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         Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

           

    «Racines à extirper»

    Bonjour

     Encore une belle journée qui commence. Pas la moindre parcelle de nuage à l'horizon. On va continuer de bêcher sans perdre de temps. C'est fort bien  de bêcher le sol en vue de semer et de planter, mais il faut en premier lieu nettoyer la parcelle et se débarrasser des mauvaises herbes. Le premier outil à employer, en ce début de printemps, c'est la binette. Un outil que l'on oublie souvent sur le râtelier qui contient  notre panoplie d'ustensiles de jardinage. C'est un outil qu'il faut mener avec adresse et discernement. Il faudra éviter d'emmener un gros bloc de terre agrippé, avec désespoir, aux racines de l'adventice que l'on a choisi d'éradiquer et de sacrifier. Si le sol est  encore trop humide, il faudra secouer fortement la malheureuse vivace destinée au tas de compost. Car la bonne terre de jardin, c'est vous qui la transportez. C'est mieux quand celle ci ne quitte pas sa parcelle. Au fil des travaux de bêchage c'est votre dos qui travaille et qui souffre. Il va falloir se ménager, car il faut pouvoir tenir jusqu'à l'automne prochain. Donc une fois que l'adventice envahisseuse aura été décapitée au raz du sol, il va falloir rechercher si cette plante ne possédait pas une racine pivot, genre longue carotte animée de mauvaises intentions quant à notre volonté de bien jardiner. Le plus souvent ce type de racines privé du feuillage nourricier, finit par mourir. Mais il se trouve que certaines font de la résistance et que l'on doit se munir d'un outil supplémentaire, genre gouge à asperge, pour extirper cette plantation mal intentionnée. Il arrive parfois qu'il faut prendre la bêche pour déraciner cette mauvaise plante. Mais au registre des indélicates qui viennent squatter notre parcelle potagère, il y a pire. C'est le cas du liseron avec ses racines blanches à caractère traçant. Comme la plante elle même, ce type de racines s'emberlificote en tout sens. Surtout ne pas tenter de la sectionner avec la binette, car le moindre petit bout de racine produit un nouveau plant de liseron qui partira à l'assaut de vos plantations dans les prochaines semaines. Tant pis pour vous! Là, il va falloir y aller à la main. Avec une main gantée, armée d'un petit outil, il faut fouiller avec précaution la terre nourricière qui a si bien, jusque là, protégé cette bestiole. Je  dis bestiole car cette convolvulacée s'enroule tel un serpent autour des plus hautes de nos plantes adorées. Dans la catégorie des enquiquineuses, on trouve aussi les racines d'orties qui se laisse arracher avec une certaine facilité, en prenant garde de ne pas oublier le moindre petit copeau. Quand la parcelle n'a pas été cultivée depuis longtemps, bien souvent un lierre s'est installé avec volupté parmi ses consœurs les invasives. Dans le cas présent, pas de pitié! Il faut dénicher tout le système racinaire sans rien oublier. Heureusement cette racine est assez solide et se laisse arracher sans trop de protestation. Hier, j'ai ôté le matelas de paille qui recouvrait la parcelle que je destine aux bulbes tels que les échalotes. Sous la paille pratiquement pas une mauvaise herbe. Mais beaucoup de vers de terre qui rejoignent en se tortillant rapidement, la terre nourricière de mon potager. Comme on ne met pas de fumier sur une parcelle destinée aux bulbes, j'ai pu commencer à bêcher la parcelle. Je devrais plutôt dire aérer la terre. Cela a pu se faire sans difficulté parce que j'utilise une Biofourche depuis plusieurs années. Et que finalement, j'ai peut être une bonne terre de jardin. Va savoir!

    Bonne journée

     

       Le serpent dans le jardin. C'est le liseron bien connu de tous, avec ses fleurs blanches en trompète. Ici il a complètement recouvert une grosse touffe d'hortensia. Plus difficile à éradiquer que le gaillet gratteron. Il enserre complètement les tiges de la victime. Si l'on tire un peu fort sur ses tiges très résistantes, il peut déraciner les plantes fragiles entrainant dans sa mort, nos plantations préférées. Il est facile au bêchage de retirer ses racines blanches très ramifiées.

    Lampsane commune (Lapsana communis), à la dissémination massive

      Elle est très facile à éradiquer. Elle mesure très vite un mètre de haut et dépasse rapidement les autres végétaux voisins. On la remarque donc très facilement; il suffit alors d'empoigner sa partie visible et de l'arracher. Toute la plante vient d'un seul coup ; rien ne se brise. De plus une motte de terre gavée d'animalcules et de vers de terre se trouve emportée, lorsque l'on met la plante sur le compost. Moi je la donne à la basse-cour. Les poules se gavent de ses feuilles et les canards fouillent profondément les racines et y découvrent leur lot de vers de terre et de mini-limaces

     

     

     

     

     

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    «Mâches & Pissenlits»

    Bonjour

    On recherche ce matin, par monts et pas vaux, un individu, à la mine patibulaire, qui se serait carapaté de notre climat. Vêtu d'une ample houppelande constellée de givre et de frimas, il serait en route, nous dit on, vers les froides contrée de l'est. Qu'il aille se faire pendre du coté de chez Poutine, cet hiver de mauvaise réputation. Bienvenue au Printemps! Une saison chargé de fleurs, de fruits, de parfums et de toutes sortes de bonnes choses. Cette année le printemps a commencé son ministère avec au moins deux mois d'avance. Il a largement empiété sur le domaine de cet hiver qui a perdu la face depuis longtemps. Hier j'ai commencé à biner et à nettoyer les surfaces non recouvertes de paille. Elles étaient plantées de mâche; une salade qu'il faut récolter rapidement, car la montaison arrive à grands pas. Quand cette Caprifoliaceae commence à développer en son cœur, un petit bourgeon, il est souvent trop tard. Cette merveilleuse salade d'hiver n'a pas toujours été cultivée dans les potagers. Il fut un temps, où l'on pouvait la cueillir dans les champs, derrière les moissons. Mais les techniques agricoles ont évolué. Cette doucette, au détour de l'automne, a disparu des champs de blé. Elle a ainsi perdu sa réputation de mauvaise herbe du blé. Il en est une autre, considérée aussi comme une invasive, c'est le pissenlit. Une astéracée qui illumine de ses capitules jaunes, bas cotés  des routes et bords des chemins, bordures des sentiers et orées des bois, prés fleuris et pâtures, prairies et pacages. Quand nous étions enfants, nous allions, au printemps, faire comme l'on disait à l'époque du manger à lapins. Cela consistait à couper ces pissenlits au raz de la racine et à les enfouir prestement au sein d'un grand sac de jute; un sac qui pouvait contenir 100 kilos de ce blé moissonné durant les jours d'été. Nous nous amusions souvent à souffler au nez des copines d'école, cette aigrette qui avait pris la place de ces magnifiques capitules jaunes. S'ensuivaient alors des rires et des fou rires pour saluer cette innocente plaisanterie. Mais le temps est assassin des rires d'enfants, chante Renaud. De retour à la maison, notre mère prélevait les plus beaux spécimens de ces  Dents de lion, que les plus pessimistes vous assureront que l'on peut les croquer par la racine. Ce choix permettait de préparer une salade gorgée de printemps et de nombreux œufs durs, au gout légèrement amer. Mais la pollution est passée par là et les bas cotés des routes dégagent maintenant, plus souvent des senteurs de gasoil que des parfums d'huile d'olive. Si d'aventure, un de ces pissenlits aurait, par hasard, et en toute innocence, investi votre jardin, ( et je sais qu'il y en a plein) évitez de souffler sur cette aigrette si légère qui se ressème si facilement. Autant en emporte le vent!

