Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

«C'est bon pour notre planète»

Bonjour

  C'est bon pour la planète! Une petite phrase que l'on entend maintenant à tout bout de champ. Tout est bon pour la planète d'après certains. Mais quelle est donc cette planète dont on nous rabat les oreilles du matin au soir? Parmi les huit planètes de notre système solaire, serait-ce la plus grosse? Jupiter peut-être? Non! Hé bien cette planète c'est notre terre. Mais pourquoi la désigner d'une manière indéfinie? Comme si on parlait de quelqu'un que l'on connait à peine. On doit dire : «C'est bon pour notre planète». Notre Terre! Car on n'en a qu'une de planète. Une planète bien à nous que l'on a tant massacrée et tant meurtrie. Elle est courageuse cette planète de continuer à héberger la bande de J'en foutre que nous sommes et cela depuis des millénaires. C'est fou ce que notre planète recèle d'individus qui veulent la sauver. Une bande de braillards de toutes tendances qui ne sont pas fichu de s'entendre sur les moyens à mettre en oeuvre pour sauver notre planète. Notre planète, comme celle du P'tit Prince, est unique. Même si certains aventuriers se voient déjà en train de voguer sur quelques Caravelles Inter-galactiques en direction  d'une autre planète que l'on dit semblable à notre chère planète bleue. Mais que l'on ne s'y trompe pas, si la visite récente de la planète Mars est une prouesse technologique fantastique à mettre au crédit de l'humanité, tout cela n'est pour l'instant et pour longtemps qu'une affaire de robots. Nous déplorons que ceux qui ont mis à mal notre belle planète,  espèrent aller coloniser, façon Christophe Colomb, la planète Mars encore vierge de toute spoliation humaine; que ces affreux se rassurent, on n'est pas prêt de débarquer à bord de puissants vaisseaux sur la planète rouge. Que l'on se souvienne que Mars est le Dieu de la guerre dans la mythologie antique, et qu'il va falloir guerroyer ferme pour s'établir sur cette planète, certes aussi tellurique que la notre, mais pas du tout prête à se laisser piller et exploiter comme notre pauvre planète.  C'est pourquoi je vous en prie! Continuez à rechercher les moyens les plus efficaces pour soigner notre planète chérie et non vous entêtez à évoquer distraitement cette planète indéfinie et anonyme, si loin de notre environnement. Notre planète mérite tout notre amour. C'est comme cela que nous la sauverons. Vive notre planète!      

  Bonne journée

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«Consumérisme»

Bonjour

  Retour du beau temps et peut être fin de la pandémie. Que des bonnes nouvelles. Tout va pouvoir redémarrer comme dans le monde d'avant. Oubliées les promesses sur le monde d'après. Quand on constate la hauteur du budget que les américains vont consacrer à la relance de leur économie, on peut affirmer que la mondialisation complètement désordonnée va repartir de plus belle. Avec son cortège d'injustices et de pollutions. Actuellement un transport de containers est en train de brûler symboliquement et de déverser son contenu dans la mer. Tout continue comme avant. Pauvres poissons! Ce sont les Chinois qui se frottent les mains en voyant le retour des années de vaches grasses. Oubliée la baisse brutale de l'activité. Ils vont pouvoir continuer à inonder le monde avec leurs produits trop souvent polluants qui sont importés par nos négociants scélérats. Ce monde complètement fou est partagé pour la plupart, et à part les américains, par une poignée de dictateurs populistes; pour ne pas dire plus. Un jour,un journaliste avait déclaré que si l'on doublait le prix du gasoil par deux, tous nos enfants auraient un emploi. Mais imaginez un peu la tête de nos automobilistes «Vaches à lait» qui désirent et rêvent ardemment de grosses cylindrées. Les carburants ne serviraient, alors, qu'aux stricts déplacements professionnels et utilitaires. Il suffit de voir le volume d'énergie dépensé pour les loisirs. Les compagnies d'aviation s’apprêtent de nouveau à proposer leurs billets toujours moins chers pour des destinations toujours plus lointaines. Le consumérisme à tout crin qui règle la marche de nos pays industriels va encore faire des ravages dans nos économies et envoyer les pays les plus pauvres au «paradis» des plus déshérités. Tout cela est plus facile à dire et à écrire me direz-vous. Justement, il faut que chacun d'entre nous, à son petit niveau, soit prêt à rogner un petit peu sur ses ambitions. Et alors on pourrait voir les politiques économiques des pays riches, changer de cap. Des politiques plus justes pour l'humanité et pour notre planète. Mais les gouvernements savent bien que si l'on demande un petit effort collectif à tous nos concitoyens, cela risque de raviver le brasier «Gilets Jaunes» qui a eu pour effet, surtout, de consumer une partie des projets réformateurs de notre cher Président. Dans la vitrine des «Gilets jaunes» que la presse populiste nous a abreuvé pendant presque un an, ce sont surtout les plus nantis qui hurlaient le plus. En cours de secourisme on nous enseigne que dans les accidents, ce sont les blessés les plus graves qui crient le moins fort. Rappelez-vous cela!      

