«Division des touffes»
Bonjour
Douceurs automnales depuis plusieurs jours. Pluviomètre au régime sec, baromètre en pleine forme, thermomètre agrippé en haut de l'échelle Celsius et tous ces vents nordiques qui sont partis enfouir leur mélancolie dans des contrées plus septentrionales. Les travaux d'hiver sont commencés. Il s'agit de diviser les vivaces qui sont atteintes d'obésité. Du moins, celles qui ont survécu aux frasques de notre nouveau climat. Il est surtout question des phlox qui ont magnifiquement fleuri cet été, mais qui montrent cependant des signes d’essoufflement. Il faut les diviser et replanter ces vivaces après les avoir toiletté, les débarrasser des nombreuses racines du liseron qui se trahissent par leur couleur immaculée. Pendant l'été il est vain de vouloir se débarrasser de ce reptile végétal; un serpent qui monte à l'asseau de toutes les plantes de notre jardin. Pour cela il enserre les tiges en s'y faufilant à la façon d'une spirale diabolique. Mettant en lumière la force de Coriolis. Une fois que cet alpiniste a réussi à escalader nos paisibles plantations, cet animal tire de toutes ses forces et fait ployer les plus costauds. Les plantes n'ont pas été créées pour avoir leur museau au raz de la terre et de la boue. L'excès d'humidité provoquant leur dépérissement. Ce conquérant indélicat, une fois son forfait accompli, nous gratifie d'une très caractéristique floraison blanche. Piètre consolation devant le spectacle de nos feuillages envahis et ligotés par cette convolvulacée enragée. Donc il suffit de débarrasser les délicates racines de nos vivaces des gros filaments blancs du liseron, façon spaghettis. De même que les vampires, ces racines blanches et charnues ne supportent pas la lumière du soleil. Il suffit, alors, de les abandonner sur un sol sec sous un chaud soleil, les rayons de ce dernier éliminant rapidement cet envahisseur. En déterrant ces gros pieds de vivace, on finit par bousculer tout un petit monde de bulbes printaniers qui s’apprêtait à passer un paisible hiver à la façon des gros nounours de nos montagnes. On profite alors de cette rencontre, pour séparer ces bulbes qui s'agrippent peureusement les uns aux autres, redoutant une mauvaise farce dommageable à leur avenir. On peut replanter séparément, un peu plus loin et en tout sens, les plus gros de cette fratrie de bulbes de tulipes, de narcisses, de crocus et de perce-neiges. Nettoyer toutes ces racines, diviser ces grosses touffes de vivaces et replanter en bonne place tout ce petit monde artisan des joies de nos printemps et de nos étés, représente un travail long et minutieux, mais cependant passionnant. En n'oubliant pas de distribuer un riche engrais organique de bonne facture. Un engrais qui entamera sa minéralisation au printemps prochain. Un printemps prochain que l'on se souhaite avec optimisme et dès maintenant, abondamment fleuri et parfumé.
Belle journée
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On rêve déjà au printemps ??? tu as bien raison mais il y a faire dans le jardin...