Bonjour à tous Bonne journée
32°C sur notre plaine et à l'ombre, hier, je vous prie. Dans la cité de Jeanne Hachette, ce doit être la fournaise. Il en était ainsi, les jours de moisson sur la plaine de mon enfance. Sur cette plaine, un monde fou, les jours de moisson. Aujourd'hui, la plaine est désespérémment vide. Derrière la «moissonneuse-lieuse» tirée par deux robustes Percherons ou aussi, parfois, derrière un tracteur puissant, (le plus souvent un «société Française») toute la marmaille, à laquelle j'adhérais volontiers, s'agitait joyeusement. Une marmaille commise d'office aux travaux des champs. Une marmaille chargée de relever les bottes produites par la moissonneuse-lieuse et de mettre celles-ci en tas. Pas un tas n'importe comment; les gerbes devaient être dressées l’épi vers le haut et le tas recouvert par une dixième botte qui coiffait astucieusement le tout, pour qu'en cas de pluie les gouttes glissent le long des gerbes de blé. Le fonctionnement de la moissonneuse-lieuse était déjà un spectacle. Donc pas de moteur, pas de bruit; juste le «frou-frou» des sabots du cheval sur les éteules* et le délicat cliquetis de la machine bien huilée. Le travail de la moissonneuse-lieuse se décompose ainsi: La barre de coupe située à droite, fauche le chaume et les épis; une sorte de grande hélice, identique à celle des moissonneuses-batteuses actuelles, dresse correctement les épis de blé, qui sont ensuite entrainés par un tapis, qui va présenter ce chaume chargé d'épis dans un système de toiles, qui vont alors former cette botte si caractéristique. Avant son éjection de la machine, la botte est, ainsi, ligaturée avec de la ficelle de chanvre. Une ficelle, dont on faisait grand usage à l'époque. Les «Tiots» que nous étions, étaient, heureusement, accompagnés de nos parents, de nos oncles, des commis de fermes et, parfois, de quelques journaliers. Car il fallait canaliser toute cette fougueuse bonne volonté, parce que le travail des champs est un métier empreint de précision et d'expérience. Il en va de la réussite de la moisson. Je garderais toujours un souvenir ému à l'image de ce moissonneur, souvent le patron de l'exploitation, juché, en hauteur, à l'arrière de la moissonneuse-lieuse, sur une selle en ferraille. Un moissonneur tout à son office, hélant son cheval, par des mots brefs, voir des gargouillements d'arrière gorge, parfois des sifflets. Il devait, en plus, garder un œil sur la troupe d'assistants que nous représentions pour lui. On sentait chez cet homme, la fierté mise à la touche finale de près d'une année de dur labeur. Voici donc la première partie de cette technique de moissonnage des années 40/60. Il faudra ensuite rentrer tous ces beaux épis au sec dans quelques jours. C'est ce que nous essaierons de vous conter demain.
Alors à demain! Tout simplement.
(*ce qui reste du chaume après le passage de la moissonneuse-lieuse)
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on est officiellement en été !!!
ce weekend c'est la fête de Jeanne Hachette je pense ?? si cela n'a pas changé
j'ai connu les foins et les moissons !! avec nos voisins que l'on aidait chaque été
depuis 1962 ..... jusqu'à l' âge de 19 ans (1972)
après cela c'est très modernisé
et les vaches laitières le bon lait et les emmener au pré... matin et soir la traite etc etc
Jeanne Hachette
On faisait aussi les betteraves à vaches. Les pommes de terre.
et les pommes à cidre, à la rentrée des classes