Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

 «Bouture du Leycestéria»

Bonjour

Il existe dans mon jardin un très bel arbuste qui produit des fleurs à l'allure peu coutumière. Cette variété d'arbuste s'appelle «L'arbre au faisan»; plus concrètement c'est le leycestéria. Le leycesteria est de la famille des chèvrefeuilles Caprifoliaceae. Le manuel nous apprends que les épis retombants de fleurs blanches entourées de bractées pourpres à violet foncé se succèdent du mois de juin aux gelées  Ces fleurs rouges violacées organisées en pendentifs sont très originales. Elles pourraient parer avec bonheur quelques oreilles féminimes. Cet arbuste ne dépasse pas les deux mètres de hauteur. Les grosses graines noires de la taille d'un petit pois servent de repas aux oiseaux et plus précisément aux faisans. Il aime beaucoup une exposition ensoleillée. On peut récolter ses graines toutes noires qui ont un gout de caramel. Lorsque l'on taille ses branches, il faut éviter que les eaux de pluie viennent remplir ses tiges creuses façon cannes de bambous. Cela pourrait entraîner la pourriture de la branche. Pour éviter cet inconvénient on taille juste au dessus d'un anneau. La tige creuse se trouve ainsi obturée. Cet arbuste n'est vraiment pas encombrant. Il peut souffrir gravement du gel. Mais comme les hivers se manifestent de moins en moins, on couvrira son pied avec une grosse couverture de feuilles. Elles ne manquent pas en ce moment . Le pied actuel qui prospère dans mon jardin est issu de bouture. Le pied d'origine ayant succombé au cours  d'un hiver rude. C'est pourquoi il est conseillé d'avoir un sujet en réserve pour remplacer le leycestéria défaillant. La tendance climatique actuelle pourrait terrasser notre arbuste au cours d'une canicule ou lors d'une sécheresse prononcée. Pour obtenir un plant de remplacement de ce magnifique arbuste, il y a trois moyens. Le semis de ces graines noires bien mûres; le marcottage d'une de ses branches ou la plantation de boutures bien aoûtées. Comme cet arbuste redoute un gel un peu appuyé, il faut préserver ses boutures du froid hivernal. Le mieux est de rentrer ces plants en serre froide avec une petite protection. Car en hiver, dans notre région, il peut geler en serre. Certains arrivent même à le multiplier par division des touffes Je vous recommande donc d'accueillir ce chèvrefeuille de l'Himalaya qui pourtant n'aime pas beaucoup le froid. Vous ne serez pas déçu.  

Bon Dimanche

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 «Promesses & Prédictions»

Bonjour

Elle a frappé très fort. Elle a soufflé très fort. Dans la commune un poteau mis à bas, a privé un quartier pendant de longs moments. Ce sont les arbres qui ont souffert dans tout le nord ouest de la France. Des maisons se sont effondrées comme des châteaux de cartes. Au fil des saisons les tempêtes gagnent en intensité. Tout le monde s'inquiète maintenant sur la nature de l'hiver prochain. Et cela est légitime, lorsque l'on voit les destructions innombrables au travers des régions.  Nos anciens avaient des façons bien à eux de savoir comment allait être l'hiver:doux,rude,court,long....Je viens d'entendre quelques conseils de jardiniers aguerris. - Les Oignons (le plus connu je pense) le nombre de pelures et leur solidité annonce comment sera l'hiver.  Les Noix pour un autre...Si la coque est très dure!!! l'hiver sera rigoureux .  Les Vers de terre, il parait qu'ils seraient déjà redescendu à une vingtaine de cm: signe que l'hiver sera rude. Il y a aussi certains spécialistes (Charlatans) de la météo qui nous prédisent dès janvier la nature de l'été suivant. Je  peut déjà me permettre de prédire que le printemps sera chaud. Il suffit de voir l'intensité de la tempête médiatico-politique qui sévit en ce moment. Les élections auront lieu au printemps, si les candidats ne sont pas terrassés par leur excès de radicalité,  leurs tonitruantes vociférations et leurs promesses irréalistes. Nous pourrons alors assister à une empoignade musclée, tant la place doit être bonne pour tous ces prétendants. Nous autres jardiniers préparons le printemps avec plus de réflexion et de sagesse. C'est en ce moment qu'il faut confier à la terre tous les ingrédients d'un beau printemps. Tous les bulbes de printemps sont à glisser dans une terre nourricière. Plantés de bonne heure, ils fleuriront à la bonne période. Les grandes vivaces sont à diviser pour leur éviter de devenir envahissantes. Les nouvelles vivaces retenues pour entrer en nos jardins, sont à planter à partir de maintenant. Comme les hivers se sont adoucis, on peut pratiquer cette opération durant toute la période de repos de la nature. Seuls la neige et le gel seront une entrave à notre volonté à construire un vrai printemps plein de promesses et de joie. S'il nous est absolument impossible de prévoir la nature du printemps prochain, nous pouvons toujours  influer sur sa parure. Pour cela replongeons nous dans nos catalogues; revisitons nos jardineries et rencontrons notre grainetier. Le printemps sera alors très beau! C'est moi qui vous le dit!

