«Céleri»
Bonjour
Vive le vent! Vive le vent d'hiver! Jusqu'à présent on pouvait encore croire que les tempêtes se limitaient à l'hiver. Mais cela n'est plus coutumier de notre climat. Durant ce début de printemps déjà plusieurs tempêtes sur notre plateau. Hier violente tempête toute la journée avec l'arrivée de la pluie en soirée et le premier orage de la saison. Le thermomètre a fait une brève petite pointe à 20°. Mais la température moyenne de la journée se situait aux alentours de 15°. Donc on a largement profité de ce temps sec pour transférer les cultures en godets qui piaffent d'impatience, depuis longtemps, à l'intérieur des serres. Sous ce vent violent les godets une fois débarrassés de leur locataire s'échappent brusquement emportés par une bourrasque soudaine et traîtresse.
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Le carré des pommes de terre a bien profité de ce temps humide. Les adventices et les vivaces indésirables, aussi. On y trouve des orties qui ont réussi à produire leurs graines l'année dernières. Pourtant ces urticacées urticantes ont été éradiquées méthodiquement et systématiquement. Elle furent inscrites au menu des volailles en guise de récompense pour bons et loyaux services. Mais certaines on dut échapper à notre vigilance et couler des jours heureux dans un coin de notre jardin resté un peu sauvage. Parmi ces envahisseuses, il y a du blé qui provient de la paille qui a recouvert cette parcelle durant tout l'hiver. La verdure de cette céréale réjouit autant les pondeuses que ce caryopse dont les moissonneuses s'évertuent à séparer de la menue paille, tout au long de l'été. Au catalogue des herbes folles, on trouve aussi, pour les plus fréquentes, le liseron, reptile végétal, le gaillet grateron, scratch végétal, et enfin le mouron blanc qui n’arrête pas, par son exubérance, de dénoncer une terre fortement enivrée de nitrates et d'azote. Donc on a fait donner la binette, sabre au clair, sur ce champ de bataille, afin d'assurer longue vie à nos «Amandine» qui sont le gros de la variété précoce que nous plantons chaque année. Longue vie, soit dit en passant, seulement jusqu'au milieu du mois de juillet qui verra cette excellente variété venir garnir nos plats de légumes tout aussi savoureux. Une variété toujours appréciée des jardiniers, tant sa demande est forte en jardinerie. Après avoir décapité cette végétation peu désirée, on a déposé au pied de chaque tubercule une poignée d'engrais organique utilisable en culture biologique, selon la formule consacrée.
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Ces plants de céleris à côtes se sont eux aussi retrouvés transplantés dans le potager. Malgré leur air désolé de devoir affronter cette tempête, ces plants ont été replantés en terre profonde, non labourée et bien fumée. Chaque pied a été dûment butté afin de supporter courageusement ces tempêtes qui deviennent multiples dans notre région. C'est un peu avec regret que l'on confie à ce sol riche, ces petites apiacées aux tiges encore grêles et à la chevelure fluo finement ciselée. Sur le banc à coté des plants de céleri branche des plantes annuelles que l'on nomme impatiens et qui visiblement s'impatientent de venir rejoindre la place qui leur est réservée en jardinière. Mais c'est la teinte de leur floraison qui va déterminer la direction de leur voyage vers les plate-bandes et les potées de notre jardin. Tant qu'elles s'obstineront à nous cacher leurs teintes flamboyantes si appréciées dans les jardins d'ombre, ces balsamines feront le pied de grue dans les serres à l'abri de ces temps tempétueux. On a besoin de connaitre leur véritable identité afin d'harmoniser leurs teintes et leurs couleurs dans les nombreuses compositions qui vont embellir notre jardin, pour cette année du moins, car ces leurs ravissantes sont des annuelles. Des annuelles dont nous disposons de près de 180 godets sur les étagères; pas moins.
Bon week end
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