Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

«Alain Baraton»

Bonjour

Belle journée ensoleillée et chaude. Agrémentée d'une petite pluie rafraîchissante en cours de journée. Dans l'après-midi, un orage a bien tenté de quitter la région de Chaumont en Vexin, mais le passage sur la plaine qui jouxte notre maison lui a été interdit. Peut-être n'avait-il pas son Pass Sanitaire?. Mais attention, en matière d'orage, ce qui n'a pas été accompli un jour, se déclarera surement le lendemain. Avec seulement 33mm de précipitation en août, la nature commence à avoir soif. Le pluviomètre demeure au régime sec. Un jardin pour rester beau et attrayant a toujours besoin d'une bonne rasade d'eau fraîche. En été, une bonne pluie par quinzaine est la bonne mesure. Les plantes et la nature ont toujours préféré se désaltérer à l'eau du ciel, plutôt qu'à la production des nappes phréatiques. Les gouttelettes de pluie qui traversent l'atmosphère, se chargent de toutes sortes de nutriments et de poussières. Les plantes adorent ce cocktail. Il suffit de voir le coup de fouet qu'une pluie printanière inflige aux plantations  somnolentes et alanguies par l'ardeur du soleil. Les jardiniers sont toujours amateurs de ces quelques pluies passagères tout en condamnant fermement ces cataractes récentes qui ont endeuillé plusieurs régions d'Europe. En parlant de jardiniers vous connaissez surement Mr Alain Baraton, le jardinier en chef du château de Versailles. Il vient souvent dans l'émission télévisée «La Quotidienne» sur la Cinq. Sa bonne humeur et son humour très fin viennent ciseler ses grandes connaissances en matière de jardinage. Ils s’occupe aussi du domaine national du Trianon et du parc de Marly Le Roi. Un parc que je connais très bien, car durant mon service militaire à Paris en 1968, j'intégrais une petite équipe de cross-country et nous allions chaque matin nous entraîner dans ce parc magnifique, malheureusement privé de son château par les agités de la révolution. Le général De Gaulle y a même loué une grande maison en attendant de pouvoir habiter à nouveau, sa maison à Colombey. Demeure qui avait beaucoup souffert des méfaits de la guerre 1939/1945. Notre sergent nous avait indiqué que Michel Jasy venait régulièrement s'entraîner dans ce parc somptueux créé par Louis XIV. Mais nous ne l'avons jamais rencontré. Michel Jazy, voulais-je dire; pas Louis XIV. Nous sommes dimanche matin et j'en voie qui ne suivent pas. LOL. Si vous voulez en savoir plus sur Mr Alain Baraton, je vous recommande la lecture de Wikipédia. 

Bon dimanche   

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«Basinga, Homestead et les autres»

Bonjour

Enfin le soleil est revenu, accompagné du perpétuel vent du nord. Les plantations en pot et en jardinières souffrent de ce climat sec et venteux. Encore une récolte de tomate. Basinga, la grosse jaune, pèse 580 gr. Un exemplaire sur lequel les oiseaux ont déjà prélevé leur part. Merles et moineaux arrivent à s'immiscer dans les serres. Les nouveaux plants en godets sont fouillés. C'est le travail des merles à la recherche de vermisseaux. Les moineaux se contentent de leur bain de poussière. Donc, hier récolte de 2kg400 de tomates. Homestead la côtelées fait bonne figure parmi les autres. Les plants cultivés en extérieur et qui portent encore les stigmates du mildiou, commencent à entrer en production.

Bonne journée   

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«Colchiques dans les prés»