Bon week end

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 «Pervenche»

Bonjour

Quelle nuit! Nous voici transporté dans le roman d'Emily Brontë. Les hauts de France, notre région nouvellement nommée, sont devenus les Hauts de Hurlevent. Un haut lieu de la littérature Britannique. Cela a soufflé dur toute la nuit. Nous plaignons beaucoup les marins qui ont du continuer à naviguer en Manche. Les bouleaux et les érables ont du perdre pas mal de plumes cette nuit. Oui! J'entends bien! J'aurais du parler de feuilles. Les bouleaux non contents de nous saupoudrer de feuilles jaunies et obsolètes  se débarrassent de leurs branches très fines, si utiles pour démarrer un feu joyeux et réconfortant dans la cheminée. Ces galopins profitent aussi de ce chaos et de cette tourmente pour se débarrasser à notre insu de leur bois vétuste  et de leurs branches mortes. Il y a bientôt une vingtaine d'année,  au vue des dégâts causés par la tempête de 1999, j'ai du abattre les deux grands cèdres qui trônait dans mon jardin. Des arbres qui conservent toutes leurs épines en hiver et deviennent ainsi une proie facile pour les manifestations rugissantes de l'ami «Eole» maître et régisseur des vents. S'il a la réputation d'être imputrescible , le bois de cèdre est plus cassant que celui du sapin. Donc je me suis retrouvé avec deux énormes souches au milieu de mes massifs. J'ai du trouver une solution pour masquer ces témoins, un peu gênants, d'une cruelle opération de bûcheronnage. Au bout de quelques années avec de grandes surfaces envahies par l'ombre de ces hôtes plus habitués à prospérer dans les bois et les forêts, il arrive que l'on désire fleurir ces sortes de sous-bois, il faut alors recourir à certains végétaux qui se complaisent à l'ombre de nos frondaisons. Ils sont assez nombreux, mais peu d'entre eux peuvent nous offrir de magnifiques floraisons. Les fougères et les mousses nous offrent diverses formes, textures et couleurs, mais de fleurettes : point! On peut alors demander le concours des bulbes de toutes sortes dans cette entreprise, mais si leur floraison est absolument éclatante, elle n'en demeure pas moins éphémère. Difficile dans ces conditions, d'éclairer nos sous-bois de mars à novembre. On peut très bien s'octroyer le concours de la pervenche, cette rampante au feuillage toujours vert. Mais à l'instar de la charmante auxiliaire municipale qui envahit nos rues et nos villes pour embellir les pare-brises de ces papillons bleus virevoltants et contraignants, notre pervenche à nous, ne nous offre qu'une floraison bleue, certes magnifique, mais bien trop fugace. De surcroît elle a tendance à envahir nos espaces fleuris et ne supporte pas la présence de ses congénères. Sur l'emplacement d'un de mes défunts cèdres son feuillage persistant et coriace élimine facilement la concurrence. Il existe donc une autre plante qui va répondre à nos désirs et à nos besoins, afin de fleurir ces espaces souvent un peu déshérités. C'est l'herbe aux goutteux, qui arrive à concurrencer notre pervenche. Une herbe que j'ai déjà exposé dans un article.  Il faut admirer la  bataille rangée entre la pervenche et cette egopode podagraria. Mais comme leur détermination et leur opiniâtreté sont similaires, elles n'arrivent pas à conquérir le territoire de leur voisine. 

