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         Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

           

    «Balade dans le jardin»

    Bonjour

    Sous un vent frais venu de l'ouest, petite balade dans le jardin. Depuis le début du mois on trouve les narcisses qui sont présents partout. Certains sont déjà fanés. Chaque année leurs floraisons sont de plus en plus généreuses. C'est vraiment un bulbe qui se plait dans notre jardin. Hier j'ai pu continuer le bêchage. La place des bulbes est   prête. L'emplacement des pommes de terre, aussi. Cette année la planche de ces tubercules sera divisée en deux. Trois routes de six mètres dans un coin; deux routes dans un autre. Avec les pommes de terre, il faut surtout éviter de les cultiver au même emplacement deux années de suite. Il est même préférable d'attendre deux saisons avant de cultiver de nouveau cette solanacée sur cet emplacement. Il ne faut pas être radin avec les nutriments; la pomme de terre est très gourmande. Plus d'un kilo par pied, cela épuise le terrain.

     On a une meilleure vue d'en haut sur le jardin, coté agrément .Un conifère à la teinte bleutée règne en maître depuis des décennies sur la pelouse. Taillé à 70 cm de hauteur, il cache les souches de trois bouleaux, qu'il fallu abattre, car trop près de la maison. Le bouleau est une essence qui se plait vraiment dans notre région. Cela est normale pour un arbre à vocation septentrionale.

     Il reste encore des bouleaux dans le jardin. Il en fut planté dix neuf, il y a quarante ans. Ils provenaient, à l'exception de deux exemplaires, des bois environnants. La graine de bouleau peut germer dans les endroits les plus inattendus. Presque chaque année je découvre un plant de bouleau qui est venu s'installé dans un minuscule joint de brique qui s'était dégarni. Rapidement quelques petites feuilles apparaissent.  Malheureusement, cette aventure se termine au début de l'été, par manque d'eau et de nutriment. Cependant, si le bouleau peut faire germer sa graine dans les pires conditions, c'est au moment de sa transplantation que les choses se compliquent. Je les déterrais pourtant avec un maximum de chevelu; je mettais au pied tout ce qu'il fallait pour réussir cette opération;  beaucoup de ces jeunes bouleaux n'ont pas survécu; pourtant, quand je les arrachais, Ils ne dépassaient jamais plus d'un mètre de hauteur. Sur cette photo un petit muret a été construit pour retenir une butte de terre. Le terrain étant absolument plat, j'ai rapporté à cet emplacement les terres retirées des fondations lorsque l'on a agrandi la maison. J'ai aussi récupéré plusieurs camions de bonne terre quand la maison voisine a été construite. J'ai construit sur ce muret deux corbeilles qui reçoivent chaque année des bulbes de tulipes et des pétunias durant l'été. Mais cette année, il n'y aura pas de tulipe, car les mulots ont bouffé tous ces bulbes fraîchement  plantés.

    «Balade dans le jardin»

    De ce coté on peut remarquer les nombreux plants de buis que les chenilles de la pyrale ont dévoré. Ce forfait a été perpétré l'été dernier. La plupart devraient survivre. Cette année, on va surveiller assidument l'arrivée de ce petit papillon blanc responsable de ce désordre. Il faudra certainement pulvériser un insecticide d'origine naturelle. Sur la butte de terre, un prunier délivre généreusement, chaque année, de belles récoltes. Il a été planté il y a plus de 40 ans.

    «Balade dans le jardin»

    Et toujours des narcisses dans les plate bandes. Un peut partout les plants de doronic s'apprêtent à prendre la place des narcisses. Ces vivaces toutes de jaune vêtues, commencent dés la fin de l'été, à développer leur feuillage de printemps, de peur d'être supplantées par une autre plante au caractère persistant. Dans notre jardin le printemps se pare de toutes les nuances du jaune. Dans les haies, les forsythias aspergent leurs camarades de gouttes teintées d'or. 

     

    «Balade dans le jardin»

    Un allée en pavés, qu'il va falloir désherber, tant les six derniers mois ont été humides. Les désherbants actuels sont très onéreux et surtout inopérants. Ces désherbants permettent façon Round UP, de tuer les mauvaises herbes et de pouvoir planter huit jours après. Mais en matière de surfaces pavées ou gravillonnées, c'est un produit qui agit sur une longue durée, qui convient le mieux. Les désherbants actuels tuent la plante, mais ne détruisent pas les graines que le vent quasi permanent, a apporté. Comme il n'y a plus d'hiver, ces graines conservent tout leur potentiel. Donc il faut traiter toutes ces surfaces plusieurs fois par an pour un résultat très médiocre. Avec le chlorate de soude, les graines sont très souvent détruites et les surfaces se trouvent ainsi débarrassées des invasives pour au moins six mois. Mais voila des malfaisants qui n'ont jamais pris un outil pour éradiquer une invasive, ont réussi à faire interdire ce produit chloré voisin du sel de cuisine. Le prétexte pour interdire,  fut que ce chlorate mélangé à du sucre, permettait de fabriquer un explosif. Aussitôt les négociants en produits phytosanitaires se sont introduits dans la brèche pour proposer des produits bien plus chers que la boite de cinq kilos de chlorate que l'on pouvait encore trouver il y a quelques années. Dans les années 50 je connaissais des vieilles personnes, qui n'avaient pratiquement pas de retraite, et qui pouvaient se procurer ces cinq kilos de chlorate pour un prix vraiment modique. Encore une fois le commerce et le négoce sont complices pour proposer à des prix prohibitifs des produits que l'on trouvait à des prix modiques il y a plus de cinquante ans. Autrefois les commerçants avaient le souci de procurer un service et un produit de qualité à leur clientèle. Le commerce d'aujourd'hui est d'abord préoccupé par le volume de fric qu'il va pouvoir soutirer des économies du public. La qualité, le savoir faire et le bien être du consommateur (c'est ainsi que l'on dénomme les clients) c'est pour plus tard!

