Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

 «Climat»

Bonjour

126 mm ce mois-ci et 135 mm au mois de décembre 2020. C'est le total des pluies qui a affecté ces deux mois. En décembre 2020 le vent souffle continuellement du sud. Le 23 décembre 2020 10° pour les minimas et 13° pour les maximas. Hier 13° sur le thermomètre placé au nord. Cela est général sur la France. Les chroniqueurs télévisuels de la météo nous ont rabâché pendant des années que le territoire manquait d'eau, que ses nappes phréatiques s'asséchaient, que son ciel dépourvu de nuage, cuisait ses sols devenus stériles par manque de liquide. Qu'ils se rassurent la moyenne des précipitations de 2021 est en train de rétablir une moyenne plus proche de la normale. Je l'ai déjà indiqué quelque part; par mes observations et mes relevés journaliers sur notre climat, j'ai pu constater la disparition lente mais progressive des quatre saisons, bien spécifiques, qui constituent notre climat dit «tempéré», comme on l'indiquait dans nos manuels de géographie. Tous les phénomènes météo que nous connaissons actuellement se sont bien évidemment déjà manifestés dans le passé. Rien de nouveau sous le beau ciel de France. Mais à l'instar des groupes fanatiques dûment encouragés par «Daech» et les «Talibans» , notre climat s'est radicalisé, en quelque sorte. Par bonheur, pas de tempête tropicale ni de typhon, mais un nombre croissant de journées de grand vent. Des vents qui en moyenne sont un peu plus forts au fil des années. En plus de l'observation quotidienne, les rapports alarmants des compagnies d'assurances nous confortent dans le sentiment que quelque chose a changé au sein de notre beau climat. Les très nombreux dédommagements aux victimes des tempêtes et des inondations sont une réalité concrète qui se manifeste par une augmentation très substantielle de nos primes d'assurances. Depuis plus d'un mois nous sommes entrés, non pas en hiver, mais dans une saison agitée de pluies froides et continuelles, voir glaciales. Une sorte de mousson froide, si je peux me permettre. Alors qu'avec trois années consécutives, nos régions se sont retrouvées avec des étés trop secs, des printemps trop chauds. Seule l'année 2021 enregistre une moyenne de précipitations favorable aux nappes phréatiques. Les météorologues de réputations sérieuses nous l'on affirmé depuis longtemps; le réchauffement climatique provoqué par l'activité incontrôlée des humains allait faire passer au quotidien ce qui relevait encore, il n'y a pas si longtemps, de l'exceptionnel. Des températures un peu plus extrêmes, des vents un peu plus forts, des pluies un peu plus nombreuses, des précipitations un peu plus volumineuses, des sécheresses encore plus sèches. N'en déplaise à l'ancien Président Trump, mais même aux États-Unis il y a loin de Washington à San Francisco. Une tornade plus forte que les autres, vient de ravager 400 km de territoire. Président! Président! Ne sens-tu pas cette odeur de grillé? La plus belle région de ton pays bien aimé, est en train de partir en fumée.

Bonne journée

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 «Les annuelles»