Bonne journée

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 «Pondeuses»

Bonjour

Temps très doux, cette nuit. La journée d'hier a consisté à effectuer un dernier toilettage avant l'hiver. Il faut débarrasser les serres des derniers pieds de tomates devenus improductifs. Du coté des plate-bandes, il y a encore quelques menus tailles à effectuer sur les arbustes. Dans les massifs, inutile de ramasser les feuilles que nous adressent chaque automne, avec nostalgie, et en guise d'au revoir, les grands arbres qui prospèrent au dessus de  ces plantations. Sur le pavage c'est la corvée annuelle; il faut absolument débarrasser et ramasser toutes ces feuilles aux couleurs de l'automne. Des feuilles mortes collées au sol par l'humidité, qui représentent une patinoire préjudiciable à la bonne santé des  piétons. Dans le potager, après avoir nettoyé les parcelles qui n'hébergent plus de légumes, on sème de la mâche; plus pour occuper le terrain plutôt que d'espérer une récolte de cette petite salade, pourtant si délicieuse pendant les journées de frimas. Il faudra, cet hiver, beaucoup de douces journées pour espérer se confectionner une bonne salade, avant le printemps. Car à cette période la mâche monte à graine et perd toute sa saveur. Tous ces travaux génèrent beaucoup de déchets. Déchets qui finissent invariablement sur la table de mes pondeuses. Elles ne manquent pas d'activité et délaissent le bain de poussière. Il faut rassasier jabots et gésiers avant de s'adonner au soins de beauté, même si on ne pond plus qu'un œuf par jour. Après tout ce travail, nos pondeuses tombent de sommeil.Façon de causer me direz-vous, car il va falloir encore escalader les perchoirs, souvent installés trop haut pour ces volatiles. J'imagine, en ce moment, au petit matin, les poules dans le poulailler, encore toutes serrées les unes contre les autres, les plumes gonflées pour préserver leur chaleur intime. Les rivalités de perchoir sont laissées de coté pour un temps. Tous les soirs c'est un cérémonial bruyant qui se répète. On peut entendre les  caquètements  courroucés de celles qui se sont fait déloger de leur perchoir jugé trop ostentatoire par quelques concurrentes plus jeunes et plus habiles. Il existe aussi parmi les gallinacés une hiérarchie immuable qui se fait respecter à coup de bec sur la crête bien rouge et très sensible des pondeuses.  Si l'obscurité a fini par remplir cette nouvelle nuit qui s'annonce, les imprudentes et les retardataires resteront au sol jusqu'au petit matin, s'offrant ainsi à l'appétit d'éventuels prédateurs. Depuis qu'ils ont réussi à surmonter l'épidémie de rage, les renards sont redevenus coutumiers de notre paysage de plaine. Il est vrai que dans ce travail sanitaire, nous les avons beaucoup aidés. Certains esprits avisés déplorent déjà leur trop grand nombre dans nos campagnes. Mais comme le chante Nolwen, les loups les renards et les belettes ne se contenteront pas de chanter, mais de s'offrir une bonne poule au pot, à nos dépends. Rigolez pas, il a déjà été signalé quelques loups au plus profond des forêts de notre département Isarien. C'est pourquoi les plus hauts perchoirs sont très recherchés et très convoités  Hier, j'ai recouvert le parcourt des poules au moyen de plusieurs dizaines de kilos de paille fraîche. Les poules retournent inlassablement cette nouvelle litière, en espérant découvrir quelques menues graines épargnées par la moissonneuse et gorgées de ce gluten, tant décrié actuellement. Ce travail de recherche oblige nos gallinacées à se remuer continuellement dans cette atmosphère d'humidité et de fraîcheur. Une activité sportive pas forcément efficace pour la ponte en cette période d' automne, mais très bonne pour le moral.

Bonne journée

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 «Cordon»

