• Journal Ordinaire d'Août 2017

     

    Mardi 1er août 2017

    Bonjour


    Nous voici en août et la sécheresse qui s'installe durablement. Dans le potager, il est devenu illusoire de faire pousser des choux. Les planter à la mode de chez nous, çà on sait faire. Mais arriver à les faire pousser, sans qu'ils succombent à la sécheresse, cela est devenu une performance. Les haricots verts, quant à eux, restent très malingres et très fins; c'est ce que d'habitude on leur demande; mais dans le cas présent, point de filets au gout de bon légume précoce. On a pu récolter quelques carottes, mais au prix de centaines de litres de cette denrée si banale en temps ordinaire, si précieuse en ces temps de sécheresse. Pour faire court: On arrose continuellement. Afin d'arriver à faire lever les nouveaux semis, il faut abondamment arroser et disputer son territoire aux moineaux, qui par centaines viennent prendre un bain de poussière, comme nos pondeuses le font si souvent en ce moment, tant les insectes indésirables trouvent un abri de choix sous ces ramages emplumés. Cela désorganise les semis et recouvre les jeunes plantules que l'on a confiées à cette terre devenue ingrate. Au vu de l'état d'avancement des semis de poireaux, il faudra se contenter des poireaux de l'étal du supermarché. De toute façon, cette culture ne produit plus rien, depuis quelques années, tant l'appétit de la mineuses des pays de l'est est considérable. Seuls les tomates, les poivrons et les courges sont en pleine forme; c'est la chaleur qui leur convient le plus au fil de ces canicules. Il faut dire que les courges sont installées sur une planche qui comporte une épaisseur de terreau de plus de 30 centimètres d'épaisseur. Depuis une dizaine d'années, cette planche reçoit le fumier des poules, les feuilles mortes de nos arbres, une grosse couche de paille et les cendres de la cheminée. Les courgettes peuvent puiser leur ration d'éléments nutritifs et aussi leur boisson quotidienne bien au frais sous cette couche protectrice de plus de trente centimètres. Les poivrons et les piments installés dans les châssis depuis des lustres, sont très généreux en fruits colorés. Les tomates, comme d'habitude, prennent leurs vacances dans les serres. Cela est devenu une habitude chaque année. Il faut impérativement se protéger du mildiou. Bien que ce temps très sec lui fasse mordre la poussière; et l'on n'en manque pas, cette année. Toutefois avec le mildiou il ne faut jamais crier victoire, tant la voracité de la bête immonde est toujours d'actualité. On a confié quelques pieds de tomates au jardin potager, en dehors des serres; qu'ils se débrouillent tous seuls, finalement. Des plants en pot viennent progressivement remplacer les quelques pieds qui meurent, en serre, après avoir donné tous leurs fruits; feuillages grillés, mais avec toutes leurs ramures encore bien vertes. Mais  comme ils n'ont plus émis de fleurs depuis longtemps, ils sont condamnés à rejoindre les tas de compost. Si Saint Pierre a fait des tomates son plat préféré, au paradis des «Marmandes» elles sont seront très bien accueillies.

     

    À demain   

    Mercredi 2 août 2017

    Bonjour

    Les jardins évoluent; la déco aussi. Les nains de jardin auraient-ils capitulés en rase campagne. On n'en voit plus guère sur les pelouses. Ou, alors, la végétation les aurait soustraits à notre regard. En prenant sa revanche sur le mauvais gout. J'avais remarqué, il y a quelques années, dans le catalogue «Baumaux», des vaches et des moutons en résine. Des vaches accompagnées de leurs petits veaux; tous deux de la taille des vrais ruminants. Leur prix étant à la hauteur de leur taille; dépassant largement les milles euros. D'autres habitants de nos campagnes y étaient scandaleusement représentés dans des couleurs à faire vomir le plus paisible de ces ruminants. Cette année, plus aucune de ces originalités au catalogue; transhumance, nous sommes-nous demandés ? Ou manque criard de commandes, avons-nous plus justement pensé. Les jardiniers mettent beaucoup moins de sous dans le clinquant, le vulgaire, le futile, le dérisoire et le mauvais gout. Il semblerait que la crise ait coupé les vivres à cette débauche de couleurs «fluos» et offensantes pour l'esthétique de nos pelouses. Le jardinier d'aujourd'hui, semble apporter une réflexion plus mure, avant d'introduire dans son jardin, un objet incongru, qui pourrait détruire l'image que ce brave jardinier tente, par son labeur et son talent, d'offrir aux spectateurs que nous sommes. Car un jardin d'ornement est avant tout un spectacle; un spectacle que chacun de nous a construit dans sa tête, avant de le concrétiser dans le végétal et le minéral. Â notre petit niveau de jardinier, nous sommes des metteurs en scène, des compositeurs, des peintres, même. Alors si toute cette entreprise doit être gâchée par l'arrivée d'un petit barbu en plastique et en costume de Père Noël, autant rester couché et continuer d'arroser ses fleurs en plastique dans son Living-room en aggloméré de substances sylvestres . Noël c'est un jour par an; qu'on se le dise et le répète. Sur certaines pelouses, c'est Noël tous les jours; avec en plus de forts accents de chez  Disney. On a connu dans le passé, un gang qui venait judicieusement enlever «Blanche Neige» et tout ses nains,  et, ainsi, rendre aux pelouses toute leur dignité. Demain on essaiera de décrire ces éléments de déco à base d'objets usuels récupérés et souvent détournés de leur usage d'origine. 

    Le mauvais gout n'est jamais très ragoutant ( White Tendance)

    À demain   

    Jeudi 3 août 2017

    Bonjour

    Il est 4 heures et la pluie tombe doucement, mais abondamment depuis plusieurs heures. On va pouvoir continuer cette petite conversation au sujet de la déco dans les jardins, car il sera difficile en cette matinée de pratiquer notre passion.
    La déco dans le jardin a tout d'abord commencé avec le style des différents contenants, dans lesquels on désirait apprivoiser et cultiver le meilleur des plantes que nous chérissons le plus. Taillés dans la pierre, tournés dans les argiles les plus fins, on trouve aussi des contenants en bois, en métal, aujourd'hui en résine. Et â l'origine, n'oublions surtout pas les statues de marbre,  d'albâtre ou d'autres minéraux des plus prestigieux, qui se sont invités dans les plus nobles de nos jardins, en des temps des plus antiques. Tout cela a permis, donc, de donner un style au jardin en fonction de nos goûts les plus affirmés. Ensuite ce sont différents objets qui sont venus petit à petit rehausser le décor que nous souhaitions donner à l'espace de notre passion et de notre labeur. Souvent, un outil périmé et usé, oublié contre un mur, s'est mis à participer à cette œuvre de décoration. Un vieux râteau en bois pour les fenaisons, devenu obsolète pour le soin de nos pelouses, s'est vu souvent accroché le long d'un vieux mur, afin de finir paisiblement une vie mise entièrement au service de ces faneurs et de ces moissonneurs, quand ce n'était pas dans les mains de ces faucardeurs. Ensuite on a vu apparaître des objets en métal et aussi des créations artistiques métalliques, comme on peut en apercevoir aujourd'hui. Ces objets ont souvent l'aspect de la rouille afin de se fondre dans le paysage, et de ne pas assassiner le spectacle de toutes ces fleurs qui agrémentent si merveilleusement l'espace de notre passion. 

     

    À demain   

    Vendredi 4 août 2017

    Bonjour

    Beaucoup de pluie hier. 7 mm dans le pluviomètre et une tempête dans la journée. Cette humidité nous amène à évoquer tous ces contenants en zinc ou en fer que l'on trouve dans les brocantes ou chez les brocanteurs. Cela semble être une nouvelle mode. Quand ils sont en bonne état, ils peuvent continuer leur vocation première. Par exemple on remarque des jardins avec des collections de vieux arrosoirs. Ces antiquités en métal, continuent de remplir leur rôle et supplantent les arrosoirs en plastique; des arrosoirs à la vie trop courte. Les miens ayant cédé leur étanchéité, sont plantés de diverses fleurs et éparpillés un peu partout dans le jardin. Voici donc un exemple type de déco qui ne détruit pas l'esthétique de nos pelouses. La vue de ces arrosoirs ne suscite aucune critique. On ne peut dire s'ils sont là pour la déco ou pour remplir leur mission première. Des bassines en zinc ou des lessiveuses en fer étamé, qui ont bien traversé le temps et qui sont encore étanches peuvent accueillir des mini-jardins aquatiques. Certains y glissent même un ou deux poissons rouges; à condition d'y adjoindre une mini-pompe solaire, afin de garder un niveau de salubrité acceptable pour ces petites carpettes aux écailles rouges. Chez moi, ce type de contenant me sert surtout à conserver hors de portée de la voracité des campagnols et autres rats des champs, la nourriture destinée au poulailler. Ces rongeurs arrivent à grignoter les contenants en plastique et font leurs choux gras des produits céréaliers de l'agriculture locale. J'ai dispersé dans le jardin quelques bassines ou mini-baignoires qui hébergent deux ou trois plantes aquatiques. Cela procure aussi des bains d'oiseaux à tous ces volatiles qui souffrent aussi de la sécheresse. Tous ces ustensiles proviennent de ma famille. Certains détournent aussi de leur usage de vieilles gouttières en zinc. Sur un mètre de longueurs, quelques annuelles ou diverses minis vivaces ou même un lot de plantes grasses, vont offrir leurs floraisons magnifiques, à condition de leur fournir l'indispensable boisson. Car il ne faut pas compter sur le climat actuel pour assurer la survie de toutes ces plantes.  