    Bonne journée

     

      Nous nous amusions souvent à souffler au nez des copines d'école, cette aigrette qui avait pris la place de ces magnifiques capitules jaunes. S'ensuivaient alors des rires et des fou rires pour saluer cette innocente plaisanterie. Mais le temps est assassin des rires d'enfants, chante Renaud.

    «Mâches & Pissenlits»

      Une astéracée qui illumine de ses capitules jaunes, bas cotés  des routes et bords des chemins, bordures des sentiers et orées des bois, prés fleuris et pâtures, prairies et pacages. Quand nous étions enfants, nous allions, au printemps, faire comme l'on disait à l'époque, du manger à lapins. Cela consistait à couper ces pissenlits au raz de la racine et à les enfouir prestement au sein d'un grand sac de jute; un sac qui pouvait contenir 100 kilos de ce blé moissonné durant les jours d'été. 

     

     

     

     

     

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    «Le Gouet tacheté»

    Bonjour

    Belle journée hier. L'hiver semble moribond. C'est bientôt l'époque de la taille des haies. De la toilette des buis formés en boules et en diverses formes. Sous le couvert de ces végétaux, il m'arrive de découvrir le pied-de-veau. Attention! Nous ne sommes pas dans un magazine culinaire, mais nous parlons bien de jardin et de jardinage. C'est un arum sauvage qui s'est invité dans notre jardin. Ce pied-de-veau que l'on retrouve souvent au cours des promenades en sous bois. Cette année , il a développé son feuillage avec beaucoup d'avance. D'ordinaire on ne le remarque que lorsqu'il a mûri ses fruits disposés en massue. Plusieurs de ces arums se sont répandus dans notre jardin. Mais il n'est pas conseillé de laisser les jeunes enfants goûter à ces  baies; elles sont toxiques. Aujourd'hui, on est venu dans le jardin pour évoquer l'art topiaire. L'art topiaire qui avait un peu disparu dans les années 60/70 est revenu en force à partir des années 80. Les buis taillés en diverses formes ne s'autorisaient plus à figurer que dans les grands jardins nationaux. La mode étant alors à la découverte du jardin de style «Anglais» et à la plantation massive de haies principalement constituées de thuyas. Dans les années 70 la promotion du thuya se faisait tapageuse et à grand renfort de papier dans les boites aux lettres. Un nouveau sport commercial que dénonçaient déjà les premiers écologistes. Couper des arbres pour faire la publicité d'un grand végétal, extradé des Amériques, cela peut paraître cocasse; mais c'est la vérité et c'est en définitive, fort triste. C'est que, ce nouveau «béton vert» qui faisait pousser des cris de douleur aux «écolos» a remis en selle la pratique de l'art topiaire auprès des particuliers. De plus, la gestion des nouvelles haies de thuyas, s'est vite transformée en corvée. La coupe de ce type de haie avec un taille haie électrique est extrêmement pénible, car la puissance de ce type d'engin est très limitée. Tailler une haie de thuyas avec des ciseaux à tondre, dépasse, alors, l'entendement; je vous raconte pas! Si la pratique du jardinage doit s'apparenter à une occupation de bagnard, autant retourner dans son HLM; la tonte de la moquette y étant beaucoup moins laborieuse. Heureusement le développement du taille-haie thermique a fait baisser le coût de ce type de matériel. Beaucoup de jardiniers amateurs ont pu s'équiper de ce nouvel outil. Il suffit pour cela d'entendre le vacarme engendré par cette machine pour pouvoir estimer l'étendue de la dotation dans notre voisinage, de ce digne représentant de la motoculture de plaisance. Ceux qui n'ont pu accéder à l'achat de ce bruyant matériel,  ont fini soit, par arracher leur haie, soit à s'atteler à la fin de l'été, à la plus dure corvée à entreprendre dans nos chers petits jardins. Un autre facteur est intervenu et s'est fait l'allié des écologistes: c'est le bupreste. Une famille de coléoptères qui ravagent les thuyas et aussi d'autres espèces d'arbres. On peut observer, dorénavant, dans de nombreuses haies de thuyas, plusieurs exemplaires qui vont conserver pour toujours un feuillage roux à cet arbuste, qui finit par tomber en poussière. Un feuillage roux qui peut s'apparenter au feuillage d'hiver d'un thuya de type «occidentalis», beaucoup moins répandu que le type «Atrovirens», que tout le monde connait. Donc les jardiniers qui avaient massivement opté pour le jardin de style Anglais, on certainement voulu faire revenir un peu de discipline dans tous ces jardinets. Des petites haies de buis très basses, taillées façon Versailles, apportent une touche charmante et un peu désuète dans nos jardins. Note gouet tacheté s'est installé un peu partout dans le jardin. Ses grandes feuilles caractéristiques le désigne au passant. Poussant et prospérant à l'ombre des sous bois, il n'a pas de mal à se nicher au pied de mes haies. Considéré comme une invasive, je l'ai adopté pour venir garnir mes plate bandes. Sa carte d'identité se résume ainsi :  L’Arum tacheté ou le Gouet tacheté (Arum maculatum) est une plante herbacée des régions tempérées de la famille des Araceae. L'inflorescence émet de la chaleur et diffuse des odeurs d'excréments pour attirer de petites mouches qui assurent la pollinisation. Il est parfois appelé la Chandelle, le Pied-de-veau, le Manteau de la Sainte-Vierge, la Pilette ou la Vachotte. Effectivement, tant que l'on n'a pas vu le développement de ses baies, sa description peut en décourager plus d'un. Son spathe de couleur jaune verdâtre ne plaide pas en sa faveur. Seul son spadice coloré de pourpre attire le regard. Les petits bonbons rouges qui surgissent de son spadice sont du poison. Après une floraison en mai/juin, plus tard dans la saison,  l'axe du spadice porte un épi de 10 à 20 baies très serrées, d’abord vert vif puis rouge vif, familièrement appelées « raisins de serpent ». Ce qualificatif doit décourager toute tentative de consommer ces baies toxiques.