  Bonne semaine

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«Dictons de Mai»

Bonjour

 "Soleil de saint Germain, nous promet du bon vin".. C'est le dicton de ce jour. On ne le contredira pas. Mais si l'on tient compte des derniers évènements de la météo durant ces trois derniers mois, le vin en tonneau de ces prochains jour, risque de ne pas être à la hauteur. " Pluie de sainte Pétronille, change raisin en grapilles". "Eau de sainte Pétronille, change le raisin en grapille". Ces deux dictons nous indique qu'abondance de pluie en mai n'est pas la bienvenue. Les grapilles qui ont l'air inconnues dans le dictionnaire semblent indiquer les grappes de raisin laissées ou oubliées après les vendanges. On peut observer ici que si la vendange n'est constituée que des grappes de mauvaise qualité, le vin soutiré ne sera pas le nectar escompté. "Après sainte Angèle, le jardinier ne craint plus le gel". Normalement à cette époque les saints de glace sont passés et auront certainement mis en oeuvre leur détestable besogne. Une gelée vers la fin mai, cela ne se voit jamais sur le territoire. Peut-être dans quelques contrées nordiques. Mais si cela survenait, quel désastre! Adieu courgettes, tomates, aubergines et autres poivrons. Et chez les annuelles, cultivées avec amour chaque année, ce serait la désolation. Le remplacement de tous ces plants serait financièrement dramatique. La floraison s'en trouverait reportée au cœur de l'été. Que l'on ne se réjouisse pas trop vite, avec notre climat perturbé et déjanté que nous connaissons maintenant depuis de nombreuses années, cela pourrait très bien faire la «Une» de l'actualité. Mais non! Que les jardiniers se rendorment, cela n'était qu'un vilain cauchemar. Et pourtant......... 

  Bonne journée quand même

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«Mai»

Bonjour

 Le mois de mai. Grand rendez-vous de l’année pour les Jardinautes. Ces petits personnages besogneux, que l’on vous a présenté le mois dernier, qui labourent, hersent, ratissent et sèment dans les sillons de leur potager ; dans les filons d’internet ; dans les frontons de Facebook. Donc le mois de mai est véritablement le plus beau mois pour le jardinage. Les semis les plus délicats étant confiés à notre terre nourricière ; et aussi pointent à l’horizon, les premières récoltes en primeur, tant désirées, tant appréciées, depuis si longtemps. Mai est le mois où il va falloir se confier à la nature, encore un peu traumatisée des rigueurs de l’hiver ; un hiver qui fut assez rude dans ses derniers instants. En fait, il va bien falloir confier à la nature, nos plantes les plus fragiles ; gardées à l’abri tout l’hiver ; ou démarrées en serre, en véranda ou au coin d’une fenêtre. Il va falloir être vigilant et ne pas se laisser surprendre par la petite gelée assassine qui en l’espace d’une nuit vous envoie vos solanacées et vos fleurs les plus délicates, dans le mur ; non pas celui de Facebook, mais le mur de votre compostière. Ce n’est pas le retour de l’hiver, mais une de ces très belles journées de mai sans nuage, propice aux gelées nocturnes ; notre globe terrestre ayant au cours de ces nuits la fâcheuse habitude de laisser fuir vers l’espace ces précieuses calories collectées patiemment, pendant ces toutes premières journées de beau temps printanier. On dit ainsi que la terre rayonne, privée de son couvercle nuageux. Si Avril dernier était en jaune, mai sera en blanc ; le blanc du brin de muguet, universellement fêté ; universellement apprécié ; universellement dédié et proposé aux êtres chers. Le blanc c’est aussi Mai le mois de Marie, couleur de l’Immaculée Conception. Mai voit encore l’envol de nombreux essaims, guidés par les jeunes reines, qui convolent en justes noces dans le bleu de l’atmosphère. Ce tableau peut paraître ydillique, car cette année cela ne s'est pas du tout passé comme cela. Mais alors pas du tout! On va peut-être enfin sortir d'une période très noire pour le jardin.  

