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La deuxième guerre de l'échalote
La deuxième guerre de l'échalote
Légumes Forum Ouest-France
Par White Tendance le 16 Janvier 2012 à 09:15 La deuxième guerre de l'échalote
jeudi 07 juillet 2011
Thomas Kerrien, jeune producteur d'échalotes traditionnelles à Taulé, dans le Finistère.
Les Bretons accusent les Hollandais de vendre des pseudo-échalotes qui leur coûtent moins cher à produire.
Un premier conflit perdu en 2007. Les producteurs bretons et leurs alliés angevins ont déjà perdu une première guerre contre les Hollandais. Deux modes de culturess'opposent. En France, les échalotes issues de bulbes se plantent et se récoltent à la main. De leur côté, les firmes semencières hollandaises ont inventé des variétés qui se sèment et se récoltent via des machines, avec des coûts de production moins élevés. « Nous avons porté l'affaire devant la Cour européenne de justice et perdu notre procès en 2007, rappelle Pierre Bihan-Poudec, président de l'association des producteurs d'échalotes traditionnelles. Les Hollandais ont eu le droit de vendre sous l'appellation échalote de semis. »
Fausses échalotes mais vrais oignons. Une sorte de paix armée régnait depuis 2007 mais les Bretons et les Angevins ont décidé de rouvrir les hostilités. « Des tests réalisés sur trois nouvelles variétés hollandaises laissent clairement apparaître qu'il ne s'agit pas d'échalotes mais d'oignons, indique Pierre Bihan-Poudec. C'est unecontrefaçon. Nous allons nous porter partie civile et nous retourner vers Bruxelles. »500 producteurs menacés. Les enjeux de ce nouveau conflit franco-hollandais sont importants. En effet, les Bataves peuvent inonder le marché avec leurs pseudo-échalotes, dont le coût de revient est inférieur de 30 %. « J'ai besoin d'une quinzaine de personnes en janvier et en février pour les plantations et autant pendant la récolte en juillet », rappelle Thomas Kerrien, jeune producteur à Taulé (Finistère). Chaque année, 30 000 tonnes d'échalotes traditionnelles sont récoltées en Bretagne par de nombreux saisonniers.
Jean-Paul LOUÉDOC
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