«Feu bactérien»
Bonjour
C'est un véritable désastre qui s'abat sur le monde agricole. Même les champs de betteraves sont touchés. C'est stupéfiant, pourtant, de voir les moyens considérables déployés par les arboriculteurs et les viticulteurs pour tenter de protéger leurs exploitations contre le froid. Ce sont des moyens extrêmement onéreux pour beaucoup de ces professionnels. Même pour ceux qui ont réussi à survivre à cette calamité, il reste encore beaucoup de catastrophes qui peuvent encore survenir d'ici à l'époque de la récolte. Une affliction devenue coutumière depuis près d'une décennie se nomme la sécheresse. Une sécheresse toujours accompagnée de la canicule. De la canicule qui oblige souvent les viticulteurs à avancer les dates de vendanges et même de vendanger pendant la nuit. Les maladies peuvent toucher gravement toutes ces exploitations. Il suffit de se souvenir du feu bactérien qui décima les vergers français. Un feu bactérien propagé essentiellement par les plantations le long des autoroutes de toutes sortes de variétés de pyracanthas .Des pyracanthas qui enrichissent de mille feux, aux abords de l'automne, les talus de nos autoroutes. Le pyracantha étant lui aussi sensible au feu bactérien, il a fini par contaminer les vergers de notre territoire. Les autoroutes étant conçues pour aller plus vite, le feu bactérien s'en est accommodé et s'est très vite propagé à travers le pays, ne permettant pas aux professionnels de prendre à temps des mesures sanitaires efficaces pour lutter contre cette maladie. Avant la construction des autoroutes le feu bactérien se déplaçait chaque année de quelques dizaines de kilomètres. Ce qui laissait le temps aux arboriculteurs d'intervenir contre le développement de cette maladie. Le feu bactérien à l'instar du coronavirus, qui nous préoccupe tant aujourd'hui, a exploité une faille dans notre système de production à tout crin. Nous n'avons pas respecté la biodiversité en ne plantant que des pyracanthas le long des autoroutes. La plantation de diverses essences aurait ralenti la propagation de cette bactérie. Ce qui est dramatique dans cette histoire, c'est la disparition de nos étals d'une belle et succulente poire. La Passe-crassane dont la propagation est maintenant interdite en France. Ah! Si seulement on avait tout simplement fait appel à la biodiversité pour fleurir nos autoroutes. Depuis ces événements les talus autoroutiers semblent héberger diverses variétés de plantes beaucoup moins ostentatoires que les pyracanthas.
À bientôt.
Les carnets de Jules Hostouley
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