• Journal Ordinaire de Septembre 2017

    Vendredi 1er septembre 2017

    Bonjour

    Le mois de septembre qui est traditionnellement le mois des récoltes de fruits et des vendanges demande beaucoup d'efforts aux producteurs et aux viticulteurs. Le climat très favorable pendant cet été 2017 pour ces cultures, avancent les dates de cueillette de près de trois semaines. On nous dit que beaucoup de professionnels n'arrivent plus à recruter de saisonniers. Mais quand on interroge ces mêmes saisonniers, ils expriment leur désappointement, après avoir durement travaillé dans les exploitations. Venant souvent de très loin, ils doivent abandonner une partie de leur salaire de saisonnier dans le coût du transport. Sur place, ils doivent souvent financer leur logement. Finalement, ils sont venus travailler pour un misérable salaire. Beaucoup préfèrent rester chez eux, toucher le chômage et Basta! Â l'heure où le gouvernement présente sa loi travail par le biais des ordonnances, il est permis de s'interroger. Est-ce-que de nouvelles dispositions sont inscrites dans ces nouvelles lois, au sujet du travail saisonnier? Visiblement nous n'auront pas la réponse tout de suite.
    En ce qui nous concerne, en tant que jardinier, le travail saisonnier, dans notre petite entreprise de jardinage se prolonge en septembre .Comme le mois dernier, ce mois-ci on continue de semer la mâche, les choux de printemps et les laitues d'hiver, ainsi que les épinards d'hiver. Du coté des fleurs, on pourra continuer de semer les bisannuelles et certaines vivaces. Les boutures qui n'ont pu être faites le mois dernier sont à entreprendre ce mois-ci. On peut encore profiter de journées sèches et chaudes pour récolter les graines de ses plantes favorites. On continue de  procéder à la multiplication des fraisiers qui ont émis leurs stolons depuis de nombreuses semaines. Si le mildiou n'a pas terrassé les pieds de tomates, on continue la taille des tomates en enlevant une plus grande quantité de feuilles, car le soleil devient moins généreux en ce mois de septembre. Il faudra surveiller les dernières planches de haricots, car une gelée est déjà possible dans certaines régions.
    Vaste entreprise, notre petit potager.
    Vivement l'hiver pour que l'on se repose un peu.

      

     À demain

       

     Les carnets de Jules Hostouley

    Samedi 2 septembre 2017

    Bonjour
    La fin de l'été va libérer de grandes parcelles dans le jardin potager. C'est l'occasion pour recouvrir ces parcelles libres de toute culture, avec diverses substances, toutes issues de la nature. Tout d'abord le terreau provenant des compostières pourra venir couvrir ces surfaces, au fur et à mesure de la fin des cultures dans ces parcelles. Les tontes de gazon et les taillures de haies finement broyées viendront elles aussi participer à ce paillage de longue durée. Il faut éviter les taillures de haie de conifères. Ce type de compostage en surface je le réserve sur les plates-bandes et au pied des arbres. Mais je n'ai pratiquement plus de conifère dans mon jardin. Ensuite l'automne étant célèbre par la chute des feuilles de tous les arbres et arbustes, va permettre de venir déposer une couche supplémentaire sur le potager débarrassé de ses légumes. Cette action permet de s'affranchir d'une lourde corvée de transport de matière d'amendement. Lorsque l'on transporte toutes les matières organiques vers le tas de compost, il parait évident qu'un jour ou l'autre, il faudra transporter, de nouveau, le produit de cette transformation organique. En procédant ainsi  au paillage des surfaces, on est exempté de cette corvée de transport. Une corvée fatigante et aussi dommageable pour le dos. On a mieux à faire dans notre potager. Le lent travail de décomposition qui s'opère traditionnellement à l'intérieur du tas de compost, va, dans cette pratique s'opérer pendant les longs mois de la mauvaise saison, à la surface du potager. Enfin, pour parfaire ce procédé, il faudra recouvrir le tout d'une couche de paille assez importante. Certains parlent d'une couche de paille de 40 cm d'épaisseur. Mais il faut alors avoir à sa disposition énormément de ballots de paille. Seuls les jardiniers qui sont aussi agriculteurs, peuvent se le permettre. Comme je possède un poulailler, tous les déchets de cuisine vont invariablement sur le parcourt des volailles, qui après consommation sont mélangés aux déchets végétaux du potager et aux apports de paille destiner à éviter une humidité excessive sur le parcourt du  poulailler. Il se constitue au bout d'un an une couche d'un amendement qui peut atteindre 30 cm de haut, par endroit. À la fin de l'hiver, je transporte cet amendement sur les parcelles qui n'ont pas pu être compostés, à cause de la présence des légumes. Pendant l'hiver, il reste encore dans le potager des légumes comme les endives, les carottes, les navets, les choux et aussi beaucoup de  mâche. Les hivers très doux permettent dorénavant de conserver tout cela pendant une partie de l'hiver, sans prendre beaucoup de risques. 

     À demain

       

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    Dimanche 3 septembre 2017

    Bonjour

    Un dimanche à la Campagne. Tout le monde se souvient très bien du très beau film de Bertrand Tavernier et de la divine Sabine Azéma. Même s'il ne s'y passe rien, la campagne reste tout de même un havre de paix. Même si la motoculture de plaisance qui a révolutionné les pratiques et les procédés du jardinage, a débarqué avec tous ses arpèges et ses accords de nuisances sonores. Le dimanche ce ne sont plus les cloches qui appellent à l'office les pratiquants de la religion, mais le lancinant concert de la tondeuse toute proche. Fi de grasse matinée, le propriétaire de la dite tondeuse fort de son bon droit (la commune autorise cette symphonie dominicale jusqu'à midi), a décidé de rafraichir la taille de sa pelouse. Un peu comme le coiffeur qui nous offrait ses bons services le dimanche matin. Mais le cliquetis de ses ciseaux, le doux ronronnement de sa tondeuse et le crissement de son rasoir sur notre peau de lézard, façon toile émeri, étaient bien plus supportables pour le voisinage. Mais ce concert dominical n'est souvent pas de courte durée, comme la superficie apparente de la pelouse aurait pu le laisser supposer. Non, très vite le concert va s'accorder une pause, car le scarificateur de notre repos dominical n'avait pas vérifié le niveau du carburant dans le réservoir de la machine. Une machine qui essayait par quelques toussotements, pourtant si caractéristiques, de prévenir le pousseur de la tondeuse encore à moitié embrumé des vapeurs soporifiques, du barbecue entre copains de la veille au soir. Une tendre petite machine qui tente de faire comprendre que son petit réservoir est à sec de toute gazoline. Quelques jurons plus tard, le joyeux possesseur de la bruyante machine, se lance à la recherche du bidon salvateur aux effluves pétrolières. Seulement le précieux flacon est au plus bas de son niveau. Bref pas une goutte de ce précieux liquide destiné à se vaporiser dans les entrailles de la machine qui sert à raccourcir les gazons. C'est là qu'une autre machine va intervenir. Beaucoup plus grosse et tout aussi polluante. L’assassin de notre silence réparateur, va tenter la mise en marche de son véhicule préféré. Parfois celui-ci, fort de ses nombreux aller-et-retours de la semaine passée, s'accorde un légitime repos dominical. Il s'ensuit de nouveau, quelques jurons et claquements de portières et de capots. Un certain nombre de dizaines de minutes plus tard, réapparition du véhicule, avec à son bord, le bidon nauséabond, car notre tondeur du dimanche a raté avec le pistolet à un coup de la station qui vous rend service, l'embouchure du jerrycan en plastique. Le «Glouglou» caractéristique nous indique que la brave petite machine est en train de satisfaire sa grande soif de carburant. Nouveaux jurons, car notre jardinier d'occasion, dans sa grande précipitation, a fait déborder le réservoir; regard courroucé de la petite tondeuse à la robe toute tachée de cette essence si précieuse, je vous raconte pas! Après toutes ces péripéties, notre jardinier tire de nouveau et de toutes les forces qui lui restent sur la cordelette destinée à relancer, piston, bielle et vilebrequin de la petite machine. Seulement voilà! Tout le monde a pu le constater, ce type de petit moteur, ne repart qu'une fois sur deux, et encore, les jours de chance. Car le petit circuit compliqué de son carburateur étant complètement désamorcé, la pauvre petite machine tire une langue de dromadaire assoiffé. Il va falloir de nombreux jurons et de tractions de plus en plus désordonnées sur la minuscule cordelette en charge du démarrage de l'engin. Au risque de sectionner la minuscule cordelette, souvent arrivée à la fin de sa carrière. Enfin la symphonie dominicale reprend pendant quelques minutes encore, pour s'arrêter définitivement et nous rappeler qu'il est l'heure de l'apéro.
    Comme cela aurait été plus simple, si notre jardinier du dimanche, avait opté pour une tondeuse électrique, car la plupart des petites pelouses actuelles le permettent. À l'heure où la voiture électrique s'impose à tous, la tondeuse électrique n'apparait pas encore, pour tous, comme une solution efficace, à condition d'avoir une pelouse de taille modeste et dépourvue de plantations gênantes pour le déplacement de l'engin. Aujourd'hui la plupart des petites pelouses sont de ce type. Bon Dimanche!   