     

    A demain   

    Samedi 5 août 2017

    Bonjour

    Pluie fine, cette nuit, depuis hier soir 23 heures. Temps gris hier et vent fort. Le mois d'août s'annonce, pour l'instant, maussade avec une forte couverture nuageuse. La terre désespère de ne plus recevoir son quota de pluie. Dans notre région, après une pluie, le temps se stabilise souvent sous une couverture nuageuse et alors de nouvelles pluies viennent entretenir cette humidité salvatrice. Depuis quelques années ce n'est plus le cas. Sitôt la pluie tombée, le vent souffle de nouveau en tempête et assèche le dessus du sol des jardins. Des branches sont cassées dans les bouleaux. Les arbres ont déjà des feuilles mortes. Coté potager, les tomates et les courges sont en pleine forme. Les tomates, dans les serres, ont commencé leur production avec plus d'un mois d'avance sur les autres années. Les courges cultivées sur 30 cm de compost, de fumier et de paille affichent un succès insolent face à cette sécheresse et à cette canicule. Les autres légumes en sont pâles de jalousie. En clair, les carottes sont squelettiques, les betteraves rouges anémiques, les poireaux rachitiques, les haricots  asthmatiques (ils ne lèveront certainement jamais. Il devient très difficile de faire pousser une laitue; même en l'arrosant, des nuées de moineaux venant ciseler ses quelques maigres feuilles. Le but du jardinage au potager, c'est de faire pousser de beaux légumes; on a cru cela, il y a encore quelques décennies; mais ce n'est plus le cas aujourd'hui. Chaque année inaugure un nouveau désastre, une nouvelle calamité, de nouveaux déboires.
    Industriels, agriculteurs, puissants de ce monde, qu'avez-vous fait de votre planète?

     

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    Dimanche 6 août 2017

    Bonjour


    7 mm dans le pluviomètre, hier. Un ciel toujours chargé de nuages et un vent fort. Pas de corvée d'arrosage. Sur la plaine les récoltes de colza sont terminées. Les agriculteurs se dépêchent de déchaumer; le temps étant devenu incertain. Cette sécheresse finira bien un jour ou l'autre, et alors ce sera l'époque des pluies diluviennes. On connait trop bien les effets néfastes de notre climat Picard. Dans les années 60, les étés furent pourris; majoritairement arrosés. Au grand dame des vacanciers; pire encore pour les agriculteurs. On vit les blés souvent versés sous la brutalité des nombreux orages. Les variétés cultivées à l'époque, étant plus hautes sur tige. On vit même des champs où les épis se mirent à germer sur pied. Les moyens mécaniques n'ayant pas encore le niveau actuel, les moissons devenaient un martyr pour les agriculteurs. Ce fut des années très favorables pour les champignons; de toutes espèces. On ne revit pas de sitôt des années aussi propices  à cette cueillette. Il fallut faire de nombreuses conserves de Rosés des prés et de cèpes de Bordeaux. On ne récoltait ces cèpes qu'à l'état de bouchon de champagne; tout en délaissant les plus gros, tant il y en avait dans les bois et au plus profond des forêts domaniales. Les trompettes des morts étaient mises à sécher sur journal dans le grenier. Les girolles et les pieds de mouton étaient pratiquement toujours au menu quotidien. Malheureusement, ces années de cocagne se sont progressivement dissipées. Les amateurs de champignons se sont multipliés. Maltraitant les emplacements en surexploitant ces fameux ronds de sorcières si fréquents sous les frondaisons dans les forêts. Des bois ont été rasés. Les crises successives du lait ont entraîné la transformation massive des pâtures et des herbages en parcelles destinées aux céréales. On vit beaucoup de maïs et de tournesols; jolis, mais pas vraiment adaptés dans nos cultures de plaine. Ce fut aussi une époque faste pour les amateurs d'escargots. Le jardin était envahi de ces Petits gris, comme on les nomme si bien. Le moindre bosquet regorgeait de gros bourgognes à la démarche très indolente. Là aussi le ramassage intensif a provoqué une baisse considérable des populations. Dans les bois on trouvait encore ces petites fraises des bois au gout si parfumé. Les sécheresses des années suivantes ont entraîne leur raréfaction. Tout cela peut passer pour de la nostalgie, mais cette époque fut prodigue dans ce domaine. Aujourd'hui, les moindres recoins encore sauvages ont été transformés en terre de culture, tant les moyens mécaniques sont devenus puissants.

     

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    Lundi 7 août 2017

    Bonjour

    Une page se tourne, nous entrons dans la dernière phase du jardin. Certains légumes ne sont plus à semer, d'autres, le sont encore. Il est encore possible de semer des carottes pour l'hiver. Il existe des variétés adaptées à cet usage. La betterave rouge peut aussi encore être semée; elle sera moins volumineuse que celle semée au printemps. L'épinard peut être semé ce mois-ci. Moi, je n'en mets pas; pas assez de place dans le potager. Il est encore possible de semer des radis d'hiver et des navets. Il sera nécessaire de bien arroser ces semis, tant que les plantules n'auront pas levées. Mais on nous annonce de l'humidité pour les jours prochains. Ainsi qu'une baisse des températures. Durant ce mois, de nombreux semis de mâche peuvent être effectués. L’année dernière qui fut une année désastreuse (une de plus) pour les potagers, libéra beaucoup de place dans le potager - Certains semis n'avaient même pas levés- Du coup,  j'ai pu semer énormément de routes de mâche, qui nous ont assuré presque quotidiennement une salade de qualité en automne, en hiver et au début du printemps. Les attardés peuvent encore  semer des chicorées frisées. Poireaux et  choux  peuvent encore être  repiqués. En certains endroits il est possible de semer choux cabus et oignons blancs. Parmi les condimentaires, le cerfeuil se sème encore en août; sa levée étant très rapide, mais sa montée à graine, aussi. Je le sème à l'ombre, pour éviter que son feuillage soit brûlé par un soleil de plus en plus redoutable. C'est une variante très parfumée, au persil et au basilic. 

     

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    Mardi 8 août 2017

    Bonjour

    Fructidor.... C'est le nom du mois dans le calendrier Républicain. La période des fruits. Juillet,  Août et bientôt septembre, sont ces mois de cocagne où les récoltes battent leur plein, les greniers regorgent de richesses, les congélateurs débordent, les cuisines embaument des confitures multicolores, les caves se remplissent, les raisins se pressent dans les chais.....
    Tout cela sous un soleil généreux et brûlant, avec cette période de détente, de temps retrouvé et souvent d'aventure. Bref, comme déjà le mois dernier, c'est toujours les vacances. Donc tous les travaux déjà recommandés en juillet sont à poursuivre. Si le temps le permet bien évidemment. Cette année ne sera pas une année faste. Certaines cultures en sont encore à l'état larvaire; trop grand déficit en eau. Les haricots, semés vers le 14 juillet, ne font que lever. Ils ont profité de l'averse de samedi dernier et de la baisse des températures. Dans mon jardin, c'est la culture principale, qui constitue pour une grande partie, la mise en conserve. Cela nécessite de nombreuses routes de culture. Douze routes de six mètres et quatre variétés. Coté poireaux les semis sont restés à l'état du mois de juin. Il va falloir acheter le plant sur un marché près de chez nous, en Seine Maritime. Même souci pour les chicorées frisées et scaroles; pas de levée dans les semis de juillet. Là aussi il faut acquérir du plant au marché de Gournay en Bray. On va en profiter pour passer par le marché aux volailles, pour rajeunir l'âge moyen de nos pondeuses. En ce qui concerne les choux, on est vraiment dans les choux. Deux feuilles, seulement, depuis qu'ils sont repiqués. Ils vont certainement se développer dans les jours prochains grâce au changement de climat annoncé. Mais ils n’arriveront jamais à maturité. Ce n'est pas encore cette année que l'on consommera du chou rouge râpé; c'est «râpé» pour les choux, pouvons-nous dire.  Ils serviront de verdure dans le poulailler en septembre/octobre.