Bonjour

«Colchiques dans les prés fleurissent, fleurissent, Colchiques dans les prés : c'est la fin de l'été». Comptine chantée pendant les jolies colonies de vacances; pas celles de Pierre Perret, mais celles de Jacqueline Debatte pour les paroles et son amie Francine Cockenpot pour la mélodie. Hé oui, l'été semble toucher à sa fin. Les vacances aussi. Avec des températures inférieures à la moyenne, on a maintenant une ambiance de début octobre. 26°C le 7 septembre 2016, c'est mieux que les 21°C d'hier sous un ciel vierge de tout soleil. Un ciel désespérément couvert. Un ciel plombé par de lourds nuages anhydres sous un vent très automnal. «La feuille d'automne emportée par le vent  En ronde monotone tombe en tourbillonnant» Du vent on n'en manque pas. Les bouleaux commencent à jaunir leurs feuilles. Les érables ont eux aussi leurs feuilles arrachées par la violence du vent. Rien à voir avec les 250km/h d'«Ida». Encore un cyclone qui dépasse les normes. Ouragan en Afghanistan, ouragan en Louisiane; la rentrée serait  agitée, disait-on; la rentrée est agitée, dirons-nous . «Châtaignes dans les bois se fendent, se fendent  Châtaignes dans les bois se fendent sous les pas» C'est bientôt l'époque de ramasser les châtaignes et aussi de continuer à explorer bois et forêts en quête de carpophores comestibles plus savoureux les uns que les autres. Dans les pâtures, on va bientôt aller locher les pommes destinées à préparer le meilleur des cidres. « Nuages dans le ciel s'étirent, s'étirent  Nuages dans le ciel s'étirent comme une aile.» Bien sur, le ciel est gris et les nuages, chargés des grosses pluies annoncées, s'étirent en se faisant la course vers les régions du sud en se gardant bien de nous gratifier de quelques pluies. «Colchiques dans les prés fleurissent, fleurissent.......». Au fait, j'ai pas dit! Mon unique pied de colchique n'a pas encore donné signe de vie. Il faudra se dépêcher de le photographier quand il sera prêt à égayer les jours de rentrée, tant sa floraison est fugace. Rien à voir avec la magnifique floraison des crocus de la fin de l'hiver, ce crocus d'automne réserve sa floraison à quelques privilégiés. J'allais oublier de dénoncer les méfaits  toxiques de ce liliacée. «Colchicum autumnale» est un dangereux compagnon et un empoisonneur. Peut-être le plus violent que nous avons eu l'imprudence d'héberger en nos jardins. Son suc venimeux contient la colchicine qui s'en prend à nos précieuses cellules en interdisant la division de celles-ci. Tout un programme.
« Et ce chant dans mon cœur murmure, murmure, Et ce chant dans mon cœur appelle le bonheur.» Le bonheur... Pour aujourd'hui, c'est là tout le mal que je vous souhaite.

Bonne journée   

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«Rudbeckia maxima »

Bonjour

Le temps va se rétablir progressivement dans les prochains jours. Tel est le message laconique délivré chaque jour par les vedettes de la météo sur le petit écran. Du moins, c’est ce que nous annoncent les services de la météo, en espérant qu’ils n’aient pas consommé tout le contenu du lave-glace, avant de venir bosser. Beaucoup moins de pluie durant ce mois d'août. Mais beaucoup de froid. Dans le potager, c’est l’envahissement par toutes les mauvaises herbes. Par les adventices, devrais-je dire, pour sacrifier à la mode actuelle. Qu’on les appelle mauvaises graines  ou adventices, le résultat est toujours le même : Il va falloir ressortir  binettes et serfouettes. Arracher tout ce mouron blanc, qui va constituer le menu végétal des poules qui ne pondent plus beaucoup, perturbées par ce dérèglement climatique, qui affiche des températures de début octobre. Leur parcourt  est recouvert d’une épaisse couche de paille. Cela les oblige à travailler ferme. Elles retournent dans tous les sens cette paille fraîche qui pourrait cacher, encore, quelques grains de blés, oubliés par la moissonneuse, si sophistiquée fût-elle. Elles espèrent aussi y découvrir d’imprudents insectes qui auraient établi, préventivement, leurs quartiers d’hiver dans ce gros ballot rond de plus de 300kg. Une poule est une infatigable travailleuse qui retourne inlassablement le sol, à la recherche du moindre grain, du plus petit vermisseau, du minuscule gravier ou du dernier éclat de coquilles d’huîtres. Les petits graviers leur servent à remplacer les petites meules, qui au sein de leur gésier leurs servent à moudre toutes ces petites graines de céréales, patiemment ingurgitées. Les coquilles d’huîtres, de moules ou de divers coquillages, leurs servent à constituer la coquille de l’œuf qu’elles vont produire dans les prochaines heures. Une poule qui pèse en moyenne 2 kg500 produit quotidiennement un œuf de 70 grammes. Cela permet d’entrevoir  le travail énorme que doivent accomplir, journellement, ces gallinacées. Alors qu’à l’aube de chaque journée, le coq plastronne et parade fièrement sur son tas de fumier, en espérant faire lever le soleil, chaque jour, de plus en plus tôt, tout en s’égosillant à tue-tête, d’un chant qui tire prématurément de leur sommeil, les honnêtes dormeurs que nous sommes. Il existe des fleurs géantes qui ressemblent à des soleils que Chantecler s'efforce de réveiller chaque matin. Des fleurs géantes que l'on appelle Rudbéckia Maxima. Elles se développent très rapidement; mais ne sont pas vraiment envahissantes. Elles ont été plantées en limite du potager. Au printemps il suffit d'arracher facilement les pieds qui sont sortis de leur enclos. On peut aussi les confondre avec les topinambours, qui ne vont pas tarder à fleurir. Mais ces rudbeckias de près de deux mètres de haut font maintenant partie des victimes des canicules précédentes. Cette astéracée va nous permettre, pour ceux qui en possèdent encore, d'aborder sereinement les rivages de l'automne qui se dessinent déjà à l’horizon.