Bonjour

De la pluie hier au soir pendant plusieurs heures .Le baromètre niche pourtant très haut. Il indique à qui veut l'entendre«Beau temps sec». Même dans ces colonnes de mercure tout est chamboulé. Torricelli, pourquoi, toi  un si génial inventeur,  nous laisses-tu aux prises avec le dérèglement climatique? Cela va faciliter, avec cette chute de pluie, le ramassage des feuilles. Mes deux érables se débarrassent depuis quelques jours, de leur défunt feuillage, à nos dépends. Cela craque sous le soulier lorsque l'on foule cet amas de feuilles repoussé par les vents contre quelques murets. Ces feuilles sont très grandes comparées à celles des bouleaux. Sous les bouleaux, il y a le plus souvent de la pelouse et la tondeuse se fait une joie de dévorer ces petites feuilles qui saupoudrent sans joie le gazon façon confettis. Les arbres fruitiers se retiennent encore de se dépouiller de leur manteau feuillu et estival. Mais un gel nocturne pourrait très bien mettre à bas cette ultime volonté de paraître en nos jardins. Le kiwi est encore couvert de ses feuilles larges, coriaces et lourdes. Les branches plient, non pas sous les fruits, mais sous ce feuillage particulièrement opaque. Les pommiers disposés en cordons n'ont pas encore jeté aux orties les feuilles qui accompagnèrent incomparablement cette floraison printanière. Les orties affectionnent particulièrement de venir se nicher au pied de cette haie fruitière. Une haie fruitière qui profite largement chaque année du compost et des fumiers de la basse-cour. Une haie fruitière qui borde le chemin qui sépare le potager en 2 parcelles. Avec à  gauche sept pommiers formés en cordon; à gauche dix pommiers formés en cordons obliques. Une haie fruitière constituée d'un poirier et de 17 pommiers. Une haie fruitière constituée dès les années 80. Une haie fruitière avec à gauche un poirier Conférence formé en petite palmette à 2 branches. Sa production est très importante chaque année. Cette année encore, il fut particulièrement généreux. À la suite un pommier «Granny Smith» dont le  tronc est droit et les branches formées en oblique. Ensuite des variétés très anciennes, formées elles aussi en oblique. « Patte de Loup, Grand-Mère, Reinette du Mans» et deux «Golden». À droite ce sont sept pommiers formés en cordons horizontaux doubles. Plusieurs variétés Delbard. On peut cultiver très près des cordons. Dans le pied des pommiers des condimentaires ou des bulbes à fleur. L'intérêt manifeste de ces petits arbres, c'est d'offrir chaque année, une très grande qualité de produit. Une occupation des sols extrêmement réduite. Un travail de taille et d'entretien d'une grande facilité. La possibilité de goûter plusieurs variétés différentes.( ici 17 variétés). Une production toujours assez soutenue, du fait du grand nombre de sujets . Enfin un aspect décoratif non négligeable dans un jardin d'agrément. Dans le jardin il y aussi d'autres pommiers  formés en palmettes ou en gobelets. Malgré cela, cette année a été très décevante en terme de fruits. Peu de pommes, souvent véreuses, de mauvaises qualités et surtout dépourvues de cette saveur parfumée et sucrée qui caractérise tant ces rosacées. L'année 2022 pourrait très bien être une bonne année pour ces pommiers. Comment pourrait-on faire pire que cette année en terme de fructification? Touchons du bois! D'ailleurs on ne fait que çà depuis le début de cet article. 

Bonne journée 

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 «Fragaria»

Bonjour

Un akène de couleur rouge, de grande saveur, et gorgé de sucre, hante chaque année pratiquement tous les potagers dés le printemps. Cette année en septembre cette spécialité fruitière s'est montrée particulièrement productive. Seul le sucre n'était pas au rendez-vous. Mais c'est là le sort de tous les fruits de l'année 2021 qui ont survécu aux gelées. Donc dans une année normale, fruit des plus savoureux, s'il en est, fragaria est l'objet de toutes les convoitises. Les oiseaux ont tôt fait de repérer ce bonbon sucré et parfumé offert par nos potagers. Les gastéropodes se sont mis rapidement en chemin depuis longtemps; aussi vite que puisse leur permettre la rapidité de leur unique pied dûment enduit et farté de ce lubrifiant, qui une fois sec laisse sur les akènes dévorés ces éclats aux reflets d'argent qui brillent au soleil. Ce fruit tant convoité qui est qualifié de réceptacle charnu, est aussi désigné comme un faux-fruit dans le langage des botanistes. Un comble quand on connait sa renommée auprès des consommateurs. Une des plus grandes saveurs en termes de dessert. Les enfants ne s'y trompent pas. En matière de crèmes glacées, parmi de nombreux parfums offerts par le maître glacier, seuls le chocolat, la vanille et notre akène se disputent le peloton de tête. Les fruits, dans nos petits domaines sont presque toujours offerts par de grands arbres ou des arbustes. Dans le cas présent, ce fruit est largement diffusé dans nos desserts par le potager qui garde auprès de nos chères têtes blondes, la réputation de fournisseur de légumes pas toujours plébiscités par les jeunes enfants. Seule la framboise semblerait provenir en ligne directe de nos potagers, mais en réalité, c'est plutôt un arbrisseau hébergé à l'écart de nos potagers. La culture de notre réceptacle si savoureux, semble assez aisée, mais fait quand même l'objet de règles élémentaires en termes d'entretien. Une plantation doit être renouvelée au moins une fois tous les trois ou quatre ans. Cette plantation doit être réalisée sur un sol exempt de ces adventices les plus redoutables. La plus connue étant ce bouton d'or qui après nous avoir charmé par sa floraison aurifère, aura rapidement supplanté les stolons de notre plante. Ces deux concurrentes luttent âprement pour occuper l'espace vital et devinez qui gagne finalement à tous les coups à la fin de la saison? Si l'on n'y a pas pris garde bien sur. Car il faut éradiquer méthodiquement et délicatement cette petite renonculacée. En soulevant ses racines au moyen d'une gouge à asperge, afin de ne pas blesser le cœur du plant de cette petite fraise, parce que c'est bien d'elle qu'il s'agit. On évoquera prochainement les autres aspects de la culture de cette spécialité potagère.

