«Vive le Printemps»
Bonjour
Toc-toc! Qui est là? C'est M'sieur L'Printemps! Ma bonne dame! Vous pouvez patienter encore un peu; Signor Hiver, n'a pas fini ses bagages. Qu'il se presse! Tous mes amis Jardinautes sont là et vous prie de déguerpir, au plus vite, Monsieur L'hiver! Il est dur en affaire cette année... Ce «Mossieu» L'Hiver. Hier un petit degré sous une bise nordique glaciale. Et aujourd'hui ce ne sera guère mieux sous un ciel pur débarrassé de tout nuage. L'arrivée du printemps est très attendue dans le potager. Coté jardin d'agrément, c'est le même constat. Entre les jours de pluie et les journées glaciales baignées de bourrasques de nature sibérienne, depuis début février, il est très difficile de s'occuper dans le jardin afin de réserver un bon accueil au printemps. Comme calendriers et almanachs nous ont barboté trois jours en février, nous sommes en retard dans les travaux d'hiver . Comme de nombreuses annuelles se sont obstinées à faire fi de l'hiver, vers la fin de novembre, en refusant de se débarrasser de leur parties aériennes, ce n'est que cadavres pourrissants à travers tout le jardin. Les feuillages des grandes acanthes se traînent au sol, façon reptile en mal de digestion. Comme celles-ci se sont propagées à travers tout le jardin, grâce à nos amis les oiseaux, il y a beaucoup de déchets à enlever et à diriger vers le parcourt des poules. Ces poulettes ont le bec fin et ne dégusteront en aucun cas ces grandes feuilles coriaces. Mais à l'aide de leurs puissantes pattes elles mélangeront inlassablement ces résidus avec la paille fraîche que nous leur prodiguons généreusement pendant l'hiver. Dans l'espoir de fabriquer un «composto-fumier» fort acceptable pour les fleurs et les légumes. Même désastre du coté des arums. Encore tout fringants début décembre, ils se sont fait surprendre par les gelées de février. Maintenant ces grandes feuilles de type bananières pataugent dans un jus immonde, résultat de la décomposition de leur feuillage. Peut-être que ces ravissantes aracées à rhizomes, herbacées et pérennes (comme on dit dans les manuels), avaient l'intention déraisonnable de nous offrir au cœur de l'hiver spathes et spadices enchanteurs. Même les rhubarbes se sont montrées aussi présomptueuses, pour terminer, façon guimauve malodorante. Allons mesdames! Le réchauffement climatique, ce n'est pas le climat paradisiaque de quelques îles du Pacifique venant se déverser sur les plateaux de nos régions des Hauts de France.. Non! Ce n'est pas cela! Du moins pas encore....
À demain
Les carnets de Jules Hostouley
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Sur papier c'est officiellement le printemps .... Mais il fait froid mais hier retour du soleil c'est déjà mieux