Bonjour

Malgré la joie apportée par les fêtes, le mauvais temps est toujours présent. On nous avait annoncé de la tempête; elle s'est exprimée tout au long de la journée d'hier. De l'eau, encore de l'eau, toujours de l'eau. La citerne risque de déborder. Comme les températures sont très douces pour la saison, j'en ai profité pour arroser dans les serres. Il y a quinze routes de mâche semées dans ces trois petites serres. Six routes seront bientôt bonnes à récolter. Dans les deux autres serres, ce sera en fonction des températures des trois mois prochains. Dans ces serres, j'y ai aussi entreposé mes jardinières de géranium; comme ces géraniums ont survécu aux petites gelées de la semaine dernière, il a fallu aussi les abreuver; ce serait bête de mourir de soif sous ce climat très humide. Il y aussi trois routes de laitues Val d'Orge et de laitues Appia. En consultant le nouveau catalogue Baumaux, je remarque que des variétés ont été remplacées par d'autres à l'aspect similaire. La variété de pétunia multiflora «Picotee», par exemple, disparue l'année dernière a repris sa place dans le catalogue. Les variétés «Supercascades» «Purple» à fleurs géantes et à graines enrobées figurent toujours au catalogue. Du coté des roses d'Inde, dont je fais une importante utilisation, peu de changement. Les roses d'Inde naines constituent une excellente plante pour éclairer massivement une plate-bande ou une jardinière. Les variétés «Antigua» Orange et jaune remplacent largement des œillets d'Inde de même taille. Seul leur prix peut paraître prohibitif. Ces variétés sont proposées en sachets de 50 graines. Là aussi, il ne faut pas rater son affaire. Bien que le semis soit très facilité. Une graine qui fait près de un centimètre de long est très facile à déposer sur le mini-cube de terreau, son futur nid douillet. Ces variétés de rose d'Inde ne font pas plus de 20 cm de haut et offre ainsi une floraison très compacte. Les variétés très hautes sont à placer en arrière plant de massif. J'ai souvent été déçu par la variété «Vanilla» à la fleur blanc-crème, dont la teinte devient quelque peu grisâtre et faisant pâle figure aux cotés de ces «Antigua». Le catalogue propose la variété «Ivory» .Une grande rose d'Inde de près de 90 cm de haut et dont la teinte doit être blanc pur. De quoi se laisser tenter par cette variété pour éclairer le fouillis de mes massifs disposés sous mes arbres et mes arbustes. Coté œillet d'Inde la variété «Bonanza» m'avait permis de fleurir efficacement les bordures creuses qui ceinturent la plupart de mes massifs. J'ai fait une récolte massive des graines de cette variété. Le seul inconvénient, c'est qu'il faut un très grand nombre de plants, car il y a un très grand nombre de trous par bordures. L'été humide de cette année m'a épargné  la goinfrerie des mollusques de nos jardins, à l'allure, certes, fort sympathique, mais à l'appétit terriblement vorace et destructeur.

Bonne journée

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 «Galanthus Nivalis»

Bonjour

C'est devenu un lieu commun, mais c'est encore une fois Noël au balcon. Dans le brouillard et dans la flotte. Les températures ont encore sauté effrontément par dessus les moyennes saisonnières. Comme les mages l'ont fait, de multiples cadeaux se sont échangés, au cours de cette nuit divine. L'étoile de Noël brille maintenant de tous ses feux. Bonne nouvelle pour les jardiniers, la longueur des jours repart à la hausse. Parmi les cadeaux, différentes fleurs sont venues s'offrir dans les chaumières. Des quantités de petits bulbes très parfumés saupoudrés de poussière de neige, mis en végétation précocement pour tenter de brûler la politesse à un printemps encore bien assoupi. Des fleurs magnifiques comme le poinsettia, l'Etoile de Noël, vont embellir les logis, en attendant ce printemps tant espéré. Le poinsettia, une fleur de légende; une légende Mexicaine; la légende de la petite Lola. Au registre des plantes destinées à nous faire patienter, en attendant un printemps encore paresseux, figure le mimosa qui va délivrer généreusement ses petits pompons jaunes. J'en ai eu un dans les serres, rescapé de l'hiver 2016, qui s'apprêtait chaque année à déployer sa magnifique floraison en or. S'il aime beaucoup la lumière, c'est pour éclairer le cœur de tous, au fin fond de cet hiver qui peut paraître interminable pour certains. Mais cet arbuste n'était pas dans son pays d'origine et il a fini par disparaître. La rose de Noël n'a pas encore déployé sa floraison hivernale. Elle ne semble plus se sentir obligée de fleurir avant l'arrivée des grands froids. Comme elle a de la mémoire; elle a remarqué, elle aussi, que les hivers rudes ont fait place aux hivers doux. Rien ne sert de courir, cette hellébore fleurira en janvier, ou même en février parmi les crocus. Une autre fleur, un petit bulbe va poindre, si ce n'est déjà fait, non pas sous la cendre mais sous la neige. Un petit bulbe très bien nommé : Le perce-neige. Même si la neige a tendance à déserter notre région, ce petit bulbe nous tend ces petites fleurs. Bulbe très humble, avec sa petite clochette tournée avec humilité vers le sol, comme s'il faisait une prière. C'est bien lui le héros des jardins d'hiver. Car, seul sous la neige, et sous l'oppression du seigneur Hiver, il a du braver courageusement l'impitoyable ministère de cette saison qui glace tout. Une entreprise bien téméraire et très généreuse pour nous offrir finalement tout le symbole du renouveau.  