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    «Rose d'Inde»

    Bonjour

    Enormément de promotions sur le catalogue Baumaux. Beaucoup de semences de tomates proposées à 50%. Des variétés que je privilégie parce que ce ne sont pas des hybrides. Si on tente de conserver des graines, on risque de ne pas arriver à conserver la variété d'origine. En outre, les hybrides sont souvent beaucoup plus chers. Les promotions proposées par Baumaux, sont de vraies promotions. Le catalogue papier édité courant décembre 2023 en fait foi. Les variétés que j'ai retenu sont pour la plupart des variétés anciennes. Des variétés qui ont encore le gout de tomate. Comme les escargots sortent de leur coquille quand il pleut, moi je rentre dans la mienne quand une ondée passagère survient au dessus de mon jardin. Mais hier l'ondée printanière a duré toute la journée et j'ai rejoint l'ordinateur pour composer une nouvelle commande de graines. Coté jardin, les naissances continuent d'arriver dans les bacs, bien au chaud. La deuxième série de de semis regroupe principalement des graines de fleur. Six variétés de roses d'Inde et deux variétés d'œillet d'Inde, qui devraient aller fleurir les jardinières dans quelques mois. Ce sont la taille et la grosseur des fleurs des roses d'Inde qui retiennent l'attention. Les fleurs des œillets d'Inde sont beaucoup plus petites. Ces deux types de fleurs estivales et annuelles se comportent très bien en période de canicule. Ces graines très faciles à semer lèvent en trois jours. Il suffit ensuite chaque jour de leur apporter l'humidité adéquate sans les noyer, pour qu'elles progressent dans de bonnes conditions. Dans quelques jours, elles seront candidates à la transplantation en godet de 7cm. Des godets remplis avec de la terre de jardin mélangée avec un peu de tourbe. De la terre que j'ai mise de coté à l'automne, pour qu'elle perde beaucoup de son humidité. Une terre sèche se travaille plus facilement au moment de la tamiser et de l'enfourner dans des godets. Il y a quelques jours j'avais, aussi, semé des graines de pétunias. Des graines qu'il ne faut pas recouvrir, car elles sont véritablement microscopiques. Difficile d'arriver à ne déposer qu'une seule graine par mini cube. J'ai semé en même temps des graines de céleris raves. Cette grosse racine fort odorante, m'avait donné des exemplaires de bonne taille à l'automne dernier. Je vais tenter de renouveler l'exploit de récolter des légumes de tailles équivalentes à ceux du commerce, en n'utilisant que des engrais organiques mélangés au fumier de mes  volailles. Le céleri est un légume très gourmand et sa culture est assez longue; deux repiquages sont souvent recommandés. Le céleri rave ne se cultive pas comme une vulgaire laitue. En parlant de laitue, deux barquettes de laitues, composées de 100 mini cubes chacune, sont déjà pleines de plants à transplanter prochainement. Ces laitues se contentent de la chaleur délivrée par le soleil pour lever tranquillement. Avec de la chaleur artificielle, on risque de voir les plants s'étioler et de retomber à bout de force, sur le sol nourricier. C'est vraiment bête de mourir par une magnifique journée de printemps.


    Bon Dimanche  

     

     

     

    «Rose d'Inde»

     Barquette de 100 plants de roses d'Inde  
    Ces graines très faciles à semer lèvent en trois jours. Il suffit ensuite chaque jour de leur apporter l'humidité adéquate sans les noyer, pour qu'elles progressent dans de bonnes conditions.

    «Rose d'Inde»

    De l'amarante queue de renard qui lève très rapidement.

     

     

    «Rose d'Inde»

     Deux barquettes de laitues, composées de 100 mini cubes chacune, sont déjà pleines de plants à transplanter prochainement. Ces laitues se contentent de la chaleur délivrée par le soleil pour lever tranquillement. Avec de la chaleur artificielle, on risque de voir les plants s'étioler et de retomber à bout de force sur le sol nourricier

     

     

    «Rose d'Inde»

     Coté potager un bulbe de tulipe a été oublié ici, il y a quelques années.
    On a pris soin chaque année, de le préserver.
    Faites silence! Visiblement il sommeille encore.
    Dans quelques heures ses fleurs s'ouvriront au soleil et aux butineuses.

     

     

    «Rose d'Inde»

     Promotions sur le catalogue Baumaux. Beaucoup de semences de tomates proposées à 50%.

     

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    «Minéralisation»

    Bonjour

    Avez vous célébré le printemps ces jours derniers? Si vous ne l'avez pas fait, la nature s'en est chargée. De toutes parts surgissent coroles et calices, spathes et spadices. Pétales, sépales et étamines offrent de divins nectars à la gente besogneuse et bourdonnante. Même le vent se charge de disperser au quatre coins de l'horizon, pollens et poussières jaunes. Allez! Vous pouvez sortir de votre tanière; pas de virus malsain à l'horizon ni de «Poutine» assassin en embuscade. Effectivement depuis de nombreuses semaines nous sommes bombardés de floraisons en tout genre et de toutes couleurs. On n'en prend plein les yeux. Le vieil hiver 2023 semble décontenancé par l'offensive des troupes enthousiastes du printemps actuel. Malgré les 18 degrés offerts par le thermomètre, dans la journée d'hier, il ne faut pas baisser la garde et raison garder. Le vieux personnage peut très bien revenir de l'est en chevauchant un fougueux destrier chargé de glace, de frimas et de neige. j'en ai profité pour bêcher les parcelles qui vont  recevoir les pommes de terre. La parcelle destinée aux bulbes tels que les échalotes et les oignons, sont beaucoup plus faciles à travailler car on n'y met pas de fumier. Cela pourrait faire pourrir les bulbes. Seul un bon engrais Bio conviendra. Cet  engrais a déjà été déposé à cet emplacement durant l'automne dernier. Cet engrais organique composé de déchets végétaux et animaux, doit se minéraliser. Cette transformation chimique peut demander près de six mois pour s'accomplir. C'est là toute la différence avec les engrais qualifiés de modernes et de réputation chimique. Ces engrais minéraux sont déjà minéralisés lorsque l'on les dépose sur le sol. Si les plantes n'ont pas eu le temps de saisir au passage ces molécules bienfaisantes, les pluies se chargent alors de convoyer ce reliquat d'engrais vers nos nappes phréatiques. Il faut laisser le temps à la nature de se nourrir et de se transformer. Comme cette pratique a perdu de son audience dans l'agriculture moderne, depuis plus de 50 ans on doit quotidiennement trimbaler des tonnes d'eau minérale. En attendant on peut toujours admirer les floraisons de crocus et de narcisses. Les perce-neiges offrent encore par endroit leurs petites clochettes blanches. Les roses de Noël sont en pleine forme et chargées de nombreuses fleurs. Les primevères envahissent en hordes sauvages, pelouses et massifs. Même les anémones (blenda) se répandent en multiples petites fleurs bleues. Elle furent introduites dans le  jardin, il y a quelques années. Quelques griffes plantées ici ou là et c'est la contagion, façon virus, dans les gazons, les massifs et les plate-bandes. Les adventices, n'en doutez pas, participent elles aussi aux réjouissances. Les «pieds de veaux» se signalent par leur feuillage caractéristique. Du coté des arbres et des arbustes les bourgeons se gonflent d'espoir de belles récoltes et de somptueuses cueillettes. Chez les oiseaux, c'est le concert matinal et quotidien. Certains migrateurs revenus prématurément de quelques contrées lointaines, viennent déjà se joindre aux accents de cet orchestre dirigé par un printemps très en avance. La montée de sève est intense. Un bouleau récemment abattu nous laisse une souche qui pleure une sève que certains consomment avec délice. Navré d'adopter cette attitude martiale pour décrire l'arrivée  du printemps, mais en Europe, c'est la guerre! Madame! C'est la guerre!! 