    À demain   

    Mercredi 9 août 2017

    Bonjour

    Brouillard sur la plaine ce matin. Il y avait des mois que l'on avait plus revu ces brumes matinales. Journée de pluie, hier, tout au long du jour. Déjà 8 mm dans le pluviomètre. Température maxi : 15°C. Le soleil ne s'étant pas montré, la terre a eu le temps d'absorber toute cette manne aquatique. Ce matin la terre nous indique qu'elle a bien gardé toute cette humidité, offerte si généreusement par cette perturbation. Les semis récents montrent déjà leurs petites frimousses. Hier nous avons profité des intempéries pour aller au marché aux volailles de Gournay en Bray ( 25km). Sept futures pondeuses ont débarquées dans la basse-cour. Une basse-cour très hostile envers les nouvelles venues. Même les plus petites tapent sur leurs futures voisines de pondoir. Celles-ci regardent avec curiosité les grains de blé et de maïs, car, en élevage, elles sont nourries avec soit de la poudre, soit des granulés. Il faudra quelques jours pour qu'elles commencent à picorer ces céréales. On en a profité pour rendre visite à des pépiniéristes présents sur ce marché depuis des lustres. Comme les semis de juillet n'ont jamais réussi à percer dans la fournaise ambiante, on s'est fourni en plants de chicorée, afin d'assurer l'approvisionnement de la cuisine en salade, courant septembre. Sous la halle aux volailles, on a pu constater un nombre important de producteur de lapins. Cela n'est pas habituel; il semblerait qu'il y ait une demande nouvelle de ce type d'animal. Quand on voit l'aspect du lapin de batterie proposé en boucherie de grande surface, on comprend l'attitude des consommateurs. Un autre aspect plus préoccupant de ce marché très populaire, c'est l'importance grandissante des particuliers qui viennent vendre soit leur production de légumes, soit les surplus de leur potager. Cela semble indiquer que la condition économique de certains de nos compatriotes, à revenu très faible, se détériore de plus en plus. Soit que la qualité des légumes et viandes proposée par les professionnels ne soit plus au juste niveau exigé par les consommateurs. Ayant moi-même proposé sur ce marché, pendant plusieurs années, des plants de tomates dans des variétés peu communes, j'ai pu m'entretenir avec quelques-uns de ces particuliers et constater que certains arrivaient à boucler des fins de mois difficiles, grâce à ce petit négoce.

     

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    Les carnets de Jules Hostouley

    Jeudi 10 août 2017

    Bonjour
    Encore de la pluie hier. L'humidité s'est installée sur notre jardin. Tous les légumes endormis par la sécheresse, repartent en trombe; les mauvaises herbes aussi. On a commencé la cueillette des pommes et des poires. Cela semble être une bonne année pour ces fruits. Le prunier qui a déjà donné énormément depuis près d'une quinzaine de jours est encore rempli de fruits. Les jours de tempête n'ont pas réussi à le débarrasser de tous ses fruits. Le prunier «Mirabelle» est rempli de ces petites prunes si caractéristiques. Elles commencent à mûrir. Pour l'instant, elles servent de nourriture aux poules. Car cet arbre procure un peu d'ombre au poulailler, les jours de canicule. Un pommier «calville» implanté depuis plus de trente ans sur le parcourt de ces volailles, semble mort; ses feuilles sont grillées; ses fruits sont restés à l'état embryonnaire. Ce n'est pas la sécheresse qui lui a déplut, car le sol est resté humide en profondeur. Mais c'est certainement ce soleil ardent qui a brûlé ses feuilles, comme il a brûlé les plants de tomates de ma variété «Premio» qui donnent encore quelques fruits sur des pieds littéralement carbonisés. Environ une dizaine de pieds remplacés par des plants que je cultive en pots pour cet usage. J'y ai aussi repiqué des plants de poivrons «Putzagold» qui ont été semés tardivement, mais qui  ont comblé, d'une manière magistrale, leur retard pendant la canicule. Ils ont déjà émis des fleurs et les futurs petits poivrons sont en formation. Du coté des kiwis, c'est la débauche. De nombreux fruits sont en train de grossir sur le bois de l'année dernière. Mais c'est la formidable extension des branches qui va causer des ennuis. Celles-ci peuvent s’accroître de dix centimètres par jour. L'actinidia est une liane; un gigantesque liseron. Il peut tordre les gros pieux en fer sur lesquels il est palissé. Pour l'instant, il s'appuie de tous son poids sur les poiriers qui  sont ses voisins. Solution néfaste pour la maturité des poires.

     

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    Les carnets de Jules Hostouley

    Vendredi 11 août 2017

    Bonjour

    Orage hier après-midi saupoudré de pluie et de grêle. Nous voici débarrassé des corvées d'arrosage. La citerne s'est bien remplie, parce que l'on a entendu sa chanson durant une partie de la nuit. La pluie d'hier nous met au chômage pour un temps. Car il faut songer à désherber, les mauvaises herbes poussant plus vite que les légumes. Il semblerait que la canicule soit écartée, pour l'instant. Au moins pour les 15 prochains jours, 6 jours de pluie annoncés et beaucoup de nuages; tout cela peut très bien évoluer; ces observations ne sont que des prévisions. Tous les possesseurs de terrains clos savent qu'il faut, ce mois-ci, s'attaquer à la tonte des haies. Opération fastidieuse, s'il en est. Pour ma part, c'est mon fils qui se charge de cette dure besogne. Cette année il a du commencer une première tonte début mai. En 2017, il est permis d'envisager une troisième tonte fin septembre. Au fil des années, j'ai remarqué que le nombre de tontes a augmenté; depuis plusieurs hivers, les troènes ne perdent plus leur feuilles. Donc début mai ils développent rapidement leur nouveau feuillage, n'ayant pas, comme dans le passé, à reconstituer leur feuillage détruit par les frimas de l'hiver. Je me suis débarrassé de toutes mes haies de thuyas, depuis quelques années. À cause, surtout, de la difficulté de tonte de ce type de conifère importé des Amériques. Ses feuilles sont coriaces et difficiles à faire pourrir. Son bois est pratiquement imputrescible. On ne peut même pas le destiner à la cheminée, à cause des petits projectiles incandescents qui vous mitraillent à vue et sans sommation. L'arrachage de ces arbustes est une entreprise compliquée. Si l'on ne les fait pas enlever par une entreprise, il faut alors se munir de tire-fort et de barre à mine. L'évacuation de ces arbustes vers la déchetterie devient une expédition, si la longueur des haies est très grande. Si la haie est inaccessible aux engins agricoles, il faut alors, cracher dans ses mains, se munir des outils cités précédemment, mouiller sa chemise et déjà songer à ce qui va remplacer cette haie de conifère. On continuera, demain, à évoquer la manière de clore son terrain, d'entretenir ses haies d'arbustes.
    Vous avez peut-être remarqué, un peu plus bas sur cette page, un lien vers Les Carnets De Jules Hostouley. Je le remets en ligne après 3 ans de silence. Durant ces trois ans, j'ai développé d'autres blogs, administré d'autres forums, réuni 5000 amis sur Facebook.

     

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    Les carnets de Jules Hostouley

    Samedi 12 août 2017

    Bonjour

    Nous allons continuer à faire le tour de la haie. Une haie qui, de nos jours, s'est généralisée autour des constructions nouvelles que l'on trouve dans de nombreux lotissements. Dans des temps plus anciens on entourait sa propriété avec des murs ou avec un grillage posé sur fil de fer; évidemment toujours en fonction de ses moyens économiques. Cela ne nécessitait pas de devoir entretenir ses clôtures une ou deux fois par an. L'entretien des haies provoque invariablement l'achat d'un taille-haie. Il parait difficile d'entreprendre un tel chantier avec une simple paire de cisailles, comme autrefois. Néanmoins on a toujours besoin de cisailles au jardin pour fignoler une coupe ou rafraîchir les nombreux arbustes dits d'ornement que l'on a hébergés dans son jardin. En cas de haies de thuyas, de lauriers ou de cyprès, on a intérêt à se procurer un taille-haie thermique. Il faudra prévoir, en plus, une remorque, si l'on ne veut pas dégrader l'intérieur de son véhicule. Les résidus de la taille des haies prennent une place considérable. Il est inutile, je crois, de se procurer un broyeur de végétaux pour petits jardins. Ils sont efficaces dans leur ensemble, mais nécessite un temps astronomique pour broyer tous ces petits résidus. Il suffit de remarquer avec quel type de matériel les agents communaux sont équipés. Un matériel thermique dont l'investissement nécessite dix à vingt fois le nombre d'Euros que nous pourrions, éventuellement, consacrer à un petit broyeur électrique. Mais un matériel thermique extrêmement efficace, qui avale goulûment et efficacement tous les branchages issus des grands élagages, et ce dans un temps record. Les résidus récupérés constituant ce que l'on appelle le BRF; des initiales qui désignent un type d'amendement récemment développé que l'on nomme le «Bois Raméal Fragmenté». La pose de ce BRF, après quelques mois de maturation, sur les surfaces cultivées de nos jardins, restitue une vie microbienne qui a souvent déserté nos sols surexploités. Je passe mon ancienne tondeuse sur ces résidus de tonte, que je dispose immédiatement sur mes plates-bandes et aux pieds de mes arbustes. Toutes ces surfaces ne souffrent plus des sécheresses devenues habituelles pendant les mois d'été. Je pratique cela depuis plus d'une vingtaine d'années. D'ailleurs, j'ai remarqué que des constructeurs de tondeuses à gazon, ont développé, depuis quelques temps déjà, des modèles permettant de broyer des tontes de haies constituées d'essences très légères comme le troène, par exemple.