Et souffle la tempête..... On va bientôt quitter un mois de mai qui fut très animé sur le plan météo. Maintenant on se tourne vers juin; porteur de tout nos espoirs pour soigner les plaies que notre jardin a subi durant ce mois de mai qui s'est déroulé en dehors des cadres habituels.    

Bonne journée

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«Doronic»

Bonjour

 Le temps va-t-il changer, nous annonce-t-on une fois de plus? En tout cas le baromètre est sorti de sa torpeur. Depuis plusieurs semaines il ne lézarde pas au soleil, il n'y en pas, mais du coté où c'est écrit Pluie ou Vent. À vous de choisir avec quelle calamité vous allez passer vos journées au coin du feu. Car c'est une calamité de devoir continuer à chauffer le logis fin mai. Comme les dernières pluies ont été abondantes, le potager est devenu impraticable. 102 mm d'eau dans le pluviomètre depuis le début du mois.   

En voici une qui ne craint pas les excès de pluie, ni la tempête grâce à la souplesse de ses tiges. Cette vivace toute jaune, c'est la doronic. Avec ses fleurs de marguerite à une hauteur de 50cm, cette vivace est une plante facile. Elle se multiplie facilement pas division des touffes. Elle déploie sa floraison dans le jardin à une époque où s'achève l'admirable festival des tulipes. Au fil des années, elle s'est multipliée lentement, à son rythme, à travers tout le jardin. Une fois sa floraison achevée, elle sait se montrer discrète, afin de permettre aux autres vivaces de s'épanouir. Elle est originaire du Caucase et à cause de cela aime les situations un peu fraîches. Elle résiste bien à la sécheresse, sinon il y a longtemps qu'elle aurait fuit notre jardin. Depuis cette décennie de sécheresses, d'autres ont succombé, pas elle. C'est une astéracée qui peut subir l'attaque des limaces. Mais comme ce mollusque gluant et vorace a déserté notre jardin, à cause de ces nombreuses sécheresses, notre vivace coule maintenant des printemps heureux.      

Bonne journée

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«Stupice»

Bonjour

 Dans les serres, les plants de tomates trouvent leur place définitive. Bien que dehors ce soit encore la tempête et que l'orage gronde de nouveau, c'est la sérénité dans les serres. Il y a des nouveaux semis de laitues et de basilic qui ont déjà germé. Il faut sans cesse ressemer ce type de légume car la consommation des salades se pratique en continue. Donc, au moins un semis par mois. Dans une barquette de 100 mini-cubes, on peut escompter en moyenne une production de plants à 80% . C'est pourquoi 1 mois après on se retrouve avec 80 godets de salades, pour lesquels il faut trouver une place en serre pour continuer de les dorloter. Quand leurs jeunes feuilles déborderont des godets, il faudra alors les envoyer dans le potager pour achever leur développement.   

Voici les premières fleurs de tomates qui ont déjà formé de minuscules fruits de la taille d'une tête d'épingle. Cette variété c'est «Monserrat»; vieille variété précoce et éprouvée. Six exemplaires ont été plantés en serre il y a environ 2 mois. Des semis de «Stupice» ont aussi été réalisés massivement en vue d'obtenir de nombreux plants de cette variété très précoce. Une variété ancienne à feuilles de pomme de terre. Ancienne variété qui n'a absolument pas la propriété d'échapper au mildiou. Contrairement à ce que croient beaucoup de jardiniers. Face au mildiou pas d'autres solutions que de rester couvert pour échapper aux pluies chaudes de l'été qui peuvent devenir récurrentes comme celles dans la période que nous connaissons actuellement. Le traitement préventif à la bouillie Bordelaise sera efficace durant quelques pluies d'été, mais si le climat a décidé de doucher nos espoirs de belles récoltes , il faudra alors renouveler le traitement à la préparation cuprique qui finira par devenir inefficace en cas d'été pourri. Dans les serres je ne fait jamais de traitement avec cette substance bleue avant l'apparition de la condensation provoquée par les rafraîchissements de l'automne. Donc ce que craignent le plus les plants de tomates, c'est l'humidité. Il est toujours conseillé de ne pas baigner leurs feuilles lors des nombreux arrosages que réclament ces plantations. 