    Bon week end     

     

     

     

    Fraises de serre

       Même les anémones (blenda) se répandent en multiples petites fleurs bleues. Elle furent introduites dans le  jardin, il y a quelques années. Quelques griffes plantées ici ou là et c'est la contagion, façon virus, dans les gazons, les massifs et les plate-bandes

     

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    «Semis de tomates»

    Bonjour

    Cela devient un rituel. Du ciel bleu, des nuages en fuite, de douces températures et une nature qui explose ses couleurs et ses senteurs. Même les insectes sont au rendez vous. Au cœur des fleurs ce ne sont que conciliabules, bruissements, bourdonnements, murmures et chuchotements. Oui! Le printemps est bien là! Dans les serres aussi, le printemps est là. Dans les bacs qui peuvent atteindre les 30°C au coeur de la journée, les semis de tomates du 9 mars se signalent déjà par 2 petites feuilles. Certains plants dépassent déjà les 5 cm. Durant la nuit ces nourrissons sommeillent paisiblement grâce à la douce température que prodiguent les câbles chauffants. Les premiers à se manifester, sont les variétés acquises cette année. Un petit germe recourbé et de couleur blanche se manifeste au bout de huit jours au fond du petit trou pratiqué au dessus de la motte, que je fabrique moi même avec un petit appareil très pratique. Le jour suivant le petit germe blanc relève la tête souvent coiffée de la coque de la graine, devenue inutile. Au bout de deux ou trois jours le minuscule plant déploie alors deux petites ailes toutes frémissantes qui vont constituer ses premières feuilles. Le stade suivant sera l'apparition de deux nouvelles feuilles. Il sera alors possible de déclarer le nouveau plant viable et de bonne constitution. Parce qu'il arrive parfois que le plant retombe fond du trou, sans doute épuisé par l'effort accomplit pour la germination; cela peut aussi être causée par la fonte des semis. La fonte des semis, dit on dans les livres, est une maladie appelée cryptogamique, causée par des champignons. Nous parlons ici du Fusarium, du Pythium, du Phytophtora et du Rhizoctonia. Ces derniers s'attaquent principalement aux semences et aux plantules qui sortent de terre. Donc le 9 mars dernier ce sont 245 mottes qui ont reçut une seule et unique graine de tomate. Il faut éviter de mettre plusieurs graines dans une de ces mottes. Cela évitera de devoir séparer ces plants devenus antagonistes et concurrents, dans les jours prochains. Cette difficile opération entraine trop souvent un stress supplémentaire pour ces jeunes plantules. Ces mottes ont 3,8cm de coté et sont de taille suffisante pour offrir un nid douillet aux nombreuses graines de tomates que je  leur ai confié. Je pense que cette nouvelle pratique me permettra d'éviter la douloureuse étape de transplantation. Noire Russe a déjà fournit 12 plants encore très fragiles dans une barquette pouvant contenir 24 mottes. Cette variété très connue, est souvent recherchée par les amateurs de variétés anciennes. Noire de Crimée l'autre variété très prisée du public. Dans la Russie de Poutine, il n'y a pas que des intentions belliqueuses. Un pays qui a su produire d'aussi bonnes variétés de tomates, ne peut être franchement mauvais.

     

    Bon week end

     

    «Semis de tomates»

       Noire Russe a déjà fournit 12 plants encore très fragiles dans une barquette pouvant contenir 24 mottes.
    Cette variété très connue, est souvent recherchée par les amateurs de variétés anciennes.

    «Semis de tomates»

      Noire de Crimée l'autre variété très prisée du public.
    Dans la Russie de Poutine, il n'y a pas que des intentions belliqueuses.

     

    «Semis de tomates»

    Deux  nouvelles variétés fournissent déjà de nouveaux plants.

     

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    «Racines à extirper»

    Bonjour

     Encore une belle journée qui commence. Pas la moindre parcelle de nuage à l'horizon. On va continuer de bêcher sans perdre de temps. C'est fort bien  de bêcher le sol en vue de semer et de planter, mais il faut en premier lieu nettoyer la parcelle et se débarrasser des mauvaises herbes. Le premier outil à employer, en ce début de printemps, c'est la binette. Un outil que l'on oublie souvent sur le râtelier qui contient  notre panoplie d'ustensiles de jardinage. C'est un outil qu'il faut mener avec adresse et discernement. Il faudra éviter d'emmener un gros bloc de terre agrippé, avec désespoir, aux racines de l'adventice que l'on a choisi d'éradiquer et de sacrifier. Si le sol est  encore trop humide, il faudra secouer fortement la malheureuse vivace destinée au tas de compost. Car la bonne terre de jardin, c'est vous qui la transportez. C'est mieux quand celle ci ne quitte pas sa parcelle. Au fil des travaux de bêchage c'est votre dos qui travaille et qui souffre. Il va falloir se ménager, car il faut pouvoir tenir jusqu'à l'automne prochain. Donc une fois que l'adventice envahisseuse aura été décapitée au raz du sol, il va falloir rechercher si cette plante ne possédait pas une racine pivot, genre longue carotte animée de mauvaises intentions quant à notre volonté de bien jardiner. Le plus souvent ce type de racines privé du feuillage nourricier, finit par mourir. Mais il se trouve que certaines font de la résistance et que l'on doit se munir d'un outil supplémentaire, genre gouge à asperge, pour extirper cette plantation mal intentionnée. Il arrive parfois qu'il faut prendre la bêche pour déraciner cette mauvaise plante. Mais au registre des indélicates qui viennent squatter notre parcelle potagère, il y a pire. C'est le cas du liseron avec ses racines blanches à caractère traçant. Comme la plante elle même, ce type de racines s'emberlificote en tout sens. Surtout ne pas tenter de la sectionner avec la binette, car le moindre petit bout de racine produit un nouveau plant de liseron qui partira à l'assaut de vos plantations dans les prochaines semaines. Tant pis pour vous! Là, il va falloir y aller à la main. Avec une main gantée, armée d'un petit outil, il faut fouiller avec précaution la terre nourricière qui a si bien, jusque là, protégé cette bestiole. Je  dis bestiole car cette convolvulacée s'enroule tel un serpent autour des plus hautes de nos plantes adorées. Dans la catégorie des enquiquineuses, on trouve aussi les racines d'orties qui se laisse arracher avec une certaine facilité, en prenant garde de ne pas oublier le moindre petit copeau. Quand la parcelle n'a pas été cultivée depuis longtemps, bien souvent un lierre s'est installé avec volupté parmi ses consœurs les invasives. Dans le cas présent, pas de pitié! Il faut dénicher tout le système racinaire sans rien oublier. Heureusement cette racine est assez solide et se laisse arracher sans trop de protestation. Hier, j'ai ôté le matelas de paille qui recouvrait la parcelle que je destine aux bulbes tels que les échalotes. Sous la paille pratiquement pas une mauvaise herbe. Mais beaucoup de vers de terre qui rejoignent en se tortillant rapidement, la terre nourricière de mon potager. Comme on ne met pas de fumier sur une parcelle destinée aux bulbes, j'ai pu commencer à bêcher la parcelle. Je devrais plutôt dire aérer la terre. Cela a pu se faire sans difficulté parce que j'utilise une Biofourche depuis plusieurs années. Et que finalement, j'ai peut être une bonne terre de jardin. Va savoir!