     

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    Les carnets de Jules Hostouley

    Dimanche 13 août 2017

    Bonjour

    Du crachin comme seule notre région peut en produire. Hier toute la journée. Les légumes et les semis adorent cela.
    J'ai remarqué lors de mes pérégrinations sur «Youtube» que la plupart des propriétés aux États Unis ne comportent pas de haies, encore moins de clôture. Juste, très souvent, une petite haie qui entoure la terrasse, afin de protéger l'intimité familiale. Tout cela je le soupçonnais depuis longtemps; ayant été nourri dans les années 50 avec le journal de Mickey, qui a travers ses histoires un peu naïves et ses images simplistes décrivait très bien les habitudes de nos amis Américains. Beaucoup de maisons en bois, des propriétés sans clôture ni portail, assorties de magnifiques pelouses bien entretenues. Je crois qu'un fabricant de portails ne fera jamais fortune aux États Unis. Pour un pays que l'on dit raciste, violent et xénophobe, la coexistence avec les voisins n'a rien à voir avec nos habitudes de voisinage. Dans beaucoup de propriétés en France, l'ennemi, c'est le voisin. Les haies, le bruit, les animaux et les enfants, sont des sources de conflits. À quoi tient cette différence fondamentale de comportement; je ne saurais répondre; je ne suis pas sociologue. Dans les nombreuses vidéos sur les paysages des États Unis, on remarque que les riverains entretiennent la partie publique de leur propriété jusqu'au ras du bitume. Ils n'attendent pas comme chez nous, que les agents communaux exécutent ce travail. Les Français demandent toujours plus de services de la part de leur municipalité et ensuite poussent des gémissements de pestiférés, lorsqu'ils découvrent le montant astronomique de leur feuille d'impôt, qu'un certain Président se propose, d'ailleurs, de supprimer. En France on est pratiquement obligé de clore son fond, car, sinon, les passants se sentent obligés de venir fouler votre pelouse. Je me souviens que mon père qui avait clos de haies de thuyas, sa propriété, mais avait refusé de poser des portails sur les deux entrées de son terrain, voyait couramment de jeunes enfants indélicats, venir fouler sa pelouse, cueillir ses fleurs et chaparder ses fruits. Cela, semble-t-il, avec la bénédiction des parents. 

     

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    Les carnets de Jules Hostouley

    Lundi 14 août 2017

    Bonjour

    Une belle journée d'été, hier dimanche 13 août. Les fleurs développent de nouveaux bourgeons; voulant profiter de ce renouveau au jardin. La chaleur raisonnable et l'humidité naturelle étant de retour. Au potager on arrive enfin à récolter des haricots sains et sans fil. Courant juillet, j'ai abandonné une planche de haricots, tant leur maturité se traînait et fabriquait de petites gousses misérables cousues de fils verts. Cette planche est donc destinée à produire des grains secs pour une récolte de graines pour l'année prochaine. Cette variété étant une variété renommée de chez Baumaux .Une planche de haricots de trois routes  semée il y a un mois et demi, vient tous juste de commencer à sortir de terre. Malgré les nombreux arrosages prodigués en juillet. Les haricots et les radis étant les semis qui lèvent les plus vite, cela démontre la férocité de la sécheresse que nous venons de traverser. D'ailleurs cette planche de haricots est rattrapée par une nouvelle semée il y a un peu plus d'une semaine. En revanche les mauvaises herbes sont très bien adaptées à ces calamités météorologiques. Elles atteignent des hauteurs vertigineuses et envahissent toutes les planches de légumes et toutes les plantations de fleurs. Les choux semblent vouloir développer plusieurs feuilles; ils ont été repiqués il y a plus d'un mois. Les semis de laitues et de chicorées se dépêchent de sortir, espérant combler un retard dans la production de ces salades. Il y a longtemps que nous devons faire appel au rayon légume des hypermarchés.   

    À demain   

    Les carnets de Jules Hostouley

    Mardi 15 août 2017

    Bonjour

    C'est sous les orages que je vous écrie. Du vent violent, mais sans pluie pour l'instant. Beaucoup d'éclairs dits de chaleur, qui témoignent d'une grande activité orageuse sur la région. Hier fut une belle journée avec 26°C maxi.
    La récolte des prunes est terminée. Celle-ci fut très longue, cette année. Le prunier aux mirabelles est lui aussi arrivé à maturité. Du coté des pommiers, les variétés d'août sont en cours de cueillette; beaucoup tombent faisant la joie des oiseaux. Les poiriers ne sont pas en reste et croulent déjà sous les fruits. Il faut étayer certaines branches, afin d'éviter  la casse; ce sont des arbres de tailles moyennes et leurs charpentières sont de section un peu faible, pour supporter le produit d'une année très riche en fruits. Ces arbres fruitiers semblent avoir bien supportés la sécheresse et la canicule. Ils vont chercher très loin la fraîcheur du sol et les grosses chaleurs avancent considérablement leur maturité. Les pieds de rhubarbes développent des feuilles énormes par rapport à celles des  autres années. Leurs tiges restent, néanmoins, un peu frêles. Dans le potager il a fallu biner et sarcler toutes les nouvelles planches, tant les semis de mauvaises graines semblent près d'exploser. Dans les serres les tomates grossissent beaucoup plus que les autres années. Il faut dire que le transport dans ces serres, d'un tas de compost de plus de 2 m3, pendant cet hiver, favorise la taille exceptionnelle de certaines de ces tomates. Je n'apporte, qu'une fois par quinzaine, un engrais liquide à base de vinasse de betterave et de plumes compostées. J'ai abandonné le purin d'ortie, à cause de la propagation des orties sur mon terrain. Les poivrons et les piments nous offrent des fruits dans diverses couleurs. La planche de concombres qui a été plantée après les canicules, est déjà remplie de fruits de la taille du cornichon.  

      

    À demain   

    Les carnets de Jules Hostouley

    Mercredi 16 août 2017

    Bonjour
    Le récent scandale sur les œufs nous incite une fois de plus à produire nos légumes, à élever nos volailles. Quand cela est possible, bien évidemment. Tout le monde ne possède pas un lopin de terre, ou même un balcon. Ceux-là s'ils veulent manger correct et sain, devront soit se fournir auprès d'une «Amap», soit bien se renseigner sur la qualité et la provenance des denrées à l'occasion de leur visite hebdomadaire dans l'hypermarché de leur choix.
    Quand à moi, j'ai pratiquement toujours eu l'occasion de consommer des légumes provenant d'un potager familial, des volailles et des œufs produits par un poulailler de ma famille. À l'âge de neuf an, mes parents nous fournissaient déjà une petite surface de terrain dans laquelle nous nous exercions à produire quelques radis ou quelques haricots. Ces deux types de légumes se développant très rapidement. Ce qui est très gratifiant pour les bambins pressés que nous étions. Par la suite, mes parents possédant un potager et un petit élevage, nous permirent d'avoir sur la table des aliments d'origine connue et de grande qualité. Enfin je cultive, moi-même un potager depuis l'année 1971, et j’entretiens un poulailler, tout en ayant tenté un petit élevage de quelques lapins. Élevage que j'abandonnais rapidement par manque de local adéquate. En ce qui concerne les œufs, tout le monde sait très bien que les poules arrêtent pratiquement de pondre en hiver durant les journées les plus courtes. La lumière du jour ayant une grande influence sur les glandes  qui pilotent l'organe de la ponte. C'est, alors, l'occasion de comparer la qualité des œufs de nos poules avec les meilleurs œufs du commerce. « Y a pas photo» pourrions-nous dire. Même réputés très frais, les œufs du commerce ont un jaune un peu terne et parfois un jaune qui se dilue dans le reste de l'œuf. Les œufs de nos poules ont toujours un jaune haut en couleur, voire très coloré, si on a distribué du maïs à nos pondeuses. Avec les œufs de nos pondeuses, il est souvent difficile d'obtenir des œufs durs de bon aspect. Ce qui prouve leur état de grande fraîcheur. On ne se risque plus à cuire des œufs à la coque avec les œufs du commerce. Nos poules étant de races et d'origines multiples, nous pouvons disposer d'œufs de tailles, de formes et de couleurs très diverses. Cela peut aller du simple au double en fonction de la taille de la pondeuse. Il nous arrive, parfois, de pouvoir dénicher des œufs de canard cane. Ceux-ci étant de couleur verdâtre avec un jaune très coloré. Nous avons eu, à une époque, des œufs d'oie. Ceux-ci ont sensiblement le même gout; seules, bien évidemment, leurs tailles diffèrent des œufs de nos poules. Un seul de ces œufs pourrait suffire au repas d'un convive, certes, de très petit appétit. 

    À demain   

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    Jeudi 17 août 2017

    Bonjour

    Chacun l'aura remarqué, la Télévision s'est mise en vacances. Le nombre de rediffusions est immense. La France qui gagne étant en vacances, l'autre France, celle des perdants, celle des pauvres, peut se contenter de ces programmes surgelés sortis, tout droit du «congélo» du service public. Certains vous diront : «Mais ils n'ont pas à rester devant leur Télé nuit et jour; ils ont qu'à aller se balader en forêt, ou en ville». «I Zon Ka». Certes, une partie des non-vacanciers peut faire cela, mais une masse importante de nos concitoyens qui vivent en banlieue, y sont assignés à résidence par manque de moyen et doivent supporter ces pétarades incessantes de gamins en rupture de scolarité, quand ce n'est pas les incivilités et les insultes de ces mêmes gamins. La chaleur en plus sur ces appartements très mal conditionnés, et c'est l'enfer quotidien pour nombre de nos concitoyens. Vivement la rentée! Et après les chroniqueurs politiques dégringolent de leurs somptueux fauteuils en observant avec effroi, les scores du Front National. Près de la moitié des Français ne prennent pas de vacances. Ils peuvent donc regarder les quelques émissions en direct, qui restent encore sur leurs chaines favorites; des chaines qui le plus souvent leur rappellent comment leurs concitoyens plus veinards qu'eux peuvent s'éclater sur les nombreux lieux de vacances de notre beau pays de France.  