Bonne semaine

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 «Joyeux Noël»

Bonjour

Nous voici donc arrivés à la veille de Noël. Chaque année on évoque les traditions surtout culinaires de cette fête familiale. La tradition de Noël la plus remarquable se retrouve  dans la région chère à Alphonse Daudet, à Frédéric Mistral et à Marcel Pagnol. En Provence se perpétue la tradition des treize desserts. Ils sont servis en même temps  sur la table le soir de Noël après le repas qui précède la messe de minuit. Ils doivent rester trois jours sur la table et tous les convives doivent goûter à chacun de ces desserts. Les amandes, les figues, les  noix et les raisins secs composent une partie des ces treize desserts. Ensuite le nougat, les oranges, les dattes, le melon font partie de la tradition. Enfin la Pompe à huile, les calissons, un fruit exotique, les pommes et les poires composent ce dessert traditionnel. Si la bûche pâtissière est partout présente en France, on trouve maintenant un Gâteau de Noël traditionnel venu d'Allemagne. Le Stollen, qui est préparé depuis plus de cinq siècles dans la région de Dresde. C'est un pain dûment fourré de noix, d'épices, de fruits secs et de fruits confits auquel on ajoute de la pâte  d'amande. Ce gâteau est abondement nappé de sucre glace. Si la période des fêtes de fin d'année se révèle être une époque funeste pour les dindes de nos basses-cours, c'est aussi l'occasion d'accompagner ce plat de fêtes avec des châtaignes. Improprement appelées «Marrons». Les marrons étant les fruits toxiques du marronnier d'Inde. La châtaigne peut vraiment être classée parmi les légumes oubliés. Elle fut massivement consommée dans de nombreuses régions, lorsque les récoltes de céréales faisaient défaut. Le reste du temps, elle faisait le bonheur des porcheries. Chaque automne, nous avions l'habitude d'aller ramasser les châtaignes tombées en bord de route. Ces akènes jetés sur la plaque de la cuisinière à bois ne tardaient pas éclater avec un bruit de pétard. Il était alors facile, en se brûlant les doigts, d'«écaler» façon œuf dur ce fruit pour le débarrasser de sa coque qui tombait, alors, rapidement en cendre. Et alors apparaissait une belle chaire jaune claire bien chaude et très savoureuse. Cette châtaigne, avec la grosse bûche de chêne symbolise bien les soirées passées au coin de la cheminée, dans nos souvenirs d'enfance. Elle reste quand même un fruit symbole des fêtes de fin d'année. En plus de farcir notre gallinacée importé des Amériques, la châtaigne se distingue en confiserie sous forme de marrons glacés qui continuent à ravir beaucoup d'amateurs au moment des fêtes de fin d'année. En ville, on peut encore remarquer, dés les premiers frimas et lors des marchés de Noël, ces vendeurs de petits bonheurs bien chauds, jetés hâtivement au fond d'un cornet de papier journal. Ces petits vendeurs furent longtemps originaires de l'Auvergne et de la Savoie. La châtaigne, un fruit que l'on a un peu délaissé, mais qui nous ramène chaque année, vers la fin décembre, à nos souvenirs les plus tendres. Chauds! Chauds les marrons! Chauds.

Joyeux Noël!