    Bonne journée

     

    Pied-de-veau

       Un arum sauvage qui s'est invité dans notre jardin. Ce pied-de-veau que l'on retrouve souvent au cours des promenades en sous bois. Dans quelques jours vont apparaitre sous ce capuchon, des baies vertes, qui vont devenir rouge par la suite.
    Plusieurs de ces arums se sont répandus dans notre jardin.
    Les baies sont toxiques

    Pied-de-veau

      Le voici débarrassé de sa coiffe brune . Le pied de veau va bientôt prendre sa teinte rouge définitive . Un peu de naturel dans le jardin. 

     

     

     

     

     

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    «Bouturez le troène!»

    Bonjour 

    Belle journée calme sans vent durant la journée d'hier. On en a profité pour préparer la plantation des pommes de terre. Car le printemps est là dans huit jours. J'ai retiré la couche de paille, que j'ai transporté sur le parcourt des volailles. Ensuite j'ai apporté un peu d'engrais organique et bio. Enfin j'ai étalé le fumier que j'avais transporté au début de l'hiver. Cette parcelle avait reçu 3 cultures durant l'année 2023. Une plantation de fèves sur 4 routes, suivie d'une culture de haricots verts et enfin d'un repiquage de mâche qui a fourni de nombreuses salades pendant  cet hiver. C'est considéré comme une erreur de planter successivement deux variétés de la même famille botanique; mais par manque de place, je ne pouvais pas faire autrement. Les fèves et les haricots appartiennent tout  deux à la famille des fabacées. Si vous avez un terrain neuf que vous n'avez pas encore aménagé, plantez y des pommes de terre. Ces tubercules ont la réputation d'étouffer les mauvaises herbes par la grande taille de leur feuillage. Un feuillage qui porte le nom de fanes de pomme de terre. En attendant, d'ici 3 mois vous récolterez de magnifiques et délicieuses pommes de terre nouvelles. Pour une cagette de 100 plants, prévoyez une surface de 25m². Plantez une variété hâtive, car les variétés tardives demandent deux mois de plus de culture. N'oubliez pas de traiter contre le mildiou. Pour poursuivre l'aménagement d'un terrain neuf, il faut souvent prévoir de planter des haies. Pour cet usage, on peut facilement entreprendre des boutures de différentes essences. En ce moment le sol est humide et l'enracinement ne pose pas de problème de sécheresse. Les grandes époques du bouturage sont : mai/juin; Juillet/août et octobre/novembre. La bouture la plus facile que j'ai eu à pratiquer, est la bouture de troène. Comme je voulais composer mes nouvelles haies avec des arbustes originaires de nos régions, dans la fin des années 70, je ne sacrifiais à la mode des thuyas que sur 2 cotés de mon jardin. N'étant pas sûr de la réussite de ma future haie champêtre, que je désirais implanter sur cinquante mètres sur le coté du chemin de plaine, je préférais, par sécurité, recourir aux thuyas. Je sacrifiais donc à la mode de l'époque. Sur le quatrième coté, une belle haie de troènes, d'un âge canonique, s'étalait majestueusement sur quatre mètres de largeur. Celle-ci ayant été laissée à l'abandon pendant des décennies, était devenue littéralement obèse. Donc je prélevais, durant l'automne, dans cette haie, une grosse quantité de rameaux destinés à être bouturés. Le troène reprend très facilement et procure déjà au printemps des plants capables de supporter la transplantation. À l'époque le troène était très mal vu en termes de haie, car il perdait une partie de ses feuilles en hiver. Cela arrivait, effectivement, durant certains hivers. L'hiver de 1982, par exemple, fut particulièrement froid. Privé de courant et de chauffage pendant quatre jours, nous avons enregistré une température de - 23°C à l'extérieur. Seuls les congélateurs situés dans un bâtiment extérieur et privés de courant, se satisfaisaient largement de cette catastrophe climatique. Il y a eu une gigantesque panne de courant dans la région parisienne, car il s'était mis à pleuvoir dans cette région sur un sol très gelé. Résultat, même les gigantesques pylônes de la très haute tension, n'ont pu résister et se sont effondrés sous le poids du givre. Dans la plaine, devant chez nous, les pylônes de la moyenne tension étaient pour la plupart, cassés comme des allumettes. EDF, a alors mis en place de gros groupes électrogènes, afin que nous puissions disposer de courant électrique pendant quelques heures. Donc au printemps la haie de troène était devenue transparente, quasi inexistante. C'est ce défaut pour certains, qui fit préférer l'implantation massive des thuyas, à cette époque. Mais depuis, les hivers doux ont supplanté ces rudes hivers et le thuya, ayant lui aussi, démontré ses lacunes, est tombé en disgrâce. Le bupreste et la mauvaise presse organisée par les écologistes achevèrent de mettre à bas la réputation du thuya. j'avais à l'époque acheté par correspondance (Internet n'existait pas encore) de nombreux plants de thuya occidentalis à racines nues. Cette variété de thuya gardait ses feuilles pendant l'hiver, mais son feuillage devenait brun et reprenait sa couleur originelle au printemps. Revenons, si vous le voulez bien, à notre haie de troènes. Pour constituer ma nouvelle haie, il me fallait beaucoup de plants. Celle-ci ayant une longueur de plus de cinquante mètres, faut pas rêver, ne serait