     

     À demain

       

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    Mardi 5 septembre 2017

    Bonjour
    Le jour du premier mai est souhaité avec cette plante bien connue, aux petites clochettes blanches si attendrissantes. Il en existe une variété aux clochettes roses. C'est le compagnon assuré de nos promenades printanières dans les sous-bois de nos forêts. On l'aura bien compris, cette liliacée s'accommode très bien de l'ombre. C'est pourquoi je l'ai propagé dans le jardin dans des emplacements souvent privés de soleil, parfois au pied d'une grande vivace. Cette année, elle est arrivée très en avance, alors qu'habituellement, elle est plutôt en retard. Tant les printemps sont souvent chaotiques dans notre région. Avec l'automne qui s'annonce, ce sera bientôt la saison pour planter les griffes de cette vivace herbacée. C'est une plante à rhizome qu'il sera facile de multiplier par la suite. Si cette plante est offerte au premier mai, avec son rhizome, il sera facile de la replanter dans le jardin, si possible à l'ombre. Ces charmantes clochettes blanches ont tout pour nous séduire et pourtant elles recèlent en leur cœur un dangereux poison analogue à la digitaline de la Grand Digitale. Ce sont souvent les jeunes enfants qui sont le plus souvent le plus touchés par cet empoisonnement. Ils peuvent être séduits par cette petite plante qui offre généreusement ces petits bonbons blancs, que nos bambins pourraient porter à la bouche. Toute la plante est toxique; feuilles, fleurs et graines. Même l'eau du vase, dans laquelle on aura accueilli ce messager du printemps, est toxique. Des intoxications occasionnelles des chiens et des chats, ont souvent été rapportés. Mais ces animaux savent, mieux que nous, distinguer ce qui pourrait être néfaste à leur avenir. Offrir ces petites clochettes ne s'arrête pas à symboliser la fête du travail, mais demeure un précieux cadeau destiné aux personnes que l'on aime. En terminant  ce petit billet, je me rends compte que je n'ai pas nommé une seule fois le nom de cette «Convallaria majalis». Tout le monde aura reconnu le muguet objet de tant d'attention, avant le premier mai, de tous les professionnels de l'horticulture. Une attention destinée à satisfaire notre bon plaisir.



      À demain

       

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    Mercredi 6 septembre 2017

    Bonjour
    Taxus baccata, tel est son nom. Derrière ce nom latin se cache un de nos arbres les plus admirables. Un arbre qui peut remplacer les thuyas en voie de perdition à cause d'un parasite. Il est très facile à tailler. C'est pour cela qu'il est très présent dans l'art topiaire. Il se reproduit par semis, très facilement. Il affiche toujours sa bonne santé. Mais, enfin, pourquoi un tel arbre avec de telles qualités est il si peu présent dans nos jardins? Â cause de sa toxicité. Qui est très grande. Tout est mortel chez lui, sauf la petite couronne rose qui entoure sa graine. Un petit bijou rose que les spécialistes nomment un arille. Cet écrin rose étant surtout destiné à séduire les oiseaux. C'est là que réside le danger, car ce petit bonbon tout rose et si appétissant, peut convaincre les jeunes enfants d'en consommer un spécimen chipé sur l'arbre. Il parait que son gout est si amer, que le joyeux bambin le recrache à toute vitesse. Mais le problème demeure, et le public lui a préféré d'autres essences. Dans mon jardin, il y en a trois, qui se sont propagés par semis. Car je n'en ai jamais planté. Ce sont les oiseaux qui colportent cet arille et sont responsables de la dissémination de ce conifère à travers la campagne, car la graine reste intact dans leur tube digestif, et peut servir de semence, sans empoisonner leur hôte. Son bois est très dur et imputrescible. Il peut atteindre 20 mètres de hauteur. Son écorce est utilisée par les chimistes pour extraire une substance utilisée en chimiothérapie dans le traitement des cancers. S'il fut massivement utilisé dans l'art topiaire, l'if, car c'est de lui qu'il s'agit, a disparu de tous les endroits où peuvent évoluer, ruminants et chevaux. Même des cimetières il fut retiré, car la légende raconte, que les chevaux chargés de tirer le corbillard, pouvaient être amenés à consommer les tiges de cet arbuste, pendant que l'on officiait aux obsèques du défunt et que le curé prononçait son homélie. 
    À demain

      

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    Jeudi 7 septembre 2017

    Bonjour 
    «Colchiques dans les prés fleurissent, fleurissent, Colchiques dans les prés : c'est la fin de l'été». Hé oui, l'été semble toucher à sa fin. Avec des températures inférieures à la moyenne, on a maintenant une ambiance de début octobre. 26°C le 7 septembre 2016, c'est mieux que les 19°C d'hier. 
    «La feuille d'automne emportée par le vent  En ronde monotone tombe en tourbillonnant» Du vent on n'en manque pas. Les bouleaux commencent à jaunir leurs feuilles. Les érables ont eux aussi leurs feuilles arrachées par la violence du vent. Rien à voir avec les 300 km/h d'«Ema». Encore un cyclone qui dépasse les normes. Cela devrait donner à penser à Donald Trump, en matière de sauvegarde de la planète, plutôt que de passer son temps à rabattre son caquet au Président de la Corée du Nord, certes un dictateur comme on  voudrait ne plus en voir.
    «Châtaignes dans les bois se fendent, se fendent  Châtaignes dans les bois se fendent sous les pas» C'est bientôt l'époque de ramasser les châtaignes et aussi de continuer à explorer bois et forêts en quête de carpophores comestibles plus savoureux les uns que les autres. Dans les pâtures, on va bientôt aller locher les pommes destinées à préparer le meilleur des cidres. 
    « Nuages dans le ciel s'étirent, s'étirent  Nuages dans le ciel s'étirent comme une aile.» Bien sur, le ciel est gris et les nuages, chargés des grosses pluies annoncées, s'étirent en se faisant la course vers les régions du nord.
    «Colchiques dans les prés fleurissent, fleurissent....... Au fait, j'ai pas dit! Mon unique pied de colchique est fleuri depuis plusieurs jours. Il faut se dépêcher de le photographier, tant sa floraison est fugace. Rien à voir avec la magnifique floraison des crocus de la fin de l'hiver, ce crocus d'automne réserve sa floraison à quelques privilégiés. J'allais oublier de dénoncer les méfaits  toxiques de ce liliacée. «Colchicum autumnale» est un dangereux empoisonneur. Peut-être le plus violent que nous avons eu l'imprudence d'héberger en nos jardins. Son suc venimeux contient la colchicine qui s'en prend à nos précieuses cellules en interdisant la division de celles-ci. Tout un programme.
    « Et ce chant dans mon cœur murmure, murmure, Et ce chant dans mon cœur appelle le bonheur.» Le bonheur... Pour aujourd'hui, c'est là tout le mal que je vous souhaite.


    À demain

      

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    Vendredi 8 septembre 2017

    Bonjour
    La rentrée est à peine effectuée, que déjà les catalogues et les jardineries nous invitent à nous procurer les bulbes à planter pour le printemps prochain. C'est le propre du jardinier, qui doit toujours avoir au moins deux saisons d'avance, quand ce n'est pas une année. Les catalogues mettent toujours en avant les bulbes de tulipes. Ce sont les plus beaux, les plus variés, mais aussi les plus chers. Au début de son introduction en Europe, le bulbe de tulipe valait une vraie fortune que seuls les rois pouvaient s'offrir. Pour nous aussi, cela représentera une petite fortune, si l'on se laisse séduire par toutes ces variétés, toutes ces formes, toutes ces couleurs. La tulipe a la particularité de dégénérer assez vite. Pour revenir à son aspect premier de la grande tulipe Darwin, jaune ou rouge. L'année suivante de la floraison, le nombre de bulbes plantés a déjà diminué. Mauvaise situation ou pourrissement des bulbes ou tout simplement maladies. Attaque de certains parasites et aussi copieux déjeuner pour les rats surmulots et autres campagnols, familiers de nos campagnes. Pour tenter de préserver les caractères de la variété et de soustraire nos bulbes à la voracité de tous ces affamés, on déplante les bulbes, au printemps, sitôt la floraison terminée, en ayant attendu que le feuillage soit bien sec et desséché. Car la particularité de ces bulbes, c'est qu’ils vont consommer la substance contenue dans leur feuillage pour se refaire une santé, en vue de survivre et de résister pendant la longue attente du printemps suivant. Souvent on arrache les bulbes, avant la disparition du feuillage, car l'on a besoin de l'emplacement pour y planter les annuelles de l’été. Donc on arrache les bulbes avec leur feuillage pour les mettre à murir à un emplacement exposé à la chaleur du soleil, mais soustrait à l'humidité ambiante. Ensuite, une fois bien sec, je les stocke dans des filets à pomme de terre, suspendus pour éviter la visite des rongeurs. Des rongeurs de plus en plus nombreux chaque année à cause des hivers de plus en plus doux. Les anciens prétendaient que les hivers rudes et longs éliminaient la vermine. Le climat, avec tous ses dérèglements, semble leur donner raison. De plus tous ces ravageurs ne sont plus éliminés par les prédateurs de tout genre que l'on a trop hâtivement voulu éradiquer, par méconnaissance des mécanismes de la chaîne alimentaire du monde animal sauvage qui nous entoure. Loups, renards, rapaces, belettes, fouines et autres serpents, ayant été pourchassés pour diverses raisons très discutables quant à la nécessité de s'en débarrasser. On cherche, maintenant, à réintroduire certains grands prédateurs comme le loup, mais les conditions ont changées et souvent la niche écologique ne correspond plus aux critères du passé. Le loup, par exemple, a modifié sa manière de chasser. Pour notre «Isengrin» du Roman de Renard, il est plus aisé de faire son marché dans les rayons bien approvisionnés de la bergerie locale. 