Bon week end

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 «Baumaux»

Bonjour

Ça y est! Il est arrivé. Par la poste. 426 pages dûment illustrées. 86 pages de fleurs annuelles et vivaces; en semences, en plants et en bulbes. Ce n'est pas l'almanach des PTT, mais le catalogue Baumaux. Cela doit peser lourd dans le sac du facteur. Chaque année il s'invite juste avant les fêtes, pour proposer ses riches couleurs et son incroyable répertoire de variétés. Cela, en pratiquant des prix analogues à ceux de la concurrence. Je connais des personnes qui ne possèdent aucun jardin ni aucun potager et qui se font envoyer ce catalogue, afin de pouvoir profiter du plaisir de feuilleter un catalogue papier bien plus chaleureux que son homologue le catalogue virtuel sur internet. Mais comme Baumaux veut se maintenir dans le vent du progrès, toutes les variétés du catalogue se trouvent inscrites sur son site Internet. Ce catalogue est renommé par le nombre incroyable de variétés de courges que la nature nous propose. Des variétés, qui pour la plupart ne seront jamais au programme de nos semis, mais qui nous étonnent chaque fois que nous consultons ce catalogue. Il va falloir plusieurs jours pour consulter ce nouveau catalogue de printemps et entreprendre la commande. Il faut exécuter celle-ci rapidement, car Baumaux stipule qu'il enverra ses fournitures à partir du 15 janvier 2022, dans l'ordre de réception des commandes. Comme j'ai acquis chez ce fournisseur, au fil des années, la plupart de mes variétés de tomates, j'ai tout de suite feuilleté les nombreuses pages faisant référence à ce fruit si délicat et si célèbre. Il faut se dépêcher de boucler cette commande, car des variétés de piments, de poivrons et d'aubergines, toutes des légumes du soleil, demandent à être semées très tôt en saison. Une autre bonne nouvelle, c'est l'arrêt des jours qui raccourcissent. Avec l'arrivée de l'hiver qui s'introduit sans vergogne dans notre jardin, c'est l'espoir de voir le soleil se coucher un peu plus tard. La grande roue de la vie continue de tourner. Nous étions arrivés au plus bas, mais elle recommence à grimper à partir d'aujourd'hui.  Avec l'arrivée de ce catalogue, la porte du printemps 2022 s'est légèrement entrouverte. Laissant filtrer quelques effluves de nature et de bonheur dans cette période de fêtes de fin d'année.

Bon week end

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 «Sureau»

Bonjour