pas installée en quelques heures. Il fallait prévoir la multiplication des plants les plus usuels et l'achat éventuel des plus délicats. Une autre variété de troène dont j'ai entrepris la multiplication, est une variété jaune : Le troène doré. Une variété qui met de la couleur dans une haie champêtre. Ces feuilles sont jaunes léchées de petites flammèches vertes. S'il juge que sa situation manque un peu de soleil, ce troène change l'aspect de ses feuilles qui redeviennent vert très clair, un vert «Fluo». Depuis la composition de ma haie, j'en ai fait des boutures pour constituer des sujets isolés; taillés en boule ou en ovale avec une allure très proche du naturel. Très facile à tailler, on doit quand même les rabattre trois fois par an, depuis que le climat a changé. Comme j'avais dans le milieu de mon terrain, une haie de troènes ordinaires, d'une longueur d'une vingtaine de mètres et avec des proportions gigantesques, cette haie étant devenue inutile de par son emplacement, j'ai entrepris de la déplacer pour constituer la nouvelle haie. À l'aide de la barre à mine, il fallut déterrer chaque pied et les transporter à l'emplacement de la nouvelle haie. Ces troènes ayant un âge probablement séculaire, pesaient plus de cinquante kilos par exemplaire. Pas un seul pied ne souffrit de ce voyage. Il faut dire que le troène est un dur à cuir. L'année d'après, mes différentes boutures de troènes, prirent leur place parmi ces géants, à intervalles réguliers. Dans le même temps j'avais entrepris des boutures de buis. Des boutures faciles, elles aussi, mais de croissance très longue. Ces boutures ne devaient pas vraiment servir à confectionner des haies, mais allaient constituer des sujets en isolés. Là aussi, ces arbustes sont taillés en boules ou en ovales. Le buis, c'est bien connu, pousse très lentement et se contente d'une seule taille par an. C'est ce qui a fait l'objet de sa redécouverte par le public, lassé de subir le spectacle répétitif des ces haies tirées au cordeau et dont la taille nécessite des moyens supérieurs à la simple cisaille à haie. Des haies que les écologistes ont qualifiées de «béton vert», par analogie aux grands ensembles de banlieue, qui ont fini par constituer ces zones de non-droit, fustigées et dénoncées par la police, qui se tient pourtant à l'écart de ces lieux de délinquance. Le buis qui avait une silhouette très passéiste auprès de beaucoup de gens, a reconquit la faveur du public pour plusieurs raisons. D'abord la taille des nouveaux jardins a diminuée. Ensuite l'entretien des conifères réputés toujours verts (Atrovirens) a rapidement lassés les nouveaux propriétaires de tous ces lotissements, que les promoteurs ont proposés aux futurs accédants à la propriété. Ensuite, et c'est certainement la plus importante, la mode du topiaire, remise au gout du jour par les stylistes et les professionnels, est entrée en adéquation avec les nouvelles aspirations du public. J'ai aussi des troènes dorés, des loniceras nitida et des charmes. Au fil des années j'ai éliminé les haies de thuyas. Deux haies de plus de trente mètres de long qui ont été remplacées, pour l'une par une haie dite «champêtre», pour l'autre par une palissade en bois; plus facile à tondre. J'ai gardé symboliquement un seul pied de thuya. Quand nous sommes arrivés dans cette nouvelle maison, les clôtures se résumaient à des barrages en fil de fer et à des haies de troènes très mal entretenues. La haie mitoyenne faisait 4 mètres de large. On l'a ramenée à 50 cm de large; le troène supporte très bien cette chirurgie, pas le thuya, car il dépérit par son centre. Dans mes nouvelles haies champêtres, j'y ai établi des plants de houx et de noisetiers, dont j'avais préalablement, quelques années auparavant, fait des boutures. On trouve très facilement ces deux arbustes dans les bois environnants. Prélevés avec soin ces très jeunes plants étaient  momentanément plantés en pépinière. L'année d'après, ils rejoignaient les troènes de ma nouvelle haie. J’y ai aussi adjoint des plants de charmes et de hêtres que j'avais aussi subtilisés dans les bois environnants. J’avais aussi commandé en jardinerie des noisetiers pourpres et des hêtres pourpres pour donner de la couleur à cette haie. Dans le même esprit, j'y incorporais des ribes de couleur rose, des troènes dorés de couleur jaune et des forsythias de la même couleur; tous issus de mes boutures. À l'époque j'étais un précurseur, car tout le monde plantait du thuya; le troène étant considéré, par chacun, comme «ringard». Nos anciens, qui ne disposaient que de ciseaux à tondre, ne s'amusaient pas à planter des thuyas en guise de haie, dans leur jardin d'ornement. Ils retenaient toujours pour cet usage, le troène taillé au cordeau sur une faible hauteur. Comme cela se passait principalement à la campagne, dans des exploitations agricoles, ils connaissaient la difficulté à entretenir ces haies dites «défensives»; défensives au bétail, et non, comme aujourd'hui, au regard des voisins. Ces haies étaient très souvent composées d'épines et de houx et aussi de toutes sortes d'essences un peu disparates; car beaucoup d'entre elles, avaient plus d'un siècle; la taille des têtards qui en composaient la base, témoignait du grand âge de ces haies, qui pouvaient faire une dizaine de mètres de haut.

