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Le maraichage
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Par White Tendance le 1 Février 2011 à 01:11
La pomme de terre est sur les étals dès février
Primaline, la pépite des primeurs
C'est la primeur des primeurs.
Dès le mois de février, elle est présente sur les étals, offrant aux gourmets sa robe dorée, sa texture fondante et son goût délicatement sucré. Pour arriver si tôt sur le marché, elle est produite dans des serres et tunnels. Des outils qui étaient auparavant souvent dédiés aux fleurs, tomates ou salades, et devenus moins adaptés pour ces cultures.
Seulement deux variétés - Starlette et Lady Christl - peuvent être utilisées, question de saveur. Et la récolte à la main, de février à début mai, assure une qualité “au top”.
Yannis Moal et son frère Lionel, installés à Roscoff (29), font partie des 26 producteurs de la Sica qui cultivent ces “pépites” de pomme de terre. "Nous avons reconverti 5 000 m2 de serres basses qui servaient à la production de fleurs coupées", note Yannis Moal. Les plants de Starlette sont mis en terre en octobre et novembre, à la main. Avec environ 1 kg de plants par m2, la densité est deux fois plus importante qu'en plein champ.
La culture requiert une attention particulière, notamment concernant le mildiou. "Nous avons mis en place un arrosage au goutte à goutte qui arrive au pied des plants, ce qui permet de ne pas mouiller le feuillage, précise le producteur. Avec une ventilation adaptée, les traitements phytosanitaires sont ainsi peu nombreux". Autre point sensible sur cette culture d'hiver, la température qui est maintenue positive grâce à un système hors-gel.
"Trois semaines avant la récolte, l'arrosage est arrêté pour que les pommes de terre soient propres, sans être lavées. Elles conservent un aspect légèrement terreux", précise le légumier. Sur l'exploitation, la récolte se déroule sur février et mars, avec un rendement moyen de 1,7 kg/m2. Trois calibres sont commercialisés.
Sous la serre, les tubercules laissent ensuite la place à des plants de brocoli, dont les récoltes débutent en juin. Les producteurs cultivent également 2 ha de pommes de terre primeur en plein champ (récoltes en juin-juillet). Sur la SAU de 37 ha, la diversification est un objectif : chou-fleur, chou pomme, échalote, salade 4ème gamme, artichaut violet, oignon. Côté main-d'œuvre, trois saisonniers épaulent les deux frères en Gaec. "Nous envisageons l'embauche d'un salarié à temps plein".
Agnès Cussonneau
Le chauffage de ces serres doit être intense.
Même en Bretagne l'hiver est long ces dernières années.
On peut supposer que ces tubercules ont été mis en terre fin octobre.
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Par White Tendance le 8 Octobre 2009 à 06:36
Olivier à Raray
08 septembre 2009
L’exploitation d’Olivier
Olivier a 36 ans et cultive ses Pompadour à Raray dans l'Oise. Avec leurs 10 ha de Pompadour (ce qui n’est en réalité pas si grand), Olivier et ses trois associés se sont élevés au rang de plus gros producteurs de Pompadour.
C’est donc tout naturellement qu’il a été élu Président de l’Association Pompadour Label Rouge : « c’est ma pierre apportée à l’édifice de la Pompadour. » Elevé dans l’exploitation de ses parents, et persuadé de vouloir devenir agriculteur depuis tout petit, il a néanmoins fait un rapide détour par le journalisme agricole.
Il aime le rapport au temps très fort de l’agriculture : depuis son champ, il « vit très fortement et brutalement les changements de saison et surtout d’heure. »
Olivier suit ses Pompadour de l’état de plant jusqu’à son assiette puisqu’il est aussi un amoureux de cuisine.
Il organise des « dégustations, comme pour le vin » pour ses amis, à qui il s’amuse à faire découvrir les différences entre variétés.
D’ailleurs, « la Pompadour fait chaque fois l’unanimité. » Sa spécialité : ce sont de petites Pompadour plantées sur des pics et à tremper dans des sauces à l’apéritif. Il est fier de cultiver une « pomme de terre rare et noble à la saveur douce et sucrée » car « c’est un peu comme faire du champagne. » Il regrette que l’agriculteur soit systématiquement assimilé à un pollueur parce que « même s’il y a eu des excès dans les années 70, beaucoup d’efforts son aujourd’hui réalisés. Il faudrait faire redécouvrir ce qu’est [blink=500]le métier d’agriculteur[/blink]. Les pommes de terre restent un produit de terroir, pas standardisé. »
Sa passion, c’est avant tout « des rencontres au fil de la vie » qui lui ont donné le goût de cultiver des pommes de terre rares bien que délicates, lui offrant « la satisfaction de bien faire son travail. »
http://www.lapommedeterrepompadour.com/?p=872
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Par White Tendance le 7 Octobre 2009 à 01:26
SOMME La pomme de terre en majesté
Samedi 03 Octobre 2009
Stanislas Thibaut et Marc-Antoine Hautbout, deux des quatre associés du GAEC à leur nom, derrière la pompadour.
