Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

«Perce la neige»

Bonjour

Cet automne qui déclare enfin ses mauvaises intentions, me rappelle que dans un peu plus de quinze jours, ce sera la fin de l'année. Déjà! Crient les étourdis, qui ne jalonnent pas leur vie de ces petits repères, de ces petites attentions, qui font justement le charme de la vie. Ils foncent tête baissée, à toute vitesse, sans même se retourner ou observer leur voisinage. Accaparés qu'ils sont par le boulot ou les soucis, disent ils. Bref, tout ceci pour dire que, après décembre 2022, c'est janvier 2023. Sur ce point je ne saurais donner tord à personne. Donc en janvier, déjà la nature commence à sortir de son engourdissement, de sa torpeur, et de son sommeil, pour nous offrir, en avant-première, une petite floraison si délicate, que parfois, on ne la remarque même pas. Une floraison sous la neige, selon la tradition. A condition qu'il y ait de la neige. Quelle est cette petite fleur généreusement délivrée par un petit bulbe de la taille d'une noisette? Ce bulbe, c'est le perce-neige,  qui se fait le messager d'un lointain printemps avec ses petites clochettes blanches; d'un printemps encore caché dans le cœur de tous ces petits bulbes qui préparent en secret et en chuchotant la venue de cette  saison chargée de grâce et de renouveau. Ce bulbe nous aide à évacuer cette langueur accumulée au fil des jours trop courts. Le perce-neige est une plante médicinale, mais c'est aussi un poison. Un poison violent s'il est consommé en grande quantité. La rumeur publique rapporte que certains l'ont consommé en le confondant avec des petits oignons blancs. Ce ne fut pas, alors, aux «p'tits oignons» pour le parcourt gastrique de ces quidams imprudents. Ce poison s'en prend sauvagement à l'estomac et par la suite, en cas de grosses quantités absorbées, celui-ci s'attaque au système neurologique. Les jardiniers recommandent de le multiplier, une fois tous les trois ans. On procède alors juste après la floraison, car en ce moment, par exemple, difficile de localiser les bulbes. On divise les touffes pour augmenter le nombre de sujets dans le jardin et aussi pour éviter son déclin, car un trop grand nombre de bulbilles sur le même emplacement provoque une surpopulation néfaste à son épanouissement. Le nom de Perce-Neige  évoque aussi pour chacun de nous, une fondation en faveur des enfants handicapés, due à l'initiative d'un acteur très connu et toujours très apprécié. Pour respecter la tradition, espérons qu'il y ait un petit écrin neigeux pour accueillir la floraison de ce charmant petit bulbe hivernal. Bien que, en cette matière, je n'ose formuler de souhaits, car quelques petits centimètres de neiges, peuvent au petit matin, transformer le parcourt de ceux qui vont bosser, en galères monstrueuses. J'en profite pour souhaiter un bon courage à tous ceux qui, en cette saison hivernale, prennent les transports pour rejoindre un travail souvent très loin de leurs foyers.
♫ I'm a poor lonely worker far from home ♫

Bonne journée

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«Tombe la neige»

Bonjour

De la neige annoncée en plaine. Serait-ce un Noël blanc en perspective? Mais notre région reçoit rarement de la neige au moment de Noël. Il faut aller voir du coté de nos montagnes pour gouter à ce spectacle. Il faut s'en faire une raison; on n'est pas prêt de voir des remontées mécaniques à Jouy sous Thelle. Et pourtant cela a failli arriver. Un projet fou de piste de ski avec de la neige artificielle devait venir s'installer à coté du parc St Paul. Mais le constructeur a refusé de dénaturer le site avec cette construction extravagante. Sur notre plaine la hauteur de neige délivrée en cette saison est rarement très importante. Tout au plus, une vingtaine de centimètres. Mais il faut compter avec le vent qui peut provoquer des congères sur les routes un tant soit peu encaissées. Et alors il faut le concours du chasse neige pour tirer tous les véhicules englués dans ce piège. Comme l'automne a l'air de vouloir prendre ses quartiers d'hiver, on va feuilleter l'album des photos des printemps passés. Bon courage à ceux qui vont aller bosser.