     

    Bon dimanche

      Du noisetier pourpre, des ribes roses et du troène doré composent cette haie

     Un troène doré taillé en boule

     

     

     

    Hêtres et charmes ont gardé, tout l'hiver, leur feuillage doré de l'automne.

    Ceux-ci éjecteront dans quelques semaines, ce pelage devenu obsolète.

    Ils feront cela quand le printemps aura vraiment bien installé tous ses atours, ses senteurs et ses couleurs

    On appelle cela un feuillage marcescent

     

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    «Pelouses & gazons»

    Bonjour 

    Premier orage de l'année.  Particulièrement violent mais sans vent. Beaucoup de pluie et 13mm d'eau dans le pluviomètre. La terre n'arrive plus à gérer ces arrivages liquides. La citerne affiche sa satisfaction d'être pleine à raz bord. Les gazons sont en pleine forme et bien verts. Ils ont déjà été tondus. C'est maintenant que les nouveaux gazons doivent être envisagés. Ce sera bientôt  l'époque de semer les nouveaux gazons. Il va falloir en choisir un type bien précis. On a le choix entre un gazon rustique, un gazon destiné au sport ou un gazon Anglais. Le gazon Anglais présente justement de nombreuses qualités : Finesse du feuillage, densité, c'est le beau gazon par excellence, pour une très belle pelouse d'ornement. Mélange composé d'espèces et de variétés sélectionnées pour leurs hautes qualités esthétiques : finesse du feuillage, densité du gazon. Enrichi en engrais d´origine naturelle. Les espèces et variétés de ce gazon ont été choisies pour leur pousse lente. Nécessitant donc moins de tontes. Mais en dehors des tontes hebdomadaires, ces gazons demandent des soins constants. Traitement annuel contre les mousses. Désherbants à caractère sélectif. Car les invasives et les vivaces des environs ne resteront pas longtemps insensibles à ce magnifique tapis vert fluo. On pourra dans quelques semaines observer les floraisons jaunes de quelques pissenlits régnant en maître au milieu de la nouvelle pelouse, tout en étouffant sous leurs feuilles dentelées, le malheureux ray grass que l'on a tenté d'établir. On doit considérer toutes les qualités requises pour obtenir un beau gazon. Résistance à la sècheresse et au piétinement. Car ce serait dommage d'établir dans un domaine privé, une pelouse interdite à tous; comme dans certains jardins publics. Donc il va falloir que le gazon accepte de se voir fouler au pied de temps en temps. Le souci majeur de ces dernières années, c'est la sécheresse. La sécheresse a toujours frappé durant les mois de l'été, mais les canicules récentes et répétitives produisent de graves dommages sur ces tapis herbeux. A l'automne, ce sont surtout les mauvaises herbes profitant de la destruction temporaire de ces graminées, qui vont venir s'installer dans les pelouses. Il est possible aussi de semer un gazon spécialisé pour terrain de sport. Mais le terrain deviendra vite un terrain de foot et il faudra alors renforcer portes et fenêtres. Si vous voyez ce que je veut dire.... Quand à moi, j'ai choisi un gazon rustique, pas trop difficile à entretenir. Le gazon autour de notre habitation a été établi, il y a  plus de 40 années. Malgré les sècheresses estivales, ils ressuscite, bon an mal an, à la faveur des pluies automnales. C'est pourquoi il est plus souvent recommandé de semer le nouveau gazon à l'automne. Semé en mai, la nouvelle pelouse nécessitera des arrosages jusqu'à la fin de l'été. Et comme pratiquement chaque année, les autorités mettent en place des restrictions d'eau, il faudra attendre que le ciel d'automne viennent irriguer la semence déposée au printemps. Une semence que les oiseaux, dans leur grande magnanimité, auront laissé sur votre terrain promis à une belle pelouse. Donc une fois que la surface du terrain à transformer en pelouse, aura été choisie, il va falloir arracher le manteau de mauvaises herbes, très coriace et souvent très épais. Ce matériau organique permettra de créer dans un coin retiré du jardin, un tas très important qui constituera une réserve de mulch et de compost pour les années suivantes. Après ces travaux particulièrement pénibles, il sera possible de bêcher ou de passer la fraise du motoculteur. Lors de ce travail de labour, un stock souvent très important de cailloux, sera à écarter du sol de la nouvelle pelouse. Là aussi, il sera gratifiant de déposer tous  ces silex dans un coin à l'abri des regards. Ces caillasses pourront être réutilisées dans divers travaux de terrassement ou de maçonnerie. Il sera alors nécessaire de ratisser plusieurs fois pour éliminer les graviers qui subsistent encore. Il faudra alors passer le rouleau et ratisser de nouveau la surface du sol. Car il est important de créer une surface absolument plane. Il en va du confort de la tondeuse qui n'aura pas à gravir bosses et crevasses. Pour réaliser tous ces travaux, il est préférable d'échapper aux pluies printanières. Pour éviter l'arrachage du manteau de mauvaises herbes, il est plus judicieux de retourner le terrain avec un motoculteur très puissant muni d'une charrue ou d'un brabant. Les invasives sont alors enfouies irrémédiablement en une seule fois sous 30 centimètre de bonne terre. Mais ce type de technique requiert souvent l'intervention d'un professionnel. Une fois toutes ces opérations effectuées, il faudra procéder au semis de la semence et veillez à écarter les oiseaux du théâtre de opérations. Votre future pelouse ne devant pas constituer un banquet pour la gente ailée et emplumée.

     

    Bon week end

    Fraises de serre

      Un dimanche à la Campagne. Tout le monde se souvient très bien du très beau film de Bertrand Tavernier et de la divine Sabine Azéma. Même s'il ne s'y passe rien, la campagne reste tout de même un havre de paix. Même si la motoculture de plaisance qui a révolutionné les pratiques et les procédés du jardinage, a débarqué avec tous ses arpèges et ses accords de nuisances sonores. 

     Ce nouveau gazon devra être tondu souvent et régulièrement. Une tondeuse poussée sans moteur sera fortement recommandée pour ces tontes hebdomadaires. Ces petites machines possèdent des lames hélicoïdales, qui très bien affutées, coupent le gazon sans l'arracher. 
    Malheureusement cet usage est réservé à de petites pelouses. Pousser ce genre de matériel devenant très vite éprouvant pour la musculature.

     

     

     

     

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    «La santoline»

    Bonjour

    Le beau temps s'est installé depuis hier. 18°5 ! Proclame fièrement le thermomètre. Placé au nord, à l'abri du vent et à l'ombre, il donne une valeur plus exacte de la température ambiante. Souvent placé au soleil, derrière une vitre, cet instrument indique des valeurs trop éloignées de la réalité. Dans le potager, un semis de laitue d'hiver «Val d'Orge» a très bien supporté l'hiver rabougri que nous venons de subir. Dans la serre N°3, celle qui a été très malmenée par les tempêtes de cet  hiver, récolte de mâche. Il y en a encore quatre routes dans le potager, qui ne demandent qu'à être présentées en cuisine. La mâche est une salade délicieuse et précieuse durant les longs mois d'hiver. Du coté des choux semés l'été dernier et repiqués à l'automne, cela va bien. Ils ont bien supporté les frimas. Comme le printemps débarque prématurément, il faut répandre de l'engrais organique là où il y aura des légumes gourmands en nutriments.  Pour se procurer de l'engrais organique, il faut passer par la jardinerie la plus proche. On ne trouve pas encore cet article en pharmacie. Pourtant il pourrait s'y trouver, car en déversant ces engrais organiques, on soigne, médicalement parlant, notre pauvre planète qui n'en peut plus de ces engrais chimiques qui viennent enrichir plus durablement les nappes phréatiques, sans vraiment engraisser nos légumes et nos fleurs. Ces substances organiques devraient même être remboursées par la «Sécu». Trêve de gaudrioles, quand on met un pied dans une jardinerie, en tant que jardinier amoureux de la nature, on prends le risque de dénicher une petite vivace ou une ravissante annuelle encore peu connue du plus grand nombre. C'est ce qui s'est produit en allant visiter l'étal des vivaces proposées en petits godets de 7 cm et de diverses couleurs. On se remémore soudainement les malheureuses vivaces qui ont fini par disparaître de notre jardin. Les vivaces ne sont pas forcément éternelles. Sécheresses, canicules, gels, inondations, parasites et ravageurs en tout genres, peuvent mettre à mal leur santé. Si l'on n'a pas pris la précaution de les toiletter et de les propager, durant l'automne, ces plantes finissent par disparaître de notre environnement. Souvent beaucoup de gens pensent que par opposition aux annuelles, les vivaces ne requièrent aucune attention de leur part. Ce sont seulement les soins qui sont accordés aux vivaces qui sont plus simples que les traitements de tous les instants que l'on applique aux annuelles. Il ne faut pas oublier les vivaces dans un quelconque coin du jardin un peu déshérité, car elles risquent de quitter notre jardin sur la pointe des pieds, sans avertissement et sans préavis. Donc sur cet étal qui brille des mille nuances que la nature peut encore nous offrir, j'ai redécouvert la santoline que j'avais accueilli dans mon jardin en 1996. Certainement à cause du gel cette vivace a disparu de mes plate-bandes. Je l'ai réintroduit en 2012 et là aussi disparition de la demoiselle. Cette vivace originaire du midi, ne supporterait pas le gel . Mais comme depuis un certain temps le thermomètre est trop faignant pour aller se poster en dessous des degrés à caractère glacial sur l'échelle Celsius, il semblerait que notre petite vivace ait succombé un jour de canicule. Bien qu'elle supporte très bien la sécheresse et la chaleur. Cet arbrisseau que l'on qualifie de «Petit Cyprès» est une vivace méditerranéenne au feuillage gris et argenté qui se couvre de petits pompons jaunes au cours de l'été. Comme elle ne supporte pas les hivers rudes, il est plus prudent de la rentrer à l'abri. Mais les hivers étant devenus ce qu'ils sont actuellement, il suffira de rentrer au chaud quelques boutures de cette composée. Cette plante aromatique possède aussi des propriétés médicinales. Cette santoline, telle la mandoline devrait composer une mélodie tendre et colorée dans nos jardins.