    À demain   

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    Vendredi 18 août 2017

    Bonjour

    Après cette affaire d'œufs contaminés, on peut, une fois de plus, observer que nos concitoyens ont besoin, de plus en plus, de se nourrir avec des produits plus sains et à l'abri de ce genre de péripéties. Même si certains consommateurs sont encore amoureux des légumes les plus gros et des fruits les plus beaux, l'ensemble des amateurs d'aliments plus naturels s’accroît au fil de tous ces scandales développés par une industrialisation agro-alimentaire poussée dans ses retranchements, au nom du moins cher que moins cher. Sur les étals des supermarchés, on peut constater l'offre grandissante de variétés de tomates à l'aspect un peu tourmenté et aux couleurs variées.  Car cultivant encore près de 120 variétés différentes de tomates, je pense pouvoir émettre quelque avis sur le sujet.
    Tout d'abord les producteurs des ces variétés dites anciennes et traditionnelles, ne nous ont pas attendu, pour modifier leurs techniques de culture. Sachant très bien que la qualité de la tomate cultivée industriellement était de plus en plus décriée. Le reproche que l'on fit, à une certaine époque, à toutes ces anciennes variétés, c'est qu'elles ne voyageaient pas très bien. Du coup les obtenteurs de nouvelles variétés, ont développé des hybrides qui se conservaient plus longtemps. Dans le même temps, comme le commerce était amateur de variétés très policées, très propres sur elles, bien rouges, bien grosses et bien calibrées, ces obtenteurs ont du laisser de coté les critères du gout de la tomate. La sélection d'une nouvelle variété est très longue, très aléatoire et très  compliquée. On ne peut pas agir sur tous les paramètres en même temps. Il n'y a pas de variétés parfaites. Seule la science actuelle permet ce genre de performance et cela s'appelle, alors, de la manipulation génétique (OGM). Procédé qui ne permet pas de connaitre les développements futurs et les vicissitudes de la nouvelle variété. Et surtout procédé qui va entrer en interaction avec les autres organismes du monde végétal. Avec toutes les conséquences imprévisibles que cela comporte. C'est pourquoi les OGM demeurent très suspects auprès des consommateurs et aussi des autorités. Sauf dans certains pays; les États Unis, par exemple.

    À demain

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    Samedi 19 août 2017

    Bonjour

    Beaucoup de pluie hier matin. On ne va pas s'en plaindre. Toute la végétation reverdit et s’accroît à toute vitesse. On dirait même qu'elle rattrape le temps perdu. Mais le temps perdu ne se rattrape jamais, c'est bien connu. Hier, livraison d'un gros ballot de paille. Environ 300 Kg; destiné au poulailler et au paillage de certaines planches. Cette année, je n'ai jamais eu besoin d'arroser les planches de courgettes. Elles sont constituées de multiples couches de paille, de feuilles et de fumier. Au poulailler les pondeuses passent leur temps à remuer et à gratter dans cette paille fraîche. Â la recherche d'un grain perdu ou d'un minuscule ver de terreau, passant par là et n'ayant rien demandé à personne, le malheureux. Les poules doivent toujours faire de l'exercice, cela est bénéfique pour leur organisme. En parlant de la santé des poules, le scandale des œufs contaminés trouve son origine dans l'infestation des poulaillers par ces fameux poux rouges. Tous les élevages, tous les poulaillers hébergent ces poux rouges. Rouges du sang des pondeuses, qui se font piquer pendant la nuit, sur leurs perchoirs. Pour remédier partiellement à ce fléau, je change tous les 2 ou 3 jours les 2 barres de perchoir pour les remplacer par de nouvelles barres indemnes de ces parasites. Comme les vampires, ces êtres indésirables craignent la lumière du jour et finissent par trépasser sous l'ardeur des rayons du soleil. De plus les poules les repèrent et picorent rapidement ces insectes ivres de sang. Certains pensent que la tanaisie les repousse hors du poulailler. D'autres espèrent s'en débarrasser en brûlant carrément le poulailler; mais ces bestioles reviennent toujours. On peut distribuer un insecticide spécifique dans les locaux affectés aux volailles, mais on voit ce qu'il en advient sur la santé des consommateurs.

     

    À demain

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    Dimanche 20 août 2017

    Bonjour
    Dimanche 10 septembre, c'est bientôt. C'est la 12 ème édition de la Fête de la tomate et des légumes anciens organisée par l'association Des Paysages, des Jardins et des Hommes ce dimanche 10 septembre de 10 h à 18 h à Haverskerque... Une fête magnifique qui met bien en valeur la tomate, sous ses nombreux aspects. On peut y rencontrer les grands spécialistes de la tomate sur Internet. Le site «TOMODORI» y est présent chaque année. Un site que tous les amoureux de la tomate, connaissent. On y retrouve «Les Jardins De Pomone»; encore des amoureux de la nature et du jardinage.
    Haverskerque  est une commune de France située dans le département du Nord, dans la nouvelle  région des Hauts-de-France.  Haverskerque est une commune en Flandre française prés de l'Artois. Cela nous met à près de 250 km de cette commune et nous ne pourront, malheureusement pas nous y rendre; d'autres occupations, nous retenant ce jour-là. Cette fête ne se limite pas à la culture de la tomate et présente la plupart des légumes que nos jardins connaissent bien.
    Donc l'Association «Des paysages, des jardins et des hommes» qui est présente ce jour-là, présente tout au long de l'année ces activités :
    Échanger graines, semis, plantes et boutures
    Conseiller lors de l’aménagement d’un terrain
    Partager les « trucs et astuces » du jardinage
    Transmettre des informations techniques (plantation, taille, bouturage, soins etc.)
    Initier le jardinier débutant (stage de greffe, taille, etc.)
    Suggérer le type de plantation à envisager en fonction de votre terrain
    Découvrir les jardins des adhérents qui le souhaitent
    Visiter les jardins remarquables
    Assister à des conférences faites par des professionnels
    Bénéficier d’une formation pratique lors de la conception d’espaces verts publics
    Obtenir des tarifs préférentiels chez les pépiniéristes, organiser des commandes groupées 
    Échanger nos bonnes adresses
    Mettre à disposition des livres achetés par l’association
    Initier à l'apiculture, l'art floral
    Proposer des cours de jardinage enfants.

    Donc rendez-vous dimanche 10 septembre à Haverskerque.

     

    À demain

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    Lundi 21 août 2017

    Bonjour

    Pour ceux qui désireraient planter des citrouilles en vue de la fête d'Halloween, il est, je le précise, un peu tard. Et pas la peine de semer pour l'année prochaine, car cette cucurbitacée ne résiste pas à nos hivers. La fête d'Halloween a un tel impact, que certains jardiniers ne cultivent cette courge, uniquement que pour la fête du 31 octobre, ou alors pour la conserver durant l'hiver, dans la maison; un élément de décor qui n'a rien de repoussant. Bien au contraire, cette citrouille a inspiré le fabuliste, qui faisant la sieste sous un chêne, se gaussait qu'un tel géant ne puissent produire que de minuscules glands; tout le monde connait la suite. De même que dans le conte de fée, une citrouille se change en magnifique carrosse avec grand équipage et laquais pour le plus grand bonheur de la petite ménagère chargée, quotidiennement, d'évacuer les résidus des cheminées de la maison, sous les lazzis de ses mégères de sœurs. Un légume  sympathique finalement ? Peut-être un peu moins, quand, fin octobre, il est chargé d'évoquer le souvenir des morts. Adoptant pendant la nuit ce visage grimaçant éclairé en son fort intérieur grâce  aux facéties de quelques feux follets. Pour les jardiniers, la citrouille, qui prend alors le nom de potiron dans les catalogues de graines, est une excellente courge, qui va se conserver, une partie de l'hiver, pour constituer de délicieux potages, et maintenant de nouveaux plats sublimes inventés et proposés par les meilleurs chefs en cuisine, qui surfent sur la vague de la réhabilitation des légumes en gastronomie. Le catalogue de graines «Baumaux» a souvent séduit du public très éloigné du jardinage, par la présentation d'un nombre incroyable de types de courges, toutes aussi originales les unes que les autres. Mais la culture de ces courges n'est pas aussi aisée que la taille de leurs graines pourrait le laisser croire au néophyte. Il faut, dans nos régions, semer ces graines au chaud, au début du printemps, si l'on veut récolter de gros potirons en vue de la conservation hivernale. Il faudra que le milieu de culture soit riche de tous ces terreaux et ces fumiers les plus fertiles. On se doute bien que, vu la taille de la bête, qu'elle ne se satisfera pas, en aucun cas, du modeste milieu de culture d'un non-moins modeste Radis, si National fut-il. 