Bonne semaine   

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«Tour à Basilic»

Bonjour

La fin de l'été va libérer de grandes parcelles dans le jardin potager. On appelle encore «été» cette saison désolante que nous venons de subir depuis deux mois, parce qu'on l'a vu inscrite sur le calendrier et dans les almanachs. Avec le bouleversement climatique actuel, il va falloir perdre l'habitude de croire  dur comme fer, ce qui est colporté sur ces almanachs. C'est l'occasion, si le temps le permet, pour recouvrir ces parcelles libres de toute culture, avec diverses substances, toutes issues de la nature. Tout d'abord le terreau provenant des compostières pourra venir couvrir ces surfaces, au fur et à mesure de la fin des cultures dans ces parcelles. Les tontes de gazon et les taillures de haies finement broyées viendront elles aussi participer à ce paillage de longue durée. Il faut éviter les taillures de haie de conifères. Ce type de compostage en surface je le réserve sur les plates-bandes et au pied des arbres. Mais je n'ai pratiquement plus de conifère dans mon jardin. Ensuite l'automne étant célèbre par la chute des feuilles de tous les arbres et et de tout les arbustes, va permettre de venir déposer une couche supplémentaire sur le potager débarrassé de ses légumes. Cette action permet de s'affranchir d'une lourde corvée de transport de matière d'amendement. Lorsque l'on transporte toutes les matières organiques vers le tas de compost, il parait évident qu'un jour ou l'autre, il faudra transporter, de nouveau, le produit de cette transformation organique. En procédant ainsi  au paillage des surfaces, on est exempté de cette corvée de transport. Une corvée fatigante et aussi dommageable pour le dos. On a mieux à faire dans notre potager. Le lent travail de décomposition qui s'opère traditionnellement à l'intérieur du tas de compost, va, dans cette pratique s'opérer pendant les longs mois de la mauvaise saison, à la surface du potager. Enfin, pour parfaire ce procédé, il faudra recouvrir le tout d'une couche de paille assez importante. Certains parlent d'une couche de paille de 40cm d'épaisseur; cela me parait excessif. Mais il faut alors avoir à sa disposition énormément de ballots de paille. Seuls les jardiniers qui sont aussi agriculteurs, peuvent se le permettre. J'ai fait rentrer, il y a trois jours, un gros ballot rond de près de 300kg de paille de blé. Comme je possède un poulailler, tous les déchets de cuisine vont invariablement sur le parcourt des volailles, qui après consommation sont mélangés aux déchets végétaux du potager et aux apports de paille destiner à éviter une humidité excessive sur le parcourt du  poulailler. Il se constitue au bout d'un an une couche d'un amendement qui peut atteindre 30cm de haut, par endroit. À la fin de l'hiver, je transporte cet amendement sur les parcelles qui n'ont pas pu être compostées, à cause de la présence des légumes. Pendant l'hiver, il reste encore dans le potager des légumes comme les endives, les carottes, les navets, les choux et aussi beaucoup de  mâche. Les hivers très doux permettent dorénavant de conserver tout cela pendant une partie de l'hiver, sans prendre beaucoup de risques. Comme nous sommes encore en été, parait-il, j'avais fabriqué, il y a quelques années une petite tour à condiment. Cette disposition offre une facilité d'arrosage et des économies d'eau. Les pots supérieurs s'égouttent dans les pots inférieurs. Comme le basilic est avide d'eau ce système permet de s'affranchir de nombreux arrosages. Réutilisation de contenants en plastique que l'on a évité de mettre à la poubelle. Tous les articles de jardins fabriqués en matière plastique sont toujours réutilisables. Il suffit simplement d'avoir de la place pour les stocker. Nous priverons ainsi les océans de leur portion quotidienne de déchets plastiques. Sur cette tour la cueillette est plus facile dans les pots supérieurs. Cette construction entraîne un gain de place sur les terrasses. Si vous avez l'intention de faire un barbecue sur votre terrasse; si le temps le permet et si vous ne risquez pas de mettre le feu à la nature environnante et desséchée, je vous souhaite, alors, un bon appétit et un bon dimanche. . 