Après avoir admiré la floraison fabuleuse du cerisier japonais, il est permis de contempler la floraison plus discrète d'un arbuste bien plus modeste. Réceptionné dans le jardin en 2008 en qualité d' arbuste, cet adoxacée longtemps classé parmi les chèvrefeuilles se nomme Sambucus pour les botanistes. Mais nous l’appellerons sous sa dénomination populaire bien mieux connue: Le sureau. Je ne sais toujours pas s'il doit être classé parmi les arbustes fruitiers ou les arbustes à fleurs. Comme je ne consomme pas ses baies toutes noires à la façon de celles du cassis, je le range parmi les arbustes à fleurs. Dans mon jardin c'est la variété pourpre qui s'y prélasse en offrant une belle floraison au printemps. Très peu exigeant, il faut toutefois le rabattre sévèrement deux fois par an. Il est capable de doubler de volume en une seule saison; et encore plus avec le réchauffement climatique. Comme son bois est très tendre, il n'est pas étonnant qu'une fois sa floraison terminée, il développe en tout sens des branches à l'écorce striée ou scarifiée. Son bois est célèbre parce qu'il est creux comme le bambou. Enfants nous le dépossédions de quelques unes de ces prolifiques brindilles pour le tailler en sifflet ou autre instrument à caractère musical. Nous utilisions cette propriété pour sculpter ses branches, après en avoir ôté la moelle qui compose le cœur de son bois. Un sommaire canif suffisait à cette entreprise. Mais avant de porter à la bouche ce rudimentaire flûteau, il faut rappeler que toutes les parties de cet arbuste sont toxiques. Il faut faire cuire baies et feuilles avant de les consommer . Les oiseaux supportent visiblement ses propriétés cyanogènes qui provoquent, chez nous, nausées, crampes et diarrhées. Etant donné le nombre croissant de merles qui s'ébattent sur notre pelouse et la quantité de jeunes pousses de sureau qui se signalent chaque printemps, j'en conclue, peut-être hâtivement, que les organismes de ces oiseaux, sortent indemnes de toutes ces agapes. Les différentes repousses de sureau dispersées parmi mes plate-bandes, sont de la variété originelle. Ce qui ne convient pas à mes objectifs de décoration. Plusieurs fois des plants ont réussi à dissimuler leur présence pendant une ou deux saisons, pour réapparaître un beau matin de printemps au dessus d'une mes haies. Il se caractérise très vite par un gros chignons de brindilles et de feuilles. C'est sa vigueur qui le signale à notre vigilance et entraîne sa coupe raz sous le sécateur. Mais il est préférable de se lancer à la découverte de ses racines pour l'éradiquer efficacement. Ce petit malin, parce qu'il est taillé trois fois par an, tente de pousser à l'horizontale à partir du pied et peut devenir vraiment envahissant.Très entreprenant, le sureau pourpre embrase, au printemps, un petit coin de jardin avec sa floraison toujours spectaculaire. Ses corymbes blanches se teintent de légères touches rosées. Décidément, le jardin est peuplé de souvenirs d'enfance. Sous la carapace du vieux jardinier un cœur d'enfant continue de battre au rythme des saisons.