    À demain

      

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    Samedi 9 septembre 2017

    Bonjour
    Un autre habitué des catalogues d'automne, c'est le narcisse, ou la jonquille, si vous préférez. C'est vraiment un dur à cuir, ce gros bulbe printanier. Et le nombre de variétés augmente chaque année. Contrairement aux tulipes, les narcisses offrent une floraison plus généreuse l'année suivant celle de leur première floraison. Et d'année en année, ils continuent de se multiplier. Il est alors nécessaire de dédoubler les pieds des bulbes et ainsi de pouvoir les propager en d'autres emplacements du jardin. Au printemps, après la fin de leur floraison, il faut attendre que leurs feuilles soient bien fanées pour les couper. Sinon leur floraison au printemps suivant sera très médiocre. Certains nouent ce feuillage, pour hâter le dessèchement de ces feuilles. Un peu comme on le faisait pour l'ail dans le potager, avant l'arrachage de celui-ci. Il existe plusieurs types de narcisses et de différentes tailles. Les narcisses botaniques, très charmants, sont de très petites tailles. La plupart des narcisses sont toxiques. Il ne faut pas faire comme certains l'ont fait, se balader avec la fleur à la bouche. Gros ennuis gastriques et aussi cardiaques. Les narcisses n'aiment pas les terres trop humides. Chez mes parents, leur jardin étant très prés du marais, ne favorisait pas la culture du narcisse. Ces bulbes après avoir fleuris une saison ou deux, ne reparaissaient plus par la suite. Tandis que dans notre jardin, situé sur un plateau, les terres y sont souvent bien drainées pour accueillir ce bulbe printanier. C'est certainement la plante à qui la terre de notre jardin convient le mieux. On peut mettre, à partir de maintenant, des bulbes en végétation dans un pot. Dans un  pot garni de terreau, entreposé à l'ombre dans un local frais (15°). Ces bulbes fleuriront aux cours de l'hiver. Le bulbe des narcisses n'est pas la proie des rongeurs. Nous l'avons vu plus haut, il contient des substances néfastes. Étant situé pratiquement en plaine, notre jardin, du fait de la culture des céréales, est visité régulièrement par un grand nombre de rongeurs de tout poil, qui viennent aussi visiter nos poulaillers et font leur quotidien des restes que nos pondeuses n'auraient pu avoir le temps de consommer avant la nuit. Refusant, avec politesse les bulbes de narcisses qui s'offrent à eux, ils jettent, alors, leur dévolu sur les bulbes de tulipes fraîchement plantés, car pas assez plantés profondément. Le bulbe de tulipe en se naturalisant au fil des années, s'enfonce de plus en plus. Son odeur échappant alors à l'odorat subtil et très développé de nos amis rongeurs. Des amis rongeurs...  J'en doute un peu. Je dirais plutôt des voisins souvent très indélicats.


    Â demain

      

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    Dimanche 10 septembre 2017

    Bonjour
    17°C hier, c'est la meilleure température de la journée. Les nuits ne sont vraiment pas chaudes. Mais on ne va quand même pas démarrer le chauffage. On est obligé de se vêtir comme au mois de novembre. Point positif: Les précipitations. 10 mm, hier, dans le pluviomètre. Le potager apprécie beaucoup, car les quelques mm des pluies tombées depuis fin juillet ont été très vite effacés par les vents qui soufflent jour et nuit en permanence. Sous les arbres fruitiers, la terre n'était même pas mouillée. Les semis de mâche qui désespéraient de ne pas pouvoir lever dans cette météo chaotique, sont en train de sortir de terre. Bien sur accompagnés du traditionnel mouron blanc. Qui pourrait très vite étouffer tout espoir de cette salade hivernale, que même les gelées les plus tenaces n'arrivent pas à détruire. Le mouron blanc très facile à arracher sert de nourriture privilégiée pour mes pondeuses. D'ailleurs ce mouron blanc est très apprécié des oiseaux, car au XIXème siècle, dans Paris, des vendeurs de cet envahisseur de nos jardins, en proposaient aux Parisiens, pour garnir leur balcon et ainsi s'attirer les bonnes grâces de tous les oiseaux du ciel. Ce végétal en se propageant dans les planches de notre potager dénonce une trop forte présence d'azote dans le sol. L'amendement en azote étant le plus facile à réaliser, on se retrouve très vite en overdose dans le potager. Les salades et les poireaux apprécient beaucoup, mais les autres légumes ont besoin d'équilibrer leurs repas quotidiens avec de la potasse et du phosphate. Sinon ces légumes montent en feuilles et ne fournissent pas les beaux légumes tant convoités. Dans le potager, ce sont les planches de haricots, très nombreuses, qui commencent à produire. Très en retard, car le haricot à besoin de chaleur, mais aussi réclame une humidité soutenue. Le haricot en filet peut produire 60 jours après le semis, à condition de réunir ces bonnes conditions pour prospérer. Bon dimanche

     

    À demain

      

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    Lundi 11 septembre 2017

    Bonjour
    Les Hauts De Hurlevent, hier toute la journée sur notre plateau. On se croirait revenu dans le roman d'Émilie Brontë. Rien à voir avec la Floride; heureusement. Déplacer 6 millions d'individus, n'est certainement pas une entreprise que le Président Donald Trump avait envisagée, avant de prendre le pouvoir. Gérer le climat n'est pas aussi aisé que de créer et d'exploiter des sociétés, souvent off-shore. Aujourd'hui, 11 septembre, nous amène à penser que les États Unis, ne sont plus isolés en matière de guerre, de terrorisme et de calamités climatiques. Rien ne sert de se cacher la tête sous terre, comme certains volatiles, on est vite rattrapé par le naturel des événements.
    Dans le jardin, rien de tout cela. Ce qui nous amène à évoquer le printemps prochain avec ses nombreux bulbes printaniers. Un qui ne passe pas inaperçu, c'est le bulbe de la jacinthe. Un parfum merveilleux, mais qui peut se révéler très entêtant. Surtout lorsque ce bulbe est cultivé en intérieur. Le propre d'un parfum c'est sa subtilité, sa discrétion, son élégance; rien à voir avec certains après-rasage. En dehors de cela la jacinthe est vraiment une fleur remarquable dans les jardins de la fin de l'hiver. Seul son prix ne nous permet pas de massives plantations. Comme elle se tient très près du sol, elle ne subit pas trop les aléas du climat. Les grandes tulipes supportent mal les effets des tempêtes, encore fréquentes en fin d'hiver. La jacinthe possède un gros bulbe, qui par sa couleur, laisse souvent augurer de la teinte de la future fleur. Ces bulbes peuvent être colorés de bleu, de blanc, de jaune ou de rose. Il est conseillé, après avoir laissé le feuillage se dessécher, d'arracher les bulbes et de les stocker au sec, jusqu' à la fin de l'automne, date de la plantation des bulbes de printemps. On peut aussi les laisser en terre, afin qu'elles se naturalisent. Mais elles perdront souvent de leur allure et surtout de leur taille. L’inflorescence en grappe perdra beaucoup de ces multiples petites fleurs qui la composent. Elle aura tendance à se rapprocher de la jacinthe sauvage que l'on trouve en grand nombre dans les sous-bois. Il faut aussi rappeler que la jacinthe est une plante toxique. Moins que les colchiques ou le muguet, mais dangereuse en cas d'ingestion. Donc si vous avez décidé de planter de magnifiques jacinthes dans votre jardin, rendez-vous au printemps 2018. Dans votre jardin, ce sera alors la fête du printemps; nous n'en doutons pas. 

    À demain  

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    Mardi 12 septembre 2017

    Bonjour
    Les corvées d'arrosage sont suspendues pour un temps. Tempêtes et pluies nous oblige à rester à l'abri. On ne sort que pour nourrir les poules et récupérer les quelques œufs que ces volatiles mettent à notre disposition. Du fait des conditions climatiques, elles pondent très peu. 3 œufs par jour pour une dizaine de pondeuses, ce n'est pas très réjouissant. L'humidité ne favorise pas beaucoup la ponte. De plus le grand âge (8 ans) de certaines pondeuses a entraîné leur mise à la retraite. On les garde jusqu'à leur mort naturelle. Elles ne pondent plus qu'un œuf tout les 3 ou 4 jours. Parmi les moins âgées, 3 ont entamé leur mues et arrêtent leur ponte pour de nombreuses semaines. Le mois dernier on est allé acheter de nouvelles pondeuses au marché aux volailles de Gournay en Bray en Seine Maritime. 7 Poulettes «Prêtes à pondre» comme disent les négociants. Elles devraient commencer leur ponte dans quelques jours, car elles se nourrissent maintenant, correctement. L'introduction de nouveaux sujets dans un poulailler soulève de nombreux problèmes. Les autres poules les tabassent sans discontinuer. L'absence de coq dans mon poulailler favorise cette attitude. Habituellement, dés l'arrivée de ces jeunes poulettes le coq va tout droit sur elles pour présenter ses hommages et commencer sa besogne de reproducteur. Il assure, ainsi, en quelque sorte, leur protection. Les 7 poulettes que j'ai ajoutées à la population de ma basse-cour, étant chassées par les plus anciennes, sont restées prostrées dans leur coin pendant plusieurs semaines. Pendant ce temps-là elles ne se nourrissent pas correctement. À chaque fois, je remarque que ces poulettes issues de grands élevages, ont  une alimentation qui pose souvent un problème, même si leur comportement traduit le fait qu'elles ont été élevées en plein air. Ne touchant pratiquement pas aux grains de blé, ni au maïs et encore moins à la verdure, cette attitude permet d'en conclure, qu'elles ont été nourries avec des granulés ou des poudres. Même d'origine naturelle ces aliments ne favorisent pas le passage à une nourriture nouvelle. Elles regardent avec curiosité ces gros grains de maïs, s'en saisissent, les retournent plusieurs fois dans leur bec et répugnant à les avaler,  les recrachent aussitôt. Tout cela pendant que les plus anciennes pondeuses font leur sieste ou leurs ablutions dans la poussière. Maintenant ce comportement frileux et peureux  n'est plus que du passé. Elles se sont acclimatées et sont capables, le cas échéant, de filer une «rouste» aux anciennes pondeuses. Je constate, journellement, que leur jabot est bien rempli, en fin de journée. Les anciens disaient, que leur «gave» devait atteindre la grosseur d'un œuf, si l'on voulait se voir gratifier d'une coquille dument remplies dans les heures suivantes. La fabrication d'un œuf demandant beaucoup d'énergie et de nourritures. Je n'ai plus de coq dans ma basse-cour, parce que je ne mets plus d'œuf à couver et aussi pour préserver le sommeil de mon voisinage.
    COCORICO!