    Bonne journée

     

       Le serpent dans le jardin. C'est le liseron bien connu de tous, avec ses fleurs blanches en trompète. Ici il a complètement recouvert une grosse touffe d'hortensia. Plus difficile à éradiquer que le gaillet gratteron. Il enserre complètement les tiges de la victime. Si l'on tire un peu fort sur ses tiges très résistantes, il peut déraciner les plantes fragiles entrainant dans sa mort, nos plantations préférées. Il est facile au bêchage de retirer ses racines blanches très ramifiées.

    Lampsane commune (Lapsana communis), à la dissémination massive

      Elle est très facile à éradiquer. Elle mesure très vite un mètre de haut et dépasse rapidement les autres végétaux voisins. On la remarque donc très facilement; il suffit alors d'empoigner sa partie visible et de l'arracher. Toute la plante vient d'un seul coup ; rien ne se brise. De plus une motte de terre gavée d'animalcules et de vers de terre se trouve emportée, lorsque l'on met la plante sur le compost. Moi je la donne à la basse-cour. Les poules se gavent de ses feuilles et les canards fouillent profondément les racines et y découvrent leur lot de vers de terre et de mini-limaces

     

     

     

     

     

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    «Mâches & Pissenlits»

    Bonjour

    On recherche ce matin, par monts et pas vaux, un individu, à la mine patibulaire, qui se serait carapaté de notre climat. Vêtu d'une ample houppelande constellée de givre et de frimas, il serait en route, nous dit on, vers les froides contrée de l'est. Qu'il aille se faire pendre du coté de chez Poutine, cet hiver de mauvaise réputation. Bienvenue au Printemps! Une saison chargé de fleurs, de fruits, de parfums et de toutes sortes de bonnes choses. Cette année le printemps a commencé son ministère avec au moins deux mois d'avance. Il a largement empiété sur le domaine de cet hiver qui a perdu la face depuis longtemps. Hier j'ai commencé à biner et à nettoyer les surfaces non recouvertes de paille. Elles étaient plantées de mâche; une salade qu'il faut récolter rapidement, car la montaison arrive à grands pas. Quand cette Caprifoliaceae commence à développer en son cœur, un petit bourgeon, il est souvent trop tard. Cette merveilleuse salade d'hiver n'a pas toujours été cultivée dans les potagers. Il fut un temps, où l'on pouvait la cueillir dans les champs, derrière les moissons. Mais les techniques agricoles ont évolué. Cette doucette, au détour de l'automne, a disparu des champs de blé. Elle a ainsi perdu sa réputation de mauvaise herbe du blé. Il en est une autre, considérée aussi comme une invasive, c'est le pissenlit. Une astéracée qui illumine de ses capitules jaunes, bas cotés  des routes et bords des chemins, bordures des sentiers et orées des bois, prés fleuris et pâtures, prairies et pacages. Quand nous étions enfants, nous allions, au printemps, faire comme l'on disait à l'époque du manger à lapins. Cela consistait à couper ces pissenlits au raz de la racine et à les enfouir prestement au sein d'un grand sac de jute; un sac qui pouvait contenir 100 kilos de ce blé moissonné durant les jours d'été. Nous nous amusions souvent à souffler au nez des copines d'école, cette aigrette qui avait pris la place de ces magnifiques capitules jaunes. S'ensuivaient alors des rires et des fou rires pour saluer cette innocente plaisanterie. Mais le temps est assassin des rires d'enfants, chante Renaud. De retour à la maison, notre mère prélevait les plus beaux spécimens de ces  Dents de lion, que les plus pessimistes vous assureront que l'on peut les croquer par la racine. Ce choix permettait de préparer une salade gorgée de printemps et de nombreux œufs durs, au gout légèrement amer. Mais la pollution est passée par là et les bas cotés des routes dégagent maintenant, plus souvent des senteurs de gasoil que des parfums d'huile d'olive. Si d'aventure, un de ces pissenlits aurait, par hasard, et en toute innocence, investi votre jardin, ( et je sais qu'il y en a plein) évitez de souffler sur cette aigrette si légère qui se ressème si facilement. Autant en emporte le vent!

    Bonne journée

     

      Nous nous amusions souvent à souffler au nez des copines d'école, cette aigrette qui avait pris la place de ces magnifiques capitules jaunes. S'ensuivaient alors des rires et des fou rires pour saluer cette innocente plaisanterie. Mais le temps est assassin des rires d'enfants, chante Renaud.

    «Mâches & Pissenlits»

      Une astéracée qui illumine de ses capitules jaunes, bas cotés  des routes et bords des chemins, bordures des sentiers et orées des bois, prés fleuris et pâtures, prairies et pacages. Quand nous étions enfants, nous allions, au printemps, faire comme l'on disait à l'époque, du manger à lapins. Cela consistait à couper ces pissenlits au raz de la racine et à les enfouir prestement au sein d'un grand sac de jute; un sac qui pouvait contenir 100 kilos de ce blé moissonné durant les jours d'été. 

