Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

«Pères & Pairs»

Bonjour

Tempête toute la nuit! Cela nous dispense d'aller se fournir en ventilateurs et en climatiseurs, si voraces d'une énergie devenue si rare et si onéreuse. Maintenant c'est l'orage qui tonne dans un lointain qui se rapproche. Donc l'orage, après avoir muselé cette grosse tempête, nous fond dessus avec son corolaire, la pluie. Cela devrait faire du bien à la nature et surtout à nous, qui sommes en déficit de sommeil. C'est aujourd'hui la Fête des Pères et aussi la fêtes des Pairs, qui à l'occasion de ces élections législatives pourraient se voir privés durablement, de leur siège si confortable dans un palais national en forme d'hémicycle. Certains seront conviés à retourner à leurs chères études dans une campagne qu'ils avaient sans doute, un peu oubliée. Le parisianisme de ces élus plus habitués au confort des fauteuils d'un Palais Bourbon, les éloigne de la ruralité et des valeurs campagnardes. Pour certains ce sera la redécouverte de la nature et de sa biodiversité. Pour quelques uns, ce sera souvent un choc de se voir réinvesti par une nature qu'ils avaient trop facilement écartée de leurs préoccupations politiques et carriéristes. Je peut le constater quotidiennement, la nature se rappelle à notre bon souvenir par la pression que ses ressortissants peut exercer sur nos occupations et nos préoccupations. Si l'on possède quelques arpents de bonne terre végétale et bien fumée, c'est fou de voir le nombre de candidats qui vont tenter de soustraire quelques avantages substantiels à notre labeur quotidien. Les insectes sont les premiers à avoir acquis la réputation de nuisibles. Des bestioles qualifiées de parasites qui ont déchaîné, d'une manière injustifiée, la colère des jardiniers. Avant d'être submergée par les plastiques, notre nature s'est vue spolier et polluer par tout un arsenal de molécules toutes plus assassines, et plus destructrices pour notre environnement. Privé de pouvoir boire l'eau du robinet, sans arrière pensée, un peu de raison est venue réensemencer nos jardins. On ne tire plus, sans discernement, à la sulfateuse sur ces voraces vermisseaux et autres «boullotteurs» de service. Maintenant on s'est remis en quête des prédateurs que l'on avait si imprudemment écartés de notre domaine d'activités potagères. Les oiseaux sont nos meilleurs alliés dans cette traque aux pucerons, chenilles et autres vermines, consommatrices de nos plantations. Les oiseaux trop souvent privés de leur lieu de nidification, se sont souvent carapatés vers des contrées plus responsables de la biodiversité. C'est pourquoi il serait bon que tous ces élus rescapés de cette campagne législative  aux contours quelque peu absurdes, fassent enfin entrer l'écologie dans les préoccupations et les discours politiques. Il va falloir s'habituer à raisonner, non plus en termes de rentabilité économiques, monétaires et industrielles, mais en termes de rentabilité environnementale et écologique. Messieurs et mesdames les députés, en ce qui concerne notre bonheur environnemental, qu'avez-vous fait de vos cinq ans de magistrature?       

Bon dimanche