Bonne semaine

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 «Galinsoga»

Bonjour

«Le capitule (5 mm environ) est formé d'un disque central de fleurs jaunes tubulées entourées de quelques fleurs ligulées blanches à trois dents.La floraison a lieu en été et en automne. Les capitules sont groupés en racèmes. Pollinisation entomogame ou autogame. Les fruits sont des akènes. Cette plante ciliée est difficile à éliminer car chaque plant peut produire des milliers de graines capables de survivre plusieurs années, il fleurit rapidement et les tiges coupées sont capables de s'enraciner.» Cette description me permet de vous présenter un habitant de mes planches potagères. C'est aussi une plante invasive de très bon gout  et utile sur beaucoup de plans. Considéré comme une mauvaise herbe particulièrement envahissante et difficile à éliminer, le galinsoga est au contraire une plante très goûteuse et utile qui relève les plats d’une touche au caractère exotique. Voici donc deux constats très contrastés. Il est très certainement comestible, car il est particulièrement apprécié par mes pondeuses. Dans un seau de mauvaises herbes dorénavant connues sous le nom d'adventices, le galinsoga est la plante dévorée en premier par mes poules. Tout y passe; feuilles, fleurs et tiges. Le galinsoga est même préféré aux oxalis, pourtant un comestible réputé sur les menus des poulaillers. Au printemps ce tardif va faire son entrée extravagante vers la fin du mois de mai. On se croit débarrassé de cette invasive qui va envahir tout le jardin avec ses petites fleurs qui peuvent expulser des dizaines de milliers de semences. Encore un, à l'odeur caractéristique, qui peut passer en cuisine et même servir de condiment. J'héberge cet indésirable depuis 1995. Sur les forums, de vieux jardiniers qui donnaient l'impression de tout connaitre du jardinage m'avaient prédit une carrière de jardinier avortée et terrassée par cette astéracée. Ils m'avaient pratiquement conseillé de renoncer à entreprendre des cultures potagères. J'ai pris l'initiative de l'arracher systématiquement dés que les petites capitules jaunes et blanches pointent leur frimousses parmi les jeunes légumes. Au fil des années j'ai réussi à éviter son invasion oppressante pour mes cultures potagères. Dès les premières gelées il est impitoyablement détruit. Mais cela ne suffit pas pour en être débarrassé, car il a, comme les écureuils, planqué ses graines dans le sol pour une durée de trois ans. Donc difficile de se séparer de cet hôte fort indélicat. Quand vous l'arracherez, opérez délicatement et avec prudence, car ses multiples petites racines qui constituent son chevelu, entraînent dans la mort les jeunes légumes qui sont ses infortunés voisins. Désolant de se retrouver avec de jeunes plants de carottes expulsés de leur habitat nourricier. Il est très difficile de repiquer avec succès, ces jeunes plants à la racine orange et tendre et au jus délicieux apprécié de tous et particulièrement de Jeannot Lapin. S'il s'installe dans votre jardin, il faudra, comme moi, s'en faire une raison, et procéder systématiquement à son élimination. On peut soit le laisser griller au soleil ou le porter sans cérémonie dans le cimetière des potagers pour en faire un compost de qualité. De toute façon il aura déjà enrichi le sol de ses semences. Inutile de le brûler; cela est interdit par la loi. Il est parfois utilisé comme engrais vert. Dorénavant, je cohabite avec lui. Il est toujours présent chaque année, et il ne m'embête plus, si j'ai pris la précaution de le ratiboiser avant qu'il ait atteint sa taille adulte. Si d'aventure, au détour de votre jardin, il vous arrive de rencontrer ce ressortissant de la famille des composées, avant de l'éliminer impitoyablement, essayer de le mettre au menu de vos saladiers ou de le hacher façon épinards. La nature et la biodiversité vous remercieront.

