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      Par White Tendance le 5 Décembre 2011 à 18:10
       
           
    Le cresson, culture en voie de disparition  


    Le cresson, culture en voie de disparition
    Dimanche 20 Novembre 2011

    Issu de la troisième génération de producteurs, José Lenzi, les pieds dans sa cressonnière, arrache les bottes, au milieu du marais de Bresles. En arrière-plan, les anciennes parcelles, où pousse désormais un important feuillage marron.
    Plus que trois familles cultivent le cresson à Bresles, au lieu d'une quinzaine il y a 30ans. Cette activité, jamais modernisée, perdure difficilement dans le marais.
    L'épais brouillard entoure le marais de Bresles. En cette saison, les chemins sont vierges de tout promeneur. Seuls à arpenter les sentiers, les cressiculteurs qui rejoignent leurs terres.
    Des hommes endurcis par les saisons, d'infatigables producteurs. Toute la journée, les pieds dans l'eau, ces courageux arrachent les bottes, que les consommateurs retrouveront sur les étals des marchés.
    «Et encore parfois on a du mal à les vendre. Ma femme va toutes les semaines sur le marché de Beauvais, certains acheteurs ne connaissent pas le cresson», raconte José Lenzi, issu de la troisième génération de cressiculteur.
    Un artisanat séculaire
    Ici, à Bresles, le métier se transmet de père en fils. Plus que trois familles de cressiculteurs sèment, chaque année, la graine, entre trois doigts, dans les tranchées baignées d'eau d'où jaillit ce vert éclatant. Les Lenzi, les Bonvallet et les Vandezande. «Je me souviens des années fastes de nos parents. Il y avait des cressonnières partout, on était une quinzaine dans le marais», insiste José Lenzi.
    Dans les années1970, 10000 tonnes de cresson étaient produites chaque année surtout dans le sud de l'Oise. À Bresles, mais aussi à La Rue-Saint-Pierre, Bulles, Breuil-le-Vert, ou encore Senlis. Des familles entières se partageaient ce marché florissant.
    Si la période la plus intense est comprise entre septembre et avril, le cresson peut se cultiver toute l'année. «À l'époque, les conditions de travail étaient encore plus rudes qu'aujourd'hui», se souvient Corinne Bonvallet, dont le mari, Hubert, est également issu de la troisième génération de cressiculteurs de Bresles.
    Penchés au-dessus de l'eau, à genou sur une planche de bois, leurs pères et leurs grands-pères arrachaient les bottes par milliers. «Qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il vente, ils se protégeaient avec des cuissardes de cuir qu'ils rembourraient de paille de seigle pour ne pas se blesser», décrit José Lenzi.
    Désormais, les cressiculteurs travaillent directement dans l'eau. Le métier reste intense, éprouvant. Dans l'Oise, cette culture n'a jamais été tentée par l'agriculture intensive. Jamais, non plus, la mécanisation de l'arrachage n'aura convaincu. Pourtant, l'Angleterre proche a passé le cap. «Nous avions visité des cressonnières immenses là-bas, bétonnées, se souvient Corinne Bonvallet. Rien à voir avec les nôtres». Ici, les hommes s'échinent à perdurer la tradition, non sans mal.
    Très peu de jeunes sont prêts à reprendre cette activité. «Mon fils travaille chez Massey-Ferguson. Après moi, il n'y aura sans doute plus de cresson dans la famille Lenzi », avoue José. L'année dernière, il a, une fois de plus, été contraint de remblayer une de ses parcelles. Seule une cressonnière fait désormais vivre sa petite entreprise. «Je travaille en direct ou avec les supermarchés locaux.» Si bien que le cressiculteur a diversifié ses activités en ouvrant, l'été, un parcours de pêche.
    Chez les Bonvallet, Franck, le neveu, continue à en vivre. Quant à Hubert et Corinne, ils pensent aussi à la suite. «On a deux filles. L'une est comptable, l'autre technicienne agricole. Elle cherche un repreneur. Mais c'est dur à trouver, il ne faut pas compter ses heures.»
    Fiers de leur travail, ces cultivateurs invitent tous les publics à découvrir leur univers. Ils apprécient surtout la visite du public scolaire. Ils y dénicheront des nouveaux consommateurs et peut-être même la quatrième génération de cressiculteurs.

    MÉLANIE CARNOT

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