Bonjour Elles sont nombreuses les raisons d'introduire les substances chimiques dans le jardin. D'abord l'agriculture montre l'exemple. Mais cette agriculture ne peut pas encore envisager de réformer massivement ses méthodes de culture. Seuls quelques courageux ou quelques téméraires s'y risquent, c'est selon. Le bio progresse et s'installe dans l'agriculture intensive, mais il ne pourra pas encore nourrir toute la planète. Une planète dont les habitants se sont, pour la plupart, réfugiés dans les grandes métropoles et qui attendent beaucoup de l'agriculture Bio ou pas Bio. En ce qui concerne les pesticides, les jardiniers s'inspirent des techniques des agriculteurs et répandent sans discernement engrais, herbicides et insecticides. Ce qui modère la technique des agriculteurs dans ce domaine, c'est la finesse des dosages. Le matériel employé est de plus en plus précis. Le cout des produits de plus en plus élevé. Pour les jardiniers ordinaires que nous sommes, la poignée est souvent le seul instrument pour doser tous ces engrais et le coup de piston de la sulfateuse ou du pulvérisateur, la seule méthode pour appliquer ces poisons qui s'en prennent dangereusement à la vie et à l'environnement. En ce qui me concerne, la seule substance chimique dont j'asperge les légumes, C'est la BB, pour faire plus long, c'est la Bouillie Bordelaise. Un composé chimique encore accepté ou toléré par les instances du Bio. Peut-être plus pour longtemps. Mais un tel mélange de sulfate de cuivre (CuSO4) et de chaux (CaO), deux produits chimiques qui n'ont rien d'anodin, laisse des traces pas vraiment inoffensives sur l'environnement, même si l'on baptise ces molécules sous l'attendrissant vocable de «Bouillie Bordelaise». Un fongicide aux couleurs de l'horizon très utilisés dans les vignobles et aussi sur les cultures de tomates. Mais un fongicide dont les excédents de pulvérisation vont aller colorer les nappes phréatiques, déjà suffisamment chargées en substances pas toujours bien tolérées par notre santé. Je n'utilise la BB que sur mes plants de tomates. Surtout, ceux installés à l'extérieur, au potager. Des plants de tomates soumis aux aléas du ciel, en l'occurrence, l'action néfaste sur ces légumes, des pluies chaudes de l'été. Mes cultures en serre me permettent de ne pas traiter les plants, ou seulement en fin de saison, quand la condensation permanente, favorise la venue du mildiou dans les serres.
 demain
Les carnets de Jules Hostouley
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