14/01/2014 05:35
Saint-Plantaire. A la ferme du Pré-Caillet, Véronique et Gilles Patraud ont réussi le pari de la diversification.
Véronique Patraud s'est spécialisée dans la volaille fermière. L'élevage de volailles était, au départ, une diversification ; il représente maintenant notre activité principale, expliquent Gilles et Véronique Patraud, installés depuis 1989 sur la ferme du Pré-Caillet, à Saint-Plantaire. L'agriculteur, spécialisé dans le bovin limousin, a rapidement souhaité que son épouse le rejoigne sur l'exploitation. Il fallait pour cela lui trouver une occupation parallèle, et comme le couple avait déjà une basse-cour, l'idée de valoriser cette filière a fait son chemin.
Un Ruban vert départemental « Nous avons débuté en 1995 avec vingt-cinq poules et évolué progressivement en installant des bâtiments spécifiques, un laboratoire, en ajoutant des pintades, des canards et mêmes des dindes et des oies pour les fêtes de fin d'année », résume l'éleveuse qui dispose maintenant de cinq hectares et de structures démontables pour accueillir des poussins d'un jour, provenant d'un couvoir de Normandie, et qui restent trois à quatre semaines au chaud avant de poursuivre leur croissance en plein air et d'être abattus sur place à cinq mois et stockés au froid. La qualité fermière de ces animaux, nourris uniquement avec les céréales maison et des exploitations alentour, est telle que la famille Patraud a pu développer cette activité sans aucune publicité : « Nous nous adaptons à la demande et nous produisons maintenant 25.000 volailles par an, ce qui nous a permis d'embaucher un salarié à plein-temps et quatre employés à temps partiel ». La ferme du Pré-Caillet qui a donc trouvé la poule aux œufs d'or, vend ses animaux sur l'exploitation, au magasin Le Goût fermier, au Poinçonnet, à trois E. Leclerc du département, quelques traiteurs, et des cantines. Dans le but d'améliorer encore les conditions de travail, les éleveurs ont, ces derniers mois, mécanisé l'atelier volailles, refait le stockage de céréales et réaménagé 400 m2 de bâtiments. Ces efforts constants, cette démarche qualitative axée sur les circuits courts, lui ont valu un premier prix départemental des Rubans verts du Crédit agricole. « C'est la reconnaissance de tout notre travail », dit, sobrement, Véronique Patraud.
Jean-Michel Bonnin
|