Quatre producteurs s'engagent pour vendre leurs pommes de terre, variété labellisée, la pompadour. Leur photo est étiquetée sur les emballages, disponibles en grandes surfaces.
Ils habitent Noyelles-sur-Mer, Revelles, Prouzel et Raray. Ils se sont donné pour mission de revaloriser la pomme de terre, en misant sur la pompadour. La photo de ces quatre producteurs picards est apposée sur les emballages depuis peu.
Marc-Antoine Hautbout fait partie du groupe.
Il n'a pas la langue dans sa poche.
La communication et ses contraintes ne lui sont pas familières mais il a dû s'y mettre.
Parce que cet agriculteur le veut bien. « La consommation de pommes de terre baisse de 2 % par an. Mais si on donne de la merde aux gosses, c'est normal ! » lance-t-il avec des accents à la Jean-Pierre Coffe.
Il s'explique : « Tous les ans, il sort de nouvelles variétés de pomme de terre. Le consommateur est perdu. S'il achète un beau filet d'agata et qu'elles ne sont pas bonnes, il préférera donner des nouilles à sa famille ! »
Marc-Antoine Hautbout s'est aussi engagé dans une démarche écologique depuis longtemps. « Je ne vois pas pourquoi on interdirait à un particulier de laver sa voiture pendant que nous, on laisse traîner une fuite d'eau 24 heures », s'emporte-t-il.
Une démarche soucieuse de l'environnement
Ainsi, il s'intéresse « aux petits oiseaux et aux petites fleurs ». Au détour de ses champs, il plante des variétés qui attireront le petit gibier (les chasseurs lui disent merci) et des fleurs que butineront les abeilles. Et c'est avec fierté qu'il évoque la colonie d'hirondelles qui a élu domicile dans un de ses bâtiments. Des nichoirs à chouettes effraies sont installés dans la ferme, où les cigognes se plaisent également.
La présence de Christophe, un ancien du parc ornithologique du Marquenterre, n'est pas étrangère à toutes ces attentions. Parce qu'au-delà du marketing, le goût du bon et du naturel semble ancré dans ce coin-là de Picardie.
La pompadour ne représente que 10 % de l'activité du GAEC Hautbout-Thibaut, installé en Picardie maritime. Mais sa culture est très exigeante ce qui justifie son prix. « Elle a une longue période de végétation, est plus sensible au niveau du germe, et la production est moitié moindre par rapport à une variété classique », résume l'agriculteur qui produit la pompadour depuis 1997.
Quand on demande à Marc-Antoine Hautbout pourquoi il est attaché à cette variété, la réponse est sans appel : « Parce que c'est un bon produit... et même si ça ne marchait pas, j'en produirais quand même pour moi ! ».
AUDE COLLINA
http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/La-pomme-d…
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Par White Tendance le 13 Mars 2009 à 00:29
Culture des Haricots en maraichage
LA FERTILISATION
Besoins en éléments minéraux
Haricot vert et flageolet ont des besoins différents en raison d'un stade de récolte plus ou moins avancé. Le haricot extra-fin présente les besoins les plus faibles car il est récolté le premier.
Le flageolet poursuit par contre son alimentation minérale jusqu'au grossissement des grains d'où des besoins totaux plus élevés.
Les haricots très fins et les mangetout se situent à des niveaux intermédiaires.
Mobilisations et exportations en éléments minéraux
HARICOT VERT12 t/ha récoltées par machineFLAGEOLET65 q/ha récoltés par machine
Besoins
(/ha)Exportations
(/ha)Besoins
(/ha)Exportations
(/ha)Azote (N)
160 kg35 kg (20%)195 kg70 kg (35%)Phosphore (P2O5)
40 kg10 kg (25%)60 kg30 kg (50%)Potassium (K2O)
160 kg35 kg (20%)195 kg60 kg (30%)Calcium (CaO)
155 kg13 kg (10%)170 kg8 kg (5%)Soufre (SO3)
30 kg7 kg (25%)35 kg13 kg (35%)Magnésium (MgO)
20 kg5 kg (25%)30 kg10 kg (35%)Fer (Fe)
1 800 g225 g (12%)2 300 g275 g (10%)Manganèse (Mn)
240 g30 g (12%)300 g70 g (25%)Zinc (Zn)
115 g35 g (30%)150 g65 g (45%)Bore (B)
80 g20 g (25%)130 g25 g (20%)Cuivre (Cu)
35 g10 g (30%)50 g25 g (50%)Molybdène (Mo)
7 g2 g (30%)15 g8 g (50%)
Le haricot est très sensible à la carence en zinc.