    À demain  

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    Mercredi 13 septembre 2017

    Bonjour
    Après les crocus d'automne qui achèvent leur floraison, il va falloir penser à se procurer les crocus qui apparaissent en fin d'hiver. Des tout petits, qui n'en demeurent pas moins charmants. S'ils se plaisent à l'emplacement que l'on a décidé de les y logés, ils vont se naturaliser, comme beaucoup de bulbes à fleur, et réapparaître à chaque printemps. Originaires des montagnes des Balkans, ils ont l'air d'aimer l'hiver. Du moins le supportent-ils très bien. Ils font merveille en étant plantés directement dans la pelouse. Pour donner un aspect plus naturel à cette plantation, certains mélangent les couleurs de ce bulbe et jettent le tout en l'air, et plante, alors, leurs crocus à l'emplacement de leur chute. L'inconvénient de cette plantation, c'est qu'il ne faudra pas tondre la pelouse tant que les crocus n'auront pas réabsorbé leur feuillage pour reconstituer leurs réserves. Et comme c'est un dur à cuire, cela peut durer assez longtemps. Il existe une variété de crocus qui peut être consommée, c'est le safran. Sa culture est possible en France, mais c'est une culture de longue haleine et assez compliquée. Plantés en juillet, les bulbes fleurissent en automne et la récolte des fleurs s'opère en octobre. C'est là que la difficulté de cette récolte se montre sous son vrai jour. Une véritable opération chirurgicale d'extrême précision. Après avoir cueilli les fleurs, il faut délicatement extraire le pistil rouge de la fleur, avec une pince à épiler et des minuscules ciseaux. Un labeur souvent confié aux femmes. Il faut 150 fleurs pour obtenir 1 g de safran. Donc pour obtenir un kilo de cette épice si recherchée, si prisée, je vous laisse faire le calcul. Certains catalogues de plantes se sont mis au gout du jour, en vantant les qualités de la culture du safran. Tout en vous fournissant à prix d'or les bulbes de safran, ils ne s'appesantissent pas trop sur les grandes difficultés de cette plantation. Les amateurs sont généralement très déçus par les résultats insignifiants de cette culture. Là aussi, les campagnols ont mis en haut de leur menu, les bulbes ou les cormes de cette délicate iridacée. Les lapins de garenne, à leur tour, consomment en salade, feuillages et fleurs. Donc, visiblement c'est pas gagné. Quand à moi, je préfère m'en tenir à mes crocus de la fin de l'hiver. Il faut rappeler que seuls les stigmates du safran sont comestibles; tout le reste est toxique.

    À demain  

     Les carnets de Jules Hostouley

    Jeudi 14 septembre 2017

    Bonjour

    Dans un peu plus de trois mois, ce sera la fin de l'année. Déjà! Crient les étourdis, qui ne jalonnent pas leur vie de ces petits repères, de ces petites attentions, qui font justement le charme de la vie. Ils foncent tête baissée, à toute vitesse, sans même se retourner ou observer leur voisinage. Accaparés qu'ils sont par le boulot ou les soucis, disent-ils. Bref, tout ceci pour dire que, après décembre prochain, c'est janvier 2018. Sur ce point je ne saurais donner tord à personne. Donc en janvier, déjà la nature commence à sortir de son engourdissement, de sa torpeur, et de son sommeil, pour nous offrir, en avant-première, une petite floraison si délicate, que parfois, on ne la remarque même pas. Une floraison sous la neige, selon la tradition. Ce bulbe c'est le perce-neige  qui se fait le messager avec ses petites clochettes blanches, d'un printemps encore très lointain. Il nous aide à évacuer cette langueur accumulée au fil des jours trop courts. Le perce-neige est une plante médicinale, mais c'est aussi un poison. Un poison violent, s'il est consommé en grande quantité. La rumeur publique rapporte que certains l'ont consommé en le confondant avec des petits oignons blancs. Ce ne fut pas, alors, aux «p'tits oignons» pour le parcourt gastrique de ces quidams imprudents. Ce poison s'en prend sauvagement à l'estomac et par la suite, en cas de grosses quantités absorbées, celui-ci s'attaque au système neurologique. Les jardiniers recommandent de le multiplier, une fois tous les trois ans. On procède alors juste après la floraison, car en ce moment, par exemple, difficile de localiser les bulbes. On divise les touffes pour augmenter le nombre de sujets dans le jardin et aussi pour éviter son déclin, car un trop grand nombre de bulbilles sur le même emplacement provoque une surpopulation néfaste à son épanouissement. Le nom de Perce-Neige  évoque aussi pour chacun de nous, une fondation en faveur des enfants handicapés, due à l'initiative d'un acteur très connu et toujours très apprécié. Pour respecter la tradition, espérons qu'il y ait un petit écrin neigeux pour accueillir la floraison de ce charmant petit bulbe hivernal. Bien que, en cette matière, je n'ose formuler de souhaits, car quelques petits centimètres de neiges, peuvent au petit matin, transformer le parcourt de ceux qui vont bosser, en galères monstrueuses. J'en profite pour souhaiter un bon courage à tous ceux qui, en ce moment, prennent les transports pour rejoindre un travail souvent très loin de leurs foyers.

    À demain  

     Les carnets de Jules Hostouley

    Vendredi 15 septembre 2017

    Bonjour
    Au catalogue des bulbes de printemps il est un bulbe assez connu, mais très peu employé, c'est la fritillaire impériale. Cette liliacée est aussi appelée couronne impériale. Du fait de sa grande hauteur et de sa magnifique floraison, elle fut couronnée impératrice des bulbes du printemps, par l'assentiment unanime des jardiniers. Sa couronne est composée d'un grand nombre de clochettes qui se déclinent du rouge vif au jaune le plus pur, en passant par toutes les nuances de l'orange. Cet arrangement floral s'appelle un verticille. Ce qui caractérise le plus ce bulbe, c'est son odeur. Une odeur très forte qui ferait fuir taupes et rongeurs. Une réputation non vérifiée scientifiquement, mais que les catalogues de fleurs lui attribuent largement, dans le seul souci de nous faire acheter cette couronne impériale. Impériale par son prix, qui ne laisse pas indifférent. On se contente souvent de l'acquisition d'un bulbe ou deux, en prenant le risque que sitôt fleurie, cette couronne impériale, ne reparaisse plus le printemps suivant. Dépité par ce demi-échec, on ne renouvelle que rarement l'emploi de cette magnifique inflorescence. Ce bulbe qui est très gros et aussi très fragile, craint beaucoup les terres lourdes et humides. Ce qui fait qu'il disparaît souvent au bout d'un an ou deux. J'en ai planté trois ou quatre fois, des jaunes et des rouges, qui ont fini par disparaître  au bout de deux ou trois ans. J'en ai même un qui reparaît une fois tous les deux ou trois ans. Cette année au printemps, il s'est manifesté au milieu de mes tulipes et de mes narcisses. Mais son allure n'a plus rien d'impériale. Lui qui peut facilement atteindre plus d'un mètre, arrive à peine à surmonter les tulipes, ses voisines. Un empereur déchu, en quelque sorte. Un retour à la démocratie. Son odeur très caractéristique, embaume, pour ceux qui les ont connus, tous ces petits magasins de fleurs comme Clause, par exemple, où je me fournissais encore dans les années 70, les grandes surfaces du jardinage, n'ayant pas encore fait leur apparition dans notre voisinage. Des grandes surfaces qui n'offrent plus que les parfums les plus envoûtants des nombreux végétaux qu'elles proposent. J'apprécie toujours les effluves les plus délicates des petits magasins fleuristes, pour ceux qui ont survécu évidemment, et aussi la fraîcheur de ces petites échoppes, ainsi que le doux gazouillement de l'eau qui s'écoule, si nécessaire à l'épanouissement de toutes ces fleurs, incomparablement plus belles les unes que les autres. Une fois de plus, il faut rappeler que ce bulbe est toxique. C'est peut être ce qui encourage nos rongeurs à changer de crèmerie. Va savoir! 

    À demain  

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    Samedi 16 septembre 2017

