«Paillis de copeaux»
Bonjour
En attendant le printemps prochain, il est nécessaire de ne pas laisser le terrain du potager complètement dénudé. La neige (s'il y en a) et la pluie vont agresser ces terrains nus tout au long de l'automne et de l'hiver. Ce type de détérioration des sols s'appelle la «battance». Cela peut aussi être le résultat d'un piétinement trop prononcé. C'est pourquoi,en ce moment, il est impératif que les sols soient complètement recouvert. Sitôt la dernière culture terminée et les légumes récoltés, la terre doit être recouverte au moyen de diverses substances ou de quelconques appareillages. Cela s'appelle le «paillage». Il faut ranger au grenier cette belle image du passé, d'un potager bien bêché et bien labouré. Cette technique envoie tout droit les micro-organismes et les vers de terre à une mort certaine. Des micro-organismes et des bactéries qui prospèrent pas loin de la surface des sols, se retrouvent enfouis sous vingt centimètres de bonne terre arable qui malheureusement devient leur sépulture. Le bêchage traditionnel désorganise l'habitat des vers de terre. La fraise du motoculteur éparpille façon puzzle les malheureux lombrics qui n'ont pu échapper à cette machine endiablée. Le feuillage des légumes sert de protection à ce sol qui les héberge. Mais leur présence ne sera pas éternelle et ces légumes une fois passés en cuisine, laisseront derrière eux un sol nourricier livré à toutes les vicissitudes d'un climat désordonné. On recouvre ces surface, le plus souvent, avec de la bonne paille des champs. Autrefois on paillait aussi les légumes et les plantes fragiles pour les protéger du froid. On a connu certains hivers où le thermomètre est alllé se loger au dessous de la barre des moins vingt degrés (-20°). Mais c'était autrefois. On peut aussi pailler avec des feuilles mortes. Les paillettes de lin et de chanvre sont aussi très employées. Certains paillent avec du carton, voire même parfois avec des tôles. Sur les massifs de vivaces j'ai longtemps utilisé les écorces de pin. Dernièrement j'ai recouvert l'ancien emplacement du bac à sable avec des copeaux de bois teinté en rouge. Cet emplacement étant recouvert par une dalle en béton d'un peu plus de 6 m², je le recouvre avec 4 sacs de 50 litres de ces copeaux de bois rouges. Au fil des années, ce paillis se décompose en terreau et les mauvaises herbes viennent s'y installer. Cette année j'ai évacué 4 brouettes de paillis très décomposé mais encore un peu teinté de rouge. Cela m'a permis de recouvrir d'autres plates-bandes avec ce substrat totalement inédit et très nourricier. Pailler son jardin est une opération bénéfique de longue haleine. Ce n'est pas qu'un feu de paille!
Belle journée à tous les jardiniers
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