Bon dimanche

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 «Bilan»

Bonjour

Beau temps doux et sans pluie tel est le pronostic de la météo pour les prochains jours. Des prévisions que l'on voudrait entendre chaque jour. Cela n'a pas toujours été la romance de cette année. Certaines régions de l'Europe ont même connu des catastrophes dues à un excès d'eau, alors que notre planète va cruellement manquer d'eau dans un futur devenu très présent. Le magazine de vulgarisation scientifique «Science & Vie» qui vient d'en faire son sujet principal, fait le tour des causes qui ont engendré ces changements sur notre planète. Un de ses paragraphe «Des pluies diluviennes et plus rien à boire» met l'accent sur les responsabilités de l'humanité dans ce désordre . Le magazine propose aussi des solutions essentiellement basées sur la sagesse et l'économie. La sagesse nous conduit à faire un bilan de cette année qui nous est apparue calamiteuse à bien des égards. Un hiver qui tarde à boucler ses bagages et se traîne en longueur jusqu'en mai. Le verger Français en garde, alors, un souvenir non pas cuisant, mais une réalité frigorifique. La nature est, alors, déjà éclairée des mille feux organisés par les malheureux maraîchers désireux de soustraire leurs cultures à la voracité de ce gel inopportun et  printanier. Le mois de juin ne voulant pas lui aussi perdre la vedette de l'actualité, ouvre en grand les vannes célestes en commandant auprès du créateur un pluviomètre rempli à ras-bord de 172 mm d'eau, pour ce mois excessivement pluvieux. Cela nous a valu une douche mémorable le 3 juin 2021 avec 45 mm dans le pluviomètre. Mais il y eut plus grave: Une région de l'Allemagne fut alors pratiquement dévastée. Cela nous amène, à cette mi-octobre, d'esquisser un premier bilan de cette année désastreuse sur beaucoup de plans. Ce sont les légumes traditionnellement grands consommateurs d'eau, qui tirent profit de ces cataractes climatiques. Après une décennie de sécheresses et de canicules, choux et navets réapparaissent dans le potager avec des volumes dignes de figurer en cuisine. Les haricots verts sont de meilleures qualités que dans les années précédentes. Le manque d'humidité provoque invariablement la formation de fils et de filasses dans les cosses qui réjouissent habituellement nos plats accompagnés de ces délicieux petits fagots  fabriqués par les gousses immatures du haricot commun. Donc cette année, pratiquement une bonne vingtaine de bocaux à descendre à la cave et beaucoup de sachets à ranger dans le bahut frigorifique qui se fait aussi connaitre  sous le nom de congélateur, voire de «Congélo» pour les intimes. Bref! Une bonne année pour Phaseolus vulgaris et pour les crucifères. Sur la photo, on peut remarquer un navet qui a réussi à atteindre la grosseur d'une de ces betteraves sucrières dont les cultivateurs sont en train  de former des quantités de monticules sur la plaine qui nous entoure. Du coté des laitues et des chicorées, c'est aussi un bilan favorable. Pas de poivrons ni d'aubergine dans les serres et dans le potager. Les ratatouilles se sont confectionnées sans eux. Heureusement les tomates, très généreusement, sont venues rehausser de leur couleur et de leur parfum, la chair somme toute un peu fade des courgettes produites en grand nombre cette année. Le bilan est très positif pour cette cucurbitacée, malgré le manque de chaleur et de soleil des journées estivales. Les planches de ces légumes gorgées d'eau par les pluies du printemps ont souvent dévoilé sous leurs larges feuilles, d'énormes courges, façon «Bibendum». Le jugement est alors sans appel: Direction le congélateur, transformée en soupe pour les repas de l'hiver prochain. C'est la punition pour cette courge qui s'est divertie, journellement, à jouer à cache-cache avec notre surveillance souvent mise en défaut. Il y a pire comme destin. Ceci nous permet de conclure sur une note positive et optimiste, car il va nous falloir évoquer très prochainement le coté désastreux de cette année, notamment, sur toutes les productions fruitières. 

