«Convallaria majalis»
Bonjour
Il est souvent difficile de le repérer afin de pouvoir le multiplier. Ce lys des vallées adore prospérer en sous-bois humide. Le jour du premier mai est souhaité avec cette plante bien connue, aux petites clochettes blanches si attendrissantes. Il en existe une variété aux clochettes roses. C'est le compagnon assuré de nos promenades printanières dans les sous-bois de nos forêts. On l'aura bien compris, cette liliacée s'accommode très bien de l'ombre. C'est pourquoi je l'ai propagé dans le jardin dans des emplacements souvent privés de soleil, parfois au pied d'une grande vivace. Cette année il a proliféré dans une plate-bande orientée plein soleil. Avec l'automne prochain, ce sera bientôt la saison pour planter les griffes de cette vivace herbacée. C'est une plante à rhizome qu'il sera facile de multiplier par la suite. Si cette plante est offerte au premier mai, avec son rhizome, il sera facile de la replanter dans le jardin, si possible à l'ombre. Ces charmantes clochettes blanches ont tout pour nous séduire et pourtant elles recèlent en leur cœur un dangereux poison analogue à la digitaline de la Grande Digitale. Ce sont souvent les jeunes enfants qui sont le plus souvent le plus touchés par cet empoisonnement. Ils peuvent être séduits par cette petite plante qui offre généreusement ces petits bonbons blancs, que nos bambins pourraient porter à la bouche. Toute la plante est toxique; feuilles, fleurs et graines. Même l'eau du vase, dans laquelle on aura accueilli ce messager du printemps, est toxique. Des intoxications occasionnelles des chiens et des chats, ont souvent été rapportés. Mais ces animaux savent, mieux que nous, distinguer ce qui pourrait être néfaste à leur avenir. Offrir ces petites clochettes ne s'arrête pas à symboliser la fête du travail, mais demeure un précieux cadeau destiné aux personnes que l'on aime. En terminant ce petit billet, je me rends compte que je n'ai pas nommé une seule fois le nom de cette «Convallaria majalis». Tout le monde aura reconnu le muguet objet de tant d'attention, avant le premier mai, de tous les professionnels de l'horticulture. Donc c'est le premier mai et c'est la fête du travail et des travailleurs. On peut voir du muguet à vendre à la sauvette au coin des rues. Du muguet issu de la profondeur des bois et des forêts. Cela ne doit pas être très légal, car dans les années trente, mon Grand-Père, garde des eaux et forêts à Fontainebleau, réunissait le personnel de l'entretien des bois, afin de verbaliser les nombreux cueilleurs professionnels de muguet qui venaient piller les sous-bois. Ces sortes de pirates arrivaient en camion pour emporter le fruit de leur cueillette destiné à approvisionner Paris et sa banlieue. C'est dire l'ampleur du pillage et du massacre de la flore forestière. Le commerce ne pouvait pas encore se procurer des plants auprès des maraîchers, comme aujourd'hui. La tradition du muguet du premier mai remonte à plusieurs siècles. Il faut rappeler que toutes les parties de la plante sont toxiques. Son utilisation domestique est destinée, en ce premier mai à satisfaire notre bon plaisir. On vous souhaite tout le bonheur possible. Et il en faut des tonnes en ces temps agités et incertains.
Bon dimanche
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