Il est également sensible aux carences en fer, en cuivre (surtout les extra-fins), en molybdène (surtout en sol acide) et en manganèse (notamment en cas de chaulage excessif).
Ces carences se repèrent par des zones jaunes dans la parcelle, des décolorations internervaires des feuilles ou des chloroses.
Les corrections foliaires doivent être faites avec des produits facilement assimilables. Elles ne sont vraiment efficaces qu'en application précoce (avant la formation des gousses).
Attention cependant à l'incompatibilité entre le cuivre et les désherbages réalisés avec le fomesafen.
La fertilisation azotée
Le raisonnement de la fertilisation des haricots est impératif. Il nécessite une évaluation des reliquats avant semis, ainsi que la tenue d'un bilan azoté.
La fixation d'azote atmosphérique par les nodosités dépend de nombreuses conditions (état azoté du sol, humidité, pH, températures...) et n'est efficiente qu'à partir de la floraison.
Elle est donc peu profitable à un haricot extra-fin, cueilli environ 15 jours après la floraison.
Dans un objectif de productivité, cette source d'azote n'est pas prise en compte en haricot vert extra-fin.
Par contre, elle est estimée à 15 kg/ha pour le mangetout et 30-40 kg/ha pour le flageolet, ces haricots ayant toutes les chances d'exploiter l'azote fourni par les nodosités grâce à un cycle plus long.
Faut-il fractionner les apports ?
Oui, mais...
Lorsque les reliquats du sol sont faibles, il faut éviter d'apporter plus de 80 à 100 kg d'azote par hectare, car le risque de perte par lessivage est important.
De plus, les besoins instantanés en fin de cycle sont très élevés.
Un apport d'azote en végétation se justifie donc très bien.
Dans les sables du Sud-Ouest, l'irrigation fertilisante est tout à fait adaptée.
La quantité à apporter doit s'adapter au stade de la végétation.
Ainsi en haricot vert, au stade début floraison, 50 % des besoins sont encore à couvrir.
L'apport peut alors s'élever à 50 unités maximum.
Au delà, les risques d'excès de végétation et de difficultés de récolte sont trop importants.
Mais le fractionnement n'est pas la panacée.
Dans beaucoup de sols, la minéralisation estivale est suffisante pour satisfaire les besoins de fin de cycle.
De plus, ceux-ci sont conditionnés par l'histoire précoce de la culture.
Ainsi, la moitié du potentiel de rendement est déjà déterminée au début de la floraison, par l'état de croissance précoce.
Pour obtenir un état végétatif satisfaisant, il ne faut donc pas négliger les apports d'azote précoces, sous prétexte d'un deuxième apport en végétation.
Quelle forme d'engrais azoté choisir ?
Pratiquement toutes les formes d'azote sont utilisables.
Au semis, on privilégie généralement les formes combinées (nitrate/ammoniac), associant une partie soluble et une partie disponible moins rapidement, mais aussi moins lessivable.
Forme d'engraisAvantagesInconvénientsAmmonitrate
- Equilibre NO3 / NH4
- Libération progressive
- Coût peu élevé
Nitrate de chaux
- Libération rapide
- Apports de calcium à très haute dose avec amélioration possible de la qualité organoleptique (flageolet)
Phosphate d'ammoniac
- Effet starter dans les sols acides et en conditions froides
- Mauvais équilibre azote / phosphate
Urée
- Applicable en irrigation fertilisante pour les apports de fin de cycle
- Faible coût
- Pertes d'unités par dénitrification en apport au sol
Fumure phospho-potassique
En haricot, on ne parle pas de fumure de fond.
Les besoins de la culture en phosphore et potasse doivent être couverts juste avant le semis.
Ils sont calculés à partir de l'analyse de sol.
Pour la potasse, il faut privilégier les formes solubles telles que le sulfate de potasse ou le chlorure de potasse, à condition d'incorporer ce dernier un mois avant le semis (le haricot est sensible au chlore pendant la germination).
En sols calcaires, l'assimilation du phosphore disponible dans le sol peut être réduite en conditions froides et humides.
La solution de sécurité consiste donc à apporter la totalité des besoins avant le semis, sans tenir compte de la fourniture du sol.
L'association phosphore-azote est intéressante par son "effet starter" sur la culture, notamment en sol acide.
Pour éviter d'apporter des quantités massives, le phosphate d'ammoniac doit être épandu en localisé, à proximité de la raie de semis, à raison de 100-120 kg/ha.
http://www.unilet.fr/cultures/haricots/haricots.php?page=Fertilisation
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