Bon week end

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 «Sapins»

Bonjour

Nous voici arrivés à une époque funeste pour les dindes et les sapins. Les unes dépouillées de leur plumage et farcies de marrons vont passer par le four de la cuisine pour faire honneur aux repas gargantuesques des fêtes de fin d'année. Pour les autres, qui coulaient des jours tranquilles au plus profond de nos forêts, c'est d'abord le bruit de la scie qui a suscité la terreur parmi ces résineux. Au chuintement discret de la scie à bois ou du halètement alternatif du passant à grumes, s'est substituée le hurlement tonitruant de la tronçonneuse à moteur thermique. Point d'échafaud pour notre malheureux sapin, mais le nez violemment précipité dans la neige glacée, par le cruel outil de la déforestation. Embarquement immédiat vers un lieu de vente destiné à fournir le public en arbuste de Noël. Oui! Ce sont vraiment des arbustes, car ces jeunes abies ou ces juvéniles épicéas ne seront jamais ces grands conifères majestueux, siégeant dignement au cœur de nos forêts profondes et tranquilles. Leur destin n'est guère enviable. Destinés à trôner près de la cheminée et décorés de toutes sortes de colifichets brillants et colorés , de guirlandes étincelantes et électriques, de boules en verre soufflé, multicolores et fragiles, nos arbustes de Noël vont rapidement faire les frais de l'ambiance torride et desséchée des logis en cette période de fin d'année. Chaque jour les aiguilles de ces hôtes éphémères de nos foyers, vont se répandre sur le sol des maisons décorées et  embellies pour ces circonstances festives. La nuit de Noël, chargés des cadeaux, déposés par un certain personnage à la barbe blanche et de rouge vêtu, ces pinacées, feront brièvement briller les yeux des petits enfants. Ensuite, au fil des jours, ayant perdu pratiquement toutes leurs aiguilles, ces témoins de nos meilleures heures de joie et de fête, vont terminer dans la cheminée toute proche, sans autre forme de procès, sans tambour, ni trompette. Feu de joie,  pétillant et pétaradant d'escarbilles et de flammèches, caractéristique essentielle de la combustion des résineux. C'est pourquoi, il y a quelques années, je me suis résolu à offrir un autre destin au sapin destiné à décorer notre logis de fête. Afin de disposer rapidement de jeunes arbres pour embellir notre terrain, nous avons acheté chaque année un arbre de Noël vendu avec ses racines. Racines elles-mêmes encore en mottes, protégées avec une robuste tontine en paille. Ces sapins étant d'un coût plus important que les sapins sommairement tronçonnés, nous avons toujours acquis des arbres de petites tailles. Ces petits sapins se sont rapidement développés. Ces sujets ne font pas plus de un mètre de haut, lorsque l'on les achète. Il est préférable de les garder, le moins longtemps possible, dans la maison, près de la cheminée. Ces sapins ont grandi; lorsqu'ils ont dépassé les trois mètres, il a fallu les abattre; plus exactement, on a demandé aux agents communaux de les abattre pour garnir la salle des fêtes au moment de la fête de Noël. Par la suite nous avons planté des arbres et des arbustes, d'essences plus nobles, que ces charmants petits épicéas. Avant de planter ces sapins près de l'aire de jeux des enfants, j'avais planté des jeunes pousses de pin noir d'Autriche, que l'on peut se procurer facilement en bordure de certaines routes dans notre région. Ces arbustes se développant très vite, mais ayant rapidement un port et une allure qui ne convenaient pas à mes goûts, je me suis tourné vers la culture du sapin de Noël en tontine. Comme le temps passe vite, lorsqu'il y eut six ou sept sapins sur cet emplacement il a fallu se résoudre à employer la méthode décrite plus haut dans cet article Dans mon jardin, il y a deux autres représentants de ce genre de conifères. Un sapin très nain qui ne se développe que de quelques centimètres par an et un grand sapin aux reflets verts un peu bleutés.  Abies Nobilis Glauca était-il inscrit sur sa carte d'identité. Je devrais plutôt mentionner sur son passeport décrivant son berceau d'origine; à savoir les états d'Oregon et de Washington; sis en Amérique, comme chacun sait. Cette variété de sapin était promotionellement offerte pas les pépinières Derly. Comme cette opération publicitaire fut unique, je pense qu'il n'y a pas beaucoup de représentants de cette variété sur notre territoire. Voici sa description. «Originaire des Etats de l'Orégon et de Washington. Espèce introduite vers 1827 en Angleterre par Douglas. Arbre de 40 à 45m (80m ds son milieu de prédilection) au port conique, à cime étroite. Jeunes rameaux à courte pubescence de couleur rouille. Bourgeons petits, globuleux, brun violacé et peu résineux. Feuilles de 25 à 35mm, à base décurrente, en brosse, inclinée vers l'avant, concolores, glauques, avec deux bandes de simages sur chaque face, section +/- quadrangulaire et base tordue. Cône cylindrique de 15 à 25cm de long sur 8 à 10cm de diamètre, verdâtre ou pourpre avant maturité, avec bractées saillantes ». Ses cônes sont particulièrement lourds et volumineux et reviennent en grand nombre chaque année. Pour ceux qui ne le savaient pas (moi-même, je l'ai découvert récemment) L'état de Washington, ville principale Seattle (usines Boeing), se situe à près de 4000 kilomètres de la ville de Washington (District de Columbia) et capitale des Etats Unis. C'est là une particularité géographique de nos amis Américains. Après cette petite promenade dans le nouveau monde, je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d'année.

Bon Dimanche

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 «Les Bouleaux»

