Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

«Le temps des cerises»

   Bonjour  

 Hello Merles et Sansonnets; chapardeurs en tout genre, venez vous rassasier, le couvert est mis. Le cerisier a, malgré ce printemps néfaste pour les arbres et les arbustes, réussi à sauvegarder quelques cerises vertes qui commencent à rougir. Ces bonbons roses et rouges imprudemment suspendus dans les branches de notre cerisier, commencent à attiser la convoitise de ces emplumés. Depuis plusieurs jours des vols de reconnaissances d'étourneaux et de sansonnets sont envoyés par leurs copains pour repérer le lieu de leur prochain banquet. ( Hé Connard! l'étourneau  sansonnet c'est le même oiseau!). Cela est vrai, ce migrateur qui vit en groupe peut atteindre plusieurs milliers d'individus. Attroupement très dommageable pour notre cerisier. Lorsqu'ils attaquent un cerisier, ces affamés ne craignent ni les carabines, ni les fusils. Les divers objets clinquants, sonores et brillants suspendus aux branches du malheureux arbuste les font rigoler, siffler et persifler malicieusement. En plus de ces délinquants, il y a aussi un autre candidat à ce cambriolage en raz campagne, dans notre arbuste du genre prunus. Cet indélicat volatile, siffleur renommé lui aussi, c'est le merle, faisant partie de la famille des passereaux, comme son complice de rapine, le sansonnet. Ce flibustier, une fois qu'il a mis au pillage, le symbole des printemps nippons, redevient un oiseau très utile, se nourrissant d'insectes et d'escargots. Adulé par certains, honni par d'autres, cet oiseau est, par arrêté interministériel, dûment protégé contre nos malversations, nous les croqueurs de cerises. Quand il en reste encore un peu ; ce qui n'est pas souvent le cas. Après avoir été détroussé de ces si savoureuses drupes, nous nous contenterons d'une tisane aux queues de cerises tout en chantonnant à contrecœur « Quand nous chanterons le temps des cerises - Sifflera bien mieux le merle moqueur»       

  Bon week end

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