Bonne journée

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 «Bergenia»

Bonjour

Vous connaissez surement le bergenia; son nom n'est pas souvent prononcé; sa floraison souvent observée.Très rustique; on le remarque souvent au bord des routes au pied des murets. Il se propage actuellement sous la citerne à gaz. Les situations les plus extrêmes ne le rebute pas. Cette plante au feuillage coriace, ne vous fera pas défaut. Elle ne s'évadera pas, comme tant d'autres, de votre jardin un soir de canicule. Justement en parlant de canicule, vous avez remarqué que notre climat est chamboulé. 21°C, le 15 octobre 2017, à l'ombre. Une température assez rare en cette saison. Le 15 octobre 2016, il faisait 15°C et il pleuvait beaucoup. Il faut remonter au 6 octobre  1997 pour avoir 25°C. La journée dut être étouffante, car il y eu un orage ce jour là. 10 mm d'eau dans le pluviomètre. Le 1er octobre 2011 on a enregistré une température de 27°C, avec du très beau temps.  C'est vraiment agréable de pouvoir profiter d'aussi belles journées avant les frimas de l'hiver. Je note les caractéristiques du temps, chaque jour, depuis 1995. Je reporte les données sur une feuille mensuelle, que je transcris sur Excel, le tableur très puissant de Microsoft. Ce tableur me permet de faire des observations et des moyennes sur toutes ces données collectées journellement. Il ne me permet pas de faire des prévisions et je n'en ai nullement la prétention. Seuls les météorologues peuvent se permettre des prévisions, car ils possèdent des outils très performants comme les satellites, et aussi les stations météos. Mes données collectées me permettent de me souvenir du temps qui passe, car nous avons la mémoire courte en matière de météo. Elles me permettent aussi de constater que les températures moyennes augmentent progressivement, chaque année. Ce que tout le monde sait, maintenant, grâce aux travaux des scientifiques. J'ai commencé à reporter ces données sur un blog, car Excel est invisible sur le Net. Je suis toujours étonné par ces prévisionnistes, qui au soir du 25 décembre, vous prédisent que l'été sera chaud et sec. C'est souvent ce qui arrive, d'ailleurs. Mais qui se souviendra six mois plus tard de ces prévisions qui n'ont absolument rien de scientifique. Ces charlatans doivent tirer leur science, du marc de café ou de la boule de cristal, et pourquoi pas des entrailles de poulets, comme le pratiquaient nos ancêtres les romains. Quand à ceux qui pensent que l'on ne peut pas faire confiance aux prévisions météos, il faut savoir que ces prévisions sont bien des prévisions. Car dans toutes prévisions demeurent toujours une petite part de risque, d'incertitude, voire d'erreur. Le 21 mai 1927, Lindbergh s'embarque dans l'aventure que nous connaissons tous. Si la météo n'avait pas été favorable, se serait-il mis en route contre des vents contraires? Néanmoins, il prit les commandes  du « Spirit of Saint Louis » en faisant confiance à cette météo pourtant très optimiste.

Bon Week End

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 «Heinz»