Bonjour

La tempête fait rage au dehors avec son cortège de pluie et de froid. Avant-hier petite accalmie dans cette turbulente turbulence. Hier la rédaction de ce petit article a été interrompue par une panne de courant. Pour une fois la tempête n'y était pour rien. Un engin agricole a fait chuter un poteau de moyenne tension. Reprenons notre conversation là où la disparition de l'électricité nous y avait laissé. Donc, certains se lancent à la recherche du temps perdu. Plus précisément de l'anticyclone disparu. Dans ces périodes agitées, ce sont mes bouleaux qui se plient sous la bourrasque tels les roseaux du fabuliste. Etant nés à l'ombre des oliviers et des palmiers et venant débarquer dans les Hauts de France, j'ai préféré planter des arbres bien adaptés à la Picardie. Les pommiers et les bouleaux sont les principales essences sur mon jardin. Les uns nous récompensent bon an mal an de fruits délicieux, les autres nous offrent leur ombre rafraîchissante qui laissent passer les rayons du soleil les plus bienveillants. Le bouleau est le dernier arbre à feuilles caduques qui survit dans les régions les plus septentrionales de notre planète. Il symbolise un peu les forêts Sibériennes et Canadiennes. La blancheur de son écorce le distingue de ses voisins, habitants de nos forêts. Le feuillage du bouleau est particulier. Il donne une ombre rafraîchissante et une lumière tamisée. Pas du tout l'ombre opaque des platanes. C'est pourquoi je garde encore quelques exemplaires de mes bouleaux. J'ai abattu ceux devenus trop grands et trop prés de la maison ou du domaine public. Mais ce n'est pas un arbre qui craint beaucoup les tempêtes. En 1999 dans notre région on a vu beaucoup de conifères s'effondrer sur les maisons ou sur les routes. Dans les forêts, il y eut  de nombreux hêtres déracinés. Le bouleau, lui, se débarrasse à cette occasion de son bois mort et de ses branches les plus fines. On récupère ainsi un merveilleux fagot pour allumer le feu ou pour confectionner des balais nécessaires  pour véhiculer quelques faméliques et grimaçantes sorcières. Le bouleau craint plutôt le givre qui, tel un acrobate de cirque, se suspend à ses branches et à sa ramure. Comme ce surpoids peut représenter plusieurs fois le poids de l'arbre lui même, cela finit par entraîner la rupture de ses plus grosses branches. À la suite de la tempête de 1999, je me suis séparé de  mes 2 grands cèdres. Devenus trop grands et surtout trop fragiles face aux tempêtes. Les bouleaux étant débarrassés de leurs feuilles sont plus à même pour lutter contre ces tempêtes toujours plus violentes. Lorsque j'ai abattu les bouleaux devenus trop grands, j'ai pu observer la grande quantité de sève débitée par la souche de ces arbres. De gout assez neutre, cette sève possède des propriétés médicinales. Certains préparent même une sorte de limonade avec cette eau limpide. Dans les prochains jours il faudra abattre deux bouleaux trop prêts d'une ligne électrique que la commune a fait installer le long du chemin de plaine. Heureusement, il reste encore assez de bouleaux pour garantir ombre et fraîcheur. Même si ce betula n'est pas toujours facile à multiplier, au moyen de ses graines il peut s'installer dans un joint de brique, pour quelques saisons. Le bouleau une fois abattu peut tel le sphinx, ressusciter à partir de sa souche. On se trouve alors en présence d'une cépée. Propriété que les exploitants forestiers mettent en oeuvre pour régénérer une forêt qui a subit des coupes à blanc. Pratiques fortement décriées par les écologistes. Bien qu'il supporte très mal d'être planté dans les régions méridionales, cet arbre apporte de grandes qualités décoratives dans nos régions du nord. 

Bon week end

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 «Lewisia»