    Bonjour
    46 mm dans le pluviomètre pour les quinze premiers jours de septembre 2017. La moyenne pour un mois se situe vers 58 mm, pour un total de 700 mm par an. Nous sommes dans une des régions les moins arrosée de France. L’année dernière nous étions en pleine canicule avec 31° à l'ombre le 13 septembre 2016. Après les différentes canicules de cette année 2017, nous sommes dans une période humide, normale pour la saison, mais très froide, ce qui est moins normal. Nous avons du allumer le chauffage, car avec 14° depuis plusieurs jours et des vents violents, les intérieurs ne sont plus très confortables. Dans le jardin les légumes se sont mis en stand-by et le mouron blanc fait une progression foudroyante. Les grandes feuilles des courges se couvrent de peluche blanche; c'est l'oïdium. Le mildiou n'a pas encore embrasé les tomates cultivées en extérieur, mais ce n'est plus qu'une question de jours, pour voir apparaître cette lèpre qui condamne tous nos espoirs de belles récoltes. Depuis janvier 1995, je note scrupuleusement l'état du ciel et les températures et la pression atmosphérique. Cela, non pas, pour établir des prévisions, mais pour essayer de comprendre ce que l'on nomme couramment, depuis plusieurs décennies, le réchauffement climatique. Encore beaucoup des êtres qui peuplent ce monde, et non des moindres, comme le Président Trump, par exemple, pensent que le réchauffement climatique est une galéjade, une lubie de scientifiques attardés. Mais il est bien là ce réchauffement. En ce qui concerne le Président Trump, je reste persuadé qu'il croit gravement au changement climatique. Les experts dont il a su s'entourer, lui ont certainement fait un rapport très circonstancié sur les bouleversements qui vont accompagner ce réchauffement. Le Président Trump est un homme intelligent; il suffit de voir comment il a su mener sa campagne présidentielle et prendre démocratiquement le pouvoir. Seulement voilà, le Président Trump est un homme d'affaire, un capitaliste, un milliardaire qui mettra tout en avant pour protéger ses intérêts financiers, au risque de piétiner ses propres sentiments. Il a du être sincèrement bouleversé lorsqu'il a assisté aux monstrueux dégâts occasionnés par les différents ouragans qui ont traversé toute la région des Caraïbes. Mais le Président Trump reste un arriviste épris de  pouvoir et de Dollars et demeure près à sacrifier jusqu'à sa propre famille, sur l'autel du profit et de la réussite. Tout n'étant qu'une simple question de prix. On ne gravit pas les marches de la société capitaliste avec des bons sentiments. Pour en revenir à mes petites observations, je croie discerner dans ces observations d'une vingtaine d'années, une redistribution des saisons. Autrefois, dans nos régions tempérées, il y avait quatre saisons bien distinctes, mais actuellement, il semblerait ne subsister que 3 saisons voir 2 dans certains cas. On peut déjà constater que la saison communément appelée «Hiver» a progressivement disparue de notre calendrier. Les températures douces de tous ces hivers, depuis plus de 30 ans, en témoignent. Donc, notre climat ne s'articulerait plus que sur 2 saisons, à vrai dire. Une saison sèche et souvent caniculaire, et une saison humide et souvent fraîche. Tout cela au conditionnel, bien évidemment, car je n'ai pas la prétention de formuler un nouvel état de notre climat. Il faudra encore de nombreuses années d'observations pour établir les véritables changements subis par notre climat, et les dégâts occasionnés à notre chère planète. 

     

    À demain  

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    Dimanche 17 septembre 2017

    Bonjour

    Dans les serres les récoltes sont encore très importantes. Essentiellement des plants de tomates. Du fait de la canicule, certains plants ont eu leurs feuilles complètement grillées. Des pieds n'ont pas supporté d'être privés de leurs feuilles et sont morts. Ce qui prouve bien que les tomates ont besoin de leur feuillage pour prospérer. Alors que des jardiniers les privent très tôt de leurs feuilles. Ce sont les nombreux bouquets naissant à l'aisselle des grandes feuilles qu'il faut supprimer. C'est maintenant, qu'il faut commencer à supprimer des feuilles, car le soleil se faisant rare, les plants de tomates demandent plus de lumière. Si le mildiou ne fait pas des ravages d'ici là, on pourra encore récolter des tomates jusqu'en novembre. Dans les serres bien évidemment. Les pieds de tomates qui sont morts ont été remplacés par des pieds cultivés en pots. Une dizaine de plants de poivron  Pusztagold ont aussi pris la place de ces plants de tomates défunts. Le semis des poivrons s'étant montré désastreux, j'ai recommencé le semis deux mois plus tard. Ce nouveau semis, favorisé par la canicule, a réussi au delà de toute espérance. Résultat des dizaines de plants cultivés en grands pots, qui viennent remplacer avantageusement tout ce qui a été détruit en serre. Les récoltes de ces petits poivrons, si généreux, a commencé depuis plusieurs semaines. Depuis quelques jours, j'élimine en serre des plants de tomates devenus trop chétifs ou chargés de fruits nouveau-nés qui ne pourront atteindre leur complet développement avant l'hiver. Cela Libère de la place dans les serres et permet d'entreprendre  d'autres cultures. Du plant de laitue semé début août et qui ne pourra plus se développer efficacement dans le potager, vient remplacer progressivement les plants éliminés dans les serres. Les serres sont ainsi exploitées toute l'année. En novembre, par exemple, quelques vivaces un peu fragiles seront stockées dans les serres. En février de nouveaux plants de laitues seront plantés, en vue d'une récolte en avril. Certaines années j'y ai semé de nombreuses routes de mâche. Une technique très employée par les maraîchers. Ainsi, une serre bien conduite, permet de gommer les aléas de notre climat maritime. Comme en ce moment. Dans les serres tout le monde continue de prospérer; dans le potager, les légumes se sont mis au chômage et attendent des jours meilleurs.

    À demain  

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    Lundi 18 septembre 2017

    Bonjour 

    Encore de la pluie hier en fin de journée, après une journée très calme, sans le moindre brin de zéphyr. Cette humidité débutée en début août va favoriser le retour des limaces et des escargots. En ce qui concerne les escargots, on peut les ramasser et après dégorgement les transformer en plat de fête. Même les petits gris de nos jardins se prêtent à cette opération. Beaucoup moins cossus que les gros bourgognes, leur chair est plus fine, plus délicate. Déjà en septembre 2013, nous avions ramassé de nombreux bourgognes. «Ces jours de pluie sont très favorables aux escargots.
    Après cet été caniculaire, nos bêtes à cornes peuvent revivre de nouvelles aventures.
    On en a ramassé un grand nombre en peu de temps.
    De nos jours, on ne voit pratiquement plus d'amateurs d'escargots dans nos campagnes.
    Est-ce la réglementation qui décourage les chercheurs?
    Il y a encore 40 ans, ils étaient nombreux les chasseurs d'escargots.
    On envoyait surtout les enfants dans la campagne à la recherche de ces petits mollusques.
    Et pourtant il y a encore de nombreux coins à bourgognes dans notre région.
    Notre campagne est vide de ses habitants.
    Seuls les tracteurs sillonnent les chemins campagnards.
    Autrefois on allait aux champignons, aux pissenlits, aux fraises, aux mures, aux framboises, aux myrtilles,  aux noisettes, aux noix, aux châtaignes et aux escargots....
    Et j'en oublie certainement... La pêche à la grenouille par exemple... Ou le glanage, une fois la récolte engrangée.
     Les gens serait-ils devenus fainéants?»
    Ainsi parlait-on en 2013. Non! Les gens ne sont pas devenus fainéants, contrairement aux affirmations de  notre Président, mais la campagne s'est radicalement transformée, et ses nouveaux habitants, aussi. L'exploitation massive des terres agricoles, oblige les agriculteurs à mettre en valeur toutes ces petites parcelles abandonnées, depuis toujours à la nature. Donc plus de petits bosquets, de grands ronciers, de haies défensives, qui sont le lieu de prédilection de toute cette petite vie sauvage. Mais on ne peut, dans le même temps reprocher aux professionnels de l'agriculture de détruire la vie sauvage et leur demander ensuite que leurs exploitations soient les plus efficaces, les plus performantes. Les surfaces agricoles reculant chaque année devant le bétonnage des zones urbaines, les agriculteurs sont bien obligés de mettre en valeur les moindres parcelles, jusqu'alors, délaissées et abandonnées à la prolifération de la vie sauvage. Ceci est une réalité économique. Que penserait-on de nos agriculteurs, déjà gravement accablés par les effets de la crise, s'ils n'avaient le souci quotidien, de mettre  en valeur, cet outil de travail que constitue le domaine agricole?

     

    À demain  

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    Mardi 19 septembre 2017

    Bonjour  

    Orage assez soutenu hier après-midi. Pourtant des températures toujours fraîches pour la saison. L'humidité ambiante ne parviendra pas à faire grossir mes poireaux qui sont restés nains depuis la canicule. Depuis plusieurs années déjà, il n'est plus possible d'obtenir des poireaux de taille convenable. Si ce ne sont pas les sécheresses de la fin de l'hiver qui entravent la germination des semis, c'est la mineuse du poireau qui se manifeste. Cette petite mouche blanche vient pondre au printemps, à partir d'avril sur les jeunes plants de poireaux. Les œufs éclosent et produisent des petites larves qui creusent des canaux à travers la plante. Ces larves, une fois bien rassasiées avant nous, du blanc de nos poireaux, se transforment en une sorte de chrysalide: La pupe. Que l'on peut très bien repérer sur les poireaux infectés, car sa couleur est brune, ce qui la signale immédiatement à notre introspection. L'état du poireau est révélateur. La plupart du temps il s'effondre sur lui même, sa structure étant parcourue par de multiples canalisations. Car les larves naissant sur le sommet des feuilles, vont descendre vers le bas du poireau. Il est alors recommandé, dés les premiers signes de dégâts, de couper les feuilles pratiquement au raz du sol. De ne pas mettre celles-ci sur le tas de compost. Mais si on a une basse-cour à sa disposition de donner ces feuilles aux poules, qui vont finir par tout consommer. Lorsque l'on donne ces feuilles aux poules, elles affichent, dans un premier temps, une certaine indifférence vis à vis de ces feuilles, somme toute, assez coriaces et qui ne sont pas cuites. Mais le lendemain, on peut constater que tout a disparu. L'histoire ne se termine pas là, car en juillet, les pupes donnent naissance à de nouvelles mouches, qui vont de nouveau s'abattre sur nos cultures de poireaux pour y pondre une deuxième rasade d'œufs, qui vont alors éclore... La suite de l'histoire, vous la connaissez. C'est cette deuxième attaque qui est certainement la plus destructrice, car une fois passées les pontes du printemps, on relâche bien souvent sa vigilance, et en fin d'été, il est souvent trop tard, la mineuse a tout ravagé. Pas de produit Bio ou de synthèse pour lutter contre cette larve. Le moyen le plus recommandé pour dissuader cette envahisseuse venue de l'Est, est la pose de filets anti-insectes. Certains disposent autour de la culture ces plaques jaunes enduites d'une substance adhésive et recélant un parfum qui attire ces petites mouches blanches. D'autres préconisent de cultiver de la menthe dans les environs immédiats. Je n'ai jamais essayé ces divers moyens. Donc je suis obligé de m'approvisionner auprès des étals de ces énormes poireaux deux fois plus gros que ceux des miens que j'arrivais à obtenir dans mon potager avant l'arrivée de cet insecte ravageur. Au fait! Comment font les professionnels pour échapper à cette calamité et nous proposer sur les marchés, ces énormes poireaux sans beaucoup de gout?