Bonne journée

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«Ça caille sec»

Bonjour

  Ça caille sec! Comme on disait il y a une éternité, quand j'étais jeune. A force de nous prédire du froid et un hiver glacial, les autorités ont imprudemment laissé entrer le général hiver par la grande porte. C'est Poutine qui nous mitraille et nous arrose avec des roquettes farcies de glaçons, de frimas et de neige. Comme ce n'est pas maintenant que l'on va pouvoir semer, il faut se livrer à des taches plus en rapport avec ces températures en dessous des normales saisonnières. D'abord casser la glace qui recouvre l'abreuvoir des poules. Déjà 2 cm d'épaisseur. Ensuite vérifier si par hasard, une jardinière aurait été oubliée avec son chargement de terreau. Comme les mauvaises herbes affichent une très mauvaise mine, on en profite pour les éradiquer et les livrer à la volaille qui se délecte de cette verdure encore fraîche. Il ne reste plus qu'à recouvrir les parcelles inoccupées avec de la paille. En attendant le printemps, on peut toujours se réchauffer en feuilletant la boite à images des étés perdus et des printemps d'autrefois 

A demain et belle journée

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«Topinambour»

Bonjour

Avez-vous déjà cultivé des topinambours? Avez-vous déjà consommé des topinambours? Les topinambours font partie des légumes oubliés. Un petit tubercule que les plus anciens ont préféré oublier, car rappelant aux générations précédentes, les affres de la guerre et les mauvaises conditions de vie sous l'occupation. Le topinambour est un petit tubercule qui peut être délicieux si l’on n’en fait pas un usage quotidien. Sa saveur comparable au fond d'artichaut peut très rapidement devenir écœurante, si ce légume tiré des oublis revient trop fréquemment sur nos tables. Donc rien à voir avec la pomme de terre, par exemple, qui peut figurer au menu plusieurs fois par semaine. Ce tubercule, enfant chéri des consommateurs, serait même accusé de figurer trop souvent au menu de certains consommateurs. Frites et purées constituant trop souvent le quotidien de nombreux repas. Cela au détriment de beaucoup d'autres légumes. Comme le topinambour qui mérite de figurer au menu, quelques jours dans le mois. L'avantage du topinambour est sa facilité de conservation au potager. Étant enfoui assez profondément dans la terre, il ne souffre pas trop des rigueurs de l'hiver. D'ailleurs il résiste très bien au gel. D'après mon expérience, il ne figure pas au menu de nos mulots et de nos campagnols. C'est donc un légume facile à cultiver. Et en plus, c'est une grande fleur semblable aux tournesols et aux grands rudbeckias. Dans mon jardin, comme j'ai les deux variétés, je ne fait la différence entre ces fleurs que par l'emplacement de celles-ci. Â partir d'un tubercule ou deux, on peut rapidement obtenir une plantation importante. Les tubercules non récoltés, donnant de nouveaux plants l'année suivante. Je le cultive en dehors du potager, dans un coin un peu déshérité, car cette astéracée n'est pas regardante sur la nature du sol. Il faut, en outre, limiter sa propagation, car cette plante peut devenir envahissante. Cette année, ses tiges ont largement dépassé les deux mètres. Si l'on veut mettre un terme à sa collaboration, il faut éliminer le moindre fragment de tubercule, sinon on risque l'été suivant de retrouver ces grandes fleurs jaunes aux abords de notre potager. En résumé, c'est un légume à découvrir, sans pour cela en faire un usage quotidien.