Bonjour

62 mm d'eau dans le pluviomètre pour ce mois de décembre. Et il reste encore vingt deux jours avant la fin de l'année. Depuis le début du mois, il a plu tous les jours . Le maximum des températures est de 9°C et le minimum est de  2°C depuis le début du mois. Pas de belle journée ensoleillée après une nuit glaciale sous un ciel étoilé. Notre climat se vautre autour des 2°C de moyenne, sans jamais sortir des brouillards gluants et tenaces. Cette humidité glaciale est très éprouvante pour notre région. Impossible de faire quoi que ce soit dans le jardin. Et il reste encore des travaux à accomplir, avant la fin de l'hiver. Un hiver, je le rappelle, qui n'a pas encore fait son entrée sur notre plaine. Le 21 décembre, sa majesté «Winter» énième du nom, débarque avec sa houppelande chargée de glace, de froidure, de neige, de brouillard et de flotte. 89 jours durant lesquels il va falloir subir cette dictature du mauvais temps. Maigre consolation, à partir du solstice d'hiver, les jours commencent à rallonger.  Il y a beaucoup de choses, encore, à réaliser, avant l'arrivée du printemps. Sinon les mois de mars et d'avril ne suffiront pas pour entreprendre notre tache de remise en route de notre jardin et de notre potager. Sous la pluie, il est difficile de s'activer au jardin. Difficile de réaliser ces menus travaux  sous le vent. Seuls les semis de mâches réalisés tardivement dans les serres, continuent de progresser. Les maraîchers de notre région ont coutume d'indiquer qu'il faut un minimum de 8°C pour que les légumes cultivés sous serres reprennent leur croissance. Il bénéficiait des températures très favorables du printemps et de l'été, n'aimait pas beaucoup l'excès d'eau tout en restant une vivace remarquable. Ce pensionnaire de mon jardin pour quelques années, c'est le Lewisia. En 2014 sa floraison rose est ininterrompue pendant plusieurs mois. Bien qu'elle ai fleuri pendant toute la belle saison de 2014, elle est morte un jour de juin de 2015. Frappée en plein bonheur, elle n'a pas réussi à revoir l'été. Elle n'a certainement pas apprécié les excès d'humidité. Cette portulanacée adore se prélasser parmi les rocailles bien exposées. Elle est de petite taille et peut adopter un port retombant. J'essaierai, à l'avenir, d'inviter cette succulente dans ma rocaille qui doit être une demeure favorable à cette plante, pour nous enchanter avec sa longue floraison.   

Belle journée

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 «Pétunias et Géraniums»

Bonjour

Depuis le 25 novembre notre région est littéralement engluée dans le brouillard et des  pluies agressives viennent encore humidifier un climat qui est devenu complètement liquide. Les séjours dans le jardin sont limités. En attendant de voir le catalogue fleurir la boite aux lettres, c'est l'occasion de faire des projets de semis pour l'année prochaine. En janvier de cette année, j'avais semé deux variétés de pétunias. Comme ces annuelles m'ont donné pleine satisfaction, je renouvellerai certainement ces semis, à moins que de nouvelles variétés soient proposées par le marchand de graines. La variété «Picotee» est celle que j'emploie le plus, pour fleurir les jardinières qui occupent le jardin. Autrefois, j'ai entretenu une armée de géraniums pour cet usage. Mais ne disposant pas d'une pièce claire et froide pour les conserver en hiver, je devais les entreposer à la cave. Ils perdaient, alors, complètement leurs feuilles et leur redémarrage au printemps était très pénible et très long. Manipuler toutes ces jardinières très lourdes chaque année, était devenue une opération fastidieuse. Cette pratique ne convenait qu'aux géraniums de variété zonale, les géraniums lierres  se conservant très mal, perdaient la plupart de leurs tiges au cours de l'hiver. Cette année j'ai repris la culture des géraniums. Que je conserve en serre froide pendant l'hiver dans leur jardinière. En escomptant sur la douceur de l'hiver pour les retrouver en pleine forme le printemps prochain. Par précaution j'ai prélevé une vingtaine de boutures de ces géraniums que j'ai conservé en godets de 7 cm. Si l'hiver venait à montrer les crocs, je démarrerai le chauffage du bac de propagation dans lequel ces nourrissons vont passer l'hiver. J'ai semé chaque année des pétunias doubles «Cascade». Cette variété se comporte très bien en potée et en coupe. Ses nuances se déclinent en rose, mauve, violet et  blanc. Parmi les variétés de pétunias «multiflora» seule la variété «Mirage Blanc pur» a nettement surpassé les variétés Écarlate et Bleu foncé. Mais les déboires occasionnés par les canicules et les sécheresses, m'ont déterminé à changer de type de culture pour fleurir mes fenêtres. Je sélectionnerai très certainement pour 2022, une variété de pétunias blancs. Dans un jardin le blanc souligne très bien la richesse des coloris des autres plantations. Dans «Un Jardin Blanc», cette couleur y règne en maître. Cela va de soit..... Cela va sans dire....

Bonne journée