Bonne journée

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«Hybride»

Bonjour

 Malgré ce mauvais temps les serres commencent à se vider de leurs pensionnaires. Dans le potager ce sont trois routes de haricots qui viennent de surgir brusquement, comme par magie,  des entrailles du sous-sol. Ce sont ainsi les plants de courgettes, de laitues, de céleris, de choux, de fèves et de haricots qui s'installent progressivement dans le potager malgré ce temps exécrable et glacial.   

La serre N°3 a déjà reçu son lot de locataires. Des plants de tomates et des plants de laitues. les laitues seront bonnes à récolter dans un mois approximativement. Les deux autres serres se remplissent de nouveaux dès que les laitues sont récoltées. Un travail à exécuter au sec et au chaud, tandis que la tempête fait rage au dehors. Ce plant de tomate est confié au sol de la serre N°2. La terre de cette est devenue très meuble au fil des années. On pourrait même simplement planter à la main sans  l'aide de l'outil en aluminium. Un outil américain de marque  Dee-Weeder qui est un nouvel outil multifonctionnel qui remplace une multitude d’outils. Il est facile et amusant, d’un simple mouvement de va-et-vient, il enlève les mauvaises herbes. Il peut servir aussi à creuser le sol telle une pelleteuse. Il a un coté un peu ludique. Il ne rouille pas et est très léger. Le volume de terre déplacée avec cet engin est beaucoup plus important qu'avec la petite pelle en haut de l'image. Donc on plante chaque pied de tomates sans apport d'engrais. Les serres ont été enrichies avec le fumier des volailles durant l'hiver dernier. Comme je plante beaucoup de variétés différentes, chaque plant doit être accompagnée d'une étiquette. C'est sa carte de visite, sa carte d'identité en quelque sorte. En cette époque de déconfinement pas de danger que tous ces plants s'égaillent dans la nature. Mais c'est plus pratique si l'on veut garder de la semence de cette variété, de savoir à qui l'on a affaire. Le nombre de mes variétés dépasse souvent la centaine. Il y a généralement un seul exemplaire par variété. Seules les variétés les plus remarquables sont plantées au nombre de cinq, voire de dix dans certains cas. Comme ces plants sont encore trop petits pour recevoir un tuteur, j'enterre provisoirement ce sauf-conduit au pied de cette solanacée. Comme les plants sont tuteurés sur des ficelles, l'étiquette accède à l'étage supérieur au moment du tuteurage. Et c'est reparti pour une nouvelle saison. Une nouvelle saison agrémentée de belles et bonnes tomates bien juteuses, subtilement parfumées, diversement colorées et  dépourvues de cette réputation de bâtard métissé que l'on a coutume de désigner sous le vocable d'hybride F1 ou F2.   

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«Mineuse»

Bonjour

Bien que le dicton nous recommande de faire ce qu'il nous plait en mai, la météo peut encore nous réserver quelques mauvaises surprises; souvent fort désagréables. Les fameux Saints de Glace sont une époque incontournable en mai et le dicton se concrétise souvent en dégâts importants sur nos jeunes cultures. Mais cette année les Saints de glace ont pris leur quartier d'hiver sur notre pauvre mois de mai. 17 jours de pluie et 12 jours où le chauffage de la maison doit être maintenu. 30° le 24 mai 2020 et 19.5° de moyenne pour les températures maxi de ce mois. Il reste encore une semaine pour que ce mois de mai se rétablisse dans nos mémoires de jardinier. Mais sa réputation calamiteuse est déjà établie.  
Même si l'on ne croit pas aux dictons, il y a pratiquement chaque année, cette période de rafraîchissement bien connue, qui comporte souvent des gelées nocturnes désastreuses pour nos plantations. C'est ainsi, que voulez-vous!

