• «Camomille»

     

         Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

           

    «Camomille» 

       Bonjour

    D'après les bulletins de la météo, Cette belle période va s'achever prochainement. 29 °C hier sous une couverture nuageuse qui s'intensifie. La tonte de la haie sur le chemin de plaine est achevée. Notre voisin agriculteur avait semé du colza à l'automne dernier. Depuis, le champ couvert d'une toison couleur or en avril, est maintenant arrivé à maturité. On s'attend à voir débarquer une moissonneuse qui va récolter industriellement les petites billes noires contenues dans des cosses bien mûres. Des petites semences noires qui ressemblent à s'y méprendre aux graines de choux, de radis, de navets et de rutabagas. Normal, ils sont tous  «Cousins Cousines». De la même famille si vous préférez. Brassicacées, pour faire plus moderne. Habituellement dans ce champ des plants de camomille se ressèment chaque année. Cet été comme tout est gigantesque dans la nature, un énorme pied de camomille de plus d'un mètre trente de haut, est venu s'établir en bordure de chemin. Cette astéracée digne de composer une excellente tisane pour le professeur Tournesol, a décidé de fleurir toute seule sur ce champ grillé par le soleil et qui réclame la venue des moissonneurs. Cette pratique agricole millénaire, nous permet de nous remémorer une époque qui, sans être caniculaire, demandait aux moissonneurs de travailler sur la plaine, sans ombre et sous un soleil de plomb. Donc, une fois que toutes ces bottes de grains étaient relevées et mises en tas, il fallait attendre le séchage complet de cette moisson. Si une pluie survenait, cela retardait d'autant la rentrée de ces blés en gerbes dans les granges, les greniers ou les tasseries. De nouveau, nous accourions pour aider à ce travail de ramassage. Cette fois-ci c'était la jument attelée à la charrette à grandes ridelles, qui allait acheminer tous ces chargements vers les bâtiments du corps de ferme. Nous rapprochions de la charrette, toutes ces bottes, pourtant réparties en tas bien alignés. Un commis, se saisissait d'une botte, au moyen d'une fourche à 2 dents, et la soulevait pour la présenter sur la charrette, sur laquelle un autre commis répartissait adroitement les gerbes en lits successifs. Car il ne fallait surtout pas que le chargement soit déséquilibré lorsque la jument emprunterait le chemin défoncé et souvent mal entretenu. Nous avons vu assez souvent, ces équipages qui avaient versés dans le fossé, à cause d'un chaos ou d'un gros silex que ces grandes roues de charrettes se trouvaient d'en l'impossibilité d'éviter. Il n'y avait pas d'amortisseurs sur ces types de matériels. Donc, le travail de chargement devenait de plus en plus dur à mesure que la hauteur des bottes sur la charrette, devenait vertigineuse. Ces hommes travaillaient en pantalon et veste  de toiles épaisses couleur bleu sombre; des vêtements rapiécés avec des carrés d'étoffes de toutes les nuances du bleu et de l'indigo. Le Jean et le teeshirt n'étant pas encore à la mode, sur la plaine de notre enfance. Ils se protégeaient le crane, le plus souvent, avec une épaisse casquette, généralement  en épais velours côtelé. Ils nouaient autour de leur cou un grand mouchoir à carreau, afin de protéger leurs dos de toute cette poussière remplie de petits barbillons très irritants. Seuls les cousins ou les «frangins» des villes, venus prêter la main, comme on disait à l'époque, dénudaient leur torse seulement protégé par un «maillot de la bonneterie Marcel» blanc et immaculé; ils découvraient, à chaque fois, un peu plus tard, et souvent trop tard, les bienfaits, calamiteux dans ces circonstances, du soleil sur ces peaux nouvellement offertes à notre astre bienfaiteur. En tête du convoi, nous retrouvions le Patron qui ne murmurait pas encore à l'oreille des chevaux, mais réprimait par sa présence les mouvements intempestifs que la jument aurait pu imprimer au chargement. Tant son désir de retour à la ferme était grand. Une fois que la capacité maximum de la charretée était atteinte, il fallait bien arrimer tout cela. On passait un ou plusieurs cordages par dessus le chargement, que l'on serrait très fortement au moyen de 2 treuils situés à l'arrière de la charrette. Ensuite en nous agrippant aux ridelles , nous nous installions sur le sommet du chargement de ces gerbes de blé. Alors commençait un voyage délicieux et plein d'attrait sur cet attelage cahotant et plein de ces lenteurs qui sont souvent l'apanage des petits moments de bonheur. Nous rentrions en vainqueurs au village voisin, juchés sur cet observatoire dérisoire et éphémère qui nous permettait de «gogner» dans toutes les cours de ferme. C'était la récompense de notre aide si enthousiaste. Nous raconterons, prochainement, comment on engrangeait toutes ces récoltes, dans ces années là. 

     

      

        Bonne journée

        

     

         

     

     

     

     
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