     

    À demain  

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    Mercredi 20 septembre 2017

    Bonjour  

    Le temps va se rétablir progressivement dans les prochains jours. Du moins, c’est ce que l’on nous annonce, du coté des services de la météo, en espérant qu’ils n’aient pas consommé tout le contenu du lave-glace, avant de venir bosser. Beaucoup moins de pluie. 78 mm au total, pour l’instant, dans le pluviomètre. Dans le potager, c’est l’envahissement par toutes les mauvaises herbes. Par les adventices, devrais-je dire, pour sacrifier à la mode. Qu’on les appelle mauvaises graines  ou adventices, le résultat est le même : Il va falloir ressortir  binettes et serfouettes. Arracher tout ce mouron blanc, qui va constituer le menu végétal des poules qui ne pondent plus, perturbées par ce dérèglement climatique, qui affiche des températures de début novembre. Leur parcourt étant gorgé d’eau des pluies récentes, est recouvert d’une épaisse couche de paille. Cela les oblige à travailler ferme. Elles retournent dans tous les sens cette paille fraîche qui pourrait receler, encore, quelques grains de blés, oubliés par la moissonneuse, si sophistiquée fût-elle. Elles espèrent aussi y découvrir d’imprudents insectes qui auraient établi, préventivement, leurs quartiers d’hiver dans ce gros ballot rond de plus de 300 kg. Une poule est une infatigable travailleuse qui retourne inlassablement le sol, à la recherche du moindre grain, du plus petit vermisseau, du minuscule gravier ou du dernier éclat de coquilles d’huîtres. Les petits graviers leur servent à remplacer les petites meules, qui au sein de leur gésier leurs servent à moudre toutes ces petites graines de céréales, patiemment ingurgitées. Les coquilles d’huîtres, de moules ou de divers coquillages, leurs servent à constituer la coquille de l’œuf qu’elles vont produire dans les prochaines heures. Une poule qui pèse en moyenne 2 kg 500 produit quotidiennement un œuf de 70 grammes. Cela permet d’entrevoir  le travail énorme que doivent accomplir, journellement, ces gallinacées. Alors qu’à l’aube de chaque journée, le coq plastronne et parade fièrement sur son tas de fumier, en espérant faire lever le soleil, chaque jour, de plus en plus tôt, tout en s’égosillant à tue-tête, d’un chant qui tire prématurément de leur sommeil, les honnêtes dormeurs que nous sommes.

    À demain  

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    Jeudi 21 septembre 2017

    Bonjour  

    Le beau temps revient. Donc on en a profité pour travailler dans le potager et dans les serres. Car il y a encore beaucoup à faire dans un potager, avant la fin de l'automne. Dans les serres, qui contiennent principalement des plants de tomates, il a fallu opérer un grand éclaircissage des feuilles. Comme chaque jour le soleil tend à restreindre son audience, il faut bien compenser cette indélicatesse, par des moyens radicaux. Donc élimination des feuilles les plus anciennes et forcément les plus grosses. Arrachage des pieds les plus malingres, qui ayant perdu leurs feuilles pendant les diverses canicules de juin et de juillet, n'ont pu se refaire une santé et sont demeurés tout petits. Il faut aussi se débarrasser de l'oxalis. Cette espèce de trèfle à quatre feuilles qui recouvre le sol sur une hauteur de 20 cm. C'est une envahissante particulièrement difficile à éradiquer. Elle se reproduit par graines et aussi par ses nombreux bulbilles qu'elle développe à la base de ses tiges. C'est là surtout son moyen de propagation dans nos planches et dans nos serres. Son aspect n'a rien de repoussant; sa floraison non plus. Mais comme elle lève plus vite que les autres graines, elle finit par entraver gravement la bonne germination des nouveaux semis. Dans les serres cette petite envahisseuse ne gène par la croissance des plants de tomates. 20 cm de haut contre 2 ou 3 mètres de hauteur pour les plus grands pieds de tomates, «Y a pas photo». Je dirais même que ces petites adventices empêchent la germination d'autres envahisseuses beaucoup plus grandes, car le sol de mes serres est très fertile. Hier encore, après cette opération d'éclaircissage dans les serres, j'ai déversé un engrais liquide bio au pied des mes tomates. Un engrais qu'il faut renouveler une fois par semaine et cela jusqu'en octobre. Les tomates, les melons, les aubergines et les poivrons que je cultive en serre ou en châssis, sont des espèces particulièrement voraces. Voici donc la carte d'identité de cet engrais bio, essentiellement constitué de vinasse de betteraves. «Engrais NF U 42-001. NPK 3-2-5 + oligo-éléments. 3% d'azote total (N) dont 3% d'azote organique, 2% d'anhydride phosphorique (P2O5), 5 % d'oxyde de potassium (K2O).Cet engrais contient naturellement de la magnésie et les oligos-éléments suivants : bore (B), cobalt (Co), Cuivre (Cu), fer (Fe), manganèse (Mn), molybdène (Mo), zinc (Zn) ». Un engrais liquide que je ne trouve que dans certaines grandes surfaces de la grande distribution, très souvent proposé en promotion. Gammvert ne propose cet engrais liquide qu'en grand conditionnement et à un prix de revient prohibitif. Donc aujourd'hui je continue ces opérations, car ce beau temps ne durera pas toujours.

     

    À demain  

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    Vendredi 22 septembre 2017

    Bonjour 

    Débarqué prématurément  dans notre région en cette année 2017, l'automne fait sa rentrée officielle, aujourd'hui. L’été moribond depuis des semaines, a bien tenté de reprendre vie ces derniers jours, en faisant grimper le mercure aux alentours des 20°C, mais il faut s'en faire une raison, l'été est bien mort pour cette année. Dans l'attente d'un hypothétique  été Indien, nous allons essayer de vivre pleinement cette saison, enfant chérie des artistes. Donc Vendredi 22 septembre, c'est l'automne. Avec son cortège d'intempéries et de couleurs multiples. L'automne est une saison de grandes récoltes. Dans les champs les maïs vont être récoltés, les betteraves arrachées et les tournesols égrenés. Dans les bois châtaignes, noix et noisettes vont aller rejoindre les greniers. Dans les prés et les forêts, les champignons de toute nature vont embaumer les cuisines de leurs suaves senteurs champêtres.
    Pommes et poires vont garnir les rayons des fruitiers. Les coings au teint de bile, iront remplir de gelées tremblantes des pots en verre rangés dans les armoires. Enfin dans les régions viticoles, des grappes gonflées de sucre et de soleil, vont transiter des hottes vers les cuves et libérer un nectar mis en réserve dans des caves centenaires, pour le bon plaisir des années futures. En somme, un festival de réjouissances pour les trois prochains mois. On profite souvent pleinement de ces derniers beaux jours, car on sait bien que l'hiver n'est pas loin, et on l'entend, même, parfois, frapper à la porte, les jours de grand vent. Dans le potager, où plus un espace libre ne subsiste, c'est la récolte généralisée et quotidienne de toutes sorte de légumes. Même si certains d'entre eux, sont restés «maigrichons» desservis par ces deux dernières saisons vraiment décevantes. Sécheresse, canicule et fin d'été glaciale et pourrie, n'ont pas favorisé leur croissance.  Si mes poireaux, si rabougris, qu'ils ne pourront même pas servir de vivre, de couvert et d'hôtellerie à la mineuse du poireau, ce sont mes douze routes de six mètres de mes haricots, qui m'inquiètent un peu. Semés tour à tour en mai, juin et juillet, ils ont tous été entravés, dans leur développement, par ces brutaux excès de chaleur. Ils sont donc très en retard et viennent de subir un mois de températures largement en dessous des moyennes saisonnières .Si la culture du haricot est assez facile, celui-ci est un légume fragile. Légume frileux, il lui faut de la chaleur, mais pas trop, et aussi de l'humidité, mais à consommer avec modération. Je compte beaucoup sur cet hypothétique Été Indien, pour pouvoir faire quelques conserves de mes quatre variétés de haricot. C'est là les aléas de ce que l'on appelle communément, maintenant, le réchauffement climatique. En douteriez-vous encore?

     

    À demain  

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    Samedi 23 septembre 2017

    Bonjour

     Dans les nombreux conseils que prodigue Internet, sur les travaux à réaliser durant le mois de septembre, dans le potager, je remarque qu'il est encore possible de semer certaines plantes condimentaires. Le cerfeuil par exemple. J'en ai semé en pleine terre au début du mois. J'en avais semé en serre, pendant les mois de canicule dans des jardinières en plastique. Il est en pleine forme et n'a pas encore fait mine de monter en graine. Je l'ai laissé prospérer à l'ombre de ma haie de pommiers. En été il n'aime pas trop le plein soleil. S'il est en exposition trop chaude, il fleuri et monte très vite en graines. Certains laissent ces graines se ressemer en place, mais cette pratique est déconseillée, car on peut le confondre avec la ciguë, breuvage létal que Socrate s'administra lui-même. J'ai semé les deux variétés, à savoir: Le cerfeuil frisé et  le cerfeuil ordinaire. Ce cerfeuil est plus parfumé que la variété frisée. Mais celui-ci résiste mieux à la montée en graine. Donc dans le potager, le semis commence à croître à coté des semis de mâche exécutés depuis la fin du mois d'août. Beaucoup moins long à lever que le persil, le cerfeuil est une plante condimentaire de grande utilité. Son léger gout d'apéritif méditerranéen bien connu, s'emploie souvent en alternance avec le persil. Cela permet de varier le gout et la présentation des plats de crudités. Le cerfeuil outre ses qualités de plante condimentaire, est aussi au catalogue des médicinales. Il est diurétique et  dépuratif. Il existe deux autres variétés de cerfeuil, qui sont le cerfeuil musqué à feuilles de fougère, très découpées et le cerfeuil tubéreux. Cette variété est un peu plus compliquée à cultiver; ses graines ayant une capacité germinative très courte. Ses racines ne peuvent être consommées qu'après un passage en cave. Quand à son feuillage, il est toxique.