Bonjour

Cette année qui semble désastreuse pour les potagers, restera une  année déplorable pour les tomates. Cette année la récolte des tomates est pratiquement terminée avec un peu plus de 30 kilos. Les années 2009 et 2010 restent la référence pour mes cultures de tomates. En 2009 148 kilos récoltés; en 2010 127 kilos; avec un nombre de pieds très souvent similaires chaque année. Plus récemment, le total de l'année 2017 porte sur 82 kilos. À la même époque en 2016, nous n'avions récolté que 29 kilos et avec un plus grand nombre de pieds. Car en 2016, la canicule a détruit un bon tiers des plants installés en serre et les plants plantés au potager, ont pris énormément de retard du fait de la sécheresse et ont fini par être exterminés par le mildiou. Saison très sèche- Saison très humide. Voici notre nouveau climat qui fonctionne sur un mode binaire. Notre climat maritime a besoin d'une certaine humidité, renouvelée à des intervalles raisonnables. Ce n'est plus le cas actuellement. En serre les plants ont été partiellement détruits par l'attaque du mildiou. Mes serres sont en polycarbonate. Ces plaques de résines se sont opacifiées au fil du temps. Cela remplace le lait de chaux que les professionnels appliquent sur leurs serres. Souvent les possesseurs de serre en verre, qui n'ont pas eu le temps de blanchir leurs verres ou de disposer des paillassons, voient tous leurs plants pratiquement anéantis par la brutalité des rayons du soleil. Prévoyant chaque année, quelques désagrément climatiques, je garde en réserve quelques dizaines de plants, que je cultive en grands pot de 2 litres. Mais ces variétés sont le plus souvent des tomates cerises ou des tomates en grappes; variétés excellentes, mais qui ne pèsent pas lourd dans la balance. Dans mes serres je privilégie les variétés noires qui sont le plus souvent d'origine Russes ou Polonaises. Et aussi les grosses variétés de type beefsteak, Des variétés qui atteignent le plus souvent les 500 g et qui ne sont pas creuses ou gorgées d'eau, mais garnies d'une chair épaisse et souvent légèrement sucrée. Des variétés que les américains affectionnent tout particulièrement pour farcir leurs fameux sandwichs. Les plus avisés commençant à remplacer, dans ces sandwichs, une partie du hamburger gorgé de graisses néfastes, par de grosses tranches charnues et bien fermes de ces types de tomates. Ayant fait mon service militaire, en partie, à Paris, le 11 novembre 1968, commémorant le cinquantenaire de la fin de la grande guerre, les autorités ont demandé à notre compagnie, d'héberger les militaires représentant la Nouvelle Zélande et aussi L'Australie. Cela représentait beaucoup de monde, car il avait fallu plusieurs Boeing 707, pour acheminer tous ces beaux militaires, qui revenaient le plus souvent des combats de la guerre du Viet Nam. Nous avons partagé, pendant une semaine, nos chambrées avec eux et avons pu observer leurs habitudes, surtout alimentaires, qui sont très différentes des nôtres. Les ressortissants de ces pays bien qu'étant encore partiellement sous la coupe de la Reine d'Angleterre, ont des habitudes de vie pratiquement identiques à celles des américains. Nous nous amusions beaucoup, lors du passage, à chaque repas, par «L'Ordinaire», (C’est ainsi qu'à l'armée, on appelle le local où l’on prend ses repas) de voir ces militaires confectionner leur repas; on devrait dire leurs sandwichs. Car notre «Ordinaire» était un self brillamment dirigé par un adjudant-chef, qui faisait honneur à la cuisine Française .Pas souvent le cas dans l'armée Française de l'époque. Donc tous ces hommes, dans leurs magnifiques uniformes, se confectionnaient d'énormes sandwichs à plusieurs étages, garnis de plusieurs morceaux de viandes, de beaucoup de feuilles de salade et d'énormes quantités de tomates. Privés du pain de mie qui est habituel dans leur cuisine, leurs sandwichs avaient une allure très cocasse avec les grosses tranches de notre bon pain. Bon enfant, notre Adjudant-chef veillait, toutefois, à ce qu'il n'embarque pas tout le stock de la salade de tomates mise à notre disposition. Une fois notre plateau garni de nos victuailles nous allions nous asseoir au «Réf» pour consommer notre repas. Ces militaires anglophones se répandaient, alors, dans la nature pour consommer ce que nous appelons vulgairement un casse-croûte. Les Américains sont de gros consommateurs de tomates. Ce sont eux qui ont redécouvert les nombreuses variétés Russes et d'Europe centrale. Ce sont eux qui ont fait la promotion dans le monde, de ces variétés bien adaptées à des climats assez rudes. Ils ont aussi, au passage, créé de nouvelles variétés. Ils ont fini, à la fin du XIXème siècle, par créer le Ketchup. Pour cela ils ont sélectionné un grand nombre de variétés de tomates qui portent toutes le nom de Heinz. Heinz 1... Heinz2...Heinz3... Et cetera.. Et cetera.. Et cetera.

Bonne journée