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«Hellébore»

Bonjour

De la fraîcheur le jour; de la fraîcheur la nuit; de la fraîcheur tout le temps. Quelques jours de crachin qui ne parviennent pas à mouiller la terre. La nature peut reprendre son souffle et aborder sereinement les rivages de l'automne prochain. Par contre le thermomètre est complètement à plat. 21°C en moyenne pour ce mois d'août; mais qu'est-il arrivé à l'été? Sous quels cieux se cache le soleil? Bien que le mois d'août s'achève, il y a encore des besoins d'eau dans le potager et aussi dans les annuelles en jardinières et en suspensions. Ce n'est pas parce que tous les besogneux doivent reprendre le chemin du boulot, que cela veut dire que les beaux jours sont finis. Bien au contraire, il faut rajeunir et entretenir toutes ces plantations en jardinières. Elles ont souffert des pluies et du vent. On vient de passer 2 mois d'été, mais il reste encore 2 mois de douces journées avant les gelées d'automne. Si tant est qu'il y  ait encore des gelées, l'hiver prochain. Depuis plusieurs jours, je m'emploie à rénover les plantations de mes jardinières. J'avais gardé de nombreux plants en godets pour subvenir aux défaillances. Dans le potager, les semis de mâche vont avoir besoin d'eau. Même chose pour les semis de salades d'hiver. Je me demande pourquoi on appelle salade d'hiver, des laitues que l'on ne pourra pas consommer avant avril prochain. À condition que tous les ravageurs, les limaces et les oiseaux leur aient fait la grâce de ne pas les coucher sur leurs menus respectifs pendant ces longs mois d'hiver. Il faudra encore beaucoup d'eau pour les légumes qui n'ont pas terminé leur croissance, ou qui ont pris du retard à cause de la fraîcheur de cet été hivernal. En 2015, au moins 7 routes de 7 mètres de haricots n'avaient pu être récoltées à temps, avant les gelées. Ces haricots semés sur les emplacements des bulbes  et des pommes de terre avaient subis les dommages d'une sécheresse en Juillet/août, et avaient considérablement été retardés dans leur croissance. Donc, pas de haricots en conserve, cette année là. Plus de 40 M² de surface cultivée devenue inutilisable, dans un potager qui en compte 300. Cette année 6 routes de haricots sont en fleur et produiront d'ici une quinzaine de jours. Le haricot affectionne particulièrement la chaleur et aussi l'humidité. Il devrait encore nous délivrer généreusement ces petits fagots verts, qui agrémentent si bien ces plats si rafraîchissants durant les mois les plus chauds de l'année. Le haricot que l'on mettra en conserve n'aura plus cette texture que nous apprécions tant. Bien que ces conserves soient de gout et de qualité supérieure à celles du commerce. Pour le nombre de bocaux à entrevoir pour la consommation pendant la mauvaise saison, il a toujours été retenu, dans ma famille, environ par an, 50 bocaux d'un litre à entreposer à l'obscurité, en cave. Cela pour une famille de 4 personnes. Pour les familles nombreuses, il faut alors utiliser des bocaux de 2 litres. Les conserves de haricots au cœur de l'été sont des travaux fastidieux, surtout par forte chaleur. Mais le résultat est à la hauteur de l'effort prodigué. Dans les plate-bandes les roses de Noël arborent un feuillage très bien développé afin de pouvoir figurer efficacement en janvier prochain. Des fleurs magnifiques. Les années d'hivers rudes elles sont souvent très en retard. On pourrait alors les appeler «Des roses de Pâque». j'en ai propagé un peu partout dans mon jardin. Mais cette année, j'en remarque en des endroits inhabituel. Se ressèmeraient-elles, grâce au concours des oiseaux? Ces hellébores sont des vivaces très rustiques qui s'épanouissent en hiver, toujours certaines de ne pas subir la concurrence d'autres floraisons.

