«Médicinales»
Bonjour
En ces temps de pandémie tout ce qui touche au domaine médical éveille l'intérêt du public. Les plantes médicinales n'échappent pas à ce regain de curiosité. D'accord! J'entends bien! On ne terrassera pas Messire Covid Premier avec des infusions de camomille ou des décoctions de sureau noir. Le seul remède naturel pour éviter les ravages de ces virus, c'est d'arrêter de chambouler la biodiversité. Ces virus sont inlassablement perturbés par le massacre de la nature pour des raisons non pas économiques mais pour des objectifs d'obscènes profits, d'odieux profiteurs. Le coût faramineux de cette pandémie, qui n'a pas encore été domestiquée, si j'ai bien compris, ne serait pas venu ruiner les états les plus pauvres, si ces magnats de l'industrie, de la finance et de la politique, s'y étaient pris avec un peu plus de délicatesse pour exploiter les richesses fabuleuses que notre petite planète est prête à partager avec nous tous. Saccage et pillage, pollution et dégradation demeurent le quotidien de Dame Nature. Il n'est plus question de gérer les richesses naturelles pour le bien être de tous, mais de faire du profit sur les profits. Cette petite réflexion, qui n'est pas un coup de gueule, m'amène à rechercher les médicinales que mon jardin pourrait bien héberger. Celle que je cultive tout d'abord, c'est le thym, qui devient la farigoule dans les départements du sud. Laissons parler Monsieur Doctissimo : «Le thym, sous sa forme commune, est une plante importante de la pharmacopée, et particulièrement dans le Sud de la France où elle pousse naturellement. Outre son utilisation aromatique dans la cuisine provençale, ses vertus diverses sont à même de soulager une grande variété d'affections respiratoires et intestinales. Il constitue ainsi un anti-infectieux à large spectre et un stimulant de l'immunité.». Effectivement une médicinale que je cultive en bordure. Une autre médicinale, que je doit rabattre deux fois par an pour atténuer son exubérance, c'est le sureau noir qui est un arbuste dont les baies, mais surtout les fleurs et l'écorce, sont utilisées depuis l'Antiquité en phytothérapie. Des baies que les oiseaux se font les diligents propagateurs dans mon jardin. Dans mes haies, ces caprifoliacées se font remarquer au moment de la tonte en montrant une vigueur remarquable. Un autre antiseptique que j'ai réintroduit récemment par bouture, c'est la sauge officinale .Le célèbre dicton « qui a de la sauge dans son jardin, n'a pas besoin de médecin » nous renseigne sur la popularité de cette lamiacée . Le romarin qui végète depuis des années dans mon jardin sous la forme d'un vieux pied au bois racorni et tortueux, possède lui aussi des qualités médicinales. La camomille qui vient périodiquement se ressemer dans le potager, permet de préparer de célèbres infusions. Des infusions si chères à notre ami Tournesol héros d'une BD bien connue. Ail et oignon font partie eux aussi du catalogue des plantes médicinales et condimentaires. L'euphorbe qui s'est propagée sans mon autorisation dans mon jardin, laisse échapper un latex blanc qui a la réputation de combattre les verrues, pour ceux qui en ont, évidemment. Le bouleau, dont plusieurs exemplaires séjournent dans mon jardin permettent des infusions avec leurs feuilles et des boissons avec leur sève. La lavande dont le parfum évoque une odeur de vacances et de région méditerranéenne, est présente en plusieurs endroits de mon jardin; c'est une plante mellifère et aussi une médicinale, dont l'huile essentielle est antiseptique et bactéricide. Voila, après ce petit tour de jardin, quelques plantes aux caractères médicinales, qui viennent d'être évoquées. J'ai du en oublier beaucoup, car la nature nous offre dans ce domaine, par sa biodiversité, un répertoire sans limites.
Bon dimanche
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