Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

«Croix de Jérusalem» 

   Bonjour

Les vivaces s'en donnent à cœur joie Ce temps frais accessoirement orageux et constamment pluvieux leur va à merveille. Les rosiers trouvent ce climat beaucoup moins rigolo. Leurs fleurs sont trop vite effeuillées par les pluies devenues très  fréquentes. Les annuelles retirent aussi certains avantages de cette situation. Elles sont régulièrement abreuvées; trop même dans certains cas. Cela nous dispense de la corvée d'arrosage, tous les trois jours, des annuelles en jardinières, des années précédentes. En cas de canicule, les poteries surchauffées par le soleil ne maintiennent une humidité salutaire que quelques heures par jour. Dans le potager, tout les légumes poussent à toute vitesse. Ce n'est pas toujours avantageux pour la culture. Deux  routes de six mètres de chicorées sont montées en graines à plus de cinquante centimètres. Ce sont les volailles qui maintenant profitent de ces denrées. Ces frisées et ces scaroles ont pris beaucoup de retard pendant la période glaciaire du mois de juin dernier. Heureusement nous avons pu disposer de deux routes de laitues dans le potager. Les tomates plantées en extérieur et livrées à la férocité du mildiou, sont bleues de peur. C'est la bouillie bordelaise qui leur donne ce teint blafard. Si les pluies continuent, ces traitements répétés deviendront totalement inefficaces. D'autres traitements  deviennent aussi complètement inutiles. Ce sont les herbicides d'origine naturelle destinés au trois cent mètres carrés de pavages que comporte l'aménagement de notre terrain. J'ai entrepris de désherber à la main les joints de ces pavés, autobloquants pour la plupart. Les désherbants régulièrement  dissous et lavés par les pluies ne se distinguent pas par leur efficacité. Après ce tableau, somme toute un peu noir, on va s'intéresser à une vivace assez peu connue. La «Croix de Jérusalem» importée dans le jardin il y a plus de six ans. Elle a déjà été multipliée avec bonheur en divers endroits du jardin. Son handicap, en ce moment, est que devenue beaucoup plus haute que d'habitude, il faut l'assister avec des tuteurs pour éviter  que ces cymes ombelliformes à la belle couleur sanguine, ne morde la poussière ou la boue plus précisément en cette époque particulièrement humide. Ce serait indigne de notre part de laisser cette plante à son triste sort; une plante qui symbolise des événements religieux bien connus. On appelle aussi cette fleur qui appartient à la famille des coquelourdes , la «Croix de Malte». Elle ne fleurit que pendant les moi de mai et de juin et le début de l'été. Sa couleur rouge intense perce de manière caractérisée un arrière plan tendu de vert et orienté à l'ombre. Si cette lychnis vous a séduit, ce n'est quand même pas la croix et la bannière pour l'installer dans votre jardin.       

Bonne semaine