     

     

     

     

     

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         Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

           

    «Le Gouet tacheté»

    Bonjour

    Belle journée hier. L'hiver semble moribond. C'est bientôt l'époque de la taille des haies. De la toilette des buis formés en boules et en diverses formes. Sous le couvert de ces végétaux, il m'arrive de découvrir le pied-de-veau. Attention! Nous ne sommes pas dans un magazine culinaire, mais nous parlons bien de jardin et de jardinage. C'est un arum sauvage qui s'est invité dans notre jardin. Ce pied-de-veau que l'on retrouve souvent au cours des promenades en sous bois. Cette année , il a développé son feuillage avec beaucoup d'avance. D'ordinaire on ne le remarque que lorsqu'il a mûri ses fruits disposés en massue. Plusieurs de ces arums se sont répandus dans notre jardin. Mais il n'est pas conseillé de laisser les jeunes enfants goûter à ces  baies; elles sont toxiques. Aujourd'hui, on est venu dans le jardin pour évoquer l'art topiaire. L'art topiaire qui avait un peu disparu dans les années 60/70 est revenu en force à partir des années 80. Les buis taillés en diverses formes ne s'autorisaient plus à figurer que dans les grands jardins nationaux. La mode étant alors à la découverte du jardin de style «Anglais» et à la plantation massive de haies principalement constituées de thuyas. Dans les années 70 la promotion du thuya se faisait tapageuse et à grand renfort de papier dans les boites aux lettres. Un nouveau sport commercial que dénonçaient déjà les premiers écologistes. Couper des arbres pour faire la publicité d'un grand végétal, extradé des Amériques, cela peut paraître cocasse; mais c'est la vérité et c'est en définitive, fort triste. C'est que, ce nouveau «béton vert» qui faisait pousser des cris de douleur aux «écolos» a remis en selle la pratique de l'art topiaire auprès des particuliers. De plus, la gestion des nouvelles haies de thuyas, s'est vite transformée en corvée. La coupe de ce type de haie avec un taille haie électrique est extrêmement pénible, car la puissance de ce type d'engin est très limitée. Tailler une haie de thuyas avec des ciseaux à tondre, dépasse, alors, l'entendement; je vous raconte pas! Si la pratique du jardinage doit s'apparenter à une occupation de bagnard, autant retourner dans son HLM; la tonte de la moquette y étant beaucoup moins laborieuse. Heureusement le développement du taille-haie thermique a fait baisser le coût de ce type de matériel. Beaucoup de jardiniers amateurs ont pu s'équiper de ce nouvel outil. Il suffit pour cela d'entendre le vacarme engendré par cette machine pour pouvoir estimer l'étendue de la dotation dans notre voisinage, de ce digne représentant de la motoculture de plaisance. Ceux qui n'ont pu accéder à l'achat de ce bruyant matériel,  ont fini soit, par arracher leur haie, soit à s'atteler à la fin de l'été, à la plus dure corvée à entreprendre dans nos chers petits jardins. Un autre facteur est intervenu et s'est fait l'allié des écologistes: c'est le bupreste. Une famille de coléoptères qui ravagent les thuyas et aussi d'autres espèces d'arbres. On peut observer, dorénavant, dans de nombreuses haies de thuyas, plusieurs exemplaires qui vont conserver pour toujours un feuillage roux à cet arbuste, qui finit par tomber en poussière. Un feuillage roux qui peut s'apparenter au feuillage d'hiver d'un thuya de type «occidentalis», beaucoup moins répandu que le type «Atrovirens», que tout le monde connait. Donc les jardiniers qui avaient massivement opté pour le jardin de style Anglais, on certainement voulu faire revenir un peu de discipline dans tous ces jardinets. Des petites haies de buis très basses, taillées façon Versailles, apportent une touche charmante et un peu désuète dans nos jardins. Note gouet tacheté s'est installé un peu partout dans le jardin. Ses grandes feuilles caractéristiques le désigne au passant. Poussant et prospérant à l'ombre des sous bois, il n'a pas de mal à se nicher au pied de mes haies. Considéré comme une invasive, je l'ai adopté pour venir garnir mes plate bandes. Sa carte d'identité se résume ainsi :  L’Arum tacheté ou le Gouet tacheté (Arum maculatum) est une plante herbacée des régions tempérées de la famille des Araceae. L'inflorescence émet de la chaleur et diffuse des odeurs d'excréments pour attirer de petites mouches qui assurent la pollinisation. Il est parfois appelé la Chandelle, le Pied-de-veau, le Manteau de la Sainte-Vierge, la Pilette ou la Vachotte. Effectivement, tant que l'on n'a pas vu le développement de ses baies, sa description peut en décourager plus d'un. Son spathe de couleur jaune verdâtre ne plaide pas en sa faveur. Seul son spadice coloré de pourpre attire le regard. Les petits bonbons rouges qui surgissent de son spadice sont du poison. Après une floraison en mai/juin, plus tard dans la saison,  l'axe du spadice porte un épi de 10 à 20 baies très serrées, d’abord vert vif puis rouge vif, familièrement appelées « raisins de serpent ». Ce qualificatif doit décourager toute tentative de consommer ces baies toxiques.

    Bonne journée

     

    Pied-de-veau

       Un arum sauvage qui s'est invité dans notre jardin. Ce pied-de-veau que l'on retrouve souvent au cours des promenades en sous bois. Dans quelques jours vont apparaitre sous ce capuchon, des baies vertes, qui vont devenir rouge par la suite.
    Plusieurs de ces arums se sont répandus dans notre jardin.
    Les baies sont toxiques

    Pied-de-veau

      Le voici débarrassé de sa coiffe brune . Le pied de veau va bientôt prendre sa teinte rouge définitive . Un peu de naturel dans le jardin. 

     

     

     

     

     

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    «Bouturez le troène!»