A demain et bonne semaine

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«Chicon»

Bonjour

  Culture d'hiver; culture à contre-saison. Sur un plan économique, il est toujours intéressant de pouvoir disposer, pendant l'hiver, de légumes frais. Cette année les cultures de scaroles viennent tout juste de se terminer. Celles des  frisées, aussi. Quand à la mâche, c'est une très mauvaise année. Du fait de la canicule et de la sécheresse, impossible de semer des mâches en juillet/août. Ces semis n'ont pu être réalisés qu'en septembre, une fois les pluies revenues sur nos contrées. Mais c'était sans compter sur les invasives et les mauvaises herbes. Celles-ci retenues en prison grâce à la sécheresse de l'été, une fois libérées par les premières pluies d'automne, elles ont rapidement recouvert les semis de mâches. 30 cm d'invasives en tout genre qui ont englouti ces malheureuses petites salades. Point de doucette ou de galinette pour cet hiver. Comme toujours, les mauvaises herbes poussent beaucoup plus vite que les semis de légumes. Sur les étals le prix des légumes augmente en fonction de la rareté de ceux-ci, chez les producteurs. Dans mon jardin, il subsiste encore des légumes à récolter. Quelques choux raves et des pieds de bettes (ou de blettes). Pour l'instant les condimentaires résistent bien à cette vague de froid et de brouillard. Cette année pas d'endives. La canicule n'a pas permis de les semer au début du printemps. Il faut semer de bonne heure si l'on veut récolter de beaux chicons au mois de novembre. Les endives  sont pourtant très faciles à cultiver. Un légume très connu sur les étals en ce moment. La Belgique ne nous a pas seulement offert Jacques Brel et Johnny Hallyday, mais nous a fait aussi découvrir cette spécialité, qui va ravir nos crudités tout au long de l'hiver. Seule la place occupée par cette culture peut décourager les propriétaires de petits jardins. Car il faut mettre plusieurs routes en culture, si l'on veut disposer de chicons tout au long de l'hiver. Cette chicorée, car c'est une salade, se sème au printemps, parmi le bataillon des nombreuses essences potagères à mettre en place en mai. On la sème assez clair, car il va falloir la dédoubler, par la suite, pour ne garder qu'un plant tout les dix centimètres. Je préfère semer cette chicorée Witloof comme mes autres salades. C'est à dire sur cubes, pour les repiquer ensuite. Cela évite les trous dans les rangs de culture, car la graine est de plus en plus souvent dévorée par des invités forts indélicats. Je repique donc ces plants bien formés à raison de 10 plants au mètre sur des routes espacées à 30 cm. Il faut éviter un sol trop riche en azote, car la chicorée de Bruxelles va alors développer de trop grandes feuilles au détriment de la taille des racines. Fin octobre je commence à arracher ces racines, que l'on garde au sec pendant environ une semaine. Comme je dispose d'une cave totalement étanche à la lumière, je pratique la culture sur substrat dans l'obscurité totale. Donc je prépare les racines habillées à 20 cm, après avoir raccourci les feuilles à 4 cm. Je place ces racines dans de grands pots de plastiques noirs garnis de tourbe. On peut aussi utiliser du sable, mais la tourbe est beaucoup plus légère. Comme il va falloir descendre tout ce petit monde à la cave, autant ne pas solliciter abusivement le concours de ses vertèbres. Une fois entreposés sur le lieu de leur épanouissement, il faudra bien arroser le contenu de ces pots de plastique, qui doivent faire plus de 20 centimètres de haut. Il ne reste plus qu'à attendre que ces demoiselles nous gonflent un gros bulbe teinté de subtiles nuances de jaune. «La Perle du Nord» pour ceux qui connaissent. Je descends en cave environ 20 grosses racines, tous les dix à quinze jours.  Mais il faut compter avec certains aléas. Des racines trop petites; des racines qui ne donnent aucun chicon; des racines qui pourrissent sur place. Mais rassurez vous, avec un minimum d'expérience, on arrive à échapper raisonnablement à toutes ces péripéties. In! Tisaute!
 

A demain et bon dimanche

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«Chute des feuilles et chute des arbres»