    À demain

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    Mardi 22 août 2017

    Bonjour

    Si août est le mois des récoltes massives au jardin, c'est aussi le mois des courges en tout genre, le mois des cucurbitacées. Une récolte journalière, souvent commencée à partir de juillet, est la collecte des cornichons. Ces petits concombres qui vont finir leurs jours dans un bocal en nageant dans un liquide acétique, avec pour compagnons quelques oignons blancs, le tout parfumé à l'estragon, saupoudré de grains de poivre. Destinés pour accompagner charcuteries, mirontons, etc..Bref c'est un de nos meilleurs condiments. Il y a pire comme destinée. Ces chers petits cornichons qui auraient échappés à la vigilance du cueilleur, vont grossir, grossir, jusqu'à ressembler à une grosse saucisse verte. Et là, on n'y coupe pas, on est dirigé en cuisine, épluché, débité en tranche, invité à rendre toute cette eau si rare en période de sécheresse, pour être finalement dévoré tout cru accompagné des meilleures fines herbes de notre jardin. Je me suis laissé dire que ces malheureux concombres avaient parfois un autre destin. Venant se coller sur le visage de quelques jouvencelles en guise de masque, non pas de Mardi-Gras, mais de beauté, le plus souvent mixé et mélangé à du yaourt. On va parler d'autre chose, car la recette ne me semble pas très appétissante à quatre heures du matin et au cœur de l'été.
    La courgette, autre grande vedette de l'été dans les potagers, participe à de nombreux plats, que l'on ne prépare généralement qu'en période estivale. La ratatouille, par exemple, qui évoque souvent des vacances perdues, par son origine Provençale. Accompagnée par des poivrons, des tomates et des aubergines, le tout dûment assaisonné, elle se laisse cuire en milieu arrosé de la meilleure huile d'olive, vierge de son état, première pression à froid. Une ratatouille, souvent meilleure, réchauffée, car concentrant tous ses parfums, en évaporant une partie superflue de son eau. Car il ne faut pas oublier que toutes ces courges sont essentiellement gorgées d'eau. C'est pourquoi les énormes courgettes, façon ballon de rugby, finiront le plus souvent dans un potage qui patientera tranquillement dans un congélateur, pour être dégusté à l'occasion d'une de ces longues soirées d'hiver. On se fait souvent refiler une de ces énormes calebasses, que le pied de courgette,  goguenard,  a dissimulé à notre perspicacité pendant des jours et des jours, cachant son gros bébé sous une de ses énormes feuilles au toucher souvent rugueux et non moins piquant. La courgette gagne à être récoltée très jeune pour pouvoir être présentée crue, en fines lamelles, en hors-d’œuvre et toujours correctement assaisonnée. 

     

    À demain

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    Mercredi 23 août 2017

    Bonjour

    Courge de Jérusalem, Bonnet de Prêtre, Courgette Étoilée, Etc... Quel peut-être ce nouveau légume? Cette nouvelle courge? Un légume ecclésiastique réservé aux Évêchés, aux Presbytères, ou servi en soupe aux habitants de ces communautés religieuses? Hé bien ce nouvel habitué de nos cuisines, c'est le pâtisson; un légume ancien qui fut oublié pendant longtemps. Il a été réhabilité avant la nouvelle vague, non pas du cinéma, mais de cette nouvelle vague qui invite à une plus grande consommation de légumes et de fruits. La grande distribution, dans un but purement commercial, avait depuis longtemps décoré ses rayons de fruits et légumes avec ces courges au faciès étrange, à la frimousse venue d'ailleurs. Ces mêmes hypermarchés présentaient ces courges venues de nulle part, sans même daigner émettre la moindre information sur la manière de consommer cette étrangeté. Le petit épicier du coin se serait fait une joie de vous renseigner sur cette belle courge blanche. Mais seulement voilà, ce petit épicier a été depuis longtemps crucifié par la grande distribution. Donc il a fallu se débrouiller pour tout savoir sur cette courge. Heureusement Internet est arrivé et a pu faire connaitre au grand public, les qualités de la Courge de Jérusalem. Cette courge se décline en plusieurs couleurs. Communément connue, blanche comme la chasuble des prêtres, on la trouve aussi revêtue du meilleur orange que la nature puisse nous proposer. Elle se sent également, très à l'aise en jaune ou en vert, parfois même en noir striée de flammèches vertes et blanches. Son gout est plus délicat que sa cousine, la courgette. Mais ce qui séduit le plus sur la table familiale, c'est sa présentation fourrée de jardinières de légumes accompagnée par la divine chaire de notre courge si amoureusement préparée. Nous pouvons faire confiance aux Chefs qui mettent tout leur génie au service de ce pâtisson. Des Chefs qui nous proposent de multiples recettes toutes plus délicieuses et gouteuses, les unes que les autres. Bon appétit!

     À demain

     

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    Jeudi 24 août 2017

    Bonjour

    Dans le domaine des courges, on trouve aussi une courge très coureuse et très productive : La courge spaghetti. Elle devient très vite énorme, si on l'a perdu de vue pendant quelques jours. Pourquoi s'appelle-elle courge spaghetti? Parce que sa chaire est bourrée de filaments semblables aux pâtes qui composent un plat de spaghettis. Ceux- ci sont très fins et cette courge très différente des autres courges. Il paraitrait même, que les jeunes enfants pourtant très peu amateurs de toutes ces courges, se laisseraient gagner par la dégustation de ce met assez particulier; à la condition express qu'il fut bien apprêté et bien cuisiné.
    J'ai cultivé pendant deux saisons, la courge de Nice, à ne pas confondre avec la courgette ronde de Nice. Mais la taille impressionnante de cette courge et ses qualités culinaires se révélant médiocres, comparées à celles de la courgette. De plus, sa culture est plus longue que celle des courgettes. Quand on voit la taille du spécimen récolté, on comprend pourquoi. Sa culture est pratiquement aussi longue que celle des potirons.
    Une autre courge que j'avais tenté de cultiver, c'est la courge Turban. Plus connu sous le nom de Giraumon, dans les milieux très fréquentés de la courgette. Après l'échec de cette culture, je n'ai pas renouvelé les semis. Je ne peux donc pas émettre un avis sur le gout de cette courge. Une variante très connue de la courgette, est la courgette ronde de Nice. Sa saveur étant comparable à celle de sa grande sœur la courgette, c'est son aspect qui est surtout très intéressant en cuisine. Elle peut être farcie, avec bonheur, au moyen de toutes les denrées les plus appétissantes. Et elle ressort du four en meilleur état que les tomates farcies, qui souvent s'effondrent au fond du plat, quand celles-ci sont trop riches en eau. Comme quoi la sobriété est toujours payante.
    Le domaine des courges est immense et comme elles occupent beaucoup de place au potager, il faut se contenter de ne cultiver que quelques variétés. Sinon il faut être collectionneur et consacrer à cette passion, la quasi totalité de son potager.

     

     À demain

     

