«Morte saison»
Bonjour
Hé oui les nettoyages d'hiver vont se prolonger tout au long de cette morte saison, comme l'on disait dans les chaumières. L'état détestable du climat et mon âge ne me permettent plus de réaliser très rapidement ces travaux pourtant très ordinaires. Le vent, la pluie frappent continuellement aux carreaux pour nous rappeler que c'est justement la mauvaise saison. Les zéros degrés du thermomètre, ne sont plus sollicités. Hier encore, six degrés au minima. Les hivers de notre époque ne viennent plus jamais entreprendre de napper de cristal la surface des mares et des étangs. Un hiver qui ne veut pas vraiment déclarer son programme n'est pas un hiver. L'hiver 2023 sera-t-il à la hauteur des prévisions de tous ces prophètes médiatiques et politiques. Les tergiversations des écolos et les incertitudes des gouvernements font qu'avec la moitié des centrales en réparation, on se prive de notre moyen de chauffage principal et habituel. Poutine a bien compris cela. Pris au dépourvu sur le plan tactique et militaire, il tente de désorganiser la plupart des centrales d'Ukraine. Un peu comme les barbares qui avaient fini par comprendre qu'il suffisait de couper les aqueducs pour détruire Rome, plutôt que d'investir le Capitole. Donc nos chers gouvernants ont intérêt à nous prédire un tsunami climatique afin de masquer leur propre incompétence. Les automnes et les hivers d'antan (il y a quatre ou cinq décennies) se montraient plus déterminés dans leur action. Dés que le thermomètre affichait zéro degré au petit matin, les nuits suivantes descendaient un à un les degrés du refroidissement. En moins d'une semaine, le sol se durcissait sous les morsures du gel; les nuits devenues imberbes de tous nuages, nous rappelaient l'existence de l'étoile compagne des voyageurs. Hah! Ces nuits étoilées et glaciales où les astres célestes se rapprochent de nos rêves. Et ces belles journées ensoleillées qui font suite à ce spectacle et effacent le givre qui tel une rivière scintillante habille, à notre réveil, les branches des arbres dépouillés de leur feuillage. Alors, on peut s'adonner aux menus travaux que nécessitent nos jardins en hiver, objets de notre passion. Tandis qu'aujourd'hui après des semaines de brouillard, de pluie, de vent et de frimas, impossible de se montrer efficace sur le terrain. Tout est humide et les invasives continuent impunément leur croissance. Ces mauvaises herbes étant habituellement exterminées par les premiers gels d'automne, on y voyait bien plus clair par la suite pour nettoyer plates-bandes et potagers et ainsi pouvoir planter ce qui allait déterminer le prochain printemps. A partir de janvier, il va, déjà, falloir procéder aux premiers semis, comme les poivrons, les piments et les aubergines. Des plantes qui demandent une très longue période de végétation pour nous offrir ces saveurs enflammées qui caractérisent si bien nos étés.
A demain et bonne semaine
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