Bon week end

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«Tomate»

Bonjour

Ce ciel inlassablement couvert de nuages arrive quand même, à faire mûrir les tomates domiciliées en serre pour cette saison. Le vent qui souffle en rafale nous arrive de nord-ouest avec toute la fraîcheur qui lui est coutumière. Cela ne facilite pas la croissance des cucurbitacées. Ces légumes savent que l'été ne sera pas éternel et se dépêchent  de pousser, de progresser et de croître de manière désordonnée dans toutes directions. Chaque jour il faut soulever les feuilles rugueuses au toucher pour débusquer la courge ou la courgette qui aurait des velléités d'obésité. Il faut surveiller les cornichons afin de les cueillir à la bonne taille, sinon on se retrouve avec un concombre souvent immangeable. Du coté des concombres, il faut interroger les nombreux plants qui garnissent la planche qui leur est réservée. C'est curieux comme ces petites saucisses vertes se dissimulent et se dérobent à notre attention à l'abri de toutes ces feuilles à la couleur si chlorophyllienne. Si l'on tarde à les récolter, il peuvent se laisser gagner par la pourriture. Les courgettes sont encore plus rapides dans ce jeu de cache-cache.Difficile de faire quelque chose en cuisine avec des exemplaires qui pèsent  plusieurs kilos. La fable de la courgette qui voulait être aussi grosse que le potiron; le fabuliste ne l'a pas évoqué celle-là. Le pâtisson demande, quand à lui, à être récolté assez jeune, car il sera difficile à éplucher et à découper afin de le fourrer avec une succulente jardinière de légumes. On sent déjà comme une odeur d'automne, car les grandes feuilles de toutes ces courges se couvrent des taches blanches révélatrices de l'oïdium. Il sera bientôt nécessaire de nous séparer de ces gourdes potagères coureuses en tout sens et si prolifiques. Coté tomate le mildiou marque le pas et piaffe d'impatience pour envahir de nouveau les plants qui ont échappé à sa fureur. Même si quelques petits crachins s'abattent régulièrement sur notre région, pendant quelques minutes, le pluviomètre est maintenant au régime sec. Donc le mildiou manque de munitions pour nous priver de la récolte de notre légume-fruit préféré. La dernière récolte du 24 août était déjà conséquente, mais il a fallu, hier, récolter de nouveau, des exemplaires à peine mûrs. Certains oiseaux qui visiblement en ont marre de grignoter les laitues de mon jardin, arrivent à s'introduire subrepticement en catimini dans les serres et à se préparer une succulente fricassée de tomates. Ces saligots entament plusieurs fruits à la fois et laissent le soin à la vermine pour éliminer les nombreux reliefs de leur criminel repas. Pour soustraire nos chères solanacées à leur cupide convoitise, on récolte en vert. Seules les variétés vertes et noires échappent à leur coupable concupiscence. Ce sont toujours les mêmes variétés qui font partie de la récolte. Beaucoup des plants dans lesquels on avait mis tant d'espoir et d'amour, ont été terrassés par le mildiou. La saison des tomates n'est pas finie et beaucoup de fruits ornent encore les plants de tomates. Les plants cultivés en extérieur dans le potager sont en attente de meilleures conditions climatiques. Mais comme traditionnellement, le mois qui s'avance est le mois des récoltes les plus abondantes, on garde de bons espoirs pour cette saison. Vive la rentrée! Vive le mois de septembre! Rendez-vous le mois prochain pour un festin de toutes ces tomates aux multiples couleurs. 

