«Gazania»
Bonjour
Les rayons du soleil sont de plus en plus ardents. La sécheresse s'étale effrontément et paresseusement sous l'ardeur d'un soleil qui fut notre grand copain, disait-on dans la chanson fredonnée du coté de la Madrague. Sa copine, la canicule, nous arrache nuitamment des bras d'une divinité Grecque et masculine, qui berce habituellement nos nuits les plus douces. Les plus optimistes des aboyeurs de la météo, nous rassurent en déclarant doctement que ces épisodes caniculaires vont dans les prochaines années, quitter les rivages de l'extraordinaire pour aller sombrer dans les flots tumultueux du quotidien. Plus prosaïquement, il va faire de plus en plus chaud. Si j'en croit les quelques bribes de mon latin que ma mémoire a pu sauver, canicule vient du mot latin «Canis» qui veut dire Chien. J'entends bien! Pas besoin de faire du latin pour retrouver tout ce qui concerne le quotidien du meilleur compagnon de l'homme. «Cave Canem» (Attention au chien) peut-on lire dans un épisode de l'ami Goscinny. Justement ce sont les chiens qui ont l'air de souffrir le plus de ces journées caniculaires. Moi, je peut ne porter qu'un simple maillot (Tee shirt) pour me protéger du rayonnement d'un astre coutumier des grilles de mot-croisés. Ces pauvres chiens doivent au plus fort de la canicule, transporter avec eux leur doudoune hivernal. Impossible de s'en séparer. Aplatis comme des carpettes sur le carrelage glacé, ils déroulent une longue langue rose, façon caméléon. Bref! Tout le monde souffre de la canicule. Tout le monde y compris la nature. La biodiversité est mise à mal en ce moment. De nombreuses plantes, de nombreux légumes se traînent sur le sol en quête de quelques soupçons d'humidité. J'avais déjà remarqué, l'année dernière, que la commune, dans sa grande clairvoyance, avait planté des gazanias dans le massif installé près de chez nous. La commune toujours bien inspirée, a renouvelé cette heureuse initiative. Dans ma commande de graines au début de cette année, j'ai commandé cette astéracée à la réputation de vivace, mais cultivée en annuelle. Cette immigrée nous vient d'Afrique avec toutes ses qualités et tout ses outils pour résister à l'offensive brûlante du dieu égyptien. Il faut la placer au plein soleil. Cultivée à l'ombre, elle ne daignera même pas entrouvrir une de ses fleurs pourtant magnifiques. Comme elle est très courte sur patte, elle se rit des bourrasques violentes et imprévues qui ponctuent cette sécheresse et cette canicule. Ces fleurs en forme de pâquerette sont tellement riches en nuances et en couleurs diverses, que l'on croirait assister à la floraison de quelques fleurs artificielles. Est-ce du à mon inexpérience ou à une mauvaise germination des graines, je n'ai que quelques exemplaires cultivés en potées? Cette année, j'ai déjà récolté un stock de graines suffisamment important pour parer à cette paresse germinative. Il va bien falloir, dans les années futures, s'adapter à ce réchauffement climatique. Ce n'est pas lui qui s'adaptera à nos désirs. C'est la même chose pour nos cultures.
Bon dimanche
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