     

    Bon week end

    «La santoline»

      Les santolines ou Santolina, sont de jolies plantes vivaces méditerranéennes aromatiques, à l'entretien très limité, formant de petites boules ou coussins étalés, denses et compactes. Leur feuillage persistant est très fin et découpé, souvent gris argenté ou vert, parfois doré.

     La santoline se plante, en climat chaud, en plein soleil, dans un sol bien drainé, léger, y compris sec à caillouteux, de pH neutre à calcaire.

     

     

     

     

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    «Serres en polycarbonate»

    Bonjour

    Belle journée hier sous un ciel, quand même menaçant. Pas de pluie et pas de vent. Poursuite des semis de tomates et repiquage des plants de pensée trouvés chez Carrefour à Beauvais. En ce moment, c'est l'époque des promotions pour le jardin et il faut en profiter. Car tout ce qui comprends le jardinage coûte très cher en temps normal. Le jardinage est considéré comme une occupation de loisir; donc pas vraiment nécessaire pour vivre; et du coup, les professionnels en profitent. Il fut un temps où le jardinage était une occupation nécessaire à la vie du foyer. La plupart des familles entretenaient un potager souvent de taille importante. Dans beaucoup de cas, la mère de famille ne travaillant pas à l'extérieur, s'occupait du potager, en plus de toutes les tâches ménagères et de l'éducation des enfants. Si le couple familial était cultivateur, la mère de famille prêtait son concours aux moment des moissons, de la traite des animaux et des diverses récoltes en tout genre. Cette mère de famille ne disposait pas d'une machine à laver, ni de sèche linge qui se résumait à une cordelette tendue entre deux arbres au fond du jardin. A la fin des années 50, c'était le lot quotidien de ma mère, de ma Grand Mère et de mon Arrière Grand Mère, toutes deux exploitantes agricoles. C'était aussi le cas de mon Oncle et de ma Tante, chez qui nous avons habité. Ma tante pratiquait dans sa ferme toutes les activités habituellement dévolues aux hommes. C'était aussi le quotidien de mes cousines et de mes Grand Tantes. C'est pourquoi, les professionnels du jardinage évitaient de se goinfrer sur le dos des familles. Les prix restaient dans le domaine du raisonnable. A cette époque, la vie était plus rude pour tout ce petit monde rural, mais nous n'avons pas été malheureux. Le bonheur avait alors un gout et des allures de simplicité. Je déplore qu'aujourd'hui certains contemporains dissertent facilement sur le bon vieux temps de ces années là, alors qu'ils n'ont jamais mis un seul pied à la campagne. Le monde agricole était déjà dans la souffrance. J'ai pu assister au remplacement des chevaux par des tracteurs agricoles; une véritable révolution dans les campagnes; et beaucoup de doutes chez les chefs d'exploitation. J'ai connu dans le petit village normand que j'habitais avec mes Parents (110 habitants), un chef d'exploitation (40 ans), père d'une famille nombreuse, qui s'est suicidé; ne supportant pas l'idée qu'il allait falloir remplacer ses chevaux par un tracteur. J'ai gardé le sentiment, depuis cette époque, que l'on ne pouvait pas vraiment jouer à cultiver son potager. Cela reste une occupation sérieuse, mais nécessaire. Ce sont les cultures des fleurs, l'entretien d'une haie ou d'une pelouse qui demeurent du domaine des loisirs. C'est pourquoi je considère qu'à l'époque actuelle les prix et les tarifs des jardineries sont prohibitifs. Je fais chaque année la chasse aux promotions. Ainsi le 14 mars 2008, je trouve chez Leclerc 2 serres en polycarbonate et aluminium, pour le prix de 229,30€ l'une. Leclerc annonce à l'époque une promotion de 50%. Ces serres ont une dimension de : Longueur 2m50 X 1m80. Ce qui autorise une surface de 4m²,50. J'ai raccordé ces deux serres par le fond. J'ai récupéré tout ce ce qui composait ces deux fonds. Je disposais alors de profilés aluminium en rab et de plusieurs plaques de polycarbonate. Je pus ainsi ajouter un mètre à mes serres qui avaient déjà 5 mètres de longueur. Ce qui me permet, maintenant, de disposer d'une serre de 6 mètres de longueur avec deux ouvertures à chaque bout. Je réitère cette opération trois années de suite; ce qui me permet de disposer d'une serre globale de 30m². Ce même type de serre se trouve actuellement chez Leroy Merlin pour le prix de 426,23€. J'ai posé et fixé ce type de serre sur une ceinture en pavés autobloquants. On peut remplacer cela avec des parpaings. Il en faudrait alors au moins 18. J'utilise ces serres pour la culture des tomates. Mais je pratique maintenant l'essentiel de  mes semis de légumes dans les serres. Mes semis sont exempts de toutes mauvaises herbes. Du fait du réchauffement climatique, le semis direct en pleine terre, devient de plus en plus hasardeux. Les adventices qui n'ont pas été éliminés par le gel se jettent sur ces malheureux semis comme la vérole sur le bas clergé Breton. Ces semis étant partiellement élevés en godets et en serre peuvent être rapidement replantés sur une terre propre débarrassée des mauvaises herbes. Le combat entre les jeunes légumes et les adventices devient plus juste et plus rationnel. A propos des serres, je rappellerais que mes Parents n'ont pu faire l'acquisition d'une serre seulement qu'en rêve. (I have a dream)

     

     

    Bonne journée

     «Serres»

      Ce même type de serre se trouve actuellement chez Leroy Merlin pour le prix de 426,23€.