Bon week end

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«Picotee»

Bonjour

Du temps chaud et sec. Temps idéal pour jardiner. Arrachage des nombreux semis d'une plante qui se comporte comme une envahissante grâce à la voracité des oiseaux. Les acanthes que je cantonne strictement dans un coin réservé de mon jardin, sont impitoyablement éradiquées et données en pâture à mes pondeuses, lorsque l'une d'entre elles tentent d'aller batifoler en dehors de son espace réservé . Les gallinacées n'apprécient pas du tout la saveur de ces feuilles géantes à l'allure finement ciselée et à la floraison en épis gigantesques, hérissés d'épines. De rage, elles piétinent, dégrattent, grattent et regrattent ces gigantesques feuilles qui ont inspiré les artistes de l'antiquité. Finalement au bout de quelques jours ces grandes feuilles ont totalement disparues. Grâce au travail des poules aidées par ce chaud soleil d'août. Mettant à notre disposition pour l'hiver prochain un compost de bonne composition pour le potager. Avant-hier j'ai trouvé, dans ma boite aux lettres, le premier catalogue de plantes pour l’année prochaine. Pour le printemps 2022. C'est le catalogue Baumaux; un catalogue extrêmement riche en variétés et en matériels de jardinage. Le catalogue de l'automne est beaucoup moins fourni; il ne comporte pas ce choix immense, en matière de semences de légumes, que Baumaux nous offre chaque année, au cours du mois de janvier. Contrairement à ses concurrents, ce fournisseur n'offre pas de garantie. Une garantie souvent supérieure à cinq ans, offerte par les firmes comme Willemse, Briant ou Bakker. Ces entreprises respectent bien leur engagement, mais quand on voit l'état de certains végétaux à la livraison, on se réjouit de pouvoir profiter de cette garantie. Comme la garantie propose le remplacement des plants, on est gratifié d'un deuxième envoi. Un envoi où la plupart du temps, la qualité des plants est dans le même état. Et comme cet envoi est lui aussi couvert par la garantie de cinq ans, on peut donc faire une réclamation sur la précédente réclamation. Une histoire de fou. J'ai fini par cesser de me fournir chez ces professionnels, car on passe beaucoup plus de temps à remplir les bordereaux de réclamation et à les expédier, qu'à planter ou semer toutes ces commandes, qui nous laissent, le plus souvent, sans fleur, le printemps suivant. Chez Baumaux pas de garantie tapageuse, ni de prodigieux cadeaux en matière plastique absolument inutiles, en cas de commande. Des cadeaux très vite défectueux qui vont rapidement servir de nourriture aux populations des océans. Depuis que je commande chez Baumaux (plus de quinze ans), je n'ai du faire qu'une seule réclamation. Par appel téléphonique à l'occasion de la livraison d'un câble chauffant défectueux. Un matériel très fiable, mais très onéreux. Ma demande a été immédiatement prise en compte et s'est concrétisée par un envoi express, d'un nouveau câble. Je renvoyais, donc, par retour de courrier l'exemplaire défectueux. Cela se passait en février, et c'est le mois où l'on a un besoin très grand de ce type de matériel, pour assurer le chauffage des nouveaux semis en barquette. Chez la concurrence, avec leur garantie de cinq ans, ma réclamation aurait été prise en compte en fin de saison, vers le mois de mai, par exemple. À cette époque plus besoin de chauffer des semis qui sont déjà bien développés. Je connais les démêlés juridiques de Baumaux avec Kokopelli, mais cela n'altère en rien ma confiance dans ce grand professionnel de la vente par correspondance. Baumaux se trouve maintenant à Mirecourt, près de Nancy, pour ceux qui ne connaîtraient pas. N'aimant pas beaucoup la publicité, je suis quand même obligé de faire la promotion de ce professionnel de la vente par correspondance. Cette année encore j'ai pu choisir des variétés de pétunias à semer que l'on ne trouve pas en jardinerie. La variété «Picotee» a souvent passé la bonne saison dans la chaude quiétude de mes jardinières. Cette année c'est la variété Cascade Grandiflora Rose Vein qui a eu ma faveur. Elle s'est très bien comportée en jardinière malgré des conditions météo très défavorables, voire funestes. L'obtention des plants est un peu compliquée pour les jardiniers amateurs. Semis en bac chauffé en janvier/février et repiquage en godets au bout de quelques semaines. Ensuite maintenir au chaud et en serre jusqu'à l'arrivée des Saints de Glace, si tout va bien. En général, dans mon jardin, les pétunias ne trouvent leur bonheur qu'en jardinières ou en suspensions. Je ne les cultive pas en bordures ou en plate-bandes.

