Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

«Plantation des jacinthes»

Bonjour  

On s'en est fait une raison. Mais l'automne, c'est aussi une saison qui recèle beaucoup de joies. Les artistes et les peintres ne s'y sont pas trompés. Balades en forêt et dans la campagne. Cueillettes des champignons. Vendanges. Ramassage des pommes, des noix et des châtaignes. Derniers semis au potager. Plantation du futur décor de son jardin. C'est pourquoi il faut être attentif à ce que, nos fournisseurs habituels en matière de jardinage, nous proposent, en ce moment, et dans les semaines à venir. Surveiller sa boite aux lettres pour s'enquérir des nombreuses promotions dans ce domaine, devient un devoir. Même si ce type de communication demeure un crime contre l'écologie; une insulte à l'environnement. Tout le monde a maintenant bien conscience, que cette débauche de papier glacé dans nos boites est plutôt de nature à dévaster bêtement nos forêts. Il y a des manières plus nobles et plus préservatrices de tirer profit de notre patrimoine forestier. C'est un peu comme ci, on fauchait les champs de blé encore verts, en début juin, pour nous les servir en amuse-gueule. Bonjour la famine! C'est maintenant la bonne époque pour planter les bulbes de jacinthes. Au soleil, si possible évidemment, et à 15 cm de profondeur. Ces gros bulbes affichent déjà la couleur de leur future grappe florale. Ils pourront séjourner en pleine terre pendant tout l'été. Ils ne craignent pas la sécheresse. Les mulots ne semblent pas tenter par la chair blanche et charnue de ces hyacinthus gorgées des nutriments qui nous raviront en mars/avril prochain; mais cela peut changer. Les populations de rongeurs se développant de manière exponentielle à la faveur du dérèglement climatique, peuvent très bien se rabattre sur ces liliacées bien pourvus en nourriture appétissante. On peut aussi, sitôt la floraison achevée, déterrer délicatement ces gros bulbes encore chargés des senteurs du printemps. Il faut alors les faire sécher au soleil et les stocker à l'abri des nuisibles. Je les range dans un petit filet à patates que je suspend au plafond de mes serres. Et je les replante à l'automne suivant. On procède souvent à ce déménagement pour planter des annuelles ou des bisannuelles sur cet emplacement libéré de ses gros bulbes. Rendez-vous en mars prochain pour apprécier, une fois de plus, les parfums délicats et entêtants de ces asparagacées. 

Bonne journée