    Bonjour 

    Belle journée calme sans vent durant la journée d'hier. On en a profité pour préparer la plantation des pommes de terre. Car le printemps est là dans huit jours. J'ai retiré la couche de paille, que j'ai transporté sur le parcourt des volailles. Ensuite j'ai apporté un peu d'engrais organique et bio. Enfin j'ai étalé le fumier que j'avais transporté au début de l'hiver. Cette parcelle avait reçu 3 cultures durant l'année 2023. Une plantation de fèves sur 4 routes, suivie d'une culture de haricots verts et enfin d'un repiquage de mâche qui a fourni de nombreuses salades pendant  cet hiver. C'est considéré comme une erreur de planter successivement deux variétés de la même famille botanique; mais par manque de place, je ne pouvais pas faire autrement. Les fèves et les haricots appartiennent tout  deux à la famille des fabacées. Si vous avez un terrain neuf que vous n'avez pas encore aménagé, plantez y des pommes de terre. Ces tubercules ont la réputation d'étouffer les mauvaises herbes par la grande taille de leur feuillage. Un feuillage qui porte le nom de fanes de pomme de terre. En attendant, d'ici 3 mois vous récolterez de magnifiques et délicieuses pommes de terre nouvelles. Pour une cagette de 100 plants, prévoyez une surface de 25m². Plantez une variété hâtive, car les variétés tardives demandent deux mois de plus de culture. N'oubliez pas de traiter contre le mildiou. Pour poursuivre l'aménagement d'un terrain neuf, il faut souvent prévoir de planter des haies. Pour cet usage, on peut facilement entreprendre des boutures de différentes essences. En ce moment le sol est humide et l'enracinement ne pose pas de problème de sécheresse. Les grandes époques du bouturage sont : mai/juin; Juillet/août et octobre/novembre. La bouture la plus facile que j'ai eu à pratiquer, est la bouture de troène. Comme je voulais composer mes nouvelles haies avec des arbustes originaires de nos régions, dans la fin des années 70, je ne sacrifiais à la mode des thuyas que sur 2 cotés de mon jardin. N'étant pas sûr de la réussite de ma future haie champêtre, que je désirais implanter sur cinquante mètres sur le coté du chemin de plaine, je préférais, par sécurité, recourir aux thuyas. Je sacrifiais donc à la mode de l'époque. Sur le quatrième coté, une belle haie de troènes, d'un âge canonique, s'étalait majestueusement sur quatre mètres de largeur. Celle-ci ayant été laissée à l'abandon pendant des décennies, était devenue littéralement obèse. Donc je prélevais, durant l'automne, dans cette haie, une grosse quantité de rameaux destinés à être bouturés. Le troène reprend très facilement et procure déjà au printemps des plants capables de supporter la transplantation. À l'époque le troène était très mal vu en termes de haie, car il perdait une partie de ses feuilles en hiver. Cela arrivait, effectivement, durant certains hivers. L'hiver de 1982, par exemple, fut particulièrement froid. Privé de courant et de chauffage pendant quatre jours, nous avons enregistré une température de - 23°C à l'extérieur. Seuls les congélateurs situés dans un bâtiment extérieur et privés de courant, se satisfaisaient largement de cette catastrophe climatique. Il y a eu une gigantesque panne de courant dans la région parisienne, car il s'était mis à pleuvoir dans cette région sur un sol très gelé. Résultat, même les gigantesques pylônes de la très haute tension, n'ont pu résister et se sont effondrés sous le poids du givre. Dans la plaine, devant chez nous, les pylônes de la moyenne tension étaient pour la plupart, cassés comme des allumettes. EDF, a alors mis en place de gros groupes électrogènes, afin que nous puissions disposer de courant électrique pendant quelques heures. Donc au printemps la haie de troène était devenue transparente, quasi inexistante. C'est ce défaut pour certains, qui fit préférer l'implantation massive des thuyas, à cette époque. Mais depuis, les hivers doux ont supplanté ces rudes hivers et le thuya, ayant lui aussi, démontré ses lacunes, est tombé en disgrâce. Le bupreste et la mauvaise presse organisée par les écologistes achevèrent de mettre à bas la réputation du thuya. j'avais à l'époque acheté par correspondance (Internet n'existait pas encore) de nombreux plants de thuya occidentalis à racines nues. Cette variété de thuya gardait ses feuilles pendant l'hiver, mais son feuillage devenait brun et reprenait sa couleur originelle au printemps. Revenons, si vous le voulez bien, à notre haie de troènes. Pour constituer ma nouvelle haie, il me fallait beaucoup de plants. Celle-ci ayant une longueur de plus de cinquante mètres, faut pas rêver, ne serait pas installée en quelques heures. Il fallait prévoir la multiplication des plants les plus usuels et l'achat éventuel des plus délicats. Une autre variété de troène dont j'ai entrepris la multiplication, est une variété jaune : Le troène doré. Une variété qui met de la couleur dans une haie champêtre. Ces feuilles sont jaunes léchées de petites flammèches vertes. S'il juge que sa situation manque un peu de soleil, ce troène change l'aspect de ses feuilles qui redeviennent vert très clair, un vert «Fluo». Depuis la composition de ma haie, j'en ai fait des boutures pour constituer des sujets isolés; taillés en boule ou en ovale avec une allure très proche du naturel. Très facile à tailler, on doit quand même les rabattre trois fois par an, depuis que le climat a changé. Comme j'avais dans le milieu de mon terrain, une haie de troènes ordinaires, d'une longueur d'une vingtaine de mètres et avec des proportions gigantesques, cette haie étant devenue inutile de par son emplacement, j'ai entrepris de la déplacer pour constituer la nouvelle haie. À l'aide de la barre à mine, il fallut déterrer chaque pied et les transporter à l'emplacement de la nouvelle haie. Ces troènes ayant un âge probablement séculaire, pesaient plus de cinquante kilos par exemplaire. Pas un seul pied ne souffrit de ce voyage. Il faut dire que le troène est un dur à cuir. L'année d'après, mes différentes boutures de troènes, prirent leur place parmi ces géants, à intervalles réguliers. Dans le même temps j'avais entrepris des boutures de buis. Des boutures faciles, elles aussi, mais de croissance très longue. Ces boutures ne devaient pas vraiment servir à confectionner des haies, mais allaient constituer des sujets en isolés. Là aussi, ces arbustes sont taillés en boules ou en ovales. Le buis, c'est bien connu, pousse très lentement et se contente d'une seule taille par an. C'est ce qui a fait l'objet de sa redécouverte par le public, lassé de subir le spectacle répétitif des ces haies tirées au cordeau et dont la taille nécessite des moyens supérieurs à la simple cisaille à haie. Des haies que les écologistes ont qualifiées de «béton vert», par analogie aux grands ensembles de banlieue, qui ont fini par constituer ces zones de non-droit, fustigées et dénoncées par la police, qui se tient pourtant à l'écart de ces lieux de délinquance. Le buis qui avait une silhouette très passéiste auprès de beaucoup de gens, a reconquit la faveur du public pour plusieurs raisons. D'abord la taille des nouveaux jardins a diminuée. Ensuite l'entretien des conifères réputés toujours verts (Atrovirens) a rapidement lassés les nouveaux propriétaires de tous ces lotissements, que les promoteurs ont proposés aux futurs accédants à la propriété. Ensuite, et c'est certainement la plus importante, la mode du topiaire, remise au gout du jour par les stylistes et les professionnels, est entrée en adéquation avec les nouvelles aspirations du public. J'ai aussi des troènes dorés, des loniceras nitida et des charmes. Au fil des années j'ai éliminé les haies de thuyas. Deux haies de plus de trente mètres de long qui ont été remplacées, pour l'une par une haie dite «champêtre», pour l'autre par une palissade en bois; plus facile à tondre. J'ai gardé symboliquement un seul pied de thuya. Quand nous sommes arrivés dans cette nouvelle maison, les clôtures se résumaient à des barrages en fil de fer et à des haies de troènes très mal entretenues. La haie mitoyenne faisait 4 mètres de large. On l'a ramenée à 50 cm de large; le troène supporte très bien cette chirurgie, pas le thuya, car il dépérit par son centre. Dans mes nouvelles haies champêtres, j'y ai établi des plants de houx et de noisetiers, dont j'avais préalablement, quelques années auparavant, fait des boutures. On trouve très facilement ces deux arbustes dans les bois environnants. Prélevés avec soin ces très jeunes plants étaient  momentanément plantés en pépinière. L'année d'après, ils rejoignaient les troènes de ma nouvelle haie. J’y ai aussi adjoint des plants de charmes et de hêtres que j'avais aussi subtilisés dans les bois environnants. J’avais aussi commandé en jardinerie des noisetiers pourpres et des hêtres pourpres pour donner de la couleur à cette haie. Dans le même esprit, j'y incorporais des ribes de couleur rose, des troènes dorés de couleur jaune et des forsythias de la même couleur; tous issus de mes boutures. À l'époque j'étais un précurseur, car tout le monde plantait du thuya; le troène étant considéré, par chacun, comme «ringard». Nos anciens, qui ne disposaient que de ciseaux à tondre, ne s'amusaient pas à planter des thuyas en guise de haie, dans leur jardin d'ornement. Ils retenaient toujours pour cet usage, le troène taillé au cordeau sur une faible hauteur. Comme cela se passait principalement à la campagne, dans des exploitations agricoles, ils connaissaient la difficulté à entretenir ces haies dites «défensives»; défensives au bétail, et non, comme aujourd'hui, au regard des voisins. Ces haies étaient très souvent composées d'épines et de houx et aussi de toutes sortes d'essences un peu disparates; car beaucoup d'entre elles, avaient plus d'un siècle; la taille des têtards qui en composaient la base, témoignait du grand âge de ces haies, qui pouvaient faire une dizaine de mètres de haut.