Bonne journée

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«Brutus»

Bonjour

Belle journée sous le soleil mais avec un vent du nord qui souffle en tempête. On continue les travaux d'entretien afin de combattre l'arrivée des adventices en tout genre. Va-t-il falloir aussi fermer les frontières à toutes ces mauvaises herbes devenues si nombreuses sous nos cieux? Heureusement hier, un petit intermède vient interrompre ces corvées de binages et de désherbages. Récolte de tomates en serre et aussi en extérieur. Cela est à noter, car dans les régions du nord, les plantations de tomates ont toutes été dévastées par le grand méchant mildiou. Cette sorte de «Bête du Gévaudan» qui rôde  partout dans nos campagnes. Seuls les plants de tomates coiffés d'un préservatif peuvent espérer échapper à cette terreur. La terreur en question est un champignon qui se développe à la faveur de la pluie et de la chaleur sur tous les membres de nos chères tomates. Le préservatif anti-mildiou, c'est une serre bien hermétique. Encore, sous cette protection faut-il se méfier de la condensation qui baigne nos adorables légumes-fruits, façon sauna. C'est à cette occasion que cette horrible bête est arrivée à se faufiler parmi nos solanacées toutes tremblantes d'effroi et de peur. Dans ma serre, ce champignon maudit a réussi son intrusion, tant les conditions ont été favorables à ses attaques. Il fallu alors sortir l'armement pour rappeler le champignon scélérat à plus de modération envers nos divines solanacées. Pulvérisateur abondamment garni de fongicide aux couleurs de l'azur. Cet anticryptogamique bleuté se nomme la  bouillie bordelaise; une bouillie pas aussi innocente que la bouillie de céréales lactées que bébé affectionne quotidiennement. Malgré son caractère peu naturel, mais plutôt chimique, cette préparation est encore autorisée en culture Bio à condition de ne pas dépasser 6 grammes par M² et par an. Il se trouve que j'utilise une BB réputée incolore. Comment les fabricants ont-ils réussi à planquer la présence du sulfate de cuivre bien présent dans la formule? Mystère! Mais je considère qu'utiliser ce fongicide blanchâtre relève de l'hypocrisie. «Voyez, je ne traite pas mes tomates avec ce poison! Moi!». En réalité je traite en sous-main toute la plantation. Lorsque j'ai acheté ce paquet de fongicide poudreux, il ne restait plus que celui-ci en rayon. Peut être que  l'efficacité de cette production incolore est encore mal perçue par le public. Donc hier j'ai récolté trois kilos huit cent grammes de tomates diverses et variées. Tout la gamme des couleurs est bien représentée, en partant du noir au jaune presque blanc. «Brutus» un nom qui s'apparente pourtant à une trahison, m'a déjà fourni deux exemplaires de 450gr . Ho la belle salade de tomates! Brandy Wine Noire me donne quatre exemplaires au gout de tomate toujours très affirmé. On comprend pourquoi le public plébiscite toujours, dans le registre des tomates anciennes, ces fruits à l'allure noire un peu sinistre mais au gout incomparable. «Noire de Crimée» a la grande faveur du public des jardiniers et des consommateurs. Pourquoi cet engouement, alors que la confrérie des tomates noires et anciennes d'origine Russe, compte de nombreux membres dans ses rangs? Peut-être à cause de la lâche invasion de cette région par le non-moins lâche dictateur Russe; Poutine se prénomme-t-il encore. Va savoir?. Je suis satisfait de ne pas avoir cédé à la panique légitime des jardiniers qui ont vu leurs plants aux prises avec l’innommable reptile avide de la chair pourtant si goûteuse de nos tomates. La bouillie bordelaise est aussi bien un médicament préventif que curatif. Quand la gangrène «Mildioutesque» n'a pas encore réussi à atteindre tout le corps du plant de tomate, la BB stoppe les funestes ambitions de l'agent cryptogamique assassin. Plusieurs de mes plants arborent fièrement les stigmates de leur combat contre cet «Alien» malheureusement familier de nos potagers. Ces valeureux combattants m'offrent, maintenant, généreusement les meilleurs exemplaires de leur production. Des stigmates révélés par ces  taches noires bien caractéristiques sur les tiges les plus grosses ou par ces fruits encore verts mais nécrosés et désormais incapables de figurer en cuisine. Espérons que cette année noire pour tout le monde et pour les tomates, restera unique et sans lendemain. Espérons.....