Quelle est donc cette culture? De l'herbe à chat? une nouvelle variété de chiendent? Non! Rien de tout cela, mais un semis de poireau; des poireaux Jaune du Poitou. Une variété qui est très précoce et qui est conseillée pour échapper non pas au virus mais à la mineuse. La mineuse du poireau, une calamité que l'ami Poutine a encore réussi à nous refiler. Tel les espions de la défunte U.R.S.S celle-ci est atterrie sans préambule ni autorisation dans nos potagers au début des années 2000. Un débarquement sans tambour ni trompette et surtout sans son prédateur naturel. Certainement un insecte carnivore et vorace, mais trop feignant pour faire le voyage. On raconte, le soir dans les chaumières, que cette petite pupe ferait le régal d'une espèce de petite guêpe. Mais cela demeure une supposition, voire une fake news. Notre guêpe bien de chez nous devrait se charger de faire son menu quotidien de ce diptère, plutôt que de venir squatter nos pots de confiture en nous menaçant d'un postérieur acéré et venimeux qui ne laisse personne indifférent. Donc, cet insecte est déposé par les femelles, tels des œufs de Pâques au début du printemps, sur les tiges de nos jeunes poireaux. Une fois les œufs éclos, il en sort une espèce de petit asticot qui comme les mineurs commence à creuser des galeries en direction du blanc du poireau. Le blanc  est un régal pour ce petit sapeur qui finit par dévitaliser la structure des tiges de nos poireaux qui ne figureront jamais dans nos pot-au-feu de l'hiver prochain. Si on arrive à repousser  cette première attaque, on n'est pas sauvé pour autant, car une deuxième invasion plus sournoise encore s'abat en septembre, telle la vérole sur le bas clergé Breton, et recommence son travail de sape. La seule parade connue consiste à recouvrir la parcelle des poireaux au moyen d'un filet anti-insecte, à mailles très fines. Vaste entreprise, car le filet ne doit absolument pas toucher le vert de nos poireaux, ce qui constituerait un passage pour le ver qui se goinfrerait alors de nos poireaux. Et si l'on a réussi à échapper à cette invasion, la teigne du poireau peut, elle aussi, s'inviter au festin et faire bombance de nos liliacées. Mais celle-ci demeure une calamité bien de chez nous et l'on sait comment arriver à contenir les entreprises de cet insecte sur notre culture d'asperge du pauvre.  

Sentez-vous ce parfum? Un parfum de vacances. Un parfum qui nous replonge dans les senteurs du bord de la méditerranée. C'est l'odeur du basilic qui donne cette saveur si particulière à un grand nombre de nos plats. Semés sur mini-cube ces plants ont été transférés en godets et élevés en serre depuis près de 2 mois. Ils ont ensuite été replantés en grand godets afin de pouvoir figurer, façon  plante grasse, sur la table de la cuisine. C'est une culture assez longue issue de graines récoltées l'année dernière.

Bon dimanche 

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«Céleri»

Bonjour

Vive le vent! Vive le vent d'hiver! Jusqu'à présent on pouvait encore croire que les tempêtes se limitaient à l'hiver. Mais cela n'est plus coutumier de notre climat. Durant ce début de printemps déjà plusieurs tempêtes sur notre plateau. Hier violente tempête toute la journée avec l'arrivée de la pluie en soirée et le premier orage de la saison. Le thermomètre a fait une brève petite pointe à 20°. Mais la température moyenne de la journée se situait aux alentours de 15°. Donc  on a largement profité de ce temps sec pour transférer les cultures en godets qui piaffent d'impatience, depuis longtemps, à l'intérieur des serres. Sous ce vent  violent les godets une fois débarrassés de leur locataire s'échappent brusquement emportés par une bourrasque soudaine et traîtresse.

Le carré des pommes de terre a bien profité de ce temps humide. Les adventices et les vivaces indésirables, aussi. On y trouve des orties qui ont réussi à produire leurs graines l'année dernières. Pourtant ces urticacées urticantes ont été éradiquées méthodiquement et systématiquement. Elle furent inscrites au menu des volailles en guise de récompense pour bons et loyaux services. Mais certaines on dut échapper à notre vigilance et couler des jours heureux dans un coin de notre jardin resté un peu sauvage. Parmi ces envahisseuses, il y a du blé qui provient de la paille qui a recouvert cette parcelle durant tout l'hiver. La verdure de cette céréale réjouit autant les pondeuses que ce caryopse dont les moissonneuses s'évertuent à séparer de la menue paille, tout au long de l'été. Au catalogue des herbes folles, on trouve aussi, pour les plus fréquentes, le liseron, reptile végétal, le gaillet grateron, scratch végétal, et enfin le mouron blanc qui n’arrête pas, par son exubérance, de dénoncer une terre fortement enivrée de nitrates et d'azote. Donc on a fait donner la binette, sabre au clair, sur ce champ de bataille, afin d'assurer longue vie à nos «Amandine» qui sont le gros de la variété précoce que nous plantons chaque année. Longue vie, soit dit en passant, seulement jusqu'au milieu du mois de juillet qui verra cette excellente variété venir garnir nos plats de légumes tout aussi savoureux.  Une variété toujours appréciée des jardiniers, tant sa demande est forte en jardinerie. Après avoir décapité cette végétation peu désirée, on a déposé au pied de chaque tubercule une poignée d'engrais organique utilisable en culture biologique, selon la formule consacrée.  

