«Alkékenge»
Bonjour
Alkékenge! Rassurez-vous, les amis! Je ne vous insulte pas! Ce mot étrange, comme c'est bizarre, contient deux «K» . Ce gros mot nous vient tout droit de l'arabe «al-kakanj» qui désigne cette lanterne chinoise . Une lanterne chinoise que j'ai introduit dans mon jardin il y a une quinzaine d'années. Cet «amour en cage» s'est transformé tout au long de l'hiver. Nous avions confié à Sa Sainteté Messire Grand Hiver, à la fin de l'automne dernier, des quantités de petits lampions rouges; nous venons de récupérer de succulentes baies oranges protégées par une fine dentelle. À l'aspect semblable aux lampions confectionnés en fin papier translucides et de couleurs très vives. Des lampions que nous avons souvent promené par Monts et par Vaux, dans notre petit village, le soir du treize juillet dans la nuit. Il arrivait souvent que le lampion porté par un quidam un peu turbulent, s'enflammât soudainement et terminât précipitamment sa courte carrière dans un fossé, sous le regard amusé des vers luisants encore très présents à l'époque. Des lampyres, c'est le nom que l'on donne scientifiquement à ces vers luisants grands amis des jardiniers. Non contents de briller en société toute la nuit, ils font des festins d'escargots et de limaces. Ces mollusques à l'aspect sympathique étant devenus rares en nos jardins, ont entraîné la raréfaction de ce petit coléoptère dont seules les femelles portent sur leur arrière-train non pas une pile «Vonder» mais des cellules atteintes de « bioluminescence » selon les spécialistes. Ce sont surtout les pesticides et la destruction des coins un peu sauvages, qui ont entraîné la disparition de ce sympathique animateur des chaudes soirées d'été. Donc pour en revenir à nos lampions (moutons), le physalis, en lieu et place de la bougie, porte une magnifique petite cerise de couleur orange, au gout indéfinissable, mais sucré. Attention, comme il fut rappelé dans un article précédent, cette petite tomate est toxique, tant qu'elle n'a pas atteint sa maturité. Certains font des confitures ou des desserts avec ces faux-fruits. Actuellement ces baies oranges, dans mon jardin, ont survécu à toute cette longue période d'intempéries. Les oiseaux ne semblent pas intéressés par ces grosses réserves de nourriture, pourtant comestibles. Peut-être répugnent-ils à déchirer cette fine dentelle qui sert de prison à ce «Coqueret Alkékenge»?
Bonne journée
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