    À demain  

     Les carnets de Jules Hostouley

    Dimanche 24 septembre 2017

    Bonjour
    La plante aromatique universellement cultivée est bien le persil. On le trouve dans les plus grands potagers, jusque sur le plus modeste appui de fenêtre ou sur la table de la cuisine, en bouquet odorant, disposé dans un verre d'eau. Pourquoi un tel succès, alors que sa culture n'est pas si facile, à vrai dire? C'est la combinaison de son aspect et de son parfum qui contribuent largement à son succès. En plus, cette aromatique est bourrée de vitamines. Amoureusement disposé sur un très grand nombre de plats que  notre art culinaire comprend, il symbolise parfaitement le spectacle de la nature que nous aimons tant. Il apporte fraîcheur et parfum sur des viandes bien cuites, par exemple. Pour le jardinier, sa culture n'est pas la plus aisée. Cela tient à sa longue durée de germination qui peut durer prés de trois semaines. Le radis qui peut lever au bout de trois jours, est bien plus rapide. Lorsque ce petit légume au bout rosé, peut prétendre figurer au menu de nos crudités, le persil, quand à lui, ne fait que développer de minuscules et frêles plantules au feuillage finement découpé et ciselé. Tout cela, si les mauvaises herbes lui ont laissé un coin de soleil pour pouvoir étirer en longueur ses fragiles petites feuilles vertes. Le persil est une plante bisannuelle. C'est à dire qu'il peut supporter un hiver, mais un hiver, pas trop rigoureux. Mais la deuxième année il va avoir tendance à fleurir et à monter en graines. Ses tiges vont devenir plus coriaces et ses feuilles moins parfumées. Je le cultive comme une plante annuelle. S'il a résisté à l'hiver; tant mieux. Mais je le ressème, chaque année en serre, en potée ou en jardinière, au mois de mars. Ensuite, en mai, ces divers contenants sont disposés sur les murets de la terrasse exposés coté nord-est, car le persil aime bien prospérer dans une certaine fraîcheur. Il peut donc subir la coupe quotidienne, qui va venir enrichir la plupart de nos plats et aussi lui permettre de renouveler la structure de son feuillage. Mais il ne faut pas le ratiboiser, car il a besoin d'une partie de son feuillage pour capter les bénéfiques rayons du soleil. Ensuite à partir de juin-juillet, ayant formé des plants très robustes, je le replante dans le jardin, en bordure, le plus prés possible de la cuisine, le lieu où il va pouvoir offrir toute la gamme de ses qualités culinaires. Tout au long de la saison, j'en ressème dans des grandes jardinières, afin de pouvoir les rentrer en serre début novembre. La dernière fois que j'ai ainsi semé cette aromatique, remonte aux alentours du 15 août. Le persil est aussi une plante médicinale extraordinaire. Une plante médicinale aux qualités multiples. Le Persil est chaud & dessiccatif, atténuant, apéritif, détersif, diurétique et hépatique; c'est ainsi qu'il est présenté dans les manuels d'herboristerie. Une de ses variétés, offrent aussi des racines aussi grosses que des carottes, Elles sont souvent utilisées dans le pot-au-feu, comme le panais. Beaucoup de jardiniers préconisent de mettre ses graines à tremper pendant 24 heures, avant de procéder au semis. Comme je sème toujours en serre, cette pratique me permet de m'affranchir de cette méthode, pourtant très efficace.
    «Arrosoir et Persil» 

    À demain  

     Les carnets de Jules Hostouley

    Lundi 25 septembre 2017

    Bonjour

     S'il est une aromatique qui évoque facilement les vacances, c'est bien le basilic. Cette condimentaire accompagnant souvent les plats servis en Provence et aussi et surtout en Italie. Le basilic est une plante très forte en gout et ne laisse pas le consommateur indifférent. Il est le composant essentiel du «pistou», cet accompagnement des plats provençaux, composé d'ail et d'huile d'olive. Les spaghettis sont souvent accompagnés de cette aromatique. Seulement voilà, c'est la culture de cette condimentaire qui pose quelques difficultés, car c'est une plante de climat de doux. Dans notre climat du nord de la France, cette plante ne supporte absolument pas l'hiver, mais  peut  être cultivée avantageusement en mai en pleine terre. Soit par semis, soit par plantation de plants bien développés en pots. Ayant la chance de disposer d'une serre, je sème  2 ou 3 variétés en mars dans mes serres. au moment du semis des tomates, par exemple. Contrairement au persil, le basilic lève assez vite, si on lui apporte la chaleur nécessaire. Mais en mars il bénéficie de la chaleur de mes bacs de propagation alimentés par des câbles chauffants. Ces bacs sont alors particulièrement encombrés par les semis de tomates, de poivrons, de piments, de pétunias, d'œillets d'inde, de melons et de tous les légumes et les fleurs dont on veut s'assurer de la grande précocité. Il m'arrive de semer  des haricots dans une  de mes serres, qui seront, 2 mois après, remplacés par les plants de tomates et de poivrons. Donc le basilic que je sème en potée ou en jardinière ou parfois en petits godets, est transféré sur ma terrasse, à proximité de la cuisine. Au début du printemps, comme les conditions climatiques sont encore un peu fraîches, il va directement de la serre vers la cuisine, dans des potées à l'aspect décoratif. Il délivre, alors, généreusement, son arôme dans toute la cuisine. Il est nécessaire qu'il ait atteint son complet développement, car si ses feuilles sont trop vite consommées, la végétation de cette plante est mise en péril. Il est souhaitable de faire des semis échelonnés, car il fleurit rapidement. Une fois, ces bouquets de fleurs bien taillés, il repart de lui même. J'ai actuellement plusieurs jardinières en pleines production composées de 3 variétés. Deux variétés à grosses feuilles très charnues et une variété à petites feuilles violettes. En novembre ces contenants retourneront en serre, afin d'échapper aux gelées éventuelles. 

    À demain  

     Les carnets de Jules Hostouley

    Mardi 26 septembre 2017

    Bonjour 

    Thymus Vulgaris désigne une des condimentaires les plus employée, les plus estimée. Le thym est présent dans énormément de plats. Il s'y présente souvent en petits bouquets. Il honore de son parfum toutes nos marinades et nos viandes grillées et se réserve la meilleure place lors des parties de Barbecues. Très facile à cultiver, il est d'ailleurs très vivace. Quand nous habitions en Provence, avec mes parents, nous résidions dans le Faron et il suffisait à mes parents de monter sous les pins pour y trouver ce thym sauvage que l'on nomme thym serpolet. Du serpolet qui fait les délices des petits lapins que décrit si bien, un amoureux de la Provence: Alphonse Daudet. Pas besoin de faire la culture de cette aromatique. Dans ces montagnes on pouvait y trouver aussi, d'autres variétés d'herbes très recherchées en herboristerie, mais, dans ce cas, il faut bien connaitre les qualités de toutes ces plantes. On risque de rapporter des poisons à la maison. Dans pratiquement tous les jardins potagers, on rencontre ces fameuses bordures de thym. Des bordures que l'on développe au printemps, en faisant des boutures de cette plante facile à cultiver. Je sème au printemps cette aromatique que l'on nomme couramment «Thym d'Hiver». De minuscules plantules, déjà très odorantes, se développent rapidement à la surface du semis. Des semis que j'exécute en serre, cela va de soit. Il m'est arrivé aussi de cultiver du thym citron, mais celui-ci parait plus fragile et n'a jamais survécu aux hivers. Le thym a aussi des propriétés médicinales bien connues. C'est un formidable antiseptique. En Provence, il prend souvent le nom de «Farigoule». Une Provence qui évoquera toujours, pour nous, une terre de bonheur, de chaleur et de parfum sous le chant envoûtant des cigales.

     À demain  

     Les carnets de Jules Hostouley

    Mercredi 27 septembre 2017

    Bonjour

    Le mois de septembre tire à sa fin. Les températures ont rejoint les moyennes saisonnières. Les pluies se sont estompées. Du coté des fleurs, les dahlias offrent une floraison très tardive. Ils ont souffert cruellement de la sécheresse. Les pétunias, qui ont été sévèrement taillés sont en train de développer une nouvelle floraison; la dernière, surement. Les œillets d'Inde, après avoir animé tout le jardin pendant de nombreux mois, sont sur le déclin. Les impatiens continuent d'illuminer les zones d'ombre. Coté potager, le mildiou a fait son apparition parmi les tomates plantées en extérieur.  La très longue période humide a eu raison de leur existence. Les poireaux restent tout petits, malgré les arrosages avec des déjections de poules diluées dans les arrosoirs. Très vieilles pratiques utilisées dans ma famille. Il n'y a que les poireaux qui  peuvent supporter ce traitement. La trop grande richesse de cet amendement détruirait les feuilles de tous les autres légumes. Les choux qui étaient restés à l'état de trois feuilles, ayant profité des pluies récentes, semblent développer un cœur. Mais arriveront-ils à maturité avant l'hiver? Sinon, ils constitueront le plat de résistance des poules et des lapins, durant cet hiver. Chez les haricots l'incertitude est grande. Douze routes de six mètres qui on prit un retard considérable. Du fait de la sécheresse, la plupart des graines n'ont jamais levé dans la terre absolument desséchée. Heureusement, la graine de haricot, par sa grosseur, demeure intacte et peut lever, une fois que les pluies sont de retour. Donc je reste avec ces douze routes qui n'ont produit que quelques rares kilos. Hier j'ai installé des voiles de croissances sur sept de ces routes. On se berce peut-être d'illusions, mais on escompte bien qu'octobre sera un peu plus clément que ces deux derniers mois. La mâche que j'avais semée le mois dernier est bien levée. J'en ai semé de nombreuses routes dans les serres au pied des tomates qui ont été dégarnies d'une partie de leurs feuilles. J'y ai aussi repiqué des plants de laitues qui, eux aussi, avaient pris beaucoup de retard. Ils ne seront pas récoltés avant l'hiver, s'ils arrivent encore à se développer. Dans le cas contraire, ils serviront de verdure pour les poules. Car en hiver, la verdure fraîche aura totalement disparue. Même si elles arrêtent pratiquement de pondre, les poules consomment plus en hiver qu'en été. Elles ne se contentent pas que des céréales et ont toujours un grand besoin de verdure.       