Ces plants de céleris à côtes se sont eux aussi retrouvés transplantés dans le potager. Malgré leur air désolé de devoir affronter cette tempête, ces plants ont été replantés en terre profonde, non labourée et bien fumée. Chaque pied a été dûment butté afin de supporter courageusement ces tempêtes qui deviennent multiples dans notre région. C'est un peu avec regret que l'on confie à ce sol riche, ces petites apiacées  aux tiges encore grêles et à la chevelure fluo finement ciselée. Sur le banc à coté des plants de céleri branche des plantes annuelles que l'on nomme impatiens et qui visiblement s'impatientent de venir rejoindre la place qui leur est réservée en jardinière. Mais c'est la teinte de leur floraison qui va déterminer la direction de leur voyage vers les plate-bandes et les potées de notre jardin. Tant qu'elles s'obstineront à nous cacher leurs teintes flamboyantes si appréciées dans les jardins d'ombre, ces balsamines feront le pied de grue dans les serres à l'abri de ces temps tempétueux. On a besoin de connaitre leur véritable identité afin d'harmoniser leurs teintes et leurs couleurs dans les nombreuses compositions qui vont embellir notre jardin, pour cette année du moins, car ces leurs ravissantes sont des annuelles. Des annuelles dont nous disposons de près de 180 godets sur les étagères;  pas moins.

Bon week end 

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«Cucurbitacées»

Bonjour

Surtout ne l'ébruitez pas, mais hier pas une seule goutte de pluie sur notre morne plaine. Le vent a soufflé en tempête. Un vent venu tout droit des contrées du sud. Le ciel jaune et plombé est resté menaçant jusqu'au crépuscule. Donc sous un ciel menaçant et très bas on a profité de ce répit pour travailler dans le potager. Le vent violent assèche rapidement les terres consacrées au potager. La terre de mon potager étant régulièrement amendée au moyen du fumier et du compost confectionnés par mes pondeuses. C'est inouï ce que ces petits volatiles peuvent fabriquer avec leurs pattes. Elles retournent inlassablement leur parcourt composé de paille et de déchets du jardin, pour retrouver un minuscule grain de blé qui aurait pu échapper à leur vigilance. C'est ce malaxage qui fournit un fumier très acceptable pour le potager. Près de cent brouettes transportées pendant l'hiver dernier. 

Le symbole de la maternité est ici au travail sur son parcourt dans lequel ne subsiste aucun brin d'herbe. Les poules ne se contentent pas seulement de céréales, mais doivent s’approvisionner en verdure et aussi en chair animale. Sur ce parcourt les lombrics artisans du bien être de notre terre, se tiennent profondément et prudemment hors de portée du bec acéré et impitoyable de ces infatigables besogneuses. Elles ne s'accorde un moment de repos que pour aller déposer dans un confortable pondoir à l'ombre du poulailler, un œuf produit miraculeux de leur métabolisme. Peu d'animaux domestiques nous gratifient de leur chair et de leurs œufs. J'en entends un qui vient de faire: Meuhhhhh! C'est vrai, j'avais oublié ces sympathiques ruminants qui nous donnent de délicieux rom steaks taillés dans le meilleur de leur morphologie, après nous avoir régalé des multiples compositions et préparations confectionnées à partir de ce lait qu'ils nous fournissent avec un tel désintéressement. 

Ces grandes et feuilles en forme de parasol tentent de se hisser au dessus de leurs voisines porteuses de nos prochaines récoltes de tomates. Ces cucurbitacées nous implorent de les transporter au plus vite vers leur futur lieu de villégiature. Elles en connaissent bien l'emplacement, car chaque année elles sont replantées sur le même emplacement, au grand dame des puristes qui conseillent avec juste raison de ne pas cultiver le même légume au même emplacement chaque année. Mais le berceau de mes courgettes et de mes autres courges se situe sur un monticule de terreau de prés de 40 cm. Cet emplacement reçoit chaque année le double de fumier et de compost et profite du soleil pendant pratiquement toute la journée. C'est la raison pour laquelle mes courgettes s'installent avec bonheur sur ce tas de terreau de grande qualité. Car il faut voir la taille absolument gigantesque et la vigueur des adventices qui squattaient ce paradis et que j'ai du déloger afin que mes cucurbitacées puissent emménager dans leur résidence d'été. Toutes ces herbes de mauvaise réputation ont rejoint le parcourt des gallinacées reines en nos poulaillers. Le recyclage des diverses matières rejetées par le potager se trouve ainsi très bien illustré.

Bonne journée