Bonjour

  Gelée blanche, brouillard et soleil furent le lot de la journée d'hier. Les feuilles qui diffèrent leur chute depuis des semaines, grâce au réchauffement du climat, sont maintenant toutes au sol et attendent stoïquement leur mise au tas de compost. Une sorte de funérailles en quelque sorte. Les funérailles de notre bel été. De la feuille à l'arbre il n'y a que l'épaisseur d'une brindille pour nous rappeler le souvenir de ces incomparables compagnons de nos jardins. Le souvenir de ceux dont nous avons du nous séparer. Il y a quelques années ce fut le grand cerisier, déjà évoqué sur ce blog. Â la suite de cette opération de bûcheronnage, notre pauvre cognassier se terrait dans son «coing» et affichait une mine encore plus jaune que le spectacle de ses nombreux fruits. La mauvaise qualité de sa production a provoqué sa mise à mort. Il était, au fil des années, devenu très difficile de préparer cette délicieuse gelée de coings. Les fruits de plus en plus coriaces à éplucher se révélaient incapables de nous offrir cette merveilleuse gelée tremblotante, aux reflets subtilement teintés de rose. On ne comprend toujours pas pourquoi la qualité de ses fruits s'est dégradée depuis quelques années. Et comme la surface de notre terrain est, somme toute, assez modeste, nous ne pouvons pas nous permettre d'héberger pour une paisible retraite, de vénérables troncs devenus stériles. Dans le domaine des arbres fruitiers, un pommier planté en demi-tige depuis près de quarante années au milieu du parcours des poules, s'est débarrassé, sans préavis, de toutes ses feuilles, au cours du mois de juillet. Ayant totalement arrêté le développement de ses fruits, son sort a été scellé  au printemps suivant, au cas où il n'aurait plus l'ambition de coopérer généreusement au renouveau général de la nature en fête. Il y a deux ans ce fut le tour du grand prunier Mirabelle qui produisait plus de bois mort que de fruits . Cette année là, aussi, un beau poirier très vigoureux est mort soudainement en plein mois d'août. L'hiver dernier, il fallu abattre deux bouleaux devenus trop gênant sur le domaine public. Les grands arbres qui nous entourent et qui peuplent notre jardin, nous surprennent toujours lorsque la mort vient réclamer son tribut. On les croyait frappés d'éternité, mais c'est le long chapelet du temps qui passe, qui a provoqué leur disparition.

A demain et bonne journée

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«Les soucis de décembre»

Bonjour

  En ce début décembre le monde a l'air d'avoir de gros soucis. «Y a pas d'souci!» a-t-on pris l'habitude de répéter en toutes circonstances dans les conversations actuelles. Justement y a des soucis! L'hiver va être rude nous susurre-t-on à l'oreille tout au long des journaux télévisés. Le prix de l'énergie va être décuplé. Le Covid vient de pratiquer une brèche dans nos certitudes. On lui avait barré le chemin par la porte d'entrée, hé bien il vient de repasser par la fenêtre. On entend de nouveau le galop de l'inflation qui est en train de ravager nos économies. On va manquer d'électricité, tant nos dirigeants ont chanté en toute insouciance durant les chaudes journées de  l'été dernier. Et un de ces jours, on va bien finir par ramasser une fusée destinée aux malheureux Ukrainiens; une fusée tirée par le sieur Poutine; une fusée lassée de visiter l'Ukraine et  qui aurait décidé de venir faire du tourisme en France. Rigolez pas! Cela arrive chez les fusées de perdre la boule et de dévier de leur trajectoire. Donc ce ne sont pas les soucis qui manquent. Même dans le jardin, les soucis bravent avec orgueil, le règlement établi par Sa Majesté l'Hiver, qui s'apprête à nous envahir quelques jours avant Noël. Les soucis, dans mon jardin, continuent de fleurir effrontément sous ce ciel, gris, glacial et pesant. Calendula officinalis est une plante comestible, réputée annuelle et robuste, qui semble vouloir revendiquer le statut très envié de fleur vivace. Il reste encore quelques annuelles attardées dans les plates-bandes; mais des annuelles qui survivent péniblement; des annuelles qui ne refleurissent plus d'une manière ostensible. Le souci est une plante très facile et très robuste. Qui fleurit de mai aux gelées. Sa graine très volumineuse facilite grandement sa propagation. Cette astéracée sert de colorant alimentaire. Son nom veut dire: Celui qui suit le soleil. Un soleil qui vient encore de 'évader de notre région. On aurait tant besoin, quelques heures par jour, de ses rayons si réconfortants. Le souci se referme lorsque le soleil disparaît, mais il a pris l'habitude de rester ouvert; gardien vigilant des derniers beaux jours que cet automne, bientôt défunt, pourrait, une fois encore, nous délivrer avec générosité. Au printemps prochain, semez à toutes volées les grosses graines de ces petits soleils. Une plante vraiment sans soucis. 

