«Réchauffement»
Bonjour
Hier soir, un orage assez violent s'est abattu sur la plaine. Pluies et grêles abondantes.C'est inhabituel pour la saison. En mars on attend plutôt des giboulées. Mais il faut bien vivre avec le réchauffement climatique. Comme pour le virus, il va falloir l'héberger dans notre galerie de réjouissances virales et coutumières. Chaque année, dès le début de l'automne, il faudra se préparer à recevoir dignement, cette petite bestiole qui, décidément, ne manque pas d'air, en venant s'attaquer à nos bronchioles. Il faut s'adapter. On nous le répète chaque jour de l'année, depuis plus d'un an. C'est la même chose pour la culture et le jardinage. Il va falloir abandonner les méthodes pompeusement qualifiées de «Modernes» depuis plus de cinquante ans. Eviter le bêchage qui brise et déstructure la terre, habitat de tous les serviteurs minuscules et microscopiques qui constituent les forces vives qui vont assurer la prospérité de nos semis. Mais pour se passer de bêcher, il faut que cette terre ait été déjà travaillée depuis des année, voir des décennies. On ne passe pas aussi facilement d'un mode de culture impropre à la qualité de l'environnement à de nouvelles pratiques qui s'inspirent largement des techniques ancestrales. Le nouveau jardinage demande plus d'effort physique. La binette doit remplacer la pulvérisation des herbicides si néfastes au monde vivant dans son ensemble. La vedette de chez «Monsanto» doit être effarée de subir sans broncher cette publicité pour des méthodes plus douces pour notre cadre de vie. Les engrais dits «chimiques» doivent s'effacer devant les épandages de compost, de terreau et de fumier. Il était plus facile de disperser au gré des vents quelques billes de sulfates ou de nitrates, que de transporter des dizaines de brouettes chargées des nutriments essentiels à la vie de nos potagers. Même les agriculteurs, nos voisins, transportent de plus en plus de lourdes remorques chargées de compost destiné à être dispersé dans les pièces de céréales. Les déchets végétaux étaient, il n'y a pas si longtemps, brûlés ou même, parfois, déposés en décharge. C'est pourquoi je ne transporte pas les déchets de notre jardin à la déchetterie, mais je les valorise par le compostage ou le broyage. Cet hiver j'ai déjà déposé près de cent brouettes du compost et du fumier de mes poules. Des brouettes que j'évite de charger à raz-bord. Je n'ai plus vingt ans.
À demain
Les carnets de Jules Hostouley
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Je fais de même depuis plus de 10 ans ... et je vois bien que le jardin change d'aspect ainsi que la faune de la flore de notre jardin
Et j'ai encore quelques brouettes de compost à disperser dans le potager