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    Vendredi 25 août 2017

    Bonjour

    Je ne cultive plus les variétés de haricots à rame, depuis longtemps. Faute de rames efficaces pour faire grimper ces variétés éprises d'alpinisme, comme le liseron. Autrefois, on cultivait surtout les haricots à rame pour obtenir des gros haricots en grains à consommer en frais ou à conserver en sec pour l'hiver. Les variétés de haricots nains sont suffisamment nombreuses, pour se passer de ces rames si difficiles à trouver de nos jours. Pour fabriquer des rames suffisamment grandes, il fallait, lors de l'élagage des haies conserver les grandes tiges bien droite des noisetiers, par exemple. Bien évidemment ces haies, très hautes, ne se trouvaient que dans les exploitations agricoles. Vous ne fabriquerez pas de rames avec des haies maintenues par la loi à deux mètres de haut. Dans ces haies qui étaient rabattues tous les sept à huit ans environ, les agriculteurs y trouvaient un excellent bois de chauffage, toutes sortes de rames et aussi de grandes gaules pour locher les pommes à cidre, comme on dit en Normandie. Ces grandes rames étaient enfoncées profondément et attachées deux par deux, tout en étant solidarisées par une rame transversale. Ces rames pouvaient être réutilisées durant au moins trois saisons. Ensuite devenues trop fragiles elles servaient à allumer le feu. Les techniques actuelles proposées pour remplacer ces rames ne me semblent pas aussi ingénieuses que ce qui se faisait autrefois. Certains remplacent ces rames avec du bambou. Mais ce végétal n'est pas présent dans toutes nos régions. Donc, chez nous il faut les acheter; prélevées dans les haies, ces rames sont gratuites. Déjà le rendement de cette culture de haricot à rame est  amputé du coût de cette acquisition. Je rappelle à chaque fois que si le jardinage actuel est pratiqué en vue de la consommation de légumes d'origine connue et exempts des traitements appliqués par les professionnels, ce jardinage est aussi une économie substantielle dans le revenu des ménages. C'était le seul but envisagé dans la pratique du jardinage jusque dans les années 50. Pendant la guerre, les citadins ne se préoccupaient pas du tout avec quelles substances néfastes  étaient traités les rutabagas ou les quelques malingres patates, vendus à prix d'or, et sur présentation de tickets de rationnement très restrictifs. Ils s'estimaient heureux de pouvoir parfois s'en procurer.
    Les professionnels du jardinage proposent aujourd'hui divers matériels destinés à remplacer nos anciennes rames en noisetier. Ce surcoût est envisageable pour une petite production confidentielle, mais si l'on veut avoir une grosse production en vue de la conservation hivernale, comme le pratiquait nos Parents et nos Grands Parents, le prix de notre consommation de légumes devient prohibitif. Il faut bien reconnaître que les légumes proposés sur les étals actuellement sont de qualité supérieure à ceux qui étaient encore proposés chez les épiciers dans les années 50. À cette époque ces légumes pouvaient couramment être de qualité très inégale. Il n'y avait pratiquement aucun contrôle de qualité et de traçabilité. Aujourd'hui, les différents scandales révélés dans les pratiques agricoles, ont conduit les professionnels à réformer des méthodes de culture peu respectueuses de l'environnement, peu respectueuses de notre santé. Et ils ont encore beaucoup de progrès à faire dans ces domaines. Le scandale actuel des œufs contaminés, qui n'aurait jamais du se produire, fera progresser la qualité des produits d'alimentation industrialisés qui utilisent des œufs dans leur fabrication. Ces fabricants auraient du contrôler très sévèrement chaque arrivage d'œufs avant de les lancer en production, plutôt que de se fier à la bonne mine de certains de leurs fournisseurs. J'ai travaillé 40 ans dans des labos de contrôle; les camions citernes qui fournissaient, journellement, les matières premières, ne dépotaient pas tant que nos résultats d'analyses n'établissaient pas la bonne conformité des substances délivrées en vue de la fabrication. Ces industriels avaient perdu tellement d'argent en cas de substances hors normes, qu'ils ne faisaient et ne font encore confiance qu'à eux-mêmes en matière de pureté de ces produits chimiques. Quand on veut fabriquer des éponges synthétiques avec des produits inappropriés, cela conduit invariablement à un désastre spectaculaire sur la chaîne de production. De nombreuses heures de nettoyages, des risques accrus pour les personnels, des pertes monstrueuses, des coûts  prohibitifs pour faire enlever, transporter et faire détruire des tonnes de déchets extrêmement toxiques pour l'environnement. Tandis que l'industriel qui produit des pâtes alimentaires, ne subit aucun cataclysme sur ses chaines de production, si les œufs qu'il utilise sont pollués par des insecticides interdits d'usage, depuis très longtemps. Ce sont les consommateurs qui vont se ramasser le cataclysme sur leur santé.
    Tout ceci pour dire que la qualité de notre alimentation sera en progrès constant, si la vigilance des autorités de contrôle n'est pas mise en défaut. Et qu'il ne faut pas perdre de vue le coté rentabilité dans notre potager par rapport au coût et à la qualité des légumes proposés sur les étals. 

     

     À demain

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    Samedi 26 août 2017

    Bonjour
    Hier j'ai trouvé, dans ma boite aux lettres, le premier catalogue de plantes pour l’année prochaine. Pour le printemps 2018. C'est le catalogue Baumaux; un catalogue extrêmement riche en variétés et en matériels de jardinage. Le catalogue de l'automne est beaucoup moins fourni; il ne comporte pas ce choix immense, en matière de semences de légumes, que Baumaux nous offre chaque année. Contrairement à ses concurrents, ce fournisseur n'offre pas de garantie. Une garantie souvent supérieure à cinq ans, offerte par les firmes comme Willemse, Briant ou Bakker. Ces entreprises respectent bien leur engagement, mais quand on voit l'état de certains végétaux à la livraison, on se réjouit de pouvoir profiter de cette garantie. Comme la garantie propose le remplacement des plants, on est gratifié d'un deuxième envoi. Un envoi où la plupart du temps, la qualité des plants est dans le même état. Et comme cet envoi est lui aussi couvert par la garantie de cinq ans, on peut donc faire une réclamation sur la précédente réclamation. Une histoire de fou. J'ai fini par cesser de me fournir chez ces professionnels, car on passe beaucoup plus de temps à remplir les bordereaux de réclamation et à les expédier, qu'à planter ou semer toutes ces commandes, qui nous laissent, le plus souvent, sans fleur, le printemps suivant. Chez Baumaux pas de garantie tapageuse, ni de prodigieux cadeaux absolument inutiles, en cas de commande. Depuis que je commande chez Baumaux (plus de dix ans), je n'ai du faire qu'une seule réclamation. Par appel téléphonique à l'occasion de la livraison d'un câble chauffant défectueux. Un matériel très fiable, mais très onéreux. Ma demande a été immédiatement prise en compte et s'est concrétisée par un envoi express, d'un nouveau câble. Je renvoyais,  donc, par retour de courrier l'exemplaire défectueux. Cela se passait en février, et c'est le mois où l'on a un besoin très grand de ce type de matériel, pour assurer le chauffage des nouveaux semis en barquette. Chez la concurrence, avec leur garantie de cinq ans, ma réclamation aurait été prise en compte en fin de saison, vers le mois de mai, par exemple. À cette époque plus besoin de chauffer des semis qui sont déjà bien développés. Je connais les démêlés juridiques de Baumaux avec Kokopelli, mais cela n'altère en rien ma confiance dans ce grand professionnel de la vente par correspondance. Baumaux se trouve maintenant à Mirecourt, près de Nancy, pour ceux qui ne connaîtraient pas. 

     À demain

       

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    Dimanche 27 août 2017

    Bonjour
    C'est la rentrée. Les aoûtiens pleurent leurs vacances perdues. Ils vont redécouvrir leurs jardins, leurs pelouses, leurs potagers (pour ceux qui en possèdent). Les mois de septembre et d'octobre sont encore capables de donner de beaux jours, avant les dures journées d'hiver. On va faire le tour des dictons de septembre qui nous montrent la conduite à tenir dans nos jardins. 

    «A la bonne Dame de septembre, (le 8: fête de la vierge) Tout fruit est bon à prendre. 
    Du premier au huit L'hirondelle fuit. Le temps de la Nativité, (8 septembre) Dure tout un mois sans variété.
    Septembre en sa tournure, De mars suivant fait la figure. Septembre emporte les ponts ou tarit les fontaines.
    En septembre Les feignants peuvent s'aller pendre. En septembre, Le raisin ou la figue pendent.
    Septembre se nomme Le mai de l'automne. Septembre humide Pas de tonneaux vides.
    En septembre si tu es prudent Achète grains et vêtements. Vins de septembre Font les femmes s'étendre.
    Septembre nous produit Les plus délectables des fruits. Le 7 septembre sème ton blé Car ce jour vaut du fumier.»

    Un mois qui se distingue par la pertinence de ses dictons et il faut bien se donner du courage pour supporter les longs mois d'hiver qui se profilent à l'horizon.
    Toutes les récoltes citées plus hauts sont à entreprendre ou à continuer. Un potager bien conduit n'offre pratiquement plus de place pour d'éventuelles semis ou repiquages. Mais il faut quand même prévoir des semis pour le printemps prochain. Mais septembre est vraiment le mois des grandes récoltes surtout destinées à la conservation. Il faut faire de la place sur les étagères dans les caves. Septembre, le mois des vendanges! Quelle meilleure illustration pour symboliser la fin de l'été, en attendant la venue de l'automne?

     

     À demain

       

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    Lundi 28 août 2017

    Bonjour
    D'après un sondage récent, les Français, s'ils apprécient le Bio, ne cultiveraient pas leur jardin avec les méthodes du Bio. Trop contraignantes ces méthodes, jugent-ils. Plus d'un tiers utiliseraient encore des engrais chimiques. Et quelques uns saupoudreraient toujours leurs légumes avec les pesticides les plus décriés. Il est vrai que les jardineries ne proposent, encore, dans leur ensemble, que des engrais chimiques. Cette année je n'ai pas retrouvé chez GammVert, les engrais naturels utilisés pour la culture Bio. Des engrais fournis en granulés dans des sacs de 20 kg. Peut-être n'en ont-ils pas eu une vente suffisamment soutenue dans les années précédentes? Je me suis rabattu sur ma réserve de sang séché et de corne torréfiée. Une réserve constituée il y a quatre ou cinq ans auprès de Leclerc pendant ses grandes promotions du mois de mars. Leclerc proposait en boite de cinq kilos, les engrais naturels précédemment cités à un prix qui équivalait à 50% du prix courant. J'ai acquis, alors, dix boites de chacun de ces engrais. J'ai suffisamment de place pour les stocker. À raison de trois boites par an, il m'en reste encore quatre. Ces engrais sont toujours proposés à la vente en trop petits conditionnements. Que faire avec des boites d'un kilo pour un terrain de 1500 m². Des petits conditionnements qui font invariablement monter les prix d'une manière prohibitive. J'utilise aussi pour les tomates que je cultive en grand nombre, de l'engrais liquide naturel en bidon de un litre, à un prix très abordable chez Carrefour. Un engrais composé de vinasse de betterave (certainement des résidus de l'industrie sucrière) et de plumes séchés. Un engrais liquide à consistance sirupeuse de caramel tout noir. Dissout dans les eaux d'arrosages deux fois par mois, cet engrais complémentaire semble avoir les faveurs de mes tomates. Mes poivrons et mes aubergines profitent, aussi, largement de ces agapes. Pour les autres légumes c'est le compost de mes trois tas de déchets végétaux (6 m3), et le fumier des poules constitué par le décapage de leur parcourt habituel (100 m²). Pour certains légumes spécifiques je dépose préalablement à la culture, du sang et de la corne. Et comme je paille beaucoup certaines planches de culture, j'arrive à maintenir un sol fertile non lessivé. Je viens tout juste de faire rentrer un énorme ballot de paille tout rond (2 mètres de diamètre) qui va me servir pour mes élevages et aussi à pailler toutes les surfaces libres de culture, pendant l'hiver.