A demain et belle journée

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«Hémérocalle»

Bonjour

 Temps figé et glauque. Le thermomètre se traine et se tortille en tout sens sans jamais pouvoir atteindre les zéros degrés. A zéro degrés l'eau contenue dans les végétaux, cristallise et fait exploser ces structures végétales si fragiles. Impossible de pouvoir arracher toute cette herbe si mal venue, quand les températures se figent à un degré centigrade et pas moins. Tout d'bord les invasives s'en donnent à cœur joie dans les plates-bandes et dans les planches du potager. Chardons et orties pour les plus agressives. Gaillet grateron pour les plus collantes. Mouron blanc pour les plus prolifiques. Le Liseron quand à lui ne subsiste que par ses racines blanches qui se propagent partout et en tout sens, façon boa. Lorsque l'on trouve ce genre de racines égaré lors des opérations de bêchage, on l'extirpe avec ménagement, car le moindre petit morceau de racine égaré propagera cette herbe à l'allure de belle de jour. C'est pourquoi, avec une certaine cruauté on le laisse sécher au soleil; certain qu'il ne se reproduira plus. Les dallages sont envahis d'herbes à caractère gazonnant. Il va falloir les arracher avec un outil spécial muni d'une petite lame recourbée. Désherber dans les joints des pavés autobloquants n'est pas génial. Ceux-ci étant par nature sinusoïdaux, difficile d'insérer une lame dans l'étroitesse de ces joints. Les haies et les pelouses ont adopté une croissance exponentielle. Tout cela fait le bonheur des gallinacées. Leur menu est abondamment pourvu en déchets verts et azotés. Au fil des interventions dans mon jardin à caractère touffu, sauvage, mais quelque peu organisé, je rencontre de plus en plus une liliacée à la frimousse orange. Une allure de lys juché sur un feuillage très abondant qui disparaît une fois l'hiver venu. Elle prospère très bien sur n'importe quel sol. Elle résiste au froid et à la sécheresse. Elle fleurit  au printemps un peu partout dans mon jardin. Elle se propage sur un rhizome qui pourrait avoir un caractère envahissant. Si, d'aventure, vous vouliez vous séparer d'elle, elle va s'agripper amoureusement à vos basques et le moindre petit bout de rhizome oublié dans cette sorte de divorce, se rappellera à votre bon souvenir le printemps suivant. Quand on plante cette xanthorrhoeacée dans son jardin, c'est pour la vie. Elle était déjà là dans le jardin quand nous sommes venus habiter dans notre petit village du plateau de Thelle en Picardie. Comme la plupart de nos ennuis actuels, elle est originaire de Chine. On dit que sa floraison ne durerait qu'un jour et une nuit. C'est pour cela qu'elle renouvellerait continuellement ses fleurs. Mais tout cela est-il bien vrai? Je viens de m'apercevoir que je ne vous ai pas présenté cette sorte de liliacée orange. C'est l'hémérocalle! On dit aussi qu'elle est comestible. Je n'en ai jamais mangé! Mais çà c'est vrai!  

A demain et bonne semaine

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«L'euphorbe de Corse»