     

     À demain  

     Les carnets de Jules Hostouley

    Jeudi 28 septembre 2017

    Bonjour 

    Maintenant que le jardin produit tous les espoirs de ce premier semestre, et qu'il est prêt à affronter les frimas, il reste du temps pour parcourir bois et prairies, en quête de carpophores multiples, au merveilleux gout de nature originelle, au merveilleux gout de sous-bois, au merveilleux gout de terroir.
    Bien que l'immense majorité de ces  hôtes automnaux de nos bois et de  nos forêts ne soient pas vraiment néfastes pour notre santé, il faut, néanmoins bien connaitre les quelques espèces délibérément mortels, et ne cueillir que les champignons dont nous sommes absolument certains de la bonne réputation. Un peu comme les hôtes que nous accueillons dans notre logis. Il n'est malheureusement plus possible de ramasser des rosés des prés, l'agaric campester pour les puristes. Car la politique agricole commune est passée par là. En instaurant des quotas laitiers, la PAC a obligé bon nombre d'agriculteurs à transformer leurs pâtures en champs de colza. Et à conduire leurs troupeaux de vaches laitières à l'abattoir, pour les transformer en steaks que Carrefour, et les autres, nous revendent à prix d'or sous l'appellation de viande de bœuf, ce qui n'est jamais que de la vieille vache laitière de réforme. Que de paniers avons-nous rapportés autrefois de ces sublimes rosés des prés. Des champignons qui à la cuisson, embaument toute la maison. Pas comme ces Parisiens élevés en catacombes; les champignons de Paris, sans odeur et à la texture très quelconque. Les champignons de nos près atteignaient souvent la taille d'une main, avec le dessous du chapeau noirâtre. Il suffisait alors de briser un petit morceau du chapeau pour vérifier la présence ou non de ces petits vermisseaux.Si tel était le cas, nous dispersions aux quatre vents, façon puzzle, les hôtes de nos herbages devenus inconsommables. On participait ainsi au réensemencement de de la prairie, que nos charmantes bêtes à cornes viendraient fertiliser, par la suite. D'ailleurs dans notre quête de ces chapeaux blancs, nous privilégions notre recherche vers ces grosses touffes d'herbes bien grasses, anciennes résidences d'une grosse bouse de vache. Des bouses de vaches que l'on nomme des «bousas», dans notre région. En Normandie, la région d'à coté, dans la ferme de ma grand-mère, nous allions, quotidiennement à «bousas». Une opération qui consistait à étaler, toujours façon puzzle, au moyen d'une fourche à quatre dents, la grosse galette, souvent encore fumante, et banquet très fréquenté par ces mouches jaunâtres à l'aspect brillant, que l'on nomme vulgairement des «mouches à merde». Il va sans dire, que ce travail nécessaire de fertilisation était réservé aux «tiots» gamins que nous étions. Entre ces différentes menues tâches que nous accomplissions, journellement, nous préférions, et de loin, aller aux fraises dans les bois d'à coté. Des petites fraises au gout sublime. Étaler de la bouse de vache, pourtant une  corvée peu ragoutante, trouvait sa récompense dans les éloges des agriculteurs de ma famille, résidant dans l'Oise en Picardie, qui étaient toujours émerveillés par l'aspect verdoyant des ces pâtures normandes de Seine Maritime, qui n'avaient pourtant rien à envier au «Green» des plus célèbres terrains de golf.

      À demain  

     Les carnets de Jules Hostouley

    Vendredi 29 septembre 2017

    Bonjour 

    C'est dans les bois que nous avons souvent parcouru, que nous y avons trouvé les plus fins, les plus goûteux, les plus extraordinaires des champignons que nous connaissons. Les girolles, ce petit champignon de couleur jaune et or, qui pousse souvent en rond de sorcière, ne se laisse pas capturer facilement. Il faut bien connaitre les coins. C'est un champignon très prisé en cuisine, qui ne perd pas autant de sa structure que le rosé des prés. Si, au fond des bois et des forêts, on ne connait aucun coin pour ramasser ce champignon à la chair si délicate, il faut alors aller visiter les étals des marchés et les rayons des supermarchés. Le ramassage y est très aisé, mais le prix de l'aventure y est très prohibitif, au moment du passage en caisse. Ces champignons, à la fraîcheur souvent douteuse, proviennent en général des pays de l'est, comme beaucoup de choses et de denrées qui mettent, actuellement, en péril notre économie et nos emplois. J’en ai vu aussi sur un marché fermier, qui provenait des profondes forêts des Ardennes. Le commerçant avait édifié sur son étal deux énormes tas de girolles et de chanterelles, qui devaient suggérer au public la grande facilité de cueillette, alors que ce champignon est devenu rare dans notre région. La recherche intensive de ce champignon par les amateurs a provoqué sa raréfaction. Ceux-ci emportant avec eux jusqu'au plus minuscule carpophore, privant ainsi ces troupeaux de girolles qui ne peuvent plus émettre le moindre spore destiné à assurer leur descendance. Je connaissais des coins à girolles dans une forêt domaniale, où mon Père avait vécu; mon Grand Père étant garde des eaux & Forêts pendant la guerre. Mais cette forêt étant trop éloignée de mon domicile actuel, j'ai perdu l'habitude de m'y rendre. Pour les conserver, car souvent la récolte était fastueuse, mes parents disposaient ces surplus de récolte sur du journal dans des cageots en bois, dans le grenier, un peu comme les échalotes. Ils se hasardaient aussi à les mettre en conserve. La girolle ou chanterelle est un champignon difficile à confondre avec les vénéneux. Seule la fausse chanterelle Hygrophoropsis aurantiaca serait réputée indigesteLa girolle possède les qualités médicinales propres aux champignons comestibles. C'est un aliment très riche qui possède certaines caractéristiques nutritives analogues à celles de la viande, tout en restant inférieures, quand même, à la valeur en protéines de la viande animale.

      À demain  

     Les carnets de Jules Hostouley

    Samedi 30 septembre 2017

    Bonjour

    Trompettes du jugement dernier, trompettes des morts, c'est le nom d'un champignon peut-être assez peu connu. Il est vrai que son aspect n'est pas très engageant. En plus son nom n'encourage pas du tout le néophyte a rapporté ce champignon en cuisine. En matière de champignon tout ce qui évoque la mort est susceptible d'engendrer crainte, méfiance et circonspection. Son deuxième nom est bien plus encourageant et pousse à entamer une fréquentation plus durable de ce petit champignon à l'allure très modeste. Corne d'abondance, voila un nom qui devient tout un programme, synonyme de bonnes choses. Oui, il y a vraiment abondance en la matière, lorsque l'on déniche ce petit champignon noirâtre et parfois teinté de nuances bleuâtres. Là aussi, quand on rencontre ce champignon, sans lui avoir été présenté, on est tenté de lui fiche un coup de pied, histoire de lui rappeler les bonnes manières et d'aller se reproduire un peu plus loin. C'est vrai, quoi! On n'a pas idée de se trimbaler une pareille frimousse. Regardez l'amanite Tue Mouches, par exemple. Certainement, selon moi, le plus beau champignon que la nature, si prodigue, nous a offert. Mais là, quand on entend son nom, le mot «Tue» est loin d'être usurpé. On reste sur ses gardes, même si cette réputation de pourfendeur de la gente ailée et bourdonnante, avide de se repaître de nos camemberts les plus coulants, n'est pas véritablement vérifiée. Seulement ce sont ses qualités hallucinogènes qui en font un champignon très dangereux pour notre santé. Déjà le seul terme d'amanite, met gravement en garde, l'amateur qui est déjà instruit de la nocivité ou non, des divers champignons qu'il traque, habituellement, au fin fond des forêts. Et pourtant il existe des variétés d'amanites qui sont d'excellents comestibles. Pour en revenir à notre craterelle, qui est le troisième nom de ce champignon en forme de corne, c'est un habitant de nos bois pas facile à rencontrer. Mais lorsqu'il est découvert, le terme d'abondance n'est pas un vain mot. Le rond de sorcière est souvent très étendu et très fourni. Si la taille de notre panier est quelque peu confidentielle, on est très vite dépassé, par manque de contenant, pour rapporter à la maison cette manne, cette Abondance. C'est pourquoi on peut à chaque fois en conserver, en les mettant à sécher au grenier. Même quand il est dans la poêle en train de mijoter en présence de divers assaisonnements, il n'offre pas encore un aspect  très ragoutant. C'est seulement dans l'assiette que l'on peut prendre connaissance de toutes ses qualités culinaires. Certains s'en servent même comme succédané de la truffe. Mais là il n'y a pas photo. C'est le parfum et le gout qui n'y sont pas. Je me suis même laissé dire que certains charcutiers ou traiteurs indélicats, s'en serviraient, dans leurs pâtés pour imiter la truffe. Mais les gens ne seraient-ils pas médisants et de mauvaise foi?  

     

      À demain  

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