     Fabrication de châssis en bois avec des panneaux de polycarbonate

     

    J'ai récupéré tout ce ce qui composait ces deux fonds. Je disposais alors de profilés aluminium en rab et de plusieurs plaques de polycarbonate. Je pus ainsi ajouter un mètre à mes serres qui avaient déjà 5 mètres de longueur. Ce qui me permet, maintenant, de disposer d'une serre de 6 mètres de longueur avec deux ouvertures à chaque bout.

     

     

     

     

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    «Une Biofourche»

    Bonjour

    Le temps des labours dans le potager arrive à grand pas. Â condition que ces pluies diluviennes et ce mauvais temps suspendent leur action. En mars, il n'y avait plus que des giboulées pour satisfaire les nappes phréatiques. Hé bien, dorénavant ce n'est plus le cas! Voyez les inondations mortelles dans le département du Gard. Mars riait et pleurait, avait on coutume d'écrire dans les almanachs. Pour bien travailler la terre du potager, il est nécessaire que les terres s'égouttent. Cela peut être assez long en cas de terres lourdes. La technique du bêchage a singulièrement évolué ces dernières années. Les jardiniers savent tous, maintenant, que la terre est une matière vivante où grouillent toutes sortes d'animalcules et des quantités incroyables de bactéries prêtes à transformer les matières organiques mortes en milieu particulièrement fertile pour nos plantes. Les vers de terre représentent le poids de matière vivante le plus important que l'on puisse trouver sur notre planète. Les vers de terre sont d'infatigables laboureurs auxquels nous tentons maladroitement de ressembler. Dans le labour traditionnel, nous plantons les dents de la fourche à bêcher dans le sol pour prélever un morceau de terre que nous rendons au potager en enfouissant les couches supérieures riches du substrat nécessaire à nos légumes. La terre n'est pas seulement qu'un simple support de culture, comme on le voit trop souvent, hélas, dans le maraîchage industriel. Notre terre ne peut plus être assimilée à de la vulgaire laine de roche en guise de substrat. C'est pourquoi le bêchage traditionnel a évolué. Retourner systématiquement la terre en propulsant 20 cm plus bas la couverture vivante de notre terre est devenue une technique dépassée. Mais pour pratiquer cette nouvelle méthode, il faut des nouveaux outils. La grelinette en fait partie. Une alternative au bêchage traditionnel. Plus respectueuse de la terre du jardin, de sa composition et de ses hôtes. Avec la grelinette, la terre n'est pas retournée, mais plutôt fouillée, secouée et finalement aérée. L'humus de surface n'est pas enseveli sous les 20 cm de la terre du fond souvent plus argileuse et un peu moins fertile. Micro-organismes, Insectes utiles, vers de terre peuvent continuer à vaquer à leurs occupations, si bénéfiques pour notre potager et ses légumes. Sinon, tous ces pensionnaires sont fortement perturbés dans leurs habitudes, et pour longtemps, par le labour traditionnel. Quand ils ne sont pas purement et simplement détruits. Mais la grelinette ne peut pas tout; surtout dans des terres lourdes ou les terrains neufs; il faut alors recourir au bêchage traditionnel et parfois même au motoculteur. Autre avantage de la grelinette : Un grand confort d'utilisation; une moindre dépense physique; mal de dos et courbatures souvent évités. Ce sont les bras et les jambes qui travaillent alternativement; pas le dos qui doit soulever la totalité de la terre déplacée. En bêchage traditionnel, on fini par soulever des tonnes de terre en une seule saison de jardinage. Une seule petite réserve pour l'usage de la grelinette : Son prix, souvent un peu cher. Mais cela s'arrange maintenant. Les jardineries proposent dorénavant plusieurs types de matériels à des prix devenus plus raisonnables. La Bio Fourche que j'utilise depuis plus de 10 années, est plus rudimentaire que la grelinette, mais bien plus solide. Elle est fabriquée avec des matériaux très résistants dignes de l'agriculture. Combien de manches en bois avons-nous cassé, en travaillant le sol avec trop d'ardeur et de force? Avec ce nouvel outil on peut travailler le sol avec douceur sans brutaliser ses articulations, ni chambouler ce petit peuple très besogneux qui compose la matière des parcelles de nos potagers. On peut résumer les qualités de ce nouveau matériel comme suit:

    Une bêche pour ameublir sans retourner.

    Très facile à utiliser.

    Beaucoup plus rapide que la bêche ordinaire.

    Très peu de fatigue musculaire.

    On appuie avec le pied sur le marchepied de la fourche.

    Ensuite on bascule le manche vers l'arrière.

    Il s'ensuit un effet de couple extraordinaire.

    A l'usage de la Biofourche, il faut associer un travail d'ameublissement de la terre avec un croc à quatre dents. Au moment des labours on récupère une terre propre et bien souple, si on a pris la précaution de recouvrir avec de la paille fraîche, les parcelles dépourvues de légumes. Avant le travail à la Biofourche, il faudra débarrasser le sol de cette couche de paille qui n'est pas encore décomposée. Cette paille va aller enrichir le parcourt des poules, qui en a bien besoin avec toutes ces pluies diluviennes depuis de nombreux mois. Sur ce parcourt la paille fraîche déposée la semaine dernière est déjà presque complètement décomposée. Les poules après avoir consommé leur ration journalière de céréales, grattent et regrattent ce manteau pailleux, dans l'espoir que la moissonneuse aurait oublié quelques menus grains de blé. Mais cet espoir est souvent vain, tant le travail des moissonneuses s'améliore au fil des années. Donc ce travail de trituration et de malaxation, auquel mes pondeuses s'adonnent volontiers, quotidiennement, me procure un excellent fumier et un compost de bonne facture.

     

    Bonne journée

     

      Usinage de l'objet avec des fers de grosse section de type agricole.

    «Une Biofourche»

    Au moment des labours on récupère une terre propre et bien souple, si on a pris la précaution de recouvrir avec de la paille fraîche, les parcelles dépourvues de légumes

    «Une Biofourche»

     Avec ce nouvel outil on peut travailler le sol avec douceur sans brutaliser ses articulations, ni chambouler ce petit peuple très besogneux qui compose la matière des parcelles de nos potagers. 

     

    «Une Biofourche»

    Vue sur le parcourt des poules avec tout le fatras qu'un jardinier a souvent tendance à accumuler.

