• Maraîchage du haricot

            Culture des Haricots en maraichage
    LA FERTILISATION

    Besoins en éléments minéraux
    Haricot vert et flageolet ont des besoins différents en raison d'un stade de récolte plus ou moins avancé. Le haricot extra-fin présente les besoins les plus faibles car il est récolté le premier.
     Le flageolet poursuit par contre son alimentation minérale jusqu'au grossissement des grains d'où des besoins totaux plus élevés.
     Les haricots très fins et les mangetout se situent à des niveaux intermédiaires.


    Mobilisations et exportations en éléments minéraux      
     
    HARICOT VERT      
    12 t/ha récoltées par machine      
    FLAGEOLET      
    65 q/ha récoltés par machine      
     
    Besoins
    (/ha)      
    Exportations
    (/ha)      
    Besoins
    (/ha)      
    Exportations
    (/ha)      
    Azote (N)
    160 kg      
    35 kg (20%)      
    195 kg      
    70 kg (35%)      
    Phosphore (P2O5)
    40 kg      
    10 kg (25%)      
    60 kg      
    30 kg (50%)      
    Potassium (K2O)
    160 kg      
    35 kg (20%)      
    195 kg      
    60 kg (30%)      
    Calcium (CaO)
    155 kg      
    13 kg (10%)      
    170 kg      
    8 kg (5%)      
    Soufre (SO3)
    30 kg      
    7 kg (25%)      
    35 kg      
    13 kg (35%)      
    Magnésium (MgO)
    20 kg      
    5 kg (25%)      
    30 kg      
    10 kg (35%)      
    Fer (Fe)
    1 800 g      
    225 g (12%)      
    2 300 g      
    275 g (10%)      
    Manganèse (Mn)
    240 g      
    30 g (12%)      
    300 g      
    70 g (25%)      
    Zinc (Zn)
    115 g      
    35 g (30%)      
    150 g      
    65 g (45%)      
    Bore (B)
    80 g      
    20 g (25%)      
    130 g      
    25 g (20%)      
    Cuivre (Cu)
    35 g      
    10 g (30%)      
    50 g      
    25 g (50%)      
    Molybdène (Mo)
    7 g      
    2 g (30%)      
    15 g      
    8 g (50%)      



    Le haricot est très sensible à la carence en zinc.
    Il est également sensible aux carences en fer, en cuivre (surtout les extra-fins), en molybdène (surtout en sol acide) et en manganèse (notamment en cas de chaulage excessif).
     Ces carences se repèrent par des zones jaunes dans la parcelle, des décolorations internervaires des feuilles ou des chloroses.
    Les corrections foliaires doivent être faites avec des produits facilement assimilables. Elles ne sont vraiment efficaces qu'en application précoce (avant la formation des gousses).
    Attention cependant à l'incompatibilité entre le cuivre et les désherbages réalisés avec le fomesafen.

    La fertilisation azotée

    Le raisonnement de la fertilisation des haricots est impératif. Il nécessite une évaluation des reliquats avant semis, ainsi que la tenue d'un bilan azoté.
    La fixation d'azote atmosphérique par les nodosités dépend de nombreuses conditions (état azoté du sol, humidité, pH, températures...) et n'est efficiente qu'à partir de la floraison.

    Elle est donc peu profitable à un haricot extra-fin, cueilli environ 15 jours après la floraison.
    Dans un objectif de productivité, cette source d'azote n'est pas prise en compte en haricot vert extra-fin.
     Par contre, elle est estimée à 15 kg/ha pour le mangetout et 30-40 kg/ha pour le flageolet, ces haricots ayant toutes les chances d'exploiter l'azote fourni par les nodosités grâce à un cycle plus long.

    Faut-il fractionner les apports ?

    Oui, mais...
    Lorsque les reliquats du sol sont faibles, il faut éviter d'apporter plus de 80 à 100 kg d'azote par hectare, car le risque de perte par lessivage est important.
     De plus, les besoins instantanés en fin de cycle sont très élevés.
    Un apport d'azote en végétation se justifie donc très bien.
    Dans les sables du Sud-Ouest, l'irrigation fertilisante est tout à fait adaptée.
    La quantité à apporter doit s'adapter au stade de la végétation.
    Ainsi en haricot vert, au stade début floraison, 50 % des besoins sont encore à couvrir.
    L'apport peut alors s'élever à 50 unités maximum.
     Au delà, les risques d'excès de végétation et de difficultés de récolte sont trop importants.
     Mais le fractionnement n'est pas la panacée.
    Dans beaucoup de sols, la minéralisation estivale est suffisante pour satisfaire les besoins de fin de cycle.
     De plus, ceux-ci sont conditionnés par l'histoire précoce de la culture.
    Ainsi, la moitié du potentiel de rendement est déjà déterminée au début de la floraison, par l'état de croissance précoce.
    Pour obtenir un état végétatif satisfaisant, il ne faut donc pas négliger les apports d'azote précoces, sous prétexte d'un deuxième apport en végétation.

    Quelle forme d'engrais azoté choisir ?
    Pratiquement toutes les formes d'azote sont utilisables.
     Au semis, on privilégie généralement les formes combinées (nitrate/ammoniac), associant une partie soluble et une partie disponible moins rapidement, mais aussi moins lessivable.

    Forme d'engrais      
    Avantages      
    Inconvénients      
    Ammonitrate
    - Equilibre NO3 / NH4
    - Libération progressive
    - Coût peu élevé
     
    Nitrate de chaux
    - Libération rapide
    - Apports de calcium à très haute dose avec amélioration possible de la qualité organoleptique (flageolet)
     
    Phosphate d'ammoniac
    - Effet starter dans les sols acides et en conditions froides
    - Mauvais équilibre azote / phosphate
    Urée
    - Applicable en irrigation fertilisante pour les apports de fin de cycle
    - Faible coût
    - Pertes d'unités par dénitrification en apport au sol


     
    Fumure phospho-potassique

    En haricot, on ne parle pas de fumure de fond.
     Les besoins de la culture en phosphore et potasse doivent être couverts juste avant le semis.
     Ils sont calculés à partir de l'analyse de sol.
    Pour la potasse, il faut privilégier les formes solubles telles que le sulfate de potasse ou le chlorure de potasse, à condition d'incorporer ce dernier un mois avant le semis (le haricot est sensible au chlore pendant la germination).
    En sols calcaires, l'assimilation du phosphore disponible dans le sol peut être réduite en conditions froides et humides.
     La solution de sécurité consiste donc à apporter la totalité des besoins avant le semis, sans tenir compte de la fourniture du sol.
    L'association phosphore-azote est intéressante par son "effet starter" sur la culture, notamment en sol acide.
    Pour éviter d'apporter des quantités massives, le phosphate d'ammoniac doit être épandu en localisé, à proximité de la raie de semis, à raison de 100-120 kg/ha.




    crayon

    Arrow http://www.unilet.fr/cultures/haricots/haricots.php?page=Fertilisation

     

     

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 27 Août 2015 à 07:55

    Je trouve ton lbog très sympa,  originale et enrichissant, les photos son superbes.bonne continuaton.

    2
    Jeudi 27 Août 2015 à 08:07

     Bonjour Sissi

    Merci pour ce compliment.

    Hier je suis passé par ton blog et j'ai aimé toutes ces petites créations

    @+  Jean

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