     

    Bon dimanche

      Du noisetier pourpre, des ribes roses et du troène doré composent cette haie

     Un troène doré taillé en boule

     

     

     

    Hêtres et charmes ont gardé, tout l'hiver, leur feuillage doré de l'automne.

    Ceux-ci éjecteront dans quelques semaines, ce pelage devenu obsolète.

    Ils feront cela quand le printemps aura vraiment bien installé tous ses atours, ses senteurs et ses couleurs

    On appelle cela un feuillage marcescent

     

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    «Pelouses & gazons»

    Bonjour 

    Premier orage de l'année.  Particulièrement violent mais sans vent. Beaucoup de pluie et 13mm d'eau dans le pluviomètre. La terre n'arrive plus à gérer ces arrivages liquides. La citerne affiche sa satisfaction d'être pleine à raz bord. Les gazons sont en pleine forme et bien verts. Ils ont déjà été tondus. C'est maintenant que les nouveaux gazons doivent être envisagés. Ce sera bientôt  l'époque de semer les nouveaux gazons. Il va falloir en choisir un type bien précis. On a le choix entre un gazon rustique, un gazon destiné au sport ou un gazon Anglais. Le gazon Anglais présente justement de nombreuses qualités : Finesse du feuillage, densité, c'est le beau gazon par excellence, pour une très belle pelouse d'ornement. Mélange composé d'espèces et de variétés sélectionnées pour leurs hautes qualités esthétiques : finesse du feuillage, densité du gazon. Enrichi en engrais d´origine naturelle. Les espèces et variétés de ce gazon ont été choisies pour leur pousse lente. Nécessitant donc moins de tontes. Mais en dehors des tontes hebdomadaires, ces gazons demandent des soins constants. Traitement annuel contre les mousses. Désherbants à caractère sélectif. Car les invasives et les vivaces des environs ne resteront pas longtemps insensibles à ce magnifique tapis vert fluo. On pourra dans quelques semaines observer les floraisons jaunes de quelques pissenlits régnant en maître au milieu de la nouvelle pelouse, tout en étouffant sous leurs feuilles dentelées, le malheureux ray grass que l'on a tenté d'établir. On doit considérer toutes les qualités requises pour obtenir un beau gazon. Résistance à la sècheresse et au piétinement. Car ce serait dommage d'établir dans un domaine privé, une pelouse interdite à tous; comme dans certains jardins publics. Donc il va falloir que le gazon accepte de se voir fouler au pied de temps en temps. Le souci majeur de ces dernières années, c'est la sécheresse. La sécheresse a toujours frappé durant les mois de l'été, mais les canicules récentes et répétitives produisent de graves dommages sur ces tapis herbeux. A l'automne, ce sont surtout les mauvaises herbes profitant de la destruction temporaire de ces graminées, qui vont venir s'installer dans les pelouses. Il est possible aussi de semer un gazon spécialisé pour terrain de sport. Mais le terrain deviendra vite un terrain de foot et il faudra alors renforcer portes et fenêtres. Si vous voyez ce que je veut dire.... Quand à moi, j'ai choisi un gazon rustique, pas trop difficile à entretenir. Le gazon autour de notre habitation a été établi, il y a  plus de 40 années. Malgré les sècheresses estivales, ils ressuscite, bon an mal an, à la faveur des pluies automnales. C'est pourquoi il est plus souvent recommandé de semer le nouveau gazon à l'automne. Semé en mai, la nouvelle pelouse nécessitera des arrosages jusqu'à la fin de l'été. Et comme pratiquement chaque année, les autorités mettent en place des restrictions d'eau, il faudra attendre que le ciel d'automne viennent irriguer la semence déposée au printemps. Une semence que les oiseaux, dans leur grande magnanimité, auront laissé sur votre terrain promis à une belle pelouse. Donc une fois que la surface du terrain à transformer en pelouse, aura été choisie, il va falloir arracher le manteau de mauvaises herbes, très coriace et souvent très épais. Ce matériau organique permettra de créer dans un coin retiré du jardin, un tas très important qui constituera une réserve de mulch et de compost pour les années suivantes. Après ces travaux particulièrement pénibles, il sera possible de bêcher ou de passer la fraise du motoculteur. Lors de ce travail de labour, un stock souvent très important de cailloux, sera à écarter du sol de la nouvelle pelouse. Là aussi, il sera gratifiant de déposer tous  ces silex dans un coin à l'abri des regards. Ces caillasses pourront être réutilisées dans divers travaux de terrassement ou de maçonnerie. Il sera alors nécessaire de ratisser plusieurs fois pour éliminer les graviers qui subsistent encore. Il faudra alors passer le rouleau et ratisser de nouveau la surface du sol. Car il est important de créer une surface absolument plane. Il en va du confort de la tondeuse qui n'aura pas à gravir bosses et crevasses. Pour réaliser tous ces travaux, il est préférable d'échapper aux pluies printanières. Pour éviter l'arrachage du manteau de mauvaises herbes, il est plus judicieux de retourner le terrain avec un motoculteur très puissant muni d'une charrue ou d'un brabant. Les invasives sont alors enfouies irrémédiablement en une seule fois sous 30 centimètre de bonne terre. Mais ce type de technique requiert souvent l'intervention d'un professionnel. Une fois toutes ces opérations effectuées, il faudra procéder au semis de la semence et veillez à écarter les oiseaux du théâtre de opérations. Votre future pelouse ne devant pas constituer un banquet pour la gente ailée et emplumée.