     

     

     

     

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    «Installation électrique des serres»

    Bonjour

    Les premiers semis en barquettes sont exécutés. Ce sont les tomates, les poivrons et les aubergines. Dans les serres en ce moment, il fait 12°C, quand la température dehors est de 10°C. Vive le réchauffement climatique! Devrions nous, nous exclamer! Car il y a une cinquantaine d'années les températures du mois de mars étaient bien plus faibles. Pas de narcisse en mars; pas de floraison précoce sur les arbres; pas de gazon reverdissant, mais des pelouses dénudées et anémiées par les gelées et les chutes de neige. Depuis le début du mois, on entends les tondeuses qui viennent de commencer leur saison de tonte. Habituellement c'était plus souvent en avril que l'on commençait à tondre sa pelouse. Le dérèglement climatique comporte plus d'inconvénients que d'avantages. Il faut s'en faire une raison; ce n'est pas encore aujourd'hui que l'on va pouvoir confier nos semis précoces de tomates, de poivrons et d'aubergines à des bacs sans chauffage. Bien évidemment il n'est pas nécessaire de chauffer toute la serre. La dépense serait pharamineuse et catastrophique pour nos économies. Mes semis de tomates ayant besoin continuellement de 20°C pour germer et prospérer dans de bonnes conditions, je me suis équipé avec des systèmes de chauffage électrique. Ce fut d'abord des plateaux chauffants regroupant des mini serres. Mais ces matériels n'ont eu qu'une durée de vie limitée. Au fil des saisons, je me suis progressivement équipé de câbles chauffants. Les bacs sont d'anciens tiroirs de congélateurs armoires récupérés sur ces matériels en fin de vie. Ces bacs en plastiques sont remplis de sable fin sur deux centimètres de hauteur. Le poids du sable et celui des barquettes représentent une charge assez importante. J'ai donc muni mes serres de supports amovibles en acier très solides, car dans quelques semaines, une partie de ces bacs devront être démontés pour céder la place à des étagères en bois qui recevront mes nombreux plants de tomates et de fleurs transplantés dans des godets de 7cm. Bien évidemment ces plants se satisferont de la chaleur du soleil, avant de rejoindre leur lieu de villégiature pour cette nouvelle saison. Il est plus prudent de mettre en terre, vers la fin mai, ces nouveaux plants élaborés depuis de nombreuses semaines. Le climat de notre région est suffisamment traitre, pour nous octroyer une scélérate gelée de printemps, d'arrière saison. Donc dans les huit bacs de propagation qui restent en place toute l'année, il y a deux câbles électriques siliconés de 6 mètres de long, qui se posent en serpentin pour assurer une bonne répartition de la chaleur. Ces câbles électriques sont raccordés au réseau par un disjoncteur différentiel installé dans la serre, lui même raccordé à l'installation électrique du garage. Les boitiers de raccordement sont de conception totalement étanche. Dans quelques semaines, si le soleil se montre bienveillant, dans la journée la température des serres pourra atteindre les 20°C. Ce sera alors le moment de munir ces câbles chauffants d'un petit programmateur, afin de maintenir les 20°C nécessaires, sous le ciel étoilé. Dans la journée d'hier, j'ai acquis quelques pieds de tomates qui coulent des jours heureux, près du radiateur, dans le bureau.
    A l'attention de ceux qui ne le sauraient pas encore, le jeudi 20 mars prochain, c'est le printemps!

     

    Belle journée

     

     Cable chauffant

     Câble chauffant en service depuis 2006. 60€ chez Baumaux. Il permet de chauffer 3 bacs de propagation.
    Pour les semis plus délicats on utilise des micro-serres.

     

    Plateau chauffant équipé de minis serres.

     

     Serre N°1, arrivée du courant en souterrain et disjoncteur différentiel

     

    Dans la serre N°1, une des multiprises étanches qui redistribue le courant vers les bacs de propagation (17) et les mini-serres

     

     

     

     

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         Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

           

    «Poivrons & Aubergines»

    Bonjour

    Pluie le matin; éclaircies durant l'après midi. C'est le moment de continuer les semis de tomates, de poivrons et d'aubergines. Le matin, on a donc entrepris de semer  dans les  serres. l'après midi remplissage des jardinières avec de la bonne terre de jardin, afin de pouvoir les garnir avec des pensées. Seules plantes qui peuvent supporter un retour impromptu de l'hiver qui semble assoupi depuis de nombreuses semaines. Il faut se dépêcher de faire les semis destinés aux bacs de propagations chauffés. Les semis de poivrons et d'aubergines demandent plus de chaleur. Pour cela, j'ai réduit le nombre de bacs à 2 bacs chauffés. Habituellement les 6 mètres du câble chauffant sont déployés dans 3 bacs; ce qui permet d'espérer 20°C sous les barquettes de semis. Avec 2 bacs, loger le câble chauffant, cela devient plus compliqué. Il faut arriver à dérouler le câble à la façon d'un long serpent blanc, en ondulant plusieurs fois. Il ne faut pas que le câble se recoupe en différents endroits. Ce qui pourrait provoquer la détérioration du câble, à cause d'une chaleur excessive. Donc les semis de poivrons et d'aubergines, gourmands en chaleur, vont pouvoir espérer obtenir une chaleur de 25°C. Je recouvre ces bacs avec des plaques transparentes de polycarbonate. Ceci pour 2 raisons: Echapper à la convoitise des moineaux et des merles en quête de petits vermisseaux; et aussi pouvoir conserver le maximum de chaleur. Car on ne peut guère compter sur les 10°C ambiants pour faire germer les semis délicats. Dans huit jours, les semis de tomates devraient commencer à montrer quelques petites et fragiles plantules vertes. Même destinée pour les poivrons et les aubergines, mais avec huit jours de plus. En ce qui concerne les oiseaux, je déplore que ceux-ci s'introduisent à l'intérieur des serres, à la faveur de quelques trous occasionnés par le cortège des tempêtes hivernales. Sur les plants de laitues nouvellement plantés dans les serres, j'ai déployé un film protecteur en polyéthylène percé de petits trous. Les moineaux pourront disserter devant le spectacle de mes jeunes laitues, sans pouvoir se régaler avec les fragiles petites feuilles vertes de ces jeunes plants. Ces oiseaux gâchent souvent la marchandise en coupant de nombreuses feuilles, avant d'en consommer une de leur choix. Hier j'ai semé «Aunt Ruby's German Green»; une grosse tomate verte; une variété fixée de famille transmise par Ruby Arnold de Greeneville dans le Tennessee aux USA . donc dans une semaine on pourra assister à la germination de cette Tante Ruby, à condition que la graine ne soit pas périmée.

    Bonne semaine

     

     Parfaitement isolé pour une sécurité maximum. Prêt à être branché, câble siliconé, se pose en serpentin pour assurer une bonne répartition de la chaleur

    '

    Récoltée le 1 août 2009 En serre.
    Poids 445g Le poids est proche du maximum connue de la variété.

     

     

     

     

     

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