Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

«Gaillet gratteron»

Bonjour

Ce mauvais temps nous  poursuit depuis plusieurs jours déjà. Les perturbations se succèdent en bon ordre pour nous arroser de ce breuvage qu'elles ont réussi à capturer dans l'océan atlantique, le grand responsable et le grand ordonnateur de toute cette agitation. La terre du potager va se passer de nous pendant quelques temps car elle colle aux chaussures avec obstination. Une plante adventice profite de cette situation très humide pour venir aussi se coller sur nos vêtements. Heureusement elle n'est pas urticante comme l'ortie. Pourtant comme elle, elle est comestible. Bref, elle colle partout. Ses graines, une fois grillées, peuvent servir de succédané de café . Ses petites boulettes adhésives ont inspiré l'inventeur du velcro. Elle revient chaque année, malgré la lutte acharnée que l'on puisse y opposer. Tout cela c'est le gaillet gratteron. On peut toujours l'appeler «gaille» ou «anis sucré» il garde jalousement ses propriétés adhésives et poisseuses. Il a décidé une fois pour toute de confier à nos frusques toutes ces petites boulettes qui contiennent la précieuse graine qui va se trouver transportée et  disséminée dans la nature; et en l'occurrence dans notre jardin. Les animaux avec leur fourrure abondante et soyeuse sont un véhicule absolument extraordinaire pour cette graine attachante et finalement amusante. Sur la photo, elle a pratiquement submergé un pied d'oseille. Heureusement, à gauche une grande vivace ne s'en laisse pas conter.
Les volailles apprécient notablement cette herbe gluante. Quand on l'arrache, elle offre ses propres armes pour la combattre. Si on tire sur plusieurs tiges, tout l'ensemble de la plante se trouve arraché. Son pouvoir collant agglomérant toutes les tiges en une seule. Et si l'on s'y prend en douceur, toutes les plantes infectées par ce gratteron, se trouvent durablement débarrassées de ce pot de colle. Au fait! Cela vous  grattouille ou cela vous chatouille? Rassurez vous ces tiges gluantes et collantes ne vous «gratteront» pas. 

Bonne semaine    

   Les carnets de Jules Hostouley 

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Une croyance populaire répandue mais invalidée par de nombreux auteurs allègue la présence d'une enzyme permettant de faire cailler le lait. Cette propriété serait à l'origine de l'étymologie populaire « caille-lait » issue du nom de genre Galium (du grec γάλα, γάλακτος, gala, galaktos signifiant « lait »). L'épithète aparinê désignait en grec cette plante dans l'Antiquité et vient peut-être du grec ἀπαρίνη signifiant « qui agrippe »dérivé de ἀπαίρω (lever, enlever).

On connaît aussi cette espèce végétale sous les noms de "rièble", "grateron", "gratte-langue", "saigne-langue", "gaille", "gaillet accrochant", "herbe collante", "anis sucré". Plusieurs de ces noms vernaculaires font référence aux petits aiguillons recourbés qui couvrent les tiges et les fruits, ce qui lui permet de grimper sur d'autres végétaux ou, à ses fruits globuleux — les petites « boules » —, de s'accrocher aux vêtements ou aux poils des animaux afin de disséminer ses graines.

 Wikipédia

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