• «Coulemelle»

     

         Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

           

     «Coulemelle»

    Bonjour

    La pluie est revenue, hier, sur notre région. Cela va favoriser une nouvelle  pousse des champignons au plus profond des bois. Ce sera certainement la dernière. Si on a le courage de visiter le moindre recoin des bois de notre région, on peut tomber sur un nid de cèpes de Bordeaux. Avec un nom pareil, que fricote-t-il dans notre région, me direz-vous. Encore un immigré? Non, il a toujours été présent dans nos bois et nos forêts. Seulement, il n'est parfois pas au rendez-vous. Réputé originaire d'une région au climat plus doux, il ne figure pas au menu  chaque année. Il lui faut une conjonction particulière d'humidité et de chaleur. Il pousse fréquemment sous les divers conifères de nos régions. On ne peut le confondre qu'avec les autres cèpes, que l'on appelle aussi des bolets et qui ne sont pas mortels. Seulement toxiques et à éviter si l'on ne veut pas se ramasser une sévère indigestion qui nécessite presque toujours les soins des services médicaux. Il y a de rares années où on peut le rencontrer en grand nombre. Je me souviens que les années 60 furent propices aux champignons. Si ces années furent glorieuses dans le cœur des Français, elles furent désastreuses et calamiteuses sur le plan du climat. Beaucoup se souviennent de leurs vacances noyées sous des pluies et du crachin de type Normands. Et, Oh miracle! Fin août, l'anticyclone que l'on dit résider dans les Açores, sortait de sa torpeur, pour nous offrir un temps radieux et chaud à chaque rentrée scolaire. (À l'époque nous rentrions le 15 septembre)... Tout ce qu'il fallait à notre ami le cèpe bordelais pour parsemer chaque année, le sol moussu et duveteux du couvert des pins et des sapins de nos forêts. Et on en faisait, alors, des récoltes absolument fastueuses. Comme le malheur, le bonheur ne va jamais seul. Du fait de ces années fastes pour la pousse des champignons, il n'y avait pas que les cèpes pour faire une telle représentation. Les pâtures grasses d'herbes riches et vertes, se trouvaient, soudainement, parsemées des délicats petits chapeaux blancs de nos rosées des prés. Près des lieux de résidence de nos cèpes, se rencontraient aussi girolles et trompettes des morts en quantités anormalement abondantes. Malheureusement ces années de cocagne ne sont jamais réapparues au tableau des prévisions climatiques. Depuis les touristes ont pu passer d'agréables vacances en Bretagne, région réputée pourtant, très humide. Les étés chauds et secs ne favorisant pas la bonne prolifération des champignons. Dans ces années là, nous dûment recourir à la conservation en masse de tous ces champignons. La lessiveuse sollicitée durant tout l'été, pour les conserves de haricots verts, reprenait du service. Les étagères se remplissaient de bocaux aux couleurs multiples. À cette époque, on devait recourir à la pasteurisation pour conserver toutes ces merveilles. Seul le «Frigo» avait envahi les cuisines; le «Congélo» ne faisait même pas encore partie du vocabulaire. En fin de cette saison de ramassage, désabusés par cette surabondance, nous ne prêtions plus attention qu'aux nouveau-nés de ces bolets si avidement recherchés. Des nouveau-nés que l'on appelle couramment des «Bouchons de Champagne». Dans les années 80, quand les conditions climatiques le permettait, je trouvais beaucoup de coulemelles dans les petits bosquets qui avait échappé au remembrement dans notre plaine. C'est un champignon très grand, qui nous permet de remplir très vite le panier. Pas aussi célèbre et apprécié que les cèpes, les girolles et les morilles, ce carpophore gigantesque, au chapeau à l'allure mexicaine, figure honorablement en cuisine. Je trouvais aussi dans les pâtures des rosées des prés. Ces deux types de champignons sont souvent passés par le stérilisateur afin de venir parfumer les omelettes hivernales. Malheureusement beaucoup de pâtures ont été transformées en champs de céréales. Plus de courses dans la nature pour surprendre ces délicieux carpophores. Plus de cueillette chez les professionnels; la dernière champignonnière de notre région va très certainement fermer. Les grandes surfaces, malgré leurs promesses, ont préféré faire venir le champignon de Paris cultivé en Pologne. Pas vraiment la proximité, la République de Pologne, mais c'est ainsi à notre époque. La champignonnière de la Croix Madeleine à Laigneville sera sacrifiée, comme tant d'autres, sur l'autel de la rentabilité. Le champignon de Paris a fait place sur les étals au champignon de Varsovie. « Nous n'irons plus aux bois les laur......♪♪».

     

     

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Samedi 2 Octobre 2021 à 07:39

    Pas de pluie chez nous mais c'est prévue pour dimanche 

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