     

     À demain

       

     Les carnets de Jules Hostouley

    Mardi 29 août 2017

    Bonjour 

     En ce qui concerne les pesticides, le constat est des plus alarmants, car ces produits agissent directement sur notre métabolisme, notre santé. « Si la tendance est à la baisse, 3.600 tonnes de pesticides sont encore commercialisées chaque année en France auprès de 17 millions de jardiniers amateurs» C'est le constat fait récemment par un média du jardinage. Il pointe du doigt la mauvaise formation des personnels de jardineries. Alors que les grandes marques ont développé une gamme très importante de produits d'origine naturelle. Je crois que de vieilles habitudes persistent auprès des jardiniers amateurs que nous sommes. Si certain se disent, en public, convaincus par le recours aux produits utilisés en jardinage Bio, ces mêmes jardiniers se fournissent quand même en produits de synthèse. Un peu comme un électeur qui crie, à tout va, son opposition au Président en place et, une fois dans l'isoloir, reconduit pour un nouveau quinquennat, le même Chef de L'État. Un vote de sécurité, en somme; même  démarche chez nos jardiniers. Tel produit dangereux est très souvent remplacé par une substance plus naturelle, mais celle-ci n'a pas fait la démonstration de son efficacité auprès de notre jardinier. Donc, pour cette année encore, on mettra ce produit si efficace, à base de molécules de synthèse, que l'on emploie depuis si longtemps. Des molécules de synthèse destructives de toutes formes de vie. Car ils sont nombreux les ennemis potentiels du jardinier amateur, pour qu'ils suscitent auprès de celui-ci, ces comportements des plus suicidaires, quant à sa santé. Entre les maladies et les ravageurs, on n’a que l'embarras du choix pour nourrir pulvérisateurs et poudreuses. Les plus connus de ces ravageurs et les plus combattus, sont les limaces et les escargots. On peut maintenant disposer en appât des grains de ferramol. Un produit à base de phosphate de fer, issu de l'exploitation des mines de phosphate. Un produit reconnu et toléré dans la pratique du jardinage bio. Cette année, je n'ai du utiliser ce molluscicide qu'une seule fois en début de saison. Dans les serres, une ou plusieurs limaces avaient confortablement passé l'hiver; une fois le printemps venu et mes premiers semis en train de lever, celles-ci se firent des amuse-gueules de mes nouveaux et précieux plants de roses d'Inde. Un met de choix pour ces petites bêtes orangées. Les roses d'Inde et les œillets d'Inde constituant, au moins, la moitié des plants d'annuelles, que j'ai semés en serre à partir de février. Depuis que ces plants sont en place, je n'ai pas vraiment constaté de dégâts sur ce type de fleurs. Certainement, que le grand nombre de plants replantés et les effets des canicules successives ont entravé, les repas de ces individus baveux.  

      

     À demain

       

     Les carnets de Jules Hostouley

    Mercredi 30 août 2017

    Bonjour
    Elles sont nombreuses les raisons d'introduire les substances chimiques dans le jardin. D'abord l'agriculture montre l'exemple. Mais cette agriculture ne peut pas encore envisager de réformer massivement ses méthodes de culture. Seuls quelques courageux ou quelques téméraires s'y risquent, c'est selon. Le bio progresse et s'installe dans l'agriculture intensive, mais il ne pourra pas encore nourrir toute la planète. Une planète dont les habitants se sont, pour la plupart, réfugiés dans les grandes métropoles et qui attendent beaucoup de l'agriculture Bio ou pas Bio. En ce qui concerne les pesticides, les jardiniers s'inspirent des techniques des agriculteurs et répandent sans discernement engrais, herbicides et insecticides. Ce qui modère la technique des agriculteurs dans ce domaine, c'est la finesse des dosages. Le matériel employé est de plus en plus précis. Le coût des produits de plus en plus élevé. Pour les jardiniers ordinaires que nous sommes, la poignée est souvent le seul instrument pour doser tous ces engrais et le coup de piston de la sulfateuse ou du pulvérisateur, la seule méthode pour appliquer ces poisons qui s'en prennent dangereusement à la vie et à l'environnement. En ce qui me concerne, la seule substance chimique dont j'asperge les légumes, C'est la BB, pour faire plus long, c'est la Bouillie Bordelaise. Un composé chimique encore accepté ou toléré par les instances du Bio. Peut-être plus pour longtemps. Mais un tel mélange de sulfate de cuivre (CuSO4) et de chaux (CaO), deux produits chimiques qui n'ont rien d'anodin, laisse des traces pas vraiment inoffensives sur l'environnement, même si l'on baptise ces molécules sous l'attendrissant vocable de «Bouillie Bordelaise». Un fongicide aux couleurs de l'horizon très utilisés dans les vignobles et aussi sur les cultures de tomates. Mais un fongicide dont les excédents de pulvérisation vont aller colorer les nappes phréatiques, déjà suffisamment chargées en substances pas toujours bien tolérées par notre santé. Je n'utilise la BB que sur mes plants de tomates. Surtout, ceux installés à l'extérieur, au potager. Des plants de tomates soumis aux aléas du ciel, en l'occurrence, l'action néfaste sur ces légumes, des pluies chaudes de l'été. Mes cultures en serre me permettent de ne pas traiter les plants, ou seulement en fin de saison, quand la condensation permanente, favorise la venue du mildiou dans les serres.

       

     À demain

       

     Les carnets de Jules Hostouley

    Jeudi 31 août 2017

    Bonjour

    De la pluie, hier. La nature peut reprendre son souffle et aborder sereinement les rivages de l'automne prochain. Par contre le thermomètre s'est complètement ramassé. Une perte de 15°C en moins de 12 h 00. 5 mm dans le pluviomètre et la citerne qui remonte à près de 50% de sa capacité. Bien que le mois d'août s'achève, il y a encore des besoins d'eau dans le potager et aussi dans les annuelles en jardinières et en suspension. Ce n'est pas parce que tous les besogneux doivent reprendre le chemin du boulot, que cela veut dire que les beaux jours sont finis. Bien au contraire, il faut rajeunir et entretenir toutes ces plantations en jardinières. On vient de passer 2 mois d'été, mais il reste encore 2 mois de douces journées avant les gelées d'automne. Si tant est qu'il y  ait encore des gelées, l'hiver prochain. Depuis plusieurs jours, je m'emploie à rénover les plantations de mes jardinières. J'avais gardé de nombreux plants en godets pour subvenir aux défaillances. Les canicules sont plus particulièrement cruelles pour les plantations en jardinières. Dans le potager, les semis de mâche vont avoir besoin d'eau. Même chose pour les semis de salades d'hiver. Je me demande pourquoi on appelle salade d'hiver, des laitues que l'on ne pourra pas consommer avant avril prochain. À condition que tous les ravageurs, les limaces et les oiseaux leur aient fait la grâce de ne pas les coucher sur leurs menus respectifs pendant ces longs mois d'hiver. Il faudra encore beaucoup d'eau pour les légumes qui n'ont pas terminé leur croissance, ou qui ont pris du retard à cause des sécheresses successives. En 2015, au moins 7 routes de 7 mètres de haricots n'avaient pu être récoltées à temps, avant les gelées. Ces haricots semés sur les emplacements des bulbes  et des pommes de terre avaient subis les dommages d'une sécheresse en Juillet/août, et avaient considérablement été retardés dans leur croissance. Pas de haricots en conserve, cette année là. Plus de 40 M² de surface cultivée devenue inutilisable, dans un potager qui en compte 300. Le haricot affectionne particulièrement la chaleur et aussi l'humidité. Privé de ces quelques pluies passagères durant ces longs mois d'été, il a tôt fait de se protéger de ces manques d'eau et oublie bien souvent de nous délivrer généreusement ces petits fagots verts, qui agrémentent si bien ces plats si rafraîchissants durant les mois les plus chauds de l'année. Le haricot que l'on mettra en conserve n'aura plus cette texture que nous apprécions tant. Bien que ces conserves soient de gout et de qualité supérieure à ceux du commerce. Pour le nombre de bocaux à entrevoir pour la consommation pendant la mauvaise saison, il a toujours été retenu, dans ma famille, environ par an, 50 bocaux d'un litre à entreposer à l'obscurité, en cave. Cela pour une famille de 4 personnes. Pour les familles nombreuses, il faut alors utiliser des bocaux de 2 litres. Les conserves de haricots au cœur de l'été sont des travaux fastidieux, surtout par forte chaleur. Mais le résultat est à la hauteur de l'effort prodigué.

      

     À demain

       

     Les carnets de Jules Hostouley

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Lundi 21 Février 2022 à 07:38

    C'est bon de se rappeler

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