     

    Bon week end

    Fraises de serre

      Un dimanche à la Campagne. Tout le monde se souvient très bien du très beau film de Bertrand Tavernier et de la divine Sabine Azéma. Même s'il ne s'y passe rien, la campagne reste tout de même un havre de paix. Même si la motoculture de plaisance qui a révolutionné les pratiques et les procédés du jardinage, a débarqué avec tous ses arpèges et ses accords de nuisances sonores. 

     Ce nouveau gazon devra être tondu souvent et régulièrement. Une tondeuse poussée sans moteur sera fortement recommandée pour ces tontes hebdomadaires. Ces petites machines possèdent des lames hélicoïdales, qui très bien affutées, coupent le gazon sans l'arracher. 
    Malheureusement cet usage est réservé à de petites pelouses. Pousser ce genre de matériel devenant très vite éprouvant pour la musculature.

     

     

     

     

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    «La santoline»

    Bonjour

    Le beau temps s'est installé depuis hier. 18°5 ! Proclame fièrement le thermomètre. Placé au nord, à l'abri du vent et à l'ombre, il donne une valeur plus exacte de la température ambiante. Souvent placé au soleil, derrière une vitre, cet instrument indique des valeurs trop éloignées de la réalité. Dans le potager, un semis de laitue d'hiver «Val d'Orge» a très bien supporté l'hiver rabougri que nous venons de subir. Dans la serre N°3, celle qui a été très malmenée par les tempêtes de cet  hiver, récolte de mâche. Il y en a encore quatre routes dans le potager, qui ne demandent qu'à être présentées en cuisine. La mâche est une salade délicieuse et précieuse durant les longs mois d'hiver. Du coté des choux semés l'été dernier et repiqués à l'automne, cela va bien. Ils ont bien supporté les frimas. Comme le printemps débarque prématurément, il faut répandre de l'engrais organique là où il y aura des légumes gourmands en nutriments.  Pour se procurer de l'engrais organique, il faut passer par la jardinerie la plus proche. On ne trouve pas encore cet article en pharmacie. Pourtant il pourrait s'y trouver, car en déversant ces engrais organiques, on soigne, médicalement parlant, notre pauvre planète qui n'en peut plus de ces engrais chimiques qui viennent enrichir plus durablement les nappes phréatiques, sans vraiment engraisser nos légumes et nos fleurs. Ces substances organiques devraient même être remboursées par la «Sécu». Trêve de gaudrioles, quand on met un pied dans une jardinerie, en tant que jardinier amoureux de la nature, on prends le risque de dénicher une petite vivace ou une ravissante annuelle encore peu connue du plus grand nombre. C'est ce qui s'est produit en allant visiter l'étal des vivaces proposées en petits godets de 7 cm et de diverses couleurs. On se remémore soudainement les malheureuses vivaces qui ont fini par disparaître de notre jardin. Les vivaces ne sont pas forcément éternelles. Sécheresses, canicules, gels, inondations, parasites et ravageurs en tout genres, peuvent mettre à mal leur santé. Si l'on n'a pas pris la précaution de les toiletter et de les propager, durant l'automne, ces plantes finissent par disparaître de notre environnement. Souvent beaucoup de gens pensent que par opposition aux annuelles, les vivaces ne requièrent aucune attention de leur part. Ce sont seulement les soins qui sont accordés aux vivaces qui sont plus simples que les traitements de tous les instants que l'on applique aux annuelles. Il ne faut pas oublier les vivaces dans un quelconque coin du jardin un peu déshérité, car elles risquent de quitter notre jardin sur la pointe des pieds, sans avertissement et sans préavis. Donc sur cet étal qui brille des mille nuances que la nature peut encore nous offrir, j'ai redécouvert la santoline que j'avais accueilli dans mon jardin en 1996. Certainement à cause du gel cette vivace a disparu de mes plate-bandes. Je l'ai réintroduit en 2012 et là aussi disparition de la demoiselle. Cette vivace originaire du midi, ne supporterait pas le gel . Mais comme depuis un certain temps le thermomètre est trop faignant pour aller se poster en dessous des degrés à caractère glacial sur l'échelle Celsius, il semblerait que notre petite vivace ait succombé un jour de canicule. Bien qu'elle supporte très bien la sécheresse et la chaleur. Cet arbrisseau que l'on qualifie de «Petit Cyprès» est une vivace méditerranéenne au feuillage gris et argenté qui se couvre de petits pompons jaunes au cours de l'été. Comme elle ne supporte pas les hivers rudes, il est plus prudent de la rentrer à l'abri. Mais les hivers étant devenus ce qu'ils sont actuellement, il suffira de rentrer au chaud quelques boutures de cette composée. Cette plante aromatique possède aussi des propriétés médicinales. Cette santoline, telle la mandoline devrait composer une mélodie tendre et colorée dans nos jardins.

     

    Bon week end

    «La santoline»

      Les santolines ou Santolina, sont de jolies plantes vivaces méditerranéennes aromatiques, à l'entretien très limité, formant de petites boules ou coussins étalés, denses et compactes. Leur feuillage persistant est très fin et découpé, souvent gris argenté ou vert, parfois doré.

     La santoline se plante, en climat chaud, en plein soleil, dans un sol bien drainé, léger, y compris sec à caillouteux, de pH neutre à calcaire.

     

     

     

     

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