Bonne journée

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«Giroflée»

Bonjour

La pluie est encore tombée hier. La plaine est triste sous ce ciel gris et sans soleil. Quelques moissonneuses terminent en hâte une moisson déjà bien en retard. Même si cela est nécessaire, espérons que cet épisode pluvieux ne dure pas aussi longtemps que le précédent que nous venons de subir, avec toutes ces inondations catastrophiques. Les corvées d'arrosages se sont trouvées écourtées depuis le début de la saison. On entend très bien la citerne qui se remplie, parce qu'elle est située sous la maison, dans le prolongement de la cave. On faisait ainsi il y a un siècle. L'arrosage de mes annuelles se fait principalement dans des coupes et des jardinières. Mon jardin de type «broussailles», sur plus de 500M², est planté de grands arbres, d'arbustes, de topiaires, de rosiers et de grandes vivaces. Les topiaires sont essentiellement des buis, sommairement taillés en forme de boule. Donc avec tout cet assortiment il est difficile de pouvoir disposer d'un sol bien dégagé pour pouvoir y établir des annuelles. Ce seraient alors des plates-bandes plantées en ligne, comme dans les jardins dits à la «Française»; ce dont je ne veux pas. Pourtant j'admire beaucoup ces jardins si ordonnés que l'on peut voir à Versailles, par exemple. Quel travail! Quel talent! C'est pourquoi je me suis orienté vers des plantations en coupes ou en jardinières; en coupes empilées les unes au dessus des autres. Un système qui permet de voir de très loin les plantations de ces sortes de tours. L'arrosage y est facilité, du fait que chaque coupe écoule son trop-plein chez sa voisine du dessous. Très peu de perte; dans les jardinières classiques souvent disposées sur des murets, on peut mesurer visuellement le gaspillage d'eau, lors des arrosages. De plus les limaces et les escargots hésitent un peu avant d'entreprendre l'ascension de ces édifices. Ayant déjà plusieurs fois fait des recherches d'images sur Internet, j'ai l'impression que cette idée m'appartient. Ce sont les systèmes de poteries superposées en quinconce, que j'emploie en plusieurs endroits de mon jardin, qui sont des idées que j'ai remarqué sur Internet. Pour fabriquer ce genre d'appareillages, il faut disposer d'un nombre important de pots en terre cuite et de contenants en plastique. Une ancienne maraîchère qui se retirait de la profession, m'a cédé gratuitement, une partie de son matériel de plantation. Je dispose  de plusieurs suspensions sur une tige en fer à béton de gros diamètre. Car ces suspensions pèsent lourd; et quand le vent s'y met....Pour garnir ces systèmes je sème des roses d'Inde, des œillets d'Inde, des pétunias, des ageratums, des impatiens et des verveines. Des plantes qui se comportent très bien face à la sécheresse et à la chaleur. Cette année j'ai entrepris fin juin de semer quelques bisannuelles, comme les giroflées, par exemple. Il reste de la place pour des annuelles ou des bisannuelles parmi ce fouillis. Une plante très à la mode dans les jardins de nos grands-mères. L'Erysimum cheiri ou cheirantoides fleurit entre mai et juillet. Cette belle plante vieillit trop vite à mon gout. Donc je la ressème chaque année. Pour une floraison l'année d'après. Son apparition au printemps, est un peu courte. Dommage.....Très souvent les Erysimum se ressèment naturellement si l'on a laissé quelques hampes florales venir en graines. Il est souhaitable que les conditions d'humidité soient favorablement réunies, pour voir ces semis sauvages produire de nouvelles plantations.  Car sur notre plateau, les nappes phréatiques sont loin. Les puits dans notre village, sont des ouvrages de grande profondeur. Certains (les fous) les ont même rebouchés, au sortir de la guerre, quand on a installé l'eau courante dans tous les villages. Dans nos petites communes ce sont d'abord le téléphone et ensuite l'électricité qui furent d'abord installés. L'eau courante pouvait attendre; chaque exploitation possédait plusieurs mares; chaque habitation, son puits et aussi, très souvent, sa citerne. L'installation de l'eau courante n'apparaissait pas comme de première nécessité.

Bonne journée