Bonjour

 C'est la course aux adventices, à défaut de la course aux échalotes, elles aussi submergées par ce tsunami vert au printemps dernier. Un tsunami vert largement favorisé par les températures très douces de ces deux derniers mois Elles profitent pleinement de l'humidité retrouvée. Les engrais bios et les composts déversés sur les parcelles du potager, n'ayant pas été consommés durant les années de sécheresses et de canicules, entrent en action maintenant et encouragent, les légumes au gigantisme. Les mauvaises herbes, toujours aux aguets, profitent aussi de cette manne imprévue. C'est aussi la preuve que les engrais de nature bio avec lesquels j'ai nourri mon potager pendant des années, n'ont pas rejoint les nappes dites phréatiques. La couverture de paille apportée chaque année pendant la mauvaise saison a largement favorisé la création d'une terre riche, fine et noire. Les espèces indésirables puisent abondamment dans ces réserves accumulées au fil du temps. C'est pourquoi, il faut être intraitable avec cette vague verte qui consomme impunément la nourriture destinée aux productions légumières. Le rafraîchissement des températures de ces derniers jours va peut-être nous seconder dans cette  chasse aux invasives. Malheureusement on ne peut utiliser que la binette pour éradiquer cette végétation non désirée. Encore moins employer des substances chimiques assassines de la biodiversité. Ces envahisseuses se sont tellement développées qu'il faut les arracher à la main pour pouvoir récupérer la totalité du système racinaire. Une plante florale introduite dans les massifs il y a sept ou huit ans, se porte magnifiquement bien. C'est l'euphorbe de Corse au feuillage gris un peu bleuté. Le gris est assez rare parmi les fleurs pour inviter cette euphorbe dans nos plates-bandes. les manuels la décrivent en ces termes «La plante fleurit longuement dès la fin de l'hiver, de mars à mai selon le climat, produisant des cyathes à involucre jaune chartreuse réunis en une multitude de petites ombelles terminales. Elles sont suivies de petites capsules globuleuses contenant chacune trois graines ovoïdes toxiques». C'est certain, sa floraison est remarquable. Elle s'est déjà multipliée dans le jardin, transportée par les oiseaux farouches amateurs de ses graines. Il est nécessaire de porter des gants pour se protéger du mucus corrosif à caractère médicinal, secrété par ses tiges de type succulente. Cette plante qui possède des qualités médicinales est toxique. Il est préférable de consulter des spécialistes pour utiliser les propriétés de cette plante. Elle est très résistante au froid et à la sécheresse. Malgré son allure méridionale, invitez la dans votre jardin. 

A demain et bon dimanche

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«White Christmas»

Bonjour

 Un Noël blanc? Un Noël blanc pour cette année. On peut rêver! En tout cas c'est le nom de ces tulipes blanches dont j'ai fait un grand usage pendant de nombreuses années. D'excellente qualité pour  enluminer massifs et plates bandes. Pas trop hautes sur tige, car il faut tel le roseau du fabuliste; il faut donc que toutes ces tulipes puissent résister à ces tempêtes de plus en plus fréquentes; de plus en plus dévastatrices. J'ai mis à contribution Messire Google pour qu'il me retrouve les caractéristiques de cette tulipe immaculée. White Christmas avez vous dit? M'a-t-il répondu. J' ai relancé la recherche! WANTED!. Mais ce fut en pure perte. Le vieux père GOOGLE commence à devenir dur de la feuille. Mais suis je bête, j'oubliais que le puissant algorithme niché au sein de Sieur Google, est programmé pour servir en tête le commerce tout puissant, mais pas la culture! Certains spécialistes, certains philosophes dénoncent depuis longtemps la bêtise du public de plus en plus  absorbé par les écrans en tout genre. Non content de nous diriger droit sur les échoppes du négoce d'Internet, cet escroc de Google aidé en cela de ses copains Facebook et Twitter et de tous les autres, ratissent à leur profit le meilleur de nous-mêmes; ces perfides et sournois réseaux sociaux tentent de nous déposséder de nos données affectives et sociales. Quand on quitte ces réseaux soi-disant bienveillants, on se retrouve un peu plus appauvri en terme de sociabilité, d'altruisme et d'amitié. Donc cette variété blanche immaculée et pure a disparu du monde d'internet qui est pratiquement infini. Même Willemse regarde ses pompes quand on l'interroge à ce sujet. Il en a pourtant expédié de grandes quantités durant de nombreuses années. Les obtenteurs mettent des années et des années pour inventer une nouvelle variété aux multiples qualités, que les Maîtres d'internet feront disparaître en quelques clicks. Dans mon jardin, au printemps quelques rares exemplaires de tulipes blanches soulignent l'arrivée des beaux jours. Mais impossible de définir leur identité, car j'ai osé introduire d'autres variétés de ces liliacées au cœur pur.

A demain et bon week end