«Muguet en mai»
Bonjour
Nouvelle tempête. Cela a soufflé toute la nuit et souffle encore. Avant hier deux ou trois minuscules gouttelettes d'eau; ce qui n'est pas favorable à la nature en ce temps printanier. En attendant, il faut continuer les arrosages. En serre; mais là c'est normal et aussi au potager, ce qui l'est moins. Pour faire de la place dans les serres, on a commencé à repiquer au potager les plants de laitues élevés en serre depuis plus de trois semaines. Espérons que les moineaux ne viennent pas découper leur feuillage, façon dentellière d'Alençon. Ni que les merles ne viennent arracher ces fragiles plantations pour essayer de capturer quelques menus vers de terre. Le merle n'est pas un grand amateur de salade verte mais un fin gourmet en matière de lombric. Dans les serres il y a déjà plus de mille plants repiqués en godets qui attendent sagement leur destination pour le grand voyage de l'été. Il faut libérer un peu de place dans les serres, non pas pour éviter le confinement, mais pour recevoir les plants de tomates qui commencent, avec ces fortes chaleurs, à prendre leurs aises. A cette occasion, on a découvert sous les grandes feuilles des acanthes des brins de muguet, passagers clandestins en ce mois de mai. C'est en mai, que d'après la tradition, les charmantes petites clochettes blanches viennent sonner la fête du printemps et aussi celle du travail. D'après l'état de leur frimousse, ces petits brins parfumés ont déjà fleurit depuis plus de huit jours. Donc une semaines d'avance. Mais leur taille est malingre et leurs clochettes rabougries. Encore un mauvais tour de ce climat déboussolé. Il y a eu dans le passé, des années où ces petits portes-bonheur n'ont offert leurs clochettes qu'à la fin mai. L'année dernière il a fleuri à la mi-avril. Bientôt nous aurons le muguet fleuri pour le premier avril. Il faudra alors, réserver le premier mai pour les farces et attrapes, poissons et autres canulars. Nous ne nous en rendions pas compte, mais le monde a changé depuis quelques décennies. Beaucoup de confinés souhaitent qu'après notre sortie de l'étreinte du virus, notre regard porté sur le monde s'humanise un peu plus. Attention! Comme le virus, convallaria majalis est toxique. Ne laissez pas les enfants sucer les brins de ce petit porte-bonheur.
Salut les jardiniers!
Les carnets de Jules Hostouley
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